◈ ━━ ⸙ 54 - 𝐅𝐚𝐜𝐞 𝐜𝐚𝐜𝐡𝐞́𝐞

Perchée du haut de ses quinze centimètres de talon, Kim Seul-bi, admirait la capitale scintillante un verre de whisky à la main. Cet air aigri, plaqué sur son visage de porcelaine, la rendait méconnaissable voir terrifiante.

À seulement 29 ans, cette femme possédait une vie rêvée, par de nombreuses jeunes adultes. Seul-bi était riche, avait un poste à responsabilité, son style chic et coquet était particulièrement apprécié. Puis, elle ne laissait personne indifférente. Dès qu'elle posait les yeux sur vous, vous aviez la sensation que votre vie entière prenait enfin sens. Seul-bi avait ce pouvoir de mettre les gens à ses pieds. Les hommes la désiraient. Les femmes l'enviaient. Sa démarche assurée, son attitude arrogante, son regard envoutant, sa chevelure d'un noir éclatant, elle s'imposait en reine dès qu'elle mettait les pieds dans une pièce, telle une tigresse débarquant dans sa jungle.

''Bienvenue dans mon cirque Kim Seul-bi. Continue à jouer avec moi, je suis drôle et très gentille''

Elle lâcha un cri effroyable en ouvrant le dernier texto de sa nouvelle rivale, Yuki. La main sur sa poitrine, le cœur battant, un sursaut de surprise s'empara d'elle, en prenant connaissance de la pièce jointe.

- Aaaarg, tu ne paies rien pour attendre, p'tite garce ! S'écria-t-elle, dans une démence sans nom.

Si d'apparence, la fille de monsieur Kim semblait jouir d'une vie parfaite, c'était malheureusement loin d'être le cas. Tout n'était qu'apparence chez elle, à part peut-être son compte en banque, lequel tapait réellement dans les millions de wons.

- Je vais la tuer, maugréa-t-elle, sur un ton méprisant.

Seul-bi était tellement habituée qu'on se plie à ses quatre volontés et une fois de plus, quelqu'un osait la confronter. Cela lui était insupportable, car cela la renvoyait à sa condition minable : être le faire-valoir de ses parents. Finalement, si les gens s'intéressaient à elle, ce n'était que par pur intérêt ou simple mépris.

''Mon meilleur ami me manque, j'ai besoin d'un câlin'' message à Seokjin

Dans le fond, cette femme se sentait terriblement seule. Loin de cette allure imposante de tigresse, elle ressemblait à un chien errant quémandant son reste.

Les minutes passèrent. Un vu apparut au-dessous de son message, mais aucune réponse.

Depuis que Jin avait « officialisé » avec Riley, il était moins présent. C'était si injuste, c'est le sentiment qui la gagnait.

Les tentatives d'intimidations et de harcèlement avaient fonctionné un temps. Évidemment puisque, j'espère que vous l'auriez compris, Kim Seul-bi, était la seule et unique à l'origine de l'agression de Riley (cf. chap. 21), par un groupe de filles ; elle qui avait sollicité le manager de cette dernière, pour mettre fin à son contrat et la faire signer une mesure d'éloignement, sous peine de poursuites judiciaires (cf. chap. 23). Cela avait permis d'écarter cette petite peste quelque temps, jusqu'à ce que Seokjin implore la française de revenir à lui et qu'il découvre l'enfer vécu sous les menaces de mort. Pour éviter qu'il découvre sa couverture, elle avait lâché l'affaire, en attendant une situation favorable.

Riley lui volait la seule personne pour qui elle brûlait ardemment de désir. Une pauvre fille qui lui arrivait à peine à la cheville, avait droit à cette attention, dont elle aspirait désespérément alors que tous les hommes n'avaient d'yeux que pour elle, sauf un : Kim Seokjin.

Aussi loin qu'elle s'en souvienne, ses sentiments pour le vocaliste remontait à ses années collèges. Elle avait contenu ses sentiments jusqu'à présent, pour ne pas perdre son amitié.

Puis, ils étaient devenus sex-friend. Ce rapprochement inattendu, avait broyé le peu de dignité qu'il lui restait, car son amour se transformait en vénération démesurée. Toutes ses nuits passées dans ses bras, créaient et nourrissaient des délires insensés. Elle se voyait déjà la bague au doigt et la mère de ses enfants, tandis que lui ne faisait qu'assouvir ses désirs. C'est fou puisque Jin ne l'avait forcé à rien et avait été clair avec elle - juste du sexe, toi et moi, que du bon temps.

Pfff foutaise oui !

Mais qui peut contrôler un cœur en feu ?

Lorsque Jin avait rompu cette relation, elle s'était sentie trahie et rejetée comme un vulgaire déchet. Il laissait un vide, permettant à la folie et la haine de combler dans la tête de Seul-bi.

Éliminer Riley à tout prix, devint l'objectif. Toutefois, cela ne restait que de l'ordre d'un fantasme malsain. Il fallait qu'elle gère aussi son père.

Se servant de nouveau de l'alcool, elle repensa aux propos de son paternel, plutôt dans la journée :

« Je n'en n'ai rien à foutre de tes excuses. P'tite sotte ! Débrouille-toi pour arranger ce problème, que tu vendes ton corps ou même que tu doives tuer, ce n'est pas mon problème ! Je te laisse jusqu'à septembre pour régler cette affaire, tu as deux options, couler le groupe ou conclure avec Kim Seokjin. »

Sa peau laiteuse bien que douce, elle n'avait même pas ressenti la gifle monumentale offerte par ce dernier.

Dans ces moments-là, elle pouvait toujours compter sur son meilleur ami. Il était le seul à qui elle se confiait. Il savait à quel point M. Kim était impitoyable envers sa fille, alors ils se serraient les coudes, car il vivait la même chose avec son propre père. Hélas, Jin n'était plus là pour elle.

Alors puisque qu'elle n'avait aucune épaule, où pleurer, elle savait comment calmer ses émotions : apaiser sa souffrance, en poignardant les autres, son jeu préféré.

Mais par certain, qu'elle soit la meilleure joueuse.























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