𝐒𝐈𝐗











— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —









𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.









𝐃𝐢𝐦𝐚𝐧𝐜𝐡𝐞 𝟐𝟒 𝐉𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐

𝐏𝐚𝐝𝐝𝐨𝐜𝐤 – 𝐂𝐢𝐫𝐜𝐮𝐢𝐭 𝐏𝐚𝐮𝐥 𝐑𝐢𝐜𝐚𝐫𝐝

𝐋𝐞 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞𝐭 – 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞



Il est onze heures lorsqu'elle Hélène se présente au portique de sécurité à l'entrée du paddock. Elle ne se sent pas vraiment à sa place, elle qui utilise habituellement les accès privés réservés au personnel du circuit. Timidement, elle s'insère dans la queue, profitant de l'attente pour tenter d'arranger maladroitement ses cheveux en désordre.

Elle n'a pas eu de nouvelles de Charles depuis son appel de la veille et elle n'a pas osé le rappeler pour lui demander à quelle heure elle devait venir alors elle a préférée voir large et anticiper sur la routine de préparation des pilotes surtout qu'elle ne sait pas si de son côté, il a prévu quelque chose pour elle. Quand elle y réfléchit, elle ne sait même pas ce qu'elle va faire jusqu'au début de la course, Charles n'aura sans doute pas beaucoup de temps à lui accorder et tous ses amis commissaires de courses seront occupés à préparer le départ.

Penser à ses amis lui rappelle qu'elle n'a pas répondu au message de Bruno qui l'a invité à boire un verre à Toulon avec les autres après la fin de la course. Ils la pensent tous chez elle à se reposer et elle n'a pas osé leur dire la vérité. Elle ne l'a pas dit à Pierre non plus et elle va faire son maximum pour éviter de le croiser tout au long de la journée parce qu'elle sait qu'il désapprouverait sa présence. Si elle l'écoutait, elle devrait rester chez elle à ne rien faire d'autre que dormir et attendre que ses blessures guérissent. Elle l'aime beaucoup, mais depuis l'accident elle lui a découvert un côté surprotecteur qui commence à lui taper sur les nerfs.

Tous ses proches la traitent comme si elle était en sucre, sur le point de se briser au moindre choc. Ça ne fait qu'une journée, mais elle n'en peut déjà plus, elle va bien, elle se sent bien et il est hors de question qu'elle passe le reste de l'été enroulée dans du papier bulle pour leur faire plaisir.

- Billet s'il vous plaît.

La brune sursaute et lève les yeux vers le vigile qui la domine d'une tête et demie et la dévisage d'un air antipathique. Hélène pince les lèvres, gênée, c'est maintenant que les choses se corsent.

- Mon nom est sur la liste, j'ai été invité, explique-t-elle.

L'homme lève un sourcil pas convaincu.

- Et je peux savoir par qui ?

Hélène grimace et hésite une seconde avant de répondre.

- Par Charles Leclerc...

Comme elle s'y attendait, l'homme éclate d'un grand rire cynique qui attire tous les regards sur eux et elle s'empourpre.

- Mais bien sûr ! J'y crois pas, on me fait le coup à chaque fois.

- Je vous assure, regardez la liste s'il vous plaît, elle insiste.

- Et pour quoi faire, t'es la quatrième aujourd'hui à avoir été « invitée » par Charles Leclerc.

Il mime des guillemets pour souligner son ironie et Hélène ne sait plus où se mettre. Elle n'est pas particulièrement timide, mais tous les regards portés sur elle la mettent mal à l'aise, tendue, elle se balance d'un pied sur l'autre, serrant son petit carnet contre sa poitrine.

- S'il vous plaît, regardez la liste.

Le rire du vigile s'éteint et il prend un ton agacé avant de poser une main sur l'épaule d'Hélène qui tressaille de douleur sans parvenir à s'y soustraire. Il s'abaisse à sa hauteur et prend un ton complaisant, comme s'il parlait à un enfant capricieux, elle le fusille du regard.

- Écoute petite, je te comprends, il est joli garçon, mais si Charles Leclerc cherche quelqu'un pour réchauffer son lit, je peux t'assurer qu'il n'a qu'à se baisser pour ramasser des mannequins et des starlettes bien plus mignonnes que...

- Hé ! Mais je vous connais !

Hélène qui dévisage le vigile, outrée, met quelques instants à comprendre que c'est à elle que l'on s'adresse. L'exclamation vient d'un homme dans la cinquantaine qui ne la quitte pas du regard tout en mettant des coups de coudes à un garçon qu'elle devine être son fils.

- Regarde Timothée ! C'est elle non ? La fille qu'on a vue à la télé !

La brune est surprise, elle ne sait pas si elle est censée répondre. Autour d'eux la foule s'est figée et tout le monde la regarde, semblant chercher à comprendre la situation. Une femme à côté demande :

- Vous la connaissez ?

- Mais oui ! C'est Hélène Chevalier, la fille qui a sauvé la vie de Charles Leclerc !

Les murmures s'accentuent et une seconde plus tard, elle est submergée. Les gens qui se sont approchés en nombre l'assaillent de questions et de félicitations, on lui sert la main, on lui tape dans le dos, un homme tout habillé de rouge lui hurle dessus en italien avant de l'embrasser sur les deux joues.

- C'est incroyable ce que vous avez fait mademoiselle !

- Vous êtes un véritable héros !

- Est-ce que je peux avoir un autographe ?

- Mon fils peut prendre une photo avec vous ?

- Est-ce que les cheveux de Charles sont aussi doux qu'ils en ont l'air ?!

Décontenancée, Hélène ne sait plus où donner de la tête, elle balbutie quelques remerciements maladroits et griffonne sa signature sur le t-shirt d'un homme qui l'étreint si fort qu'il la soulève du sol. L'attroupement devient de plus en plus gros et les vigiles tentent de le disperser sans succès, elle est obligée de reculer jusqu'à la limite du poste d'accueil. Cette soudaine attention la laisse sans voix, elle ne pensait pas que son visage aurait été autant médiatisé. Touchée, mais gênée, elle lance un regard suppliant au vigile qui la regarde comme si une deuxième tête venait de lui pousser.

- Est-ce que je peux y aller ?

Il lui lance un regard confus et elle se demande si elle ne va pas devoir répéter, mais il semble enfin se ressaisir.

- Heu oui... Oui bien sûr !

Il se décale pour la laisser passer et elle se jette presque à l'intérieur pour échapper à la foule qui continue de la solliciter. La brune retient sa respiration jusqu'à s'être suffisamment éloignée de l'entrée, là, elle se permet de souffler un coup. Le paddock aussi est agité, mais c'est une agitation différente, tournée vers la course à venir et non pas sur elle.

Hélène a du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer, elle a été reconnue, elle, par des gens qu'elle n'a jamais vue. C'est un sentiment improbable et incroyablement déstabilisant qu'elle n'est pas sûre d'apprécier. Encore une fois, l'impact de ces quelques minutes de folie impacte sa vie à un point qu'elle n'aurait jamais imaginé. Inconsciemment, elle resserre son emprise sur le petit journal qu'elle tient fermement dans ses bras puis elle relève la tête pour se repérer et prend la direction du garage Ferrari baissant la tête pour éviter d'être reconnue.

Ce n'est pas très compliqué de trouver le garage Ferrari, elle connaît le circuit comme sa poche et il est difficile de faire plus tape à l'œil avec ce rouge dans tous les coins. À l'intérieur, c'est la folie, des dizaines d'ingénieurs, de mécaniciens et de personnel en tout genre s'affairent un peu partout à faire les derniers réglages sur les deux voitures juste devant elle.

C'est impressionnant et Hélène se sent toute petite, elle a l'habitude de l'agitation du circuit, mais elle ne vient presque jamais sur le paddock durant les grands prix. Tout est nouveau pour elle et elle dévore du regard chaque détail qui passe à sa portée. Dans un coin, quelqu'un crie les instructions pour une commande de nourriture, plusieurs personnes tournent autour des voitures, smartphone et caméra en main, sûrement des Community manager et dans le fond se tient une minie réunion autour d'un ordinateur. C'est un véritable bordel organisé dans lequel chacun à sa place et sa mission, le tout dans un joyeux mélange de Français, d'Anglais et d'Italien et Hélène remercie mentalement son école de l'avoir obligée à passer ses diplômes d'Anglais sans quoi elle aurait été complètement larguée.

Dans tout ça, elle se sent presque de trop, le bruit d'un chalumeau la fait sursauter et la brune n'ose pas interpeller quelqu'un pour demander de l'aide, son arrivée est passée totalement inaperçue au milieu de tout ce beau monde. Elle se balance sur ses pieds, cherchant du regard quelqu'un d'un peu moins occupé qu'elle pourrait déranger quand les pilotes font leur entrée.

Immédiatement, son regard est attiré par Charles qui ne l'a pas encore remarqué. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est grand, immense enfaite, Hélène ne l'avait jamais vu debout avant, toujours assis ou allongé dans le lit d'hôpital, mais là, c'est autre chose, avec son petit mètre soixante, elle ne tient même pas la comparaison. Elle est frappée par cette aura qu'il dégage, comme s'il rayonnait littéralement de l'intérieur, elle se demande ce que ça fait de se tenir à ses côtés, d'être baignée dans cette lumière.

Elle a soudainement le souffle coupé lorsque leurs regards se croisent, sa tête se vide et elle ne peut rien faire d'autre que le regarder, dévorer des yeux le sourire qui fleurit sur ses lèvres et les fossettes qu'il dévoile.

- Hélène !

Il comble en un instant les quelques mètres qui les séparent encore et l'enlace. Il passe ses bras autour de la taille et la soulève avant de tourner sur lui-même plusieurs fois déclenchant le rire de la jeune qu'il sert contre lui. Hélène passe les bras autour de son cou pour ne pas tomber et il plante son visage sans sa nuque inspirant son parfum à plusieurs reprises.

- Tu es minuscule, comment-il.

- C'est toi qui es trop grand.

Ils restent comme ça encore plusieurs secondes avant qu'il ne la relâche doucement, gardant ses mains sur sa taille.

- Je suis content que tu sois là.

- Je suis contente d'être là aussi, sourit-elle.

Elle n'arrive pas à décrocher son regard du sien, c'est au-dessus de ses forces, elle n'arrive pas à mettre de mots sur ce qu'elle ressent, c'est comme si un poids dont elle n'avait pas conscience venait de lui être retiré. Tout va bien, Charles est là, tout va bien.

C'est un raclement de gorge sur sa droite qui la force à détourner le regard pour tomber sur le visage souriant de Mattia Binotto. Hélène à la sensation que la bulle de bonheur dans laquelle elle se trouvait éclate, elle se rappelle soudain l'endroit où elle se trouve et de tous les regards portés sur eux. Gênée, elle fait un pas en arrière, quittant les bras de Charles pour accepter la main tendue du directeur.

- Tu dois être Hélène ? C'est un plaisir de te rencontrer.

- Plaisir partagé, approuve-t-elle.

- Nous te devons une fière chandelle, poursuit-il. Nous te sommes éternellement reconnaissants, les portes de Ferrari te seront toujours ouvertes.

- Pas la peine, vraiment, s'empourpre-t-elle. C'est très gentil, mais je ne...

- Ne dis pas de bêtise, tu as sauvé Charles, c'est le moins que l'on puisse faire. J'insiste.

- Eh bien... Merci, grimace-t-elle.

Elle est ensuite présentée à la moitié du garage à grand renfort d'embrassades, de photos et de félicitations. Pendant tout ce temps Charles reste en retrait, il la couve du regard sans la lâcher d'une semelle, il ajoute parfois un commentaire à la présentation de Mattia ou glisse à son oreille une anecdote sur tel ou tel mécanicien et Hélène se retient de rire à plusieurs reprises.

Finalement, sans qu'elle ne sache trop comment elle se retrouve assise dans un canapé de la driver room de Charles à partager un repas avec une partie de sa team. Assis à côté d'elle, Charles lui donne discrètement des précisions sur chaque sujet pour qu'elle ne se sente pas exclue et s'étonne à plusieurs reprises de ses connaissances techniques.

- Je suis presque née sur un circuit, glisse-t-elle comme explication.

- Tes parents sont fans ?

- Ma mère regarde de temps en temps, mais c'est Pierrot, Pierre Bourgeois qui m'a tout appris.

Il hausse un sourcil.

- Pierre Bourgeois ? Mais c'est le...

- Le directeur de course, oui. Quand j'étais petite, il m'emmenait avec lui tous les week-ends, j'ai appris à faire du vélo sur le circuit Paul Ricard.

- Cette anecdote est incroyable.

- Je trouve aussi, se vante-t-elle.

- Et comment tu l'as rencontré ? C'est un membre de ta famille ?

- Non, sa femme était ma nourrice. Ma mère a dû reprendre le travail juste après ma naissance donc je passais le plus clair de mon temps chez eux.

Elle n'ajoute rien et il la contemple quelques instants. À côté d'eux, la conversation suit son cours, mais ils n'y prêtent plus aucune attention, Charles ne parle toujours pas, mais Hélène n'est pas gênée, elle pioche un morceau de carotte et se laisse observer sans rien dire. Elle le comprend, elle aussi ressent ce besoin viscéral de l'observer comme pour s'assurer qu'il est bien vivant.

- Je ne sais même pas quel âge tu as, finit-il par avouer.

La brune est tentée de faire une blague, mais il y a ce petit quelque chose au fond des prunelles du pilote qui l'en dissuade, une lueur tremblante qui lui retourne les entrailles.

- J'ai vingt-trois ans, confie-t-elle.

- 1999 ?

Elle hoche la tête simplement.

- Dis-moi autre chose sur toi, souffle-t-il.

- Qu'est-ce que tu veux savoir ?

- Tout.

- Ça risque d'être long, sourit-elle.

- J'ai le temps.

C'est le moment que choisit Andrea, le préparateur physique de Charles, pour souligner qu'en réalité non, il n'a pas le temps, pas maintenant en tout cas et qu'il a une routine à débuter dans les prochaines minutes. Cette remarque sonne la fin de la pose et l'épique commence à remballer les restes du repas. Hélène essaie d'aider au mieux, sans trop savoir quoi faire et finit simplement par attendre que la pièce ce vide, ne laissant que Charles, Andrea et elle. Le monégasque négocie quelques minutes supplémentaires et bientôt ils ne sont plus que tous les deux, la brune réalise que c'est la première fois qu'ils sont totalement seuls, elle se rassoit dans le canapé et il vient la rejoindre.

Elle ne dit rien lorsqu'il attrape sa main, la brûlée, et avec toutes les précautions du monde inspecte son bandage. Elle voit bien qu'il est perturbé, son visage est si expressif, elle n'a aucun mal à lire en lui comme dans un livre ouvert. Doucement, elle attrape ses grandes mains et les presses doucement tout en cherchant ses yeux du regard.

- Parle-moi, murmure-t-elle.

Leurs regards s'aimantent un instant, il la dévisage comme s'il cherchait quelque chose en elle, une réponse puis il ferme les yeux presque douloureusement et lâche dans un soupir tremblant :

- Je suis terrifié.

Elle comprend implicitement qu'il parle de la course, de l'accident, son cœur se serre douloureusement.

- Oh Charles...

- J'ai peur, mais je n'ai jamais eu peur, je ne peux pas avoir peur.

- Bien sûr que si, c'est humain d'avoir peur, elle contredit.

- Tu ne comprends pas, il n'y a pas de place pour ça quand je conduis. Si j'ai peur, je ne fais plus les bons choix, si j'ai peur, je ne peux plus gagner.

Les mains de Charles tremblent ou peut-être que ce sont les siennes, elle ne sait pas.

- Regarde-moi.

Elle serre plus fort ses mains et l'oblige à relever les yeux vers elle d'une pression.

- C'est normal d'avoir peur, c'est ce qui prouve que tu es vivant, mais elle ne doit pas te dominer et elle ne le fera pas parce que tu es entraîné, tu es prêt et tu es le meilleur pilote que je connaisse. Accepte ta peur, comprend là et fais-en une force pour devenir meilleur encore.

- J'aurai pu mourir, il grimace.

- Non, parce que j'étais là et que je ne t'aurais pas laissé mourir.

- Aujourd'hui, tu n'es pas là-bas.

- Mais je suis là, et même si je ne suis pas sur le circuit, je connais chaque commissaire de piste et j'ai une confiance absolue en chacun d'entre eux alors fais-moi confiance.

Charles ne dit rien et se contente d'entrelacer leur main plus étroitement, Hélène espère l'avoir aidé, même un peu. Elle se doute qu'il n'a dû en parler à personne et ruminer dans son coin, mais il y a cette connexion entre eux, ce lien invisible qui relie deux survivants qui l'a poussé à lui ouvrir son cœur. Elle est fière qu'il lui fasse confiance, touchée qu'il l'écoute et triste de le savoir dans cet état, elle-même ne sait pas dans quel état elle serait si on lui demandait de retourner au virage numéro 11 si peu de temps après l'accident, cette simple idée lui retourne l'estomac.

- Je suis content que tu sois venue, finit-il pas soupirer.

- Tu l'as déjà dit, elle plaisante.

- Parce que c'est la vérité.

- Et je suis heureuse que tu m'aies invité.

Ils échangent un sourire complice et Charles regarde sa montre avant de souffler.

- Il y a une soirée avec les autres pilotes, après la course. Viens, s'il te plaît.

- D'accord, elle n'hésite pas.

Il ne la remercie pas, à la place, il saisit sa main blessée et la porte à ses lèvres, embrassant délicatement le bandage au niveau de sa paume et Hélène en a le souffle coupé. Puis il se lève, l'entrainant avec lui et ils quittent la driver room pour rejoindre l'agitation du garage.

Sur le point de la laisser pour aller débuter sa routine, Charles se penche et glisse à son oreille.

- Je suis le seul pilote que tu connais.

- Quoi ? Elle balbutie.

- Tout à l'heure, tu as dit que j'étais le meilleur pilote que tu connaisses, mais je suis le seul que tu connais.

Elle relève le visage vers lui dans une moue pensive et leurs regards s'accrochent de nouveau avant qu'elle ne laisse échapper dans un rire.

- C'est parce que tu ne m'as pas encore présenté Carlos Sainz.

Il s'écarte, incrédule et elle ajoute un clin d'œil moqueur auquel il répond par un grand éclat de rire avant de disparaître dans un couloir un sourire aux lèvres, c'est la dernière fois qu'elle le voit avant le départ de la course. 



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Et c'est le clap de fin du chapitre six !

Beaucoup de choses à dire, quelle semaine incroyable, tout d'abord bienvenue à tous les nouveaux lecteurs de Collision, merci pour les commentaires, merci pour les votes, merci pour tout. J'ai reçu beaucoup de compliments et d'encouragement qui m'ont touchée et ému, c'est ma première grande histoire et je suis tellement fière d'avoir su vous proposer un contenu de qualité digne de tout le soutien que j'ai reçu.

Je tiens à remercier deux personnes en particulier, @-alcools et @Akhe59 sans qui rien de tout cela n'aurait été possible. Vous êtes les anges gardiens de cette histoire et je ne pourrais jamais vous remercier assez pour tout ce que vous lui avez apporté, mais je vais quand même essayer. <3

Nous avons eu un premier aperçu de la nouvelle relation qui se tisse entre Charles et Hélène, ce lien qui va les suivre jusqu'à la toute fin. Notre héroïne est encore un peu timide, mais il faut lui laisser un peu de temps pour s'affirmer dans son tout nouvel environnement et apprivoiser Charles. Dans le prochain chapitre, départ de la course, comment pensez-vous qu'elle va se dérouler ? Charles en viendra-t-il à bout ?

Et pour tous ceux qui l'attendent avec impatience, dans le prochain épisode, il arrive enfin,        LE personnage principal de cette histoire, j'ai nommé Monsieur Carlos Sainz !

<3

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