𝐓𝐑𝐄𝐍𝐓𝐄
— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —
𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.
𝐋𝐮𝐧𝐝𝐢 𝟐𝟗 𝐀𝐨𝐮𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐
𝐀𝐯𝐞𝐧𝐮𝐞 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐂𝐡𝐚𝐫𝐥𝐞𝐬
𝐌𝐨𝐧𝐭𝐞-𝐂𝐚𝐫𝐥𝐨 – 𝐌𝐨𝐧𝐚𝐜𝐨
Le soleil est déjà levé lorsqu'Hélène ouvre les yeux, allongée dans le lit de l'appartement de Charles. Éblouie par les rayons du jour, elle garde les yeux fermés et se love un peu plus contre le torse chaud du pilote qui resserre son emprise autour de sa taille dénudée.
Lorsqu'elle trouve enfin la force d'ouvrir un œil, la brune ne peut retenir le petit sourire heureux qui fleurit sur ses lèvres en découvrant l'homme qui dort encore profondément à ses côtés. Comment décrire la soirée d'hier ? Magique est le premier mot qui lui vient à l'esprit. Ce restaurant hors du temps suivit d'une balade romantique en bord de mer et d'une nuit absolument exquise dans les bras de l'homme qu'elle aime, magique.
Hélène est sous le charme de cet homme étendu contre elle, follement amoureuse.
Charles est beau, allongé dans les draps blancs, ses cheveux en bataille, ses cils terriblement longs caressant ses joues et ses lèvres, qu'elle adore embrasser, entrouvertes laisse filtrer un fin filet d'air. Il lui fait penser à un ange ou plutôt à un dieu grec si elle laisse glisser son regard un peu plus bas. Les joues rougies par le bonheur, Hélène ne peut s'empêcher de penser à la nuit merveilleuse qu'ils viennent de passer.
Elle sort avec Charles Leclerc.
L'idée lui semble tellement improbable, incroyable, qu'elle ose à peine y croire. Elle est en couple avec Charles. Charles l'aime. Parmi toutes les femmes qui tombent d'amour pour lui, c'est elle qu'il a choisie, Hélène.
- Je peux savoir ce qui te fait sourire comme ça ?
Surprise, elle relève les yeux au son de sa voix rauque. Les yeux à peine entrouverts, dévoilant subtilement la splendeur de ses prunelles, il lui fait penser à un chat qui viendrait tout juste de dévorer un colibri, repu et fier de lui. Le sourire d'Hélène ne fait que s'agrandir et il passe une main dans son dos dénudé pour plaquer leurs torses ensembles.
- Je sors avec Charles Leclerc, elle souffle, tout sourire.
Il hausse un sourcil, amusé, pendant que ses lèvres s'étirent en un petit sourire et il laisse retomber sa tête sur l'oreiller.
- C'est si incroyable que ça ? Il demande.
Elle hoche la tête positivement.
- Je devrais écrire un livre sur le sujet, elle propose. Je suis sûr qu'il ferait un carton, « 10 étapes pour sortir avec Charles Leclerc ».
Il éclate d'un bref rire.
- Dix étapes ? Tant que ça ? Qu'elle serait la première ? Sauter dans une voiture en feu ?
Taquine, elle lui tire la langue pendant qu'il les fait basculer dans le lit, recouvrant son corps du sien.
- Si tu n'aimes pas l'idée, je pourrai toujours écrire une fanfiction, qu'est-ce que tu en penses ? Une histoire sur Wattpad ? Cent-cinquante chapitres sur la manière dont je te fais tomber amoureux de moi puis, au bout d'un moment, j'aurai un accident de voiture et je perdrais la mémoire alors tu serais obligé de me faire tomber amoureuse de toi une deuxième fois, mais je préférerais sortir avec Carlos...
Il enfonce un doigt dans ses côtes pour la faire taire et Hélène éclate de rire sous le coup des chatouilles et ne s'arrête que lorsqu'elle a les larmes aux yeux.
- Tu t'amuses bien ? Il ricane.
- Bah, tu sais, maintenant que j'ai réussi à te faire sortir avec moi, il faut que je rentabilise, business is business, elle hausse les épaules.
Charles lève les yeux au ciel, l'air faussement désespéré contredit par le sourire qu'il n'arrive pas à faire disparaître.
- Tu es vraiment intenable. Dire que tu préfères te moquer de moi plutôt que de me dire bonjour comme il se doit...
Tout en parlant, le regard du pilote louche sur les lèvres de la jeune fille qu'il domine à présent de toute sa hauteur. Hélène souris tandis qu'il se rapproche, effaçant la distance entre leurs visages.
- C'est vrai que je manque à tous mes devoirs, elle chuchote. Est-ce que tu vas pleurer ?
- Si tu ne m'embrasses pas tout de suite, je pourrai bien.
- Alors je dois absolument empêcher ça, elle murmure en joignant leurs lèvres.
Le baiser qu'ils partagent est lent, doux et patient, réminiscence des affres de la nuit. Hélène enfonce ses doigts dans la chevelure désordonnée du pilote qui ronronne presque de plaisir, lui arrachant un sourire amusé.
Charles finit par s'écarter au bout de quelques instants, embrassant son front avant de se redresser.
- Bonjour, il chuchote.
- Bonjour, elle sourit.
Ils se regardent une seconde, peinant encore à croire qu'il s'agit bel et bien de la réalité, sans rien dire, les yeux dans les yeux, ils partagent tout, l'affection, l'admiration, le respect qu'ils se portent mutuellement et les fondations de leur amour naissant.
- Petit-déjeuner ? Il propose.
- Je meurs de faim !
Tout en parlant, elle roule vers l'extérieur du lit, mais c'est sans compter sur le pilote qui la maintient en place et l'empêche de bouger.
- Toi, tu ne bouges pas. Je m'occupe de tout !
Hélène croise les bras sur sa poitrine, amusée.
- Est-ce que je peux au moins enfiler un t-shirt ? Prendre une douche ? Elle demande.
Charles la scanne du regard une seconde, bloquant un peu plus longtemps que nécessaire sur sa poitrine découverte.
- OK pour le t-shirt, il capitule. Attends-moi pour la douche, mais ne t'approche pas de la cuisine.
Elle hoche la tête dans un accord silencieux, mais ne peut pas résister devant la perche qu'il lui tend. Charles et la cuisine, c'est une blague qu'elle est obligée de faire.
- Ne fais pas tout exploser, elle chantonne doucement.
Sur le pas de la porte, un caleçon tout juste enfilé, il se retourne et lui lance un regard faussement outré.
- Je ne suis pas si nul que ça, il reproche.
- Tant que tu fais attention à ne pas t'électrocuter avec le grille-pain, tout devrait bien se passer.
Il lui jette une oreillarde assassine avant de tourner les talons et de s'enfuir vers la cuisine sous les rires de la jeune femme.
Enfin seule, elle prend le temps de s'étirer quelques instants avant de descendre du lit pour aller fureter dans la penderie du pilote. Elle chipe un t-shirt noir tout simple qui lui arrive juste en dessous des fesses et enfile sa culotte qu'elle retrouve au pied du lit.
La Toulonnaise relève les coussins et s'installe confortablement contre la tête de lit en attendant le retour du pilote. Elle attrape son téléphone qu'elle a laissé sur la table de chevet et fait le tour de ses dernières notifications.
Un appel en absence de Christine et Pierrot, beaucoup de mails de marques pour lui proposer des partenariats, une photo d'Hamilton junior courant dans sa petite roue devant le Grand Prix de Belgique envoyée par Bruno.
Elle n'ouvre pas Instagram et Twitter, Hélène a beau avoir passé tous ses comptes en privé, cela n'empêche pas les sollicitations et les mentions sur d'autres publications de revenir par centaines dans ses notifications. Autant éviter les dégâts en ne regardant pas les dernières nouvelles de son couple publiées par la presse ni les avis des gens à son sujet.
La notification qu'elle ne peut pas manquer en revanche, ce sont les dizaines d'appels manqués de sa mère. Maude Chevalier a tenté de joindre sa fille des dizaines, peut-être même des centaines de fois depuis la publication de l'article dans Var-Matin. Trop prise dans le tourbillon du Grand Prix jusqu'à présent, Hélène n'a eu aucun mal à ignorer ses appels, les envoyant directement sur le répondeur, mais à présent au calme, libéré de ses obligations pour quelques jours, les actes de sa mère tournent encore et encore dans son esprit.
La brune relève la tête et pose son téléphone en attendant des bruits de pas dans le couloir. Elle sourit en voyant le Monégasque passer le seuil muni d'un grand plateau chargé de nourriture.
- Tout s'est bien passé ? Elle plaisante.
Mais plutôt que de lui répondre, Charles détourne précipitamment le regard, les joues rouges d'embarras.
- On n'aura pas de toast et je ne veux faire aucun commentaire à ce sujet.
Elle se contente d'un sourire hilare pendant qu'il dépose son plateau sur le lit et grimpe la rejoindre et dépose un chaste baiser sur ses lèvres.
- Mon t-shirt te va bien, il souffle contre ses lèvres.
Elle hausse les sourcils avec un petit rictus.
- C'est exactement ce que dirait le Charles de ma fanfiction, elle pique.
Il lui lance un regard exaspéré.
- Mais vas-tu te taire avec ça ? Personne ne va écrire de fanfiction sur moi.
Hélène croque dans un quartier de pomme approximativement épluchée sans perdre son sourire.
- Je ne sais pas pourquoi tu te vexes autant, j'en ai lu quelques-unes qui étaient vraiment très...
Elle s'arrête en voyant le regard mortifié qu'il lui lance, c'est vraiment beaucoup trop amusant pour elle.
- Tu as lu des fictions sur moi ? Il demande, blanc comme un linge.
- Quelques-unes, oui, mais rassure toi, tu es un type bien dans la plupart de celles que j'ai lues. Il y en a juste une que je n'ai pas trop comprise, tu avais un passif dans la mafia et un fétichisme pour les relations BDSM, genre Christian Grey, c'était peu...
Elle s'arrête au milieu de sa phrase pour éclater de rire, n'y tenant plus. Charles, à deux doigts de la crise existentielle, semble enfin se rendre compte qu'elle se moque de lui et ses joues deviennent roses de gêne.
- Hélène ! Il râle.
- Je suis désolé, elle rit. C'était juste trop tentant de te voir perdre tes moyens.
Pour se faire pardonner, elle passe un bras autour de la taille dénudée du pilote et plante un baiser tendre sur sa joue pendant qu'il marmonne encore dans sa barbe. Hélène avale une gorgée de thé à la menthe, son préféré, qu'il a préparé sans le quitter des yeux.
- Donc, tu ne lis pas de fanfiction sur moi ? Il s'assure.
- Non Charles, je ne lis pas de fanfiction sur toi, mais qu'est-ce qui te gêne autant ? Les filles qui font ça le font parce qu'elle t'admire.
Rassuré, il passe une main dans ses cheveux toujours aussi ébouriffés avec un soupir de soulagement.
- C'est juste que, l'image qu'elles ont de moi n'est pas réelle. Je ne suis pas comme celui qu'elles décrivent, je ne veux pas les encourager à m'idéaliser parce que je ne veux pas qu'elles soient déçues de voir que je ne suis pas du tout comme le prince charmant qu'elles écrivent.
Hélène hoche la tête, un peu plus sérieuse.
- Tu ne déçois personne Charles, toutes ces filles t'admirent et c'est pour ça qu'elles enjolivent la réalité, mais personne ne te demande d'être parfait. Savoir que tu es heureux dans ta vie et dans ton travail, c'est tout ce qui compte pour ceux qui te suivent.
Il lève les yeux vers elle, surpris qu'elle ait su comprendre le sens caché derrière sa gêne apparente. Quoi que l'on puisse dire, il y a un lien entre eux, une compréhension saine et mutuelle parfaitement inconsciente qui les fait se sentir si bien en présence de l'autre.
- Tu sais que tu parles bien, il sourit. Quand tu as décidé d'arrêter tes bêtises.
Elle lui tire la langue avec amusement, mais ne rétorque pas. Évidemment qu'Hélène sait être sérieuse lorsque les circonstances l'indiquent, c'est juste qu'il est tellement facile de plaisanter et de relâcher sa vigilance avec Charles qu'elle a parfois du mal à réfréner son côté taquin.
- Merci, elle souffle. Pour le petit-déjeuner.
Tout en parlant, elle se cale contre le torse du pilote qui passe un bras autour d'elle. L'oreille posée contre son cœur, elle prend une grande inspiration. Est-il utile de préciser qu'en plus d'être beau, drôle, intelligent et attentif, Charles Leclerc sent également merveilleusement bon ?
- C'est le seul repas que je maîtrise, il rit.
Elle esquisse un petit sourire amusé en attrapant un autre morceau de fruit, une pensée émue pour le pauvre grille-pain.
- Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? Elle demande.
Repoussant le plateau plus loin dans le lit, Charles enroule son deuxième bras autour d'elle, la tirant jusqu'à ce qu'elle soit allongée sur lui, profitant de leur proximité pour frotter délicatement le bout de leurs nez l'un contre l'autre, arrachant un sourire conquis à la jeune fille.
- Je pensais rester ici, il susurre.
- À l'appartement ? Elle joue la naïveté.
Le sourire du Monégasque se fait un peu plus carnassier.
- Dans le lit pour être exact.
- Toute la journée ? Elle s'interroge. Mais qu'est-ce que l'on va bien pouvoir faire toute la journée dans le lit ?
Elle éclate de rire devant l'air désabusé qu'il lui renvoie et il en profite pour glisse ses lèvres dans la nuque découverte de la Toulonnaise dont le rire a tôt fait de s'éteindre.
- Est-ce qu'on t'a déjà dit que tu étais intenable Hélène ?
- Tout le temps, elle rit. Mais c'est pour ça que tu m'aimes.
Elle a à peine le temps de rougir à cause de ses propres paroles qu'il a relevé le visage pour pouvoir la regarder. Encore une fois, elle a parlé sans réfléchir et lâcher une bombe, rouge de honte, Hélène hésite à prendre la fuite.
Mais c'est sans compter sur les bras du pilote, toujours fermement enroulés autour d'elle qui l'empêche de s'éloigner. Il la regarde pendant de longues secondes et elle ose à peine croiser son regard. Pourtant, seule une tendresse infinie se reflète dans les prunelles de Charles alors qu'il la regarde, il se penche vers elle dans un sourire et avale l'espace entre leurs bouches sans une once d'hésitation tout en murmurant ces mots.
- Il y a de ça, oui.
Hélène n'a pas le temps de comprendre ses paroles qu'il s'est déjà jeté sur ses lèvres, les pressant fiévreusement contre les siennes, un doigt posé sous son menton pour incliner son visage vers lui. Sans résister, elle se laisse fondre dans l'étreinte de ses bras puissants, frissonnante de plaisir lorsque ses mains qu'elle aime tant glissent sous le tissu de son t-shirt pour l'en défaire. Une main enroulée dans ses cheveux, l'autre agrippée à son épaule, Hélène se laisse aller tout entière à l'étreinte qu'il partage.
Elle fredonne lorsqu'il embrasse avec dévotion la brûlure de son épaule, prenant le temps de la découvrir du bout des lèvres, de goûter cette peau à qui il doit la vie. La nuit dernière, ils se sont tous les deux laissé aller aux délices de l'obscurité, privilégiant la découverte par le toucher. Ce matin, baigné dans la lumière de la principauté, ils se découvrent par le regard.
Plus tard, Hélène se laisse retomber dans les draps, le souffle court, transpirante et elle a besoin de quelques instants pour reprendre ses esprits.
- Il faut que j'appelle ma mère, elle souffle.
À côté d'elle, Charles se redresse sur un coude pour pouvoir la regarder, les sourcils haussés d'incompréhension.
- On vient juste de faire l'amour et la première chose dont tu parles, c'est ta mère ?
Elle lui lance un regard gêné mêlé d'agacement, mais n'ose pas répondre à la pique du pilote. Au bout de quelques instants, Charles laisse échapper un soupir et se redresse en tailleurs dans le lit, le bas du corps dissimulé par la couverture.
- Explique-moi ce qui te tracasse, il invite.
Suivant son exemple, Hélène se redresse, enfilant au passage le t-shirt retiré un peu plus tôt et noue ses doigts à ceux du pilote qui la regarde d'un air soucieux. Prenant une grande inspiration, la brune tente de s'expliquer.
- Elle n'a pas arrêté d'essayer de m'appeler depuis que l'article est sorti, elle commence.
Elle lance un regard à Charles, cherchant à capter son avis sur la question sans parvenir à décrypter les émotions qui se succèdent dans le regard du Monégasque. En désespoir de cause, elle baisse les yeux sur leurs mains jointes et se décide à vider son sac.
- Je sais que ce qu'elle a fait est horrible et je suis vraiment, vraiment, très en colère contre elle, mais une partie de moi ne peut s'empêcher de vouloir entendre des explications de sa bouche, elle souffle.
Toujours aucun mouvement de la part de Charles.
- Elle a sans doute fait ça pour l'argent ou bien pour qu'on s'intéresse à elle, mais une partie de moi ne peut pas s'empêcher de penser qu'il doit y avoir une autre raison et qu'elle ne me ferait jamais de mal intentionnellement. Je me suis occupé d'elle toute ma vie, je ne peux pas l'imaginer faire ça en sachant que ça allait me blesser.
Le silence pousse l'étudiante dans ses derniers retranchements.
- Elle n'a que moi et je veux être certaine de ses raisons avant de l'abandonner. Ce n'est peut-être pas une bonne mère, mais c'est ma seule famille de sang et j'ai besoin d'être sûr de moi avant de faire un choix. S'il y a la moindre chance qu'il puisse s'agir d'une erreur, qu'elle a été trompée...Je dois savoir.
Hélène se rassure en se disant que s'il ne lui a pas encore lâché les mains, c'est que Charles ne doit pas être totalement dégoûté par son idée. Peut-être qu'il ne la trouve pas idiote et naïve comme elle se l'imaginait.
Pourtant, elle n'ose pas relever la tête pour affronter son regard et ce qu'elle croit être du jugement. Cependant, Charles ne se contente que d'un long silence suivi d'un profond soupir avec de prendre la parole.
- Tu y réfléchis depuis longtemps, trésor. Pas vrai ? Il demande.
Silencieusement, elle hoche la tête pour approuver.
- J'imagine que tu as dû beaucoup y réfléchir avant d'en arriver là alors pourquoi tu as besoin de mon avis ? Si tu cherches mon approbation, tu sais que tu l'as. Je ne t'empêcherai jamais de faire quelque chose.
Hélène pince les lèvres, peut-être qu'elle a besoin de son approbation, mais elle ne se sent pas mieux pour autant, au contraire, ses yeux se gorgent de larmes.
- Et si...Et si elle l'a vraiment fait pour l'argent ? Sa voix tremble. Et si, à ses yeux, je suis moins importante que quelques minutes de gloire ?
Délicatement, les mains de Charles se glissent autour de son visage, recueillant de la pulpe de ses doigts les larmes traîtresses.
- Regarde-moi trésor, il demande.
Avec hésitation, Hélène lève les yeux vers ceux, infiniment aimants, de Charles qui lui sourit avec tendresse alors qu'elle a du mal à contenir sa peine.
- Les réponses à ces questions, tu ne pourras les avoir que si tu l'appelles, il souffle. Mais, quoi qu'elle réponde, tu sais que tu n'es pas seule, n'est-ce pas ? Elle est peut-être ta seule famille de sang, mais aucun parent ne devrait faire souffrir son enfant consciemment, est-ce que tu comprends ça ?
Il attend le temps qu'il faut, caressant doucement ses joues jusqu'à ce qu'Hélène hoche la tête lentement.
- Peu importe ce qu'elle dira quand tu vas l'appeler, tu auras toujours Christine et Pierrot, Bruno et moi aussi, je serai là. Tu n'es pas toute seule Hélène, tu es entourée de gens qui t'aiment et qui feront toujours en sorte que tu sois heureuse.
Hélène regarde Charles dans les yeux, longtemps, cherchant la moindre trace de peur, de regret ou d'hésitation, mais elle n'y trouve qu'une infinie patience, beaucoup de douceur et une confiance absolue qui termine de la convaincre. Charles a raison, quoi qu'il arrive, il y aura toujours quelqu'un à ses côtés.
- Est-ce que tu veux bien rester avec moi ? Elle supplie presque. Pendant que je l'appelle ?
Et le Monégasque lui adresse un beau sourire lumineux qui fait battre son cœur un peu plus vite alors qu'il hoche vigoureusement la tête. Il se penche au-dessus du lit et attrape le téléphone de la Toulonnaise avant de le déposer dans ses mains tremblantes.
- Je suis juste à côté de toi. Je ne te lâche pas.
Elle lui adresse un sourire de profonde gratitude, regroupant toutes les miettes de son courage pour appuyer sur le contact de sa mère enregistré dans son téléphone et écouter la sonnerie du téléphone, le regard fixé sur l'écran, le souffle coupé jusqu'à ce que, au bout de la ligne, quelqu'un décroche.
- Hélène ?
- Bonjour maman.
════════
Hellooooo
Eh voilà le grand retour des fin de chapitres à suspense !
La prochaine fois, nous aurons donc le droit à la confrontation entre Hélène et Maude et les arguments que celle-ci aura pour sa défense.
En attendant, un petit moment tout en douceur entre Charles et Hélène après leur première véritable nuit ensemble. J'ai bien l'intention d'en faire un couple attentif et taquin donc j'espère que vous aimerez le résultat !
Je profite de cette fin de chapitre pour faire une petite annonce ! Il n'y aura pas de chapitre de Collision pendant les deux prochaines semaines, car votre auteur préféré part en vacances !
Je m'en vais dans un endroit où je n'aurais pas d'ordinateur et pas de connexion donc il faudra prendre votre mal en patience mes braves !
Mais je reviendrais plus forte que jamais avec de nouveaux chapitres et une nouvelle histoire sur monsieur Lando Norris ! Vous suivrez Charlie Rousseau dans son road trip autour des Grand Prix d'Europe dans ELDORADO !
See you soon chiquitas !
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