𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄-𝐃𝐄𝐔𝐗
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝐋𝐮𝐧𝐝𝐢 𝟐𝟗 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐑𝐞𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭 – 𝐇𝐨𝐫𝐢𝐳𝐨𝐧 𝐑𝐨𝐨𝐟𝐭𝐨𝐩
𝐌𝐨𝐧𝐭𝐞-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐨 – 𝐌𝐨𝐧𝐚𝐜𝐨
Vêtue d'une courte robe d'été blanche imprimée de fleurs jaunes et d'une paire de sandales à talons, Hélène suit assidûment le serveur qui les guides jusqu'à leur table qui offre une vue panoramique sur la mer Méditerranée et le soleil qui décline doucement sur l'horizon.
La main de Charles dans la sienne, elle garde la tête haute, ignorant les regards curieux qui se lèvent vers eux alors qu'ils traversent la terrasse sans baisser les yeux. La brune sait parfaitement que c'est ainsi que sera sa vie à présent, espionnée, enviée, jugée et que malgré toute sa bonne volonté, tous les efforts qu'elle fait pour correspondre aux attentes démesurées des fans de Charles et de ceux qui pensent, encore maintenant, que Charlotte est celle qui aurait dû se tenir au bras du pilote, elle ne sera jamais suffisante, jamais assez bien, jamais assez parfaite aux yeux de ceux qui cachent leur jalousie derrière le mépris et les jugements de valeurs.
Alors, juste pour aujourd'hui, après avoir affronté ses propres démons, rompus tout lien avec sa mère, sa seule famille, Hélène décide qu'elle n'en a plus rien à faire de l'avis des autres. Qu'elle n'en a vraiment rien à foutre de tous ces gens qui critiquent son couple cachés derrière leurs écrans et qui préfère fixer leur dégoût sur elle que sur leur propre vie misérable.
Et peut-être que cela a aussi quelque chose à voir avec les deux cocktails qu'elle a déjà bu et qui lui font petit à petit oublier qu'elle est censée être une fille bien, souriante et discrète, parce que là, maintenant, elle se sent plutôt comme une guerrière et elle sait à quel point Bruno serait fière d'elle pour ça.
Elle lance un sourire lumineux à Charles lorsqu'il prend place en face d'elle et il lève les yeux au ciel, un léger sourire amusé plaqué sur les lèvres.
Elle a terriblement envie de l'embrasser.
- Tu as trop bu, il souligne.
Amusée à son tour, elle secoue la tête pour marquer la négation et contredit, fière d'elle :
- J'ai juste assez bu.
Il hausse les sourcils.
- En-tout-cas, ce n'est pas ce soir que tu vas conduire la Pista.
Elle lève les yeux au ciel.
- Comme si tu allais me laisser la conduire un jour.
- Je te l'ai promis.
Hélène se penche en avant, le visage posé dans sa main, sa position dévoilant juste assez son décolleté pour qu'elle voie le regard du pilote s'y perdre un instant et sa pomme d'Adam tressaute doucement.
- J'ai comme l'impression que tu es un homme qui ne tient pas ses promesses monsieur Leclerc, elle défie.
Il relève ses prunelles vers elle, un sourire narquois aux lèvres dévoilant la pointe de l'une de ses canines, terriblement sexy.
- Je suis triste d'apprendre que c'est l'image que tu as de moi, mademoiselle Chevalier.
- Tu ne fais rien pour la changer, elle pique.
Ils sont à présent penchés l'un vers l'autre au-dessus de la table et la main du Monégasque glisse lentement sur la nappe jusqu'à saisir ses doigts qu'il entrelace doucement au sien, caressant doucement l'intérieur de son poignet, arrachant un frisson à Hélène qui se pince les lèvres d'anticipations.
- Vraiment ? Il questionne, narquois. Dis-moi, qu'est-ce que je pourrais faire pour me rattraper ?
Les joues de la brune s'enflamment brusquement lorsque, sous la table, la deuxième main du pilote effleure l'intérieur de son genou dénudé.
Il fait vraiment beaucoup trop chaud dans ce restaurant.
Hélène déglutit lentement et le sourire de Charles s'agrandit en constatant l'effet qu'il lui fait. Elle prend une grande inspiration avant de contre-attaquer.
- Cette voiture est vraiment le cœur de notre problème, elle murmure doucement.
Les mains de Charles quittent son corps alors qu'il se penche en arrière sur sa chaise et croise les bras sur sa poitrine, l'air intéressé mêlé d'amusement et Hélène sait parfaitement qu'elle a touché un point sensible. Parler à un pilote de sa voiture, c'est l'assurance d'avoir toute son attention.
Cette constatation lui arrache un sourire amusé qui n'échappe pas au Monégasque qui hausse les sourcils.
- Qu'est-ce que ma Pista a à voir là-dedans ?
- Tout, justement, j'en suis terriblement jalouse, fait-elle semblant de bouder.
Ils savent tous les deux qu'il ne s'agit que d'une blague, c'est justement ce qui rend les choses encore plus amusantes et l'alcool ne fait que renforcer le comique de l'instant à leurs yeux, Hélène ne peut pas se retenir de chercher la petite bête, de pousser Charles dans ses retranchements.
Ils sont dans leur monde, loin des autres clients qui leur lancent regards sur regards et orientent la caméra de leurs téléphones dans leur direction quand ils croient qu'on ne les voit pas.
Pour elle, il n'y a que, Hélène et Charles, le rouge de ses joues, le regard pressant qu'il pose sur elle et les palpitations désordonnées de son cœur.
- Je connais cette voiture depuis plus longtemps que toi, il plaisante. Mais nous ne sommes que des amis, tu n'as pas de raison d'être jalouse.
Hélène lève les yeux au ciel, l'air faussement outrée alors qu'elle retient son rire de toutes ses forces.
- Et alors ?! Tu crois que je ne vois pas la façon dont tu la regardes quand tu penses que je ne te vois pas ? Ça ne peut pas durer, Charles, je ne peux plus le supporter.
- Ce n'est pas ce que tu crois, il se justifie. Elle a toujours été là pour moi quand j'allais mal, c'est comme un membre de la famille pour moi.
Elle croise les bras sur sa poitrine avec une moue dégoûtée.
- Ne me fais pas croire que tu regardes Arthur de cette manière ! Il va falloir faire un choix Charles. La Pista ou moi, elle assène.
Il lui accorde une grimace amusée qui fait ressortir ses fossettes d'une manière absolument adorable et à l'instant même où il s'apprête à ouvrir la bouche pour répondre, elle glisse un pied nu contre l'intérieur de son genou.
L'air choqué, il la dévisage un instant, les sourcils froncés, alors qu'elle lui rend un sourire des plus innocent tout en poursuivant sa caresse.
- Fait bien attention à ta réponse, trésor, elle ricane.
La bouche de Charles s'entrouvre pour former un « O » parfait alors qu'il reconnaît le surnom qu'il aime lui donner.
- Hélène, Chérie, je rêve où tu es en train de me faire du chantage sexuel ?
De plus en plus amusée, elle se contente de hausser les sourcils dans un ricanement avant de répondre par la provocation :
- Est-ce que ton incroyable voiture peut faire ça aussi ?
Sur le point d'éclater de rire, elle regarde les yeux de Charles s'écarquillent de surprise et ses joues prendre une adorable teinte rosée alors qu'il s'étouffe avec sa salive et lui lance un regard choqué auquel elle répond avec un clin d'œil hilare.
Avant qu'il ne puisse répondre, Lando et Luisa apparaissant à l'entrée de la terrasse, guidés par un serveur qui les mènent jusqu'à leur table. Hélène se lève pour les saluer et claque une bise sur les joues de Luisa qui lui adresse un sourire lumineux.
- Je suis heureuse de te revoir chérie, glisse la Portugaise.
Alors qu'ils prennent place autour de la table, Hélène sent les doigts de Charles glisser discrètement autour de sa taille alors qu'il se penche à son oreille discrètement.
- Tu ne paies rien pour attendre, trésor, il chuchote.
Et il lui adresse un sourire plein de promesses avant de s'asseoir, satisfait de voir les joues de la brune virer à l'écarlate alors qu'elle cherche à se redonner contenance.
- Alors, comment étaient les vacances ? Elle demande pour changer de sujet.
- Pleines de paparazzis, partout, râle Lando.
Le sourire de la brune faiblit légèrement pendant que les sourcils de Charles se froncent et que Luisa baisse les yeux.
- Comment ça ? Demande de Monégasque.
- C'est la première fois que j'ai l'impression d'être autant suivi à la trace, souffle l'Anglais. Je sais que la F1 est en train de prendre en popularité, mais là, partout où on allait, il y avait toujours quelqu'un pour prendre une photo, c'est dingue.
Luisa acquiesce silencieusement à côté et Hélène ne peut que les croire, il y a longtemps qu'elle n'a pas mis les pieds sur les réseaux sociaux, elle n'a aucune idée de ce qui peut bien traîner sur eux en ce moment même si elle sait que Ferrari a lancé une vaste campagne de poursuites envers leurs harceleurs à elle et Charles.
- C'est une partie de cache-cache qui n'amuse qu'eux, elle hausse les épaules.
- C'est pire que ça, rajoute l'Anglais. Ils arrivent à mettre la main sur une telle quantité d'informations privées, il y a forcément des gens dans notre entourage qui les partagent, on ne peut plus faire confiance à personne.
Tout en parlant, il passe un bras protecteur autour des épaules de Luisa qui se fond dans son étreinte et Hélène esquisse un petit sourire en les regardant. Ils se taisent tous lorsqu'un serveur vient leur apporter leurs boissons.
- Pendant un moment, Charles et moi avons pensé que quelqu'un nous suivait, avoue-t-elle lorsqu'ils sont de nouveau seuls.
- Comment ça ? Demande Luisa.
Hélène glisse un regard vers le Monégasque qui lui donne son accord silencieusement avant de poursuivre.
- Les informations sortaient de manière tellement rapide et précise, elles ne pouvaient provenir que de quelqu'un de proche, qui nous connaissait et connaissait nos déplacements. Nous avons commencé à chercher qui cela pouvait être avec l'aide de Ferrari, mais il s'est avéré que ma mère s'est démasquée elle-même avant que nous ne remontions jusqu'à elle, soupire-t-elle.
Au-dessus de la table, la main de Luisa vient saisir la sienne alors qu'ils lui adressent tous les deux un sourire compatissant.
- Nous avons entendu parler de ça. C'est tellement horrible Hélène, tu as tout notre soutien.
Elle leur adresse un joli sourire tandis que la main de Charles reprend sa place sur son genou sous la table. De la pulpe de ses doigts, il caresse doucement la peau à sa portée et presse tendrement pour lui assurer son soutien.
Elle leur sourit à tous.
- Je vais bien, je vous assure. Ce n'est pas comme si c'était vraiment une surprise et puis au moins, tout est terminé maintenant, nous allons pouvoir passer à autre chose.
Elle baisse les yeux vers le menu et les autres comprennent qu'elle ne souhaite pas s'étendre sur le sujet. Le reste du repas se déroule dans une ambiance plus légère et Hélène parvient enfin à se détendre un peu et à discuter pleinement avec Lando et Luisa.
- Tu viens à Zandvoort ? Demande la Portugaise.
La Toulonnaise glisse un regard vers Charles en pleine discussion technique avec Lando face à elle. Ils n'en ont pas encore parlé, mais le prochain Grand Prix va rapidement arriver et elle ne se voit pas rester seule à Monaco à l'attendre.
Hélène se tourne de nouveau vers son amie et esquisse un petit sourire.
- Je n'en ai pas encore parlé avec Charles, mais j'aimerais bien, oui.
- Il faut que tu viennes ! S'exclame la brune. Je vais m'ennuyer si tu n'es pas là et c'est l'occasion parfaite pour passer du temps ensemble.
- Je te tiens au courant, elle sourit.
- D'accord ! Il faut absolument qu'on en profite pour aller faire les magasins et te trouver une tenue pour dimanche.
Hélène grimace.
- Tu sais, d'habitude, je mets juste les vêtements que Ferrari a choisis pour moi.
Les sourcils de la Portugaise se haussent d'un air dégoûté.
- Ah, tu veux dire, les vêtements qui disent « Je suis une gentille petite copine, aimez-moi s'il vous plaît » ? Moi, je parlais plutôt de trouver une tenue qui dise « Vous pouvez rager autant que vous voulez, mais la seule qui couche avec Charles Leclerc, c'est moi ».
Un rire surpris échappe à la jolie brune pendant que Luisa lui lance un sourire carnassier, elle est presque sûre que Sofia va détester cette idée.
- Luisa, si je ne te connaissais pas, je pourrais croire que tu fais une fixette sur mon copain, elle rigole.
Elles rient pendant quelques instants, attirant l'attention des deux pilotes qui leur lancent un regard étrange avant de retourner à leur conversation.
Le repas se termine dans la bonne humeur générale, ponctué de rires et d'anecdotes des garçons sur les péripéties de la vie de pilote. Hélène ne voit pas le temps passer alors qu'elle s'amuse avec ses nouveaux amis.
La nuit est déjà bien avancée lorsqu'ils quittent le restaurant, ils sont les derniers clients et les rues sont désertes lorsqu'ils s'arrêtent pour se dire au revoir.
- Envoie-moi un message quand tu veux, déclare Luisa en lui faisant la bise. Voyons-nous cette semaine pour boire un verre entre filles.
- Avec plaisir !
Lando passe un bras amical autour de ses épaules avant de claquer une bise contre sa tempe, un air de fausse reproche plaqué sur le visage.
- Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu es en train de voler ma copine mademoiselle la commissaire de course ? Plaisante-t-il.
Hélène lui lance un sourire carnassier en retour avant de répondre.
- On a peur Norris ?
Il la dévisage un instant, surpris, avant d'éclater de rire et de la repousser doucement.
- Charles ! Éloigne le démon qui te sert de copine s'il te plaît, elle me menace ! Il rit.
Amusé et légèrement curieux, Charles passe un bras possessif sur les épaules d'Hélène qui enroule un bras autour de la taille de son pilote.
- Si tu savais Lando ! Il ricane. Moi aussi, elle me menace.
Charles et Hélène quittent le couple là, marchant tranquillement jusqu'à l'appartement du Monégasque à quelques rues de là seulement, profitant du calme de la nuit et de l'absence de personnes autour d'eux pour échanger de longs baisers sur le chemin du retour.
- Je suis contente d'avoir mangé avec eux, déclare Hélène. C'était une bonne soirée.
Contre elle, Charles approuve silencieusement et elle relève la tête vers lui pour découvrir son visage pensif.
- À quoi tu penses ?
- À la conversation que nous avons eu tout à l'heure à propos de cette impression d'être suivie, il avoue.
La brune se redresse légèrement, les sourcils froncés et elle comprend immédiatement que quelque chose tracasse le pilote.
- Parle-moi, elle invite.
- Il n'y a rien, vraiment.
- Charles...
Il lève les yeux au ciel en comprenant qu'elle ne le laissera pas tant qu'il ne lui aura pas tout dit.
- C'est juste une question de timing, avoue-t-il. Je pensais déjà être suivi avant de te rencontrer et j'imagine mal ta mère faire ça.
Hélène réfléchit une seconde, il n'a pas tort.
- Tu penses qu'il y a quelqu'un d'autre ? Elle demande.
- Non. Lando l'a dit, c'est un sentiment général, tous les pilotes sont plus observés, je me suis sans doute fait un film.
Elle le regarde encore un peu, les sourcils froncés avant de hausser les épaules, suivant le Monégasque qui, passé à autre chose, l'entraîne dans l'appartement, un petit sourire mutin aux lèvres.
Pas de raison de paniquer, il ne s'agit que d'un sentiment, une impression, pas de quoi avoir peur.
Pas de panique.
════════
Helloooo
Petit passage rapide parce que l'on m'attend pour manger !
Un chapitre sans réellement d'action, mais qui nous permet de profiter un peu de la complicité entre Charles et Hélène.
Alors, qui d'Hélène ou de la Pista remportera le cœur de Charles ?
Y-a-t-il un stalker mystère ?
Beaucoup de questions et bientôt les réponses ! ;)
Ciao amigos ! <3
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