13- Là où ça a commencé 4/5

POV ISAAC

Je rentre chez moi avec la fille du bar, la tension est palpable malgré mes efforts pour me détendre. Alors que nous avançons vers ma chambre, je prends les devants, guidant chacun de ses mouvements avec une assurance calculée.

Elle réagit à mes instructions, ce qui m'aide à maintenir le contrôle de la situation. L'intensité de l'instant est présente, mais je reste concentré sur ma position dominante, refusant de laisser les émotions interférer.

Lorsqu'elle tente de m'embrasser à plusieurs reprises, cherchant à intensifier notre connexion, je la repousse doucement, sans céder à ses avances. Je reste ferme, détaché, et me concentre uniquement sur l'aspect physique de cette interaction.

Confuse et déçue, elle se redresse, mais continue de suivre le rythme que j'impose.

Une fois terminé, elle se tourne vers moi, cherchant une connexion que je ne peux lui offrir. Je me lève, ramasse mes vêtements et les enfile sans un mot. Elle m'observe, la confusion et la tristesse visibles dans son regard.

— Je crois que je vais y aller, dit-elle finalement, sa voix trahissant sa déception.

Je hoche la tête, incapable de trouver les mots justes. Elle s'habille rapidement, se dirigeant vers la porte. Avant de partir, elle se retourne une dernière fois, cherchant une explication, mais je reste silencieux, plongé dans mes pensées.

La porte se ferme derrière elle, me laissant seul dans un appartement devenu silencieux.

Deux jours s'écoulent depuis cette nuit. Des informations de nos sources indiquent que Ferez participera à une soirée clandestine ce soir. C'est une occasion à ne pas manquer.

— Isaac...

Je hoche la tête, conscient de l'enjeu.

— Parfait. Préparons-nous et passons à l'action. Il ne doit pas nous échapper cette fois.

L'équipe se regroupe rapidement, vérifiant l'équipement et révisant le plan. Ce type de soirée attire tous les genres de personnes, la discrétion sera essentielle pour ne pas éveiller les soupçons.

Nous arrivons sur les lieux dans des véhicules banalisés, nous fondant dans la foule animée. L'endroit est une vieille usine transformée en discothèque, illuminée de néons et résonnant de musique forte. L'ambiance est électrique, les invités profitant de l'anonymat.

Je me faufile parmi eux, surveillant les visages. Soudain, je le repère. Ferez est là, discutant avec quelques hommes de main près du bar. Je fais signe à Markov et aux autres de se préparer. La mission est claire : neutraliser Ferez et sécuriser les lieux.

Alors que nous nous approchons discrètement, une silhouette attire mon attention. Une femme, à distance, qui semble familière. Mon cœur rate un battement.

Camila ?

Impossible. Pourtant, je ne peux m'empêcher de la suivre, me frayant un chemin à travers la foule.

Je la poursuis dans les couloirs sombres de l'usine, l'esprit envahi d'incertitudes. Elle se retourne brièvement, mais je ne vois pas son visage. Elle commence à courir, et je la suis de près.

Nous tournons dans plusieurs corridors, elle semble parfaitement connaître les lieux. Finalement, elle atteint une porte et la franchit. Je la suis, mais en sortant, je me retrouve seul.

Je scrute les lieux, essoufflé, et aperçois un objet au sol. Je le ramasse : un médaillon. Je retourne rapidement à l'intérieur pour rejoindre l'équipe. Markov m'intercepte, l'inquiétude visible sur son visage.

— Où étais-tu passé ? On a failli perdre Ferez !

— J'ai vu une femme... elle ressemblait à quelqu'un que je connaissais.

Il fronce les sourcils, observant le médaillon.

— Ça pourrait être un leurre, Isaac. Concentre-toi. On a Ferez en ligne de mire.

Je range le médaillon dans ma poche, hoche la tête et nous nous dirigeons vers Ferez, prêts à agir. Les gardes, distraits par la fête, ne se doutent de rien.

L'opération se déroule rapidement. Ferez est maîtrisé et menotté sans résistance majeure. Nous l'exfiltrons discrètement vers nos véhicules. La mission est un succès, mais mon esprit est ailleurs.

De retour au quartier général, je fixe le médaillon. Markov s'approche, posant une main sur mon épaule.

— On a Ferez, Isaac. C'est une grande victoire.

Je soupire, acquiesçant.

— Oui, c'est une victoire.

Steve hoche la tête, compréhensif.

— On a fait du bon travail.

Le lendemain, l'interrogatoire de Ferez commence. La salle est sombre, une table en métal et des chaises austères. Ferez est menotté à une chaise, défiant du regard.

— Allons droit au but. Les preuves contre toi sont irréfutables. On sait que tu es impliqué dans la vente d'armes illégales et des transactions criminelles. Cette fois, tu es cerné, dis-je en posant un dossier devant lui.

Ferez jette un regard derrière lui, puis se tourne vers moi avec un sourire méprisant.

— Je préfère attendre l'arrivée de mon avocat avant de répondre à quoi que ce soit.

Je me penche en avant, agacé.

— Écoute, tu sais aussi bien que moi que ton avocat ne changera rien. Les preuves sont là. Tu vas aller en prison, et c'est une certitude. Si tu veux éviter une peine plus lourde, commence à parler.

Il reste impassible, son sourire toujours en place.

— Je n'ai rien à dire sans mon avocat.

Je glisse une photo montrant Ferez en discussion avec des criminels notoires.

— Regarde cette photo. C'est toi avec eux. Qui sont ces gens ? Quel est ton lien ?

Il reste silencieux, les yeux fixés sur moi.

— Arrête de jouer. Ce silence ne t'aidera pas. Nous avons tout ce qu'il faut. Si tu te tais, tu risques plus que la prison, dis-je en élevant la voix.

Je montre des documents montrant des transferts d'argent suspects.

— Voici des preuves de transferts vers ton compte. Explique-nous ces transactions, ou prépare-toi à en payer le prix.

Ferez demeure muet, les yeux rivés sur la table.

— Tu es en train de creuser ta propre tombe. La seule chance de réduire ta peine, c'est de nous fournir des informations utiles.

Je me penche près de lui, le regard dur.

— Dernière chance, Ferez.

Ferez tourne légèrement la tête vers la porte, mais refuse de répondre.

— Je n'ai rien à dire là-dessus. J'attends mon avocat.

Je quitte la salle, frustré mais déterminé. Markov me rejoint dans le couloir, agacé.

— On n'a pas avancé. Il reste complètement fermé.

— On a encore du travail avant de conclure cette affaire.

Je hoche la tête, déterminé à poursuivre l'enquête.

POV CAMILA

— Bonjour, ma chérie. Bien dormi ? demande Gio en versant du café dans ma tasse.

— Oui, très bien, répondis-je.

— Je suis heureuse que tu apprécies cet endroit. Tu en as bien besoin, dit Gio avec un sourire bienveillant.

La tranquillité de la journée est brusquement interrompue par un message sur mon téléphone.

« Camila, je suis dans une situation difficile. J'ai besoin d'aide. S'il te plaît, aide-moi. »

Mon cœur se serre en lisant ces mots. Lara, une amie de longue date, qui traîne souvent avec des personnes douteuses.

— Tante Gio, je dois partir plus tôt que prévu.

Gio me lance un regard inquiet.

— Est-ce que tout va bien ?

— Oui, je dois y aller. Merci pour tout, je reviendrai dès que possible, dis-je en l'embrassant sur la joue.

J'arrivais le soir à l'adresse fournie par Lara après une longue journée passée dans l'avion et les transports. C'était une vieille usine transformée en soirée clandestine. La musique résonne à travers les murs, la foule, énergique, se déplace sous les lumières clignotantes.

Je me faufile parmi les invités, cherchant Lara. Mon regard se fixe soudain sur sa silhouette familière. C'est elle, entourée de personnes peu recommandables, et elle a l'air inquiète.

Je m'approche discrètement, tentant de ne pas attirer l'attention.

— Lara, murmurai-je en m'approchant d'elle, tu m'as fait peur. Que se passe-t-il ici ?

Elle se tourne lentement, un mélange de soulagement et de panique sur le visage.

— Camila ! Je ne sais pas, mais ces gens sont dangereux. J'ai entendu des discussions...

Avant qu'elle ne puisse finir, une voix grave se fait entendre derrière nous.

— Vous ne devriez pas être ici.

Je me retourne lentement pour voir un homme corpulent et menaçant s'approcher. Son regard perçant laisse peu de place au doute sur ses intentions. Je sens une boule dans mon estomac.

— Nous nous en allons justement, dis-je, essayant de garder mon calme tout en prenant le bras de Lara.

Avant que nous puissions nous retirer, un groupe de personnes commence à nous encercler. La situation se complique de plus en plus. Je sais que je dois rester discrète et trouver un moyen de sortir Lara de là.

— Reste calme, murmurai-je. Nous allons trouver une sortie.

Je me fraye un chemin à travers la foule, tirant Lara à ma suite, mes yeux scrutant les visages autour de nous à la recherche d'une issue. En me dirigeant vers une porte, quelque chose me fige sur place. Une silhouette familière parmi les invités. C'est Isaac, au milieu de la fête.

Le voir là me fait accélérer le rythme cardiaque, me remémorant nos dernières rencontres mais il n'y a pas de temps pour les retrouvailles ou les explications.

— Merde, soufflai-je.

— Lara, il faut qu'on se sépare. Retrouve-moi derrière, ordonnai-je d'une voix ferme.

Je me précipite hors de l'usine, atterrissant dans une ruelle sombre. Le souffle court, je trouve rapidement une cachette en me glissant entre deux poubelles, priant pour que Lara ait compris mon plan.

J'attends, chaque seconde paraissant une éternité. Bientôt, j'entends la voix d'Isaac suivie par une autre, insistant pour qu'il retourne à l'intérieur. Une fois que je suis certaine qu'ils sont partis, je sors de ma cachette et me dirige rapidement vers ma voiture.

Le vent s'est levé et une fraîcheur désagréable me prend au dépourvu. Soudain, une main se pose sur mon épaule. Je sursaute, puis me détends légèrement en voyant que c'est Lara.

— Bordel, je l'attire vers moi et la prends dans mes bras.

— Nous devons nous mettre à l'abri. Tu es en sécurité maintenant, dis-je en tentant de calmer ses nerfs.

— Merci, Camila. Je ne savais pas vers qui me tourner, répond-elle, visiblement soulagée.

— Tu n'as rien pris j'espère. Dis-je en l'observant dans tous les angles.

— Non je vais bien je te le promets.

Avant que je puisse répondre, des sirènes de police se font entendre au loin. Je sais que cette soirée n'est pas terminée et que des questions demeurent sans réponse. Mais pour l'instant, je suis heureuse d'avoir pu aider mon amie et de l'avoir mise en sécurité.

L'image d'Isaac dans la foule, sans pouvoir échanger un mot avec lui, me hante déjà. Je suis certaine que cette soirée aura des répercussions.

— Allez, on rentre. Tu peux dormir chez mes parents ce soir. Dis-je

B R U N C H  & C O BAR (le lendemain)

Lara et moi sommes assises à une table d'un bar à brunch chic, les verres de jus d'orange et les assiettes pleines de pâtisseries devant nous. L'ambiance est détendue, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une légère tension après la soirée mouvementée de la veille.

— Alors, c'était quoi cette soirée hier ? demandai-je, brisant le silence.

— Je sais, c'était dingue, répond-elle en déglutissant, prenant une gorgée de son jus d'orange.

— Parle-moi de ce gars avec qui tu parlais avant qu'on parte, insistes-je.

Elle soupire, l'air troublé, puis lève les yeux. Son expression change soudain.

— Regarde, dit-elle en me donnant un coup de coude. Y a un beau gosse qui s'approche de nous. C'est qui ce mec ?

Je me retourne lentement et mon cœur se serre. C'est Isaac, qui s'avance avec son air habituellement froid et réservé. Mon sang se glace et je me redresse sur ma chaise, prise de panique.

— Salut, Camila, dit Isaac d'une voix grave. On peut parler ?

— Isaac, je... je ne sais pas de quoi tu parles, dis-je précipitamment, essayant de masquer ma nervosité.

Est-ce que ça montre que je cache quelque chose ? Et merde.

Il s'assoit à notre table sans y être invité, son regard perçant fixé sur moi.

— Je suis sûr de t'avoir vue à cette soirée hier soir, dit-il calmement mais avec une autorité indéniable.

— De quelle soirée parles-tu ?

— Que faisais-tu là ?

— Je répète, de quelle soirée tu parles ?

— Tu veux te foutre de ma gueule ?

— Crois-moi, j'aurais bien aimé, mais je ne sais toujours pas de quoi tu parles.

Il déplace sa chaise et s'assoit juste en face de moi, tournant ma chaise comme si je ne pesais rien, puis reprend.

— Ne me force pas à répéter ma question.

— Tu dois te tromper, Isaac. Je n'étais pas à cette soirée, je... j'étais ailleurs, dis-je en balbutiant.

Lara me regarde, confuse, sentant la tension monter.

— Camila, tu sais que ce n'est pas prudent de mentir, surtout dans notre situation, continue Isaac, sa voix froide me transperçant.

— Je te dis que ce n'était pas moi. Tu dois te tromper, insistai-je, le cœur battant à tout rompre.

Isaac plisse les yeux, son expression devenant encore plus dure.

— Écoute, Camila. Tu sais qui je suis et pour qui je travaille. Je n'ai pas de temps à perdre avec des mensonges. Alors sois honnête avec moi.

Lara, ne comprenant pas la gravité de la situation, essaie de détendre l'atmosphère.

— Isaac, c'est ça ? Peut-être que tu te trompes. On est juste venues pour un brunch tranquille, dit-elle en souriant maladroitement.

Isaac l'ignore, continuant de me fixer.

— Si tu continues de mentir, les choses vont se compliquer pour toi. Et si j'allais voir James, dit-il en baissant la voix.

Je prends une profonde inspiration, sentant le poids de ses paroles.

— D'accord. Oui, j'étais là, mais ce n'était pas ce que tu penses. Je ne faisais que passer, dis-je finalement, espérant apaiser la situation.

Isaac reste silencieux un moment, puis se lève.

— Ferez ça te dis quelques chose ?

— Non. Dis-je en déglutissant.

— Bien. Ne t'avise plus de te mettre dans des situations aussi dangereuses. Tu ne sais pas à quel point ça peut mal tourner.

— Bien reçu, dis-je en clignant des yeux.

— Surveille ton téléphone, dit-il en me jetant un dernier regard perçant avant de partir.

Lara me regarde, encore plus confuse.

— Camila, qu'est-ce que c'était que ça ? Qui est ce type ?

Je prends une profonde inspiration et secoue la tête.

— C'est une longue histoire, Lara. Je t'expliquerai plus tard, dis-je en soupirant, sentant le poids de la soirée précédente s'abattre sur mes épaules.

Nous continuons notre brunch en silence, mais l'image d'Isaac et ses paroles froides restent gravées dans mon esprit.

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