54 : L'île secret


CAMILA

Je n'aurais jamais imaginé qu'une simple soirée avec Isaac finirait ainsi. Quand il m'a dit de le suivre, j'ai pensé qu'il m'emmènerait juste dans un coin tranquille, loin des autres, mais jamais je n'aurais imaginé que nous quitterions la ville. La voiture roule sans s'arrêter, nous menant loin des rues familières, et je me sens un peu perdue, même si, paradoxalement, je suis curieuse.

— Où est-ce que tu m'emmènes exactement ? demandai-je en tournant mon regard vers lui, l'inquiétude légèrement palpable dans ma voix.

Il garde les yeux fixés sur la route, son sourire en coin trahissant un peu de mystère.

— C'est une surprise.

Je hoche la tête, même si une petite pointe d'appréhension me fait serrer les poings dans mes genoux. J'ai toujours été une personne qui aime garder le contrôle, mais là, je n'ai aucune idée de ce qu'il prépare.

Nous roulons encore pendant une demi-heure, passant des paysages familiers aux champs ouverts et aux forêts.

— On part pour deux jours, Camila. Je me suis dit qu'un mini-trip nous ferait du bien. J'ai besoin de réfléchir un peu à certaines décisions que je dois prendre.

Mes sourcils se froncèrent légèrement, mais je n'ajoute rien, curieuse de la direction qu'il va prendre. Nous finissons par arriver à un petit port isolé, où un petit bateau attend déjà, amarré à un quai en bois. Le genre de bateau que tu vois dans les films, qui semble à la fois intime et aventureux.

— Tu plaisantes ? demandai-je, abasourdie. Un bateau ? C'est un peu loin pour un dîner en mer, non ?

Il ne répond pas tout de suite. Il se gare, puis me regarde, un sourire qui se fait plus doux cette fois.

Il sort du véhicule et m'aide à sortir. Le vent frais me frappe, mais je ne peux m'empêcher de sourire, un peu excitée par l'inattendu.

Nous montons à bord du bateau. Isaac s'occupe de tout, et je le regarde avec admiration. C'est évident qu'il connaît bien cet endroit, que cet environnement fait partie de lui. Il allume le moteur, et le bateau glisse doucement sur l'eau. Nous quittons lentement le port, laissant la ville derrière nous.

Je me laisse bercer par le mouvement du bateau, et, pour la première fois depuis longtemps, je me sens déconnectée du monde, de tout ce qui me suit en permanence. Je ferme les yeux, respirant profondément l'air, et je me permets de lâcher prise.

Isaac, lui, reste concentré sur la navigation. Il parle peu, mais je sens sa présence tout autour de moi, rassurante, comme une ancre qui me maintient ici, dans cet instant.

Après quelques minutes sur l'eau, nous accostons près d'une petite île, déserte, tranquille. Il y a quelques petites cabanes abandonnées sur le rivage, et un silence apaisant envahit l'air. Isaac s'arrête, jette l'ancre, puis se tourne vers moi avec un sourire complice.

— Bienvenue, dit-il. C'est ici qu'on va passer la nuit.

Je regarde autour de moi, complètement fascinée. Le décor est à la fois sauvage et accueillant, un petit coin de paradis loin du monde. Il sort quelques sacs du bateau et m'invite à le suivre vers une petite cabane en bois.

— Tu avais prévu tout ça, hein ? dis-je, admirant la simplicité du lieu.

Il hoche la tête.

— Oui.

Il n'est pas souvent aussi ouvert, et cela me surprend, mais d'une manière douce, comme un cadeau inattendu.

— Isaac, je n'ai rien prévu pour deux jours. Pas de vêtements, pas de brosse à dents, rien. Tu as pensé à ça ou tu comptes me laisser improviser avec les moyens du bord ?

— J'ai tout prévu, dit-il en se levant. Je me suis permis de prendre des affaires chez toi.


Le soir tombe, et nous dînons à la lumière d'une petite lampe. Isaac a prévu un repas simple mais délicieux : du poisson fraîchement pêché, des légumes grillés et un vin rouge qui accompagne parfaitement le tout.

À un moment, alors que le silence s'installe entre deux conversations, Isaac prend ma main dans la sienne. Je le regarde, intriguée par ce geste.

— Tu sais, Camila, je... je ne fais pas souvent ça. Je ne prends pas souvent du temps pour moi. Mais avec toi, tout ça semble plus facile.

Je le regarde, un sourire tendre aux lèvres.

— C'est une drôle de façon de demander à une fille d'être ta copine officielle, dis-je, un sourire moqueur aux lèvres, mais avec une sincérité qui me surprend moi-même.

Il lève un sourcil, amusé.

— Une demande officielle, hein ? Et qu'est-ce qui te fait croire que c'est ce que je suis en train de le faire ?

— J'en sais rien Isaac.

Il rit doucement, puis se penche légèrement vers moi, son regard sérieux malgré son sourire.

— Et si c'était une demande, qu'est-ce que tu dirais ?

Je croise les bras, le défiant du regard.

— Je dirais que tu dois le dire clairement. Pas de sous-entendus.

Il s'arrête, réfléchit un instant, puis attrape doucement ma main.

— Alors sors avec moi. Sois à moi.

Je reste un instant sans voix, surprise par sa simplicité. Pas de fioritures, pas de grands discours, juste cette déclaration brute et sincère. Mon cœur rate un battement, mais je me reprends vite, refusant de le laisser voir l'effet qu'il a sur moi.

— "Sois à moi" ? C'est ça ton grand discours romantique ? dis-je, le ton moqueur mais le sourire trahissant ma tendresse.

— Je te préviens, Camila, ma proposition a une durée limitée. Tu as trente secondes pour répondre, sinon elle expire. Dit-il d'une voix faussement dure.

Je lève les yeux au ciel, un sourire amusé trahissant mon faux agacement.

— Trente secondes ? Sérieusement ?

— Vingt-huit maintenant, corrige-t-il en jetant un coup d'œil à sa montre imaginaire.

Je croise les bras, feignant l'indifférence.

— Je ne réponds pas sous la pression, Isaac.

— Vingt secondes, dit-il, imperturbable, un éclat de malice dans les yeux.

Je reste silencieuse, mais je sens mon cœur s'emballer malgré moi. Il me fixe avec une intensité qui rend la situation à la fois ridicule et étrangement sérieuse.

— Dix secondes, Camila.

Je plisse les yeux, essayant de contenir un sourire.

— Cinq... Quatre... Trois...

— D'accord, d'accord ! dis-je enfin, levant les mains en signe de reddition.

Il arque un sourcil, une lueur de victoire dans le regard.

— Trop tard. Proposition annulée.

— Quoi ? m'exclamé-je, surprise.

— Annulée. Tu as pris trop de temps. Désolé, dit-il avec un faux ton sérieux, en haussant les épaules.

Je le regarde, abasourdie, avant de réaliser qu'il se moque de moi.

— Tu plaisantes, n'est-ce pas ?

— Je ne plaisante jamais, dit-il, bien qu'un sourire trahisse sa prétendue gravité.

— Isaac...

— Quoi ? Ce n'est pas ma faute si tu es incapable de prendre une décision rapide.

Je le frappe légèrement sur l'épaule, et il éclate de rire, sa tête basculant en arrière.

— Tu es insupportable, dis-je, incapable de retenir un sourire.

Il se penche légèrement vers moi, son regard ancré dans le mien.

— Tu as eu ta chance, Camila. Maintenant, tu devras me convaincre de renouveler ma proposition.

Je le pousse doucement en riant, et il attrape ma main avant que je ne m'éloigne trop, son sourire toujours aussi charmeur.

— On verra qui convaincra qui, murmurais-je, tout bas, mais suffisamment pour qu'il l'entende.

— J'ai déjà gagné deux fois aujourd'hui, dit-il en posant son verre.
Si il parlait du tir oui je m'avoue vaincue mais la deuxième fois je ne voyais pas du tout de quoi il parlait.

Je me mords la lèvre alors qu'il s'approche de moi, son regard intense me rendant à la fois fébrile et impatiente. Il glisse une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, son geste à la fois tendre et possessif. Ses doigts effleurent mon cou, descendant lentement, me laissant frissonner sous son toucher. Mon souffle s'accélère, et malgré moi, je ferme les yeux, savourant la chaleur qu'il dégage.

Je sens son regard sur moi, détaillant chaque parcelle de mon corps comme s'il me découvrait pour la première fois. Lorsqu'il se rapproche, son imposante présence me fait presque vaciller. Je sens ses doigts sous mon menton, inclinant doucement ma tête vers lui.

Il se penche rapidement, sans me laisser le temps de réfléchir, et capture mes lèvres avec une intensité qui me coupe le souffle. Un gémissement m'échappe, et je lui rends son baiser avec la même ferveur. Sa main, ferme mais douce, glisse jusqu'à ma joue, caressant ma peau avec une délicatesse qui contraste avec l'urgence de nos baisers.

Instinctivement, je lève ma main pour couvrir celle qu'il a posée sur mon cou. Mais au lieu de la repousser, je la guide plus bas, là où mon cœur bat la chamade, la plaçant sur ma poitrine. Mon corps réagit à ce contact, et une chaleur familière s'empare de moi.

Je sens un sourire effleurer ses lèvres contre les miennes, et je sais qu'il savoure chaque seconde de ce moment autant que moi. Il met fin à l'instant en reculant légèrement, son souffle encore court.

— Camila, murmure-t-il, un sourire amusé au coin des lèvres. Si on continue, on va oublier tout ce que j'ai prévu.

Je le regarde, légèrement déstabilisée, les joues en feu.

— Et qu'est-ce que tu as prévu, exactement ?

Il prend une profonde inspiration, son regard pétillant d'une lueur malicieuse.

— Mets un maillot. Il y a un jacuzzi derrière la cabane.

Je cligne des yeux, surprise, avant de froncer légèrement les sourcils.

— Un jacuzzi ? Sérieusement ?

— Oui, sérieusement. Tu pensais que j'allais t'emmener ici sans prévoir un minimum de confort ?

Il recule d'un pas, me laissant un peu d'espace pour retrouver mes esprits, et se dirige vers un petit sac posé près de la table.

— T'es affaires sont ici. Maintenant, va te changer.

Je roule des yeux, mais je m'exécute, m'éclipsant dans la petite pièce pour enfiler le maillot. Une fois prête, je sors pour découvrir qu'il était aussi en maillot, assis sur le rebord, ses pieds dans l'eau. Il lève les yeux vers moi en entendant mes pas et laisse échapper un sifflement.

— Pas mal du tout, dit-il.

Je secoue la tête en riant et m'approche, croisant les bras. Il me tend la main pour m'aider à entrer dans l'eau. Je prends sa main et glisse doucement dans l'eau chaude, un soupir d'aise m'échappant.


ISAAC


Elle se rapproche de moi, sa démarche lente, presque féline, et finit par s'asseoir sur mes genoux, son corps glissant contre le mien avec une facilité déconcertante. Ses seins effleurent mon torse, et je ne peux m'empêcher de laisser mon regard s'attarder sur leur courbe parfaite, sur la manière dont ses tétons pointent, rendus durs par l'eau et l'atmosphère. Mon sexe se réveille immédiatement, se pressant contre elle, un murmure silencieux de ce que je ressens.

Camila se penche, capturant mes lèvres dans un baiser profond, nos langues se cherchant et s'entremêlant avec une intensité qui ne fait qu'enflammer le moment. Sa main remonte le long de ma poitrine, jusqu'à mes épaules, tandis que mes doigts, eux, explorent son dos, trouvant les lacets de son maillot que je dénoue avec une lenteur calculée.

Quand le tissu finit par flotter entre nous, je laisse mes mains descendre pour caresser la douceur de ses seins. Mon pouce et mon index s'attardent sur son mamelon, le faisant rouler délicatement, ce qui arrache un soupir à ses lèvres.

— C'est un endroit magnifique Isaac, merci.

— Retourne-toi alors, regarde le coucher du soleil, répondis-je en la soulevant dans l'eau et en la retournant pour voir ce que je pouvais par-dessus son épaule.

Elle s'appuya contre moi et j'enroulai mes bras autour de ses seins, continuant l'assaut sur les deux mamelons, tandis qu'elle frottait lentement son derrière contre mon sexe dure.

Je laisse mes doigts glisser doucement sur sa peau, un sourire espiègle aux lèvres, incapable de retenir la pique qui me trotte dans la tête.

— Tu sais que t'es une sacrée dévergondée ?

Elle relève la tête, un sourcil arqué, une lueur amusée dans le regard malgré sa tentative de paraître outrée.

— Pardon ? réplique-t-elle en croisant les bras, faussement indignée.

Je m'approche lentement, mon souffle frôlant son oreille, et murmure avec un ton délibérément taquin.

— Ne fais pas semblant, Camila. Tu m'as très bien entendu. Avec tes airs de femme sage et intouchable, tu caches ça à merveille. Mais là, avec moi ? Tout se voit. Une vraie dévergondée.

Elle me pousse légèrement en riant, secouant la tête comme si j'étais fou.

— Tu dis vraiment n'importe quoi, Isaac.

— Pas cette fois, répondis-je en riant à mon tour. C'est écrit partout sur toi. Et honnêtement ? Ne change rien. Ça te va trop bien.

Elle me fixe, un sourire en coin, et je vois ses joues se teinter de rose malgré elle. Ses yeux brillent, et je sais que mes mots l'ont touchée. Elle aime ça, tout autant que moi.

Je la regarde, mes mains fermes sur ses hanches.

— Fais ce que tu veux de moi, mais si tu commences je m'arrêterais pas. dis-je simplement, ma voix basse.

Elle se mord la lèvre, et je sens ses doigts effleurer ma poitrine avant de descendre lentement, traçant un chemin brûlant sur ma peau.

Elle tendit la main et attrapa mon sexe qu'elle caressa pendant que je continuais à embrasser son cou et son oreille. Elle se leva de mes genoux et enleva ce qui restait de son maillot de bain, puis m'aida à pousser le mien jusqu'à mes genoux. Elle se baissa ensuite et guida mon sexe en elle. Je glissai lentement et complètement alors qu'elle se rasseyait. Son dos se cambra et je déplaçai une main d'un mamelon le long de son ventre et vers son sexe.

Nos corps se mouvaient ensemble, parfaitement synchronisés, chaque mouvement amplifiant le plaisir qui montait en nous. Camila changea légèrement d'angle, enroulant ses jambes autour de ma taille pour nous rapprocher encore davantage. Ses mains glissèrent le long de mon dos, ses ongles traçant des lignes invisibles sur ma peau, et je ne pus m'empêcher de grogner sous la sensation.

Elle trouva son rythme, lent d'abord, puis plus rapide, ses hanches roulant contre les miennes dans une cadence enivrante. Je glissai mes mains sur ses hanches, les agrippant fermement pour la guider, amplifiant chacun de ses mouvements.

— Cam... soufflai-je, ma voix rauque, presque brisée par l'intensité.

Elle accéléra, son corps vibrant contre le mien, et je perdis tout contrôle. Le plaisir monta en flèche, un mélange de chaleur et de tension qui explosa en moi alors qu'elle atteignait son propre point de non-retour. Son corps se contracta autour de moi, et le mien céda à son tour, laissant une vague d'extase nous submerger tous les deux.

Je la tenais toujours fermement, mes mains ancrées sur ses hanches, tandis que nos souffles courts remplissaient l'espace. Camila plongea son regard dans le mien, et je sentis ce lien, brut et authentique, celui qui transcendait les mots.

— Viens par là, soufflai-je, incapable de résister à l'envie de capturer à nouveau ses lèvres.

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