45 - Vérité sous tension



Les mains d'Isaac glissèrent lentement sous mon t-shirt, effleurant ma peau nue. Je frissonnai malgré moi, mon souffle se bloquant dans ma gorge. Sa paume était chaude, ses doigts fermes, mais il se déplaçait avec une lenteur calculée, comme s'il voulait savourer chaque seconde.

— Qu'est-ce que tu fais ? murmurai-je, ma voix tremblante.

— Ce que j'ai envie de faire depuis longtemps, répondit-il d'une voix rauque, ses yeux brûlant d'un désir à peine contenu.

Je savais que je devais l'arrêter, lui dire de s'éloigner, mais mes mains, agrippées à son t-shirt, racontaient une toute autre histoire. Il remonta sa main sur mon ventre, ses doigts caressant ma peau avec une tendresse inattendue. Puis il s'arrêta, juste sous la courbe de ma poitrine, comme s'il me donnait une chance de protester.

Je pris une profonde inspiration, il fallait que je sorte de cette pièce, de cette tension étouffante qui m'enveloppait chaque fois qu'il était là.

— Je ne peux pas faire ça, dis-je en me redressant d'un bond.

Je fis un pas vers la porte, déterminée à mettre fin à cette situation. Mais avant que je ne puisse atteindre la poignée, je sentis sa main ferme s'enrouler autour de ma taille.

— Où est-ce que tu crois aller ? demanda-t-il, sa voix basse et menaçante juste derrière moi.

Je me retournai, prête à lui tenir tête, mais son regard me désarma. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il me souleva avec une facilité déconcertante, m'arrachant un cri de surprise.

— Isaac, lâche moi ! protestai-je, frappant légèrement son épaule pour le faire lâcher.

Il ignora mes mots, et me déposa sur le lit. Sa main glissa de ma taille à mes hanches, maintenant fermement ma position. Je me retrouvai à nouveau sous lui, prisonnière de son regard intense.

— Tu voulais partir ? dit-il, ses yeux plongeant dans les miens avec une lueur de défi.

— Oui. Je voulais partir, répétai-je, tentant de garder un ton ferme malgré la chaleur qui montait en moi.

Il se pencha, réduisant la distance entre nous, son visage si proche que je pouvais sentir son souffle sur ma peau.

— Non, tu ne voulais pas, murmura-t-il, sa voix grave et rauque. Tu joues avec moi, Camila. Mais tu sais très bien que tu ne vas nulle part.

— Arrête de me dire ce que je veux ou pas, Isaac, répliquai-je, ma voix tremblante.

Il haussa un sourcil, amusé, mais ses yeux restaient sombres, intenses.

— Très bien. Alors dis-moi, Camila. Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu veux vraiment que je parte. Que tu ne ressens rien quand je suis là.

Je restai silencieuse, incapable de répondre. Mes mots me trahissaient, tout comme mon corps. Je voulais me persuader que j'avais le contrôle, mais c'était une illusion, et il le savait.

Il baissa légèrement la tête, son nez effleurant le mien, et chuchota :

— C'est bien ce que je pensais.

Je sentis son emprise sur mes hanches se resserrer alors qu'il s'approchait encore davantage. Je voulais lutter, protester, mais au lieu de cela, mes mains glissèrent instinctivement sur son torse, cherchant un appui, un contrôle que je savais déjà perdu.

Sa main continua son ascension, ses doigts effleurant la courbe de ma poitrine. Mon corps réagit instantanément, un mélange de chaleur et de frissons envahissant chaque fibre de mon être.

— Isaac, murmurai-je, mais je ne savais pas si c'était une protestation ou une invitation.

— Tu ne sais pas combien de fois j'ai rêvé de ce moment, dit-il, sa voix grave, presque rauque.

Il recula légèrement, juste assez pour que nos regards se croisent à nouveau.

— Si tu voulais vraiment que arrêter, tu l'aurais déjà fait, dit-il, un sourire en coin étirant ses lèvres.

C'était insupportable, cette tension, ce mélange de colère et de désir qui nous consumait tous les deux. Sans réfléchir, je levai une main pour le repousser, mais au lieu de ça, mes doigts se refermèrent sur son t-shirt, le tirant encore plus près.

— Tu es insupportable, soufflai-je, mes lèvres frôlant presque les siennes.

— Et toi, tu m'as manqué, répliqua-t-il, avant de m'embrasser à nouveau, cette fois avec une intensité qui me coupa le souffle.

Sa main sous mon t-shirt glissa sur ma hanche, puis dans mon dos, me rapprochant de lui jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun espace entre nous. Mes mains glissèrent sur sa nuque, mes doigts se mêlant à ses cheveux encore légèrement humides.

C'était un chaos, un mélange de rage, de frustration, et d'un désir brûlant que je ne pouvais plus ignorer. Et à cet instant, rien d'autre ne comptait. Ni Jake, ni les menaces d'Isaac, ni même ma propre raison. Juste lui, et cette énergie sauvage qui semblait nous consumer tous les deux.
Il retira son t-shirt d'un geste lent, presque calculé, et le jeta sur le sol sans un regard. Mon cœur s'emballa malgré moi.

Je l'avais déjà vu torse nu avant, mais cette fois-ci, quelque chose était différent. Mon regard se posa sur des cicatrices que je n'avais jamais remarquées. Une fine ligne blanchâtre serpentait sur son abdomen, juste sous ses côtes, tandis qu'une autre, plus nette, traversait son épaule gauche.

Je fronçai les sourcils, surprise.

Je sentis mes joues s'embraser alors que ses mains glissèrent sur mes hanches avec une douceur déconcertante, ses doigts effleurant la dentelle qui était la seule barrière entre nous.

— Dis-moi d'arrêter, insista-t-il, se penchant si près que nos nez se frôlèrent.

Je ne répondis pas, incapable de formuler une pensée cohérente. La chaleur de son corps contre le mien, le poids de sa présence entre mes jambes, tout me brouillait l'esprit. Il baissa les yeux vers ma bouche, et je sentis une vague de chaleur m'envahir.

— C'est bien ce que je pensais, dit-il avec un sourire en coin, son souffle chaud caressant ma peau.

— Isaac, murmurai-je, ma voix à peine audible.

— Quoi ? dit-il, son ton un mélange de défi et de désir.

— Ce n'est pas... ce n'est pas une bonne idée, parvins-je à dire.

Il releva la tête, ses yeux brûlants rencontrant les miens.

— Peut-être pas.

Je restai silencieuse, le cœur battant à tout rompre, incapable de répondre. Isaac sourit, ce sourire arrogant qui m'agaçait autant qu'il m'attirait.
Il leva les yeux vers moi, et ce regard intense, presque brûlant, me fit perdre pied. Sans dire un mot, il fit glisser la fine pièce de tissu le long de mes jambes.

Je ne pouvais détacher mon regard de lui. Quand il déposa un baiser juste au-dessus de mon intimité, ma respiration se bloqua un instant. Je sentis sa chaleur contre ma peau, ses lèvres explorant avec une tendresse qui contrastait avec l'intensité de son regard.

Puis, tout changea. Il m'effleura là où j'en avais le plus besoin, et mon corps réagit immédiatement. Une vague de plaisir monta en moi, m'arrachant un soupir que je ne pouvais contenir. Mes doigts trouvèrent refuge dans ses cheveux, agrippant doucement, comme pour lui demander de continuer.

Chaque mouvement de ses lèvres et de ses doigts était calculé, précis. Il semblait savoir exactement comment lire mon corps, devinant chaque frisson, chaque soupir avant même qu'il ne vienne. Je ne pouvais pas contrôler les gémissements qui m'échappaient, ni la façon dont mon corps se tendait sous ses caresses.

— Isaac... soufflai-je, presque inaudiblement, alors que je sentais une vague de plaisir monter en moi.

Il releva légèrement la tête, son souffle chaud contre ma peau. Ses yeux brûlaient d'une intensité que je ne pouvais fuir, comme s'il lisait en moi à travers chaque frisson de mon corps.

— Tu dois te débarrasser de Jake, murmura-t-il, sa voix grave et impérieuse. Sinon, je ne continuerai pas.

Ses mots me frappèrent comme une douche froide. Mon cœur s'emballa, tiraillé entre la tension irrésistible de son toucher et l'exigence inacceptable qu'il venait de poser.

— Isaac... commençai-je, cherchant à retrouver mes esprits.

— Non, Camila, coupa-t-il, son regard perçant le mien. Tu sais que j'ai raison. Choisis-moi, ou je m'arrête ici.

Je le sentis ralentir, ses mains et ses lèvres se retirant légèrement. Une frustration déchirante envahit mon corps, et je me surpris à agripper son épaule, comme si je craignais qu'il disparaisse.

— Tu ne peux pas... t'arrêter maintenant, murmurai-je, ma voix brisée par un mélange de désir et de colère.

Il haussa un sourcil, son expression à la fois déterminée et provocante.

— Alors, dis-le, Camila. Dis que tu vas le quitter.

Je serrai les dents, refusant de céder si facilement, mais l'absence de ses caresses était insupportable. Mon corps entier criait pour qu'il revienne, pour qu'il me termine, pour qu'il me fasse sombrer dans cette chaleur irrésistible.

— Je... je vais y réfléchir, lâchai-je finalement, presque honteuse de céder.

Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres, un mélange de triomphe et de désir.

— Pas suffisant, souffla-t-il, s'éloignant encore un peu.

La frustration monta en moi, et je finis par lâcher, presque suppliant :

— D'accord, d'accord ! Je vais le quitter... Mais, s'il te plaît, continue...

Ses yeux s'assombrirent, et il revint vers moi, me capturant complètement.

— Voilà ce que je voulais entendre, murmura-t-il contre ma peau, avant de reprendre exactement là où il s'était arrêté, cette fois avec une intensité encore plus dévorante.

Mon souffle devint saccadé, mes jambes tremblantes, et une chaleur irrépressible monta en moi jusqu'à ce qu'elle éclate en une onde de plaisir qui m'envahit tout entière.

Je laissai ma tête retomber sur l'oreiller, le souffle court, encore sous l'effet de l'intensité du moment. Il releva légèrement la tête, son regard cherchant le mien, et je vis cette même intensité dans ses yeux, comme s'il venait de me marquer d'une manière indélébile.

Quand tout fut fini, le silence retomba lourdement dans la pièce. Isaac s'assit sur le bord du lit, torse nu, son regard perdu dans le vide. Moi, je restai là, allongée, fixant le plafond. Une boule se forma dans ma gorge, et avant même de pouvoir la contenir, je sentis les larmes couler sur mes joues.

Je me redressai lentement, mes mains tremblant légèrement alors que je tentais de les essuyer, mais c'était inutile.

— Camila... Il tourna la tête vers moi, son ton plus doux, presque inquiet.

— Ne dis rien, murmurai-je, ma voix brisée.

Je me levai du lit, et me dirige le plus vite possible vers la porte. Sa présence, ses mots, cette sensation écrasante que je venais de franchir une ligne que je ne pourrais jamais effacer.

— Pourquoi tu fais ça ? soufflai-je, ma voix étranglée par mes larmes. Pourquoi tu dois tout compliquer ?

Il se leva à son tour, avançant vers moi, mais je levai une main pour l'arrêter.

— Reste où tu es, dis-je d'une voix plus ferme.

— Camila, ce n'est pas ce que tu crois... commença-t-il, mais je l'interrompis.

— Alors, c'est quoi, hein ? Tu joues avec moi, tu veux tout contrôler, mais tu ne comprends pas ce que ça me fait !

Il resta silencieux, ses traits durcis par une tension que je ne parvenais pas à décrypter.

— T'es parti un an. Et je n'ai eu aucune nouvelle. Je suis fatiguée, Isaac. Fatiguée de tout ça, continuai-je en reniflant, mes larmes toujours présentes.

Isaac resta immobile, son regard fixé sur moi. Il semblait chercher ses mots, mais je ne lui laissai pas le temps de répondre.

— Tu m'as laissée seule.

Il fronça les sourcils, sa mâchoire serrée.

— Je sais que ça a l'air injuste, mais je n'ai pas eu le choix.

— Tu n'as pas eu le choix ? répétai-je avec un rire amer. Non, tu as choisi. Tu as choisi de partir, de me laisser.

Il soupira lourdement et passa une main dans ses cheveux, visiblement frustré.

— Écoute-moi, Camila. Ce n'était pas aussi simple.

— Alors explique, Isaac, parce que je ne comprends pas, dis-je en croisant les bras.

Il s'approcha lentement, ses traits marqués par une fatigue que je n'avais jamais vue chez lui auparavant.

— La DEA a commencé à douter de moi, dit-il finalement, sa voix plus grave. Après tout ce que j'ai fait, après les sacrifices... ils ont voulu tester ma loyauté. Ils ont eu une information anonyme mais je soupçonne Lance.

Je fronçai les sourcils, le cœur battant plus fort.

— Tester ta loyauté ?

Il hocha la tête, ses yeux fixant un point invisible devant lui.

— Ils savaient pour mon père. Pour ma famille. Ils savaient que j'avais grandi dans ce monde. Ils pensaient que j'étais trop impliqué, trop... attaché à certaines personnes.

Il me regarda, et je compris immédiatement qu'il parlait de moi.

— C'est quoi cette histoire de famille ? Ils t'ont éloigné de moi à cause de ça ? soufflai-je, abasourdie.

— Ils m'ont donné une mission loin d'ici. Pas parce qu'ils avaient besoin de moi là-bas, mais parce qu'ils voulaient voir si j'allais revenir. Si j'allais abandonner pour toi.

Un silence lourd s'installa entre nous.

— Et tu as accepté, dis-je, ma voix tremblante. Tu as accepté de partir, juste pour leur prouver que tu étais loyal ?

— Je n'avais pas le choix, Camila ! s'exclama-t-il soudain, sa voix éclatant dans la pièce. S'ils avaient cru une seule seconde que je n'étais pas de leur côté, ils m'auraient éliminé. Et toi avec.

Je reculai légèrement, choquée par la violence de ses mots.

— Ils m'auraient surveillé, ils auraient vu qu'on se fréquentait encore, et ils auraient pensé que je trahissais leur confiance. Je devais partir.

Je secouai la tête, incapable de croire ce que j'entendais.

— Alors, c'est pour ça que tu m'as abandonnée ? Pour sauver ta peau ?

— Non, Camila. Pour te sauver, toi.

Ses mots frappèrent un point sensible en moi, mais je refusais de céder.

— Tu aurais pu me prévenir, Isaac. Tu aurais pu m'expliquer. Tu sais très bien que mon père aurait pu arranger ça.

— Et qu'est-ce que ça aurait changé ? demanda-t-il en haussant les épaules. Si je t'avais dit la vérité, tu aurais essayé de m'en empêcher. Et ils t'auraient surveillée, toi aussi. Tu n'as aucune idée de ce que ces gens sont capables de faire.

Je croisai les bras, essayant de cacher le tremblement de mes mains.

— Alors pourquoi revenir maintenant ? Pourquoi tout compliquer à nouveau ?

Il avança vers moi, et cette fois, je ne reculai pas.

— Parce que je ne peux pas rester loin de toi, Camila. Peu importe ce que je fais, où je vais, tu es là, dans ma tête. Je voulais te protéger, mais...

Il s'interrompit, et pour la première fois, je vis une vulnérabilité dans son regard.

— Mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas te laisser.

Mon cœur se serra, mais je refusai de me laisser attendrir.

— Et maintenant, quoi ? Tu veux que je change toute ma vie pour toi, alors que tu pourrais encore disparaître demain ?

Il me regarda longuement, son visage grave.

— Je ne vais plus disparaître.

— Comment est-ce que je peux te croire, Isaac ? soufflai-je, les larmes menaçant de revenir.

— Parce que cette fois, je suis prêt à tout pour rester. Même à me salir les mains, dit-il doucement, mais son ton était chargé de menace.

Un frisson me parcourut. Je baissai les yeux, mon cœur battant fort dans ma poitrine. Tout semblait si incertain, mais je ne pouvais m'empêcher de vouloir croire en lui.
J'avais besoin de réponses, de vérité, et je ne pouvais plus me contenter de demi-mesures.

— Meva.., dis-je enfin.

Je le vis se tendre, son regard se durcir un peu, comme s'il savait que la confrontation était inévitable.

— Je veux que tu sois honnête avec moi Isaac.

Il resta un moment silencieux, son regard fuyant, comme s'il cherchait les mots justes. Puis, lentement, il hocha la tête.

— Allez, viens, habille-toi. On va faire un tour. Tu as besoin de prendre l'air. Et moi aussi.

Je sentis un étrange mélange de soulagement et d'appréhension. Peut-être que ce moment nous permettrait de nous rapprocher un peu plus de la vérité, ou peut-être qu'il allait me faire entrer dans un autre de ses jeux mystérieux.

— D'accord, répondis-je, sans vraiment savoir si c'était la meilleure décision.

Il me regarda, un sourire en coin, et s'approcha de la porte.

— Prépare-toi, je t'attends.

J'avais l'impression d'être sur le point de franchir une nouvelle étape, une étape qui allait tout changer. Mais est-ce que j'étais prête à affronter ce qui se cachait derrière ce tour que nous allions faire ?

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