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RILEY

MAI 2014

Existe-il un sentiment plus satisfaisant que celui de la liberté ?

Etre libre avec sa moi-même, dans son corps, dans ses pensées, dans ses choix ? Sans se sentir oppresser par le regard d'autrui et le notre.

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- Riley, alors ? me questionna Stanley.

- Quoi ?

- Et bien ton audition, tu en as parlé à tout le monde sauf à moi ? se vexa légèrement mon aîné en croisant les bras.

- Ah ça...bah je l'ai raté, toute façon j'ai tellement bégayé que je n'ai pas pu danser ! répondis-je franchement ne quittant pas des yeux l'hublot, où j'entrevoyais le sol californien illuminé s'éloigner de plus en plus au fur et à mesure que notre avion prenait de l'altitude.

- Je suis désolé, mais ça n'a pas eu l'air de t'affecter plus que ça ?

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J'aime ce sentiment.

Il m'aide à me sentir en pleine vie, l'impression de voler où je veux, même si le ciel n'est pas tous les jours bleus.

Je me sens sereine, pourtant plus les minutes passent et plus je ressens un vide.

Comme si...comme si j'avais laissé une part de moi quelque part.

Din ?

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- A quoi bon ? Ce n'est pas comme si je m'étais préparée pour. Je voulais juste voir comment se déroule les auditions à L.A.

- Humm...je vois que tu n'as pas froid aux yeux, tant mieux !

Tut. Un bip retenti dans la cabine signalant que nous pouvions circuler dans l'avion. Détachant ma ceinture, j'abaissai mon siège et me mis à l'aise.

Je récupérai mon portable pour regarder les vidéos prises dans la semaine avec ma bande d'amis. De beaux souvenirs sauvegardés de ce voyage réalisé à l'improviste.

- Merci pour ces vacances, c'était génial ! soufflais-je plus que ravie.

- La prochaine fois, nous irons en Norvège, ça te tente ?

- Évidemment, quand ?

- Tu verras ! me répondit-il. Dis, tu n'as pas peur d'attraper froid avec cette veste trempée ?

- Non, je veux la garder ! répondis-je en m'entourant de mes bras, comme une enfant protégeant son trésor.

Stanley lâcha un rire mi-crispé, mi-amusé.

- C'est à ce type n'est-ce-pas ? Un chinois ?

- Quoi ?

- Le veston mouillé !

- Euh..., je sentis mes joues chauffées soudainement. Il est coréen , signalais-je timidement.

- Il te plaît ?

- Euh..., bégayais-je me sentant tout à coup mal à l'aise.

- Est-ce qu'il t'a embrassé ?

- Je...Stanley...je ne crois pas que nous soyons assez proche pour parler de ...de...de ça !

- Tu veux dire de cul ?

Je lui fis de gros yeux manifestant un certain mécontentement.

- Je ... c'était déplacé. Pardon!

- Ok, répondis-je plus sèchement .

Je croisai son regard, il semblait perturbé.

- Je ne sais pas s'il m'attire, repris-je, mais cela n'a aucune importance car je ne le reverrai sans doute jamais.

- Oh, mais c'est génial ! il semblait ravi, un sourire se dessina sur son visage. Enfin je veux dire, dommage ! reprit-il en voyant mon air contrarié. Riley, pour être franc, tu m'intéresses énormément !

- Je sais ! attestais-je sans une once de sympathie à son égard. Cependant, lorsque j'ai intégré ta troupe j'ai été claire, je ne-

- Tu ne veux aucune relation amoureuse avec l'un d'entre nous, me coupa-t-il l'air frustré. C'est ridicule, si tu veux savoir mon avis, avoua-t-il avec une pointe d'amertume la mâchoire crispée. Tu devrais avoir l'esprit moins fermé Riley.

- Et toi, tu devrais te mêler de tes oignons, si tu ne veux pas voir mon poing dans ta jolie face ! me défendis-je en fronçant les sourcils.

Ce sont les dernières phrases que nous échangeâmes jusqu'à notre arrivée à Paris.

Adieu 30°, la Californie, la mer et le sable chaud. Bonjour Paris, ciel gris et ses 12°, tu ne me fais clairement pas peur, j'ai mon cœur qui frétille comme une luciole dans la nuit, j'illumine tout sur mon passage.

Une fois nos valises récupérées, nous nous quittâmes pour certains à l'aéroport, pour d'autres à la station de métro de Châtelet.

- Riley, attend ! me stoppa Stanley, je ne lui avais pas adressé la parole ces douze dernières heures. Je m'excuse de t'avoir froissé. Ami ? Me tendant la main, un sourire timide.

Je le regardai dans le blanc des yeux tentant d'analyser sa sincérité.

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Stanley.

Nous nous connaissions depuis trois mois maintenant. Il était professeur de danse, et à 27 ans, il possédait déjà son propre studio de danse dans la banlieue parisienne. Il m'avait repéré sur une avenue, en compagnie de ma meilleure amie Lorie et deux autres potes. Nous faisions « le blinding lights » challenge. Une chorégraphie assez simple à réaliser. Il était venu m'aborder me demandant directement d'intégrer son groupe. Il disait avoir aimé mon charisme et mon dynamisme.

En même temps, je ne laisse personne indifférente.

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- Amis ! répondis-je en lui serrant la main.

- Je...une dernière chose ne t'énerve pas, mais...tiens ! il me tendit un polaroid de Din et moi. Je l'ai croisé en partant, il m'a dit de te la remettre. Il l'a retourna il y avait un mail.

Je restai figée en observant la photo. Mon cœur se mit à battre si fort. Je me sentis soudainement désemparé.

Din. Pourquoi me faisais-tu cet effet ?

Ce cliché nous l'avions pris au bord de la plage lorsque nous mangions notre brochette. Nous étions si beaux dessus.

Pourquoi, avais-je si mal ?

- Rends-moi service, Déchire-la ! le coupant.

- Mais Riley-

- Stanley fais-le ! répondis-je agacée.

- Comme tu voudras.

- A plus.

Din.

Pardonne-moi.

Mais ton attention sincère, me rappelle cette part de vulnérabilité que je camoufle au quotidien. Même si j'essaie d'être une femme forte. J'ai Très mal. Cependant, je ne suis pas malheureuse pour autant.

Je refuse de tomber pour toi...parce que m'attacher à toi, c'est prendre le risque de te perdre, d'être abandonnée à nouveau.

Échappe toi de mon esprit, petit oiseau.

Au revoir Din.

A jamais.

A suivre .

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980 mots
le 07/05/21

Hey, je n'avais pas prévu de poster cette partie mais il y a des détails intéressant dedans.

Notes

-Stanley : je fais mention de ce personnage pour la première fois dans le chapitre 16.2 "le miroir brisé".

C'est finit pour les flashback de cette période. J'espère que cela vous permet de mieux comprendre le personnage de Riley. Sa rencontre avec Seokjin, bien que furtive, fait remonter en elle cette blessure de l'abandon qu'elle essaie de réparer à sa façon, en partie grâce à la danse. Mais se fermer aux autres et garder rancune contre ses parents est-ce la solution pour guérir ?

Retour du récit au prochain chapitre.

MERCI A CHACUN DE VOUS.

PS: Je lis plusieurs fictions en ce moment, je vous en parlerai d'une au prochain update. Bon vendredi.

PS: Je vous laisse avec ce morceau de BTS ma découverte et mon coup de coeur de la semaine: Move, album HYYH pt. 1 🥺🔥🌟

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