𝐂𝐈𝐍𝐐











— 𝐂 𝐎 𝐋 𝐋 𝐈 𝐒 𝐈 𝐎 𝐍 —









𝐂𝐨𝐥𝐥𝐢𝐬𝐢𝐨𝐧 : (𝐧.𝐟) - 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞, 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐨𝐮 𝐦𝐨𝐢𝐧𝐬 𝐫𝐮𝐝𝐞, 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭, 𝐜𝐡𝐨𝐜 𝐝'𝐮𝐧 𝐜𝐨𝐫𝐩𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐨𝐛𝐬𝐭𝐚𝐜𝐥𝐞.









𝐒𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝟐𝟑 𝐉𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞𝐭 𝟐𝟎𝟐𝟐

𝐇𝐨𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐌𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞-𝐀𝐧𝐧𝐞

𝐓𝐨𝐮𝐥𝐨𝐧 – 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞



Lorsqu'elle se réveille le lendemain matin, Hélène n'est pas surprise d'apprendre que Charles Leclerc a déjà quitté l'hôpital depuis plusieurs heures et que, contre l'avis des médecins, il compte bel et bien participer au Grand Prix de demain. La jeune femme n'est pas trop inquiète, elle baigne depuis suffisamment longtemps dans l'univers des circuits pour savoir que les pilotes sont de véritables têtes brûlées et que ce n'est pas un contre-avis médical qui les empêchera de concourir.

Pierrot est rentré chez lui dans la nuit, le planning des qualifications est maintenu malgré l'incident et il doit être présent pour coordonner les essais et les pilotes qui prendront le départ à 17 heures cet après-midi.

Elle est donc seule lorsque la chirurgienne qui s'est occupée de ses brûlures entre dans la chambre avec une infirmière pour les visites du matin.

- Bonjour mademoiselle Chevalier. Je suis le docteur Perchenet, chef du service de chirurgie réparatrice, comment allez-vous ?

- Bien ? Elle tente.

La chirurgienne, une femme d'une cinquantaine d'années, aux cheveux blond gris taillés en un cours carré venant entourer un visage affable la bombarde de question pendant que l'infirmière retire délicatement la perfusion plantée dans sa main droite. Hélène répond au mieux : non, elle n'a pas mal, oui elle ressent une gêne dans l'épaule et la main, non elle n'a pas d'allergie particulière.

Hélène se sent un peu dépassée par la situation, hier soir elle était dans un état second, elle se rappelle très bien de la douleur de sa main, mais la blessure en elle-même lui semble encore abstraite, elle a du mal à réaliser et la femme qui l'assaille d'informations sur la cicatrisation et les différentes techniques de greffe de peau n'aide absolument pas.

La doctoresse semble d'ailleurs comprendre son trouble puisqu'elle esquisse un faible sourire encourageant avant de reprendre plus doucement.

- Y a-t-il quelqu'un qui puisse vous accompagner ?

Prise au dépourvue, Hélène bégaie une seconde.

- Ma mère doit venir me chercher dès que je pourrais sortir.

- D'accord, c'est une bonne chose. Vous allez avoir besoin d'aide durant les prochains jours alors n'hésitez pas à vous faire accompagner par vos proches.

La brune hoche la tête, les lèvres pincées et laisse poursuivre la spécialiste.

- C'est la brûlure de votre main qui m'inquiète le plus. Vous souffrez d'une brûlure au second degré qui a atteint votre derme au niveau de la paume et de brûlures plus superficielles sur les doigts. Étant donné la surface atteinte je ne pense pas que nous ayons besoin de recourir à une greffe, mais vous allez tout de même avoir besoin de garder la main bandée pendant plusieurs semaines. Je vais également vous prescrire un traitement pour limiter les risques d'infections et...

Hélène perd le fil de ses explications, mais n'ose pas demander à la chirurgienne d'expliquer à nouveau. C'est un sentiment étrange que de voir qu'un coup de folie, une stupide prise de risque d'à peine quelques minutes, puisse autant impacter sa vie. C'était sûrement naïf, mais au moment où elle est entrée dans les flammes, Hélène pensait simplement sauver Charles Leclerc et puis reprendre naturellement le cours de sa vie comme si rien n'était arrivé. Entendre à présent que ces quelques minutes de pure folie vont perturber son quotidien pendant plusieurs semaines et peut-être même laisser des traces définitives sur son corps, c'est une douche froide à laquelle elle n'était pas préparée.

Les explications prennent encore plusieurs minutes, à grands renforts de termes médicaux et de descriptions lunaires. Dans un coin de la pièce, l'infirmière attend patiemment, leurs regards se croisent et elle lui adresse un grand sourire qui fait rosir les joues d'Hélène. La chirurgienne la rappelle doucement à l'ordre.

- Je pense que nous allons pouvoir retirer les pansements et regarder ce que nous avons.

Elle attend visiblement son accord pour passer à la suite et Hélène lui adresse un bref hochement de tête plein d'appréhension.

- Avant de commencer, je tiens à vous prévenir. Les brûlures sont toujours impressionnantes les premiers jours, mais c'est en voie de guérison, d'accord ? Nous allons faire tout ce qu'il faut pour que vous ne gardiez aucune séquelle.

La brune acquiesce à nouveau, pas vraiment rassurée. Elle ne sait pas à quoi s'attendre, mais les paroles de la chirurgienne ne l'apaisent pas le moins du monde.

Le docteur Perchenet adresse un bref signe de tête à l'infirmière qui n'a toujours pas bougé et celle-ci enfile une paire de gants chirurgicaux avant de s'avancer et de s'asseoir sur un petit tabouret.

La femme d'une quarantaine d'années, Audrey, si Hélène en croit le prénom inscrit sur son badge déroule lentement les différentes bandes, les unes après les autres, jusqu'aux dernières compresses grasses qui recouvrent l'intérieur de sa paume.

Immédiatement, Hélène regrette d'avoir regardé. Son cœur se soulève dans sa poitrine et elle lève les yeux vers le plafond pour retenir les larmes qui manquent de couler.

Du peu qu'elle a pu voir, l'intérieur de sa main ressemble à un steak rouge vif. Sa réaction n'échappe pas aux deux femmes qui n'insistent pas et poursuivent les explications.

- Est-ce que tout va bien mademoiselle Chevalier ?

- Oui, inspire Hélène. Juste... Laissez-moi juste deux minutes.

- Pas de soucis, prenez votre temps. Je vais passer mon doigt sur votre brûlure, je veux que vous me disiez quand vous avez mal et où, d'accord ?

- D'accord.

Hélène sert les dents et se prépare, elle ne s'attend pas à ce que cela soit très agréable. Et elle ne se trompe pas, le doigt ne fait qu'effleurer l'intérieur et les contours de sa main et pourtant elle ressent une vive douleur sur son passage, à tel point qu'elle se sent prise de vertiges.

- Respirez Hélène, incite Perchenet. Parlez-moi, dites-moi où vous avez mal.

- J'aime mal au centre de la main et sur les doigts, grince-t-elle difficilement.

Elle peine à reprendre son souffle et grimace de soulagement lorsque les doigts quittent enfin sa main.

- C'est une très bonne nouvelle, encourage Perchenet.

Hélène a du mal à voir où se trouve la bonne nouvelle là-dedans, mais elle hoche tout de même la tête, essuyant rapidement une larme orpheline d'un revers de la main.

- Le fait que vous ressentiez autant de douleur signifie que les terminaisons nerveuses sont intactes, c'est une bonne chose. Les brûlures les plus profondes sont localisées sur le bas de la paume, c'est cette partie que nous allons devoir suivre avec plus d'attention.

- Ma main... Hélène hésite. Combien de temps va-t-elle mettre à guérir ?

La doctoresse réfléchit pendant que l'infirmière s'éclipse discrètement de la pièce.

- Difficile à dire. Je dirais que si vous suivez bien toutes les indications et que vous faites attention... Quelques semaines, peut-être un mois.

Hélène accuse le coup. Un mois, ce sont tous ses projets de l'été qui passent à la trappe, pas de piscine, pas de plage, rien qui ne sollicite sa main. Le docteur Perchenet semble comprendre sa déception et essaye de la rassurer comme elle le peut.

- Vous savez, loin de moi l'idée de minimiser votre acte, mais vous avez eu beaucoup de chance. Compte tenu de l'ampleur de l'accident, s'en tirer avec des blessures légères à la main et à l'épaule, ça relève du miracle.

- Vous avez vu l'accident ?

- Bien sûr ! Tout le monde avait les yeux rivés sur vous, ce que vous avez fait était réellement impressionnant.

Décontenancée, la brune fronce les sourcils, le protocole est pourtant clair en cas d'accident. Tant que l'on n'est pas certain de la sécurité du ou des pilotes impliqués, il est formellement interdit de filmer et de diffuser des images du crash. Le fait qu'elle ait été filmée pendant son sauvetage improvisé est quelque chose auquel elle n'était pas préparée. Deux sentiments l'envahissent tandis que la doctoresse continue de s'épancher sur ses actions héroïques, le besoin viscéral, presque malsain de voir la vidéo en question, de se voir au milieu des flammes et celui plus douloureux de vouloir que toute traces de ces quelques minutes disparaissent de manière définitive.

- Hélène ? Vous m'écoutez ?

Elle sursaute.

- Oui, pardon. J'étais perdue dans mes pensées. Tout ça, c'est un peu trop...

- Je comprends parfaitement. Ce que vous avez vécu est un traumatisme, je ne peux que vous conseiller d'en parler à un spécialiste dès que vous vous en sentirez capable.

- Je vous remercie docteur, mais je vais bien. Je vous assure.

- Je vous crois, mais ne vous négligez pas non plus. C'est important de prendre en compte ses émotions après un tel événement.

- Je vous promets de faire attention, sourit-elle.

Hélène et elle échangent un mince sourire et la doctoresse reprend ses explications sur le processus de cicatrisation. Elle est touchée par la sollicitude de la femme, mais elle ne se sent pas particulièrement traumatisée. Évidemment, la nuit dernière, elle était à côté de la plaque, mais à présent, elle a juste envie de rentrer chez elle et d'oublier les vingt-quatre dernières heures.

Elle adresse un autre bref sourire à l'infirmière qui entre de nouveau dans la chambre, les bras chargés de matériel médical et le docteur Perchenet fait le tour du lit pour venir se placer dans son dos.

- Je vais dénouer votre blouse pour pouvoir regarder la brûlure sur votre épaule pendant qu'Audrey refait le bandage de votre main.

Elle hoche la tête pour montrer qu'elle a compris et se laisse faire, gardant uniquement sa main libre contre le haut de sa poitrine pour éviter que la blouse ne tombe trop bas.

L'examen dure à peine quelques minutes et Hélène n'en retient que les grandes parties : brûlure au deuxième degré superficielle, traitement et cicatrice.

- Pendant les prochaines semaines, vous devrez revenir tous les trois jours pour faire refaire vos bandages par un personnel médical. Si vous en avez les moyens, vous pouvez également avoir recours à une infirmière privée.

La brune secoue la tête pour elle-même, non, elle n'a pas les moyens.

- Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous sortiez aujourd'hui à condition que vous preniez du repos et évidemment, interdiction de conduire avec votre main dans cet état.

Hélène grimace, mais ne rétorque pas, elle écoute d'une oreille le reste des recommandations de la doctoresse qui finit par quitter la pièce à son tour. Elle patiente quelques minutes, le temps que ses bandages soient refaits puis explique que sa mère a été prévenue et qu'elle ne devrait plus tarder à arriver avec le début des visites.

Et ça ne manque pas, quelques instants à peine après que l'infirmière ait quitté la pièce, une furie défonce presque la porte.

- Hélène !

- Maman...sourit-elle.

Une femme minuscule aux longs cheveux bruns et aux yeux d'un joli bleu gris bordés de larmes se jette presque au pied du lit, agrippant de ses mains tremblantes le visage de son unique enfant.

- J'ai eu tellement peur ma chérie !

Hélène attrape délicatement les mains de sa mère, reculant son visage pour mieux enlacer son corps secoué de sanglots.

- Tout va bien maman, je vais bien.

- Je t'ai vue à la télé et Pierrot refusait de me donner de tes nouvelles, j'étais terrifiée.

- Mais je n'ai rien, je te le promets, à peine quelques égratignures.

- Quand je suis arrivée à l'hôpital, ils ont dit que tu avais perdu connaissance et que je ne pouvais pas te voir et...

- Maman ! Regarde-moi maman, je vais bien.

La brune écarte doucement sa mère jusqu'à lui faire face, confirmant ses paroles d'un sourire rassurant. Elle prend le temps d'effacer du bout des doigts les larmes qui ont perlé aux coins de ses yeux couleur d'orage et recoiffe délicatement les mèches folles tombées en travers de son visage.

- Je me suis évanouie à cause de l'adrénaline, je me suis réveillée cette nuit et le médecin a dit que je pourrais sortir dès que tu serais là. Est-ce qu'on peut rentrer maman ? Je veux rentrer à la maison.

- Bien sûr, ma chérie, excuse-moi. Je t'ai apporté des affaires, ils ont dû découper tes vêtements quand tu es arrivée.

Hélène acquiesce et s'éclipse dans la petite salle de bain attenante, le temps d'enfiler un short en toile bleu marine et chausse une paire d'espadrilles de la même couleur. Elle avise, critique, le t-shirt blanc qu'elle ne se voit pas enfiler seule, son épaule la tiraillant rien qu'à imaginer lever les bras.

- Maman ?

- Oui chérie ?

- Tu peux venir ? J'ai besoin d'aide pour enfiler le t-shirt.

Sa mère la rejoint pour l'aider, découvrant par la même occasion le deuxième bandage.

- Oh mon bébé...

- Tout va bien maman. Juste... Aide-moi, s'il te plaît.

Sa voix tremble une seconde et cela semble suffire pour mettre fin à l'échange, même provisoirement. Toutes les procédures de sortie se déroulent comme dans un brouillard et Hélène se laisse guider par sa mère.

Une fois assise dans la voiture pour le court trajet qui la ramène chez sa mère en banlieue toulonnaise plutôt qu'à son appartement en centre-ville, elle rallume son téléphone portable miraculeusement épargné par les flammes.

Aussitôt, elle est envahie de centaines de notifications sur tous les réseaux sociaux qu'elle possède. Des dizaines de messages venant de ses proches, de ses amis et de connaissances plus éloignées, toutes inquiètes pour elle, qui lui souhaitent un bon rétablissement ou qui partagent la vidéo du crash qu'elle ne peut se résoudre à regarder.

Plus étonnant, la brune constate avec stupéfaction que son nombre d'abonnés a explosé, les gens s'abonnent à elle en masse sur tous les réseaux. Elle scrolle rapidement découvrant des photos privées d'elle, publiées par de pseudo-connaissances avec qui elle n'a pas discuté depuis le collège et des photos de son corps inconscient ainsi que celui de Charles transporté jusqu'à l'hélicoptère des secours.

Plus elle regarde son écran et plus les notifications afflue, les commentaires, les messages toujours plus nombreux lui donnent le tournis jusqu'à deux notifications consécutives qui lui font écarquiller les yeux de surprise.

@pierregasly a commencé à vous suivre.

@charles_leclerc a commencé à vous suivre.

Sous le coup de la stupeur, Hélène verrouille rapidement son téléphone qu'elle pose à plat sur ses genoux sans trop oser y croire. Cette nuit, quand elle a échangé avec Charles, elle avait imaginé que les choses s'arrêtaient là, qu'ils ne seraient plus jamais amenés à se revoir. La brune vérifie deux fois de plus, juste pour s'assurer qu'elle n'a pas rêvé et l'explosion de ses notifications ne fait que confirmer ses craintes, c'est beaucoup trop pour elle.

Troublée, elle passe son téléphone en silencieux, espérant que cela suffira à lui faire oublier l'agitation que deux petites notifications sont en train de causer. Elle a peine le temps de le verrouiller qu'il s'allume de nouveau, indiquant un appel entrant venant d'un numéro inconnu.

Hélène hésite une brève seconde avant de décrocher, cherchant dans sa mémoire à qui pourrait bien appartenir ce numéro.

- Allô ? Elle hésite.

- Hélène ? C'est Charles Leclerc !

Dans ses veines son sang ne fait qu'un tour et Hélène, comme montée sur des ressorts, se redresse dans la voiture, surprenant sa mère qui fait une brusque embardée.

- Oh ! Heu... Bonjour Charles !

- C'est Charles Leclerc ?! S'exclame la brune à ses côtés.

- Chute maman !

Elle agite les bras en de grands gestes pour lui intimer le silence, la mine paniquée.

- Tu vas bien ? Je voulais passer te voir ce matin, mais on m'a dit que tu dormais encore.

Charles Leclerc avait voulu la voir ? LE Charles Leclerc avait voulu la voir, elle, Hélène ? Elle n'en revient pas.

- Oui, tout va bien, je viens de sortir de l'hôpital. Je rentre chez ma maman.

Pourquoi est-ce qu'elle lui raconte sa vie ?! La brune est prise d'une soudaine envie de sauter de la voiture en marche, peut-être que ça fera passer sa honte. De l'autre côté de combiné Charles éclate d'un rire franc qui arrache un sourire à la jeune fille.

- Je suis content de l'apprendre, ma mère à moi ne me lâche plus d'une semelle !

C'est autour d'Hélène de rire sous le regard plein d'incompréhension mêlé de suspicion maternelle de sa mère qu'elle ignore volontairement.

Le calme revient au bout de quelques secondes et la Toulonnaise qui ne résiste plus à la curiosité pose la question qui lui brûle les lèvres :

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?

Un bref silence lui répond et quand Charles reprend, elle croit entendre un tremblement dans la voix du pilote, mais c'est tellement rapide qu'elle n'a pas le temps d'y penser.

- Je me demandais si tu serais là demain ? Questionne-t-il.

- Demain ?

- Pour la course.

Hélène réfléchit une seconde, à vrai dire, avant que Charles n'en parle, elle avait totalement oublié la course. Elle était censée y participer en tant que commissaire de piste, mais les choses ont sans doute bien changé depuis l'accident et elle ne sait pas du tout si quelque chose a été prévu pour elle. Elle n'est pas certaine que Pierrot ou sa mère ne la laissent mettre un seul pied sur la piste ni même si elle a vraiment envie d'y retourner, mais quelque chose dans le timbre mal assuré de la voix du monégasque efface tous ses doutes.

- Oui, j'y serai. Je ne sais pas encore comment, mais j'y serai, assure-t-elle.

- D'accord, je suis content de l'apprendre ! Je laisserai un passe VIP pour toi à la sécurité t'auras qu'à venir chez Ferrari avant la course... Tu sais, pour récupérer ton autographe de Carlos.

- Hein ? Quoi ? Mais Charles ce n'est pas du tout ce que je voulais dire par...

- Je dois te laisser, on m'attend pour un briefing ! J'ai été ravi de te parler, on se voit demain !

Et il lui raccroche au nez sans demander son reste, laissant Hélène bouche bée devant son téléphone qu'elle ne quitte pas du regard.

À sa gauche, sa mère laisse échapper un soupir à mi-chemin entre le rire et la désillusion.

- Est-ce que tu vas enfin m'expliquer dans quoi est-ce que tu as encore mis les pieds ? Plaisante-t-elle.

Hélène lève sur elle un regard crispé ou perce malgré tout une pointe d'excitation. Expliquer ? Elle aimerait bien, mais à vrai dire, elle n'en a aucune idée !



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Est-ce que j'avais dit "chapitre vendredi" ? Faisons comme si l'on n'avait rien vu haha

Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? La mère d'Hélène fait son entrée, elle aura une place importante dans la suite et l'histoire. On aborde un peu plus en profondeur les blessures causées par l'accident, je tiens d'ailleurs à préciser que je me base sur ma propre expérience pour parler des brûlures et de leur traitement, si j'ai fait une erreur n'hésitez pas à me le signaler pour que je puisse rectifier au plus proche de la réalité.

Prochain chapitre sur le paddock et rencontre avec les autres pilotes, Hélène est devenue bien plus célèbre qu'elle ne l'imagine et Charles à un plan !

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