◈ ━━ ⸙ 31- 𝐈𝐧𝐭𝐨 𝐲𝐨𝐮 𝐭𝐡𝐫𝐨𝐮𝐠𝐡 𝐥𝐨𝐯𝐞 𝐚𝐧𝐝 𝐩𝐚𝐢𝐧.


TW : présence de lemon 🍋







- Riley, l'interpella le chanteur.

La jeune femme posa son regard satiné sur son amant. Le voir si proche d'elle, sentir son odeur, sa voix, son être tout entier l'avaient manqué. Elle fut surprise lorsque celui-ci s'agenouilla devant elle, la tête baissée. Il avait l'air faible et en même temps, il arborait ce côté je m'en foutisme.

Plongés dans une semi-obscurité, leurs yeux brillaient comme deux astres de cette nuit étoilée.

Seokjin en avait gros sur le coeur. Cependant, aucun son ne sortait de sa bouche. Il avait imaginé leur retrouvaille tant de fois et maintenant qu'elle se trouvait devant lui, la frousse s'emparait de lui.

- Seokjin, souffla-t-elle l'invitant à prendre la parole.

Toujours agenouillé, ce dernier leva la tête la fixant. Il la regardait avec un désir démesuré et palpable. La jeune femme se mordilla la lèvre, sentant comme une montée soudaine de testostérones dans l'air. La respiration entre coupée, elle essayait de garder son calme et sa raison.

Face contre face, leurs palpitations dansaient sur le même tempo, pour la première fois depuis fort longtemps.

Riley se sentait flotter dans une bulle, où tout le reste n'avait plus d'importance : le harcèlement qu'elle subissait régulièrement, ce foutu papier qu'elle avait signé jurant de ne plus approcher les BTS, sans oublier son terrain dépressif en roue libre .

Seokjin quant à lui, partageait le même sentiment. Sans couper le contact visuel avec sa belle aux pupilles diamantées, il planait littéralement. Cette sensation paraissait meilleure que la came et il réussit à enterrer de sa mémoire, la journée chaotique qu'il venait de passer. Juste en cet instant, les menaces de son père n'avaient plus d'importance, le mariage arrangé semblait n'être qu'un vague souvenir et même s'il sentait encore cette gifle monumentale sur sa joue, ce n'était pas grave car il se trouvait à sa place : c'est-à-dire au côté de celle qui faisait battre son cœur.

- Riley, reprit-il les lèvres tremblotantes légèrement comme quelqu'un en manque de sa drogue, laisse-moi m'occuper de toi ce soir comme une reine, ma reine, précisa-t-il. Laisse-moi te faire l'amour, laisse-moi te sentir en moi ! réclama-t-il suppliant.

Riley eu un soubresaut de surprise. Elle était troublée par l'attitude du chanteur qui semblait au bord du gouffre et en même temps sa demande semblait complètement décalée. Il se releva et s'avança avec une certaine arrogance dans sa démarche, mettant en valeur son côté virile plutôt que la mignonnerie. Sa formation secrète de stagiaire intitulée « kidnapper le cœur de Riley » avec le duo VHope semblait porter ses fruits, vu comment sa voisine le reluquait timidement. Il souriait intérieurement et lui lança un regard fiévreux voulant créer une tension propice à un rapprochement plus charnel.

Cette dualité soudaine chez l'artiste, prit de court la jeune femme qui reculait pour s'éloigner de lui. Ressentir cette tension sexuelle était une chose mais l'entendre prononcer ces mots en était une autre. Riley ne voulait pas céder au jeune homme, mais son corps tout entier ne réclamait qu'une chose : que Seokjin pose ses lèvres, ses doigts sur sa peau ébène en demande de son toucher dangereux pour son être.



RILEY


J'étais restée plantée devant Seokjin la bouche entre-ouverte. J'étais entrain de me convaincre de lever les voiles, cependant mes pieds semblaient scotcher au sol. Ce type savait employer les termes exacts pour emballer une femme comme moi, cependant quelque chose sonnait faux. Bataillant dans ma tête sur ce que je devais faire ou non, je ne me rendis pas compte de notre soudaine proximité. Son parfum me faisait perdre la tête, comme si j'étais ivre de lui. Ses lèvres chaudes m'envoyèrent comme une décharge électrique me sortant de mes pensées. Il n'avait fait que poser un baiser sur mon front en toute innocence mais j'en voulais plus. Mes yeux plongés dans les siens, je ne respirais actuellement que pour sa personne. Il avait réussi à dérober mon âme en quelques secondes, alors que des semaines durant je lui avais résisté farouchement, mon mur de protection s'écroulait sentant son souffle se promener sur ma nuque.

Je déposai délicatement mes mains sur ses épaules et finis par enlacer son cou. Ma tempe reposée sur son torse, j'humais silencieusement ce parfum délicieux dont j'avais été en manque terrible.
Ma libido jouait avec mes nerfs, ce n'était pas déplaisant mais surprenant une telle réactivité. Mes sens me troublaient de plus en plus et je sentais dans mon bas ventre la machine se mettre en route. Posant ma main sur son buste et en maintenant le contact visuel un tas de fantasmes me vinrent à l'esprit.

- Tu ...tu as une très belle chemise, le complimentais-je, il serait dommage de l'abîmer, continuais-je à moitié intimidée d'une voix enfantine.

- Tu suggères quoi Riley ? susurra-t-il attirant l'attention sur ses jolies lèvres rosies.

- Et bien, un sourire apparu sur mon visage que je tentai de cacher en baissant la tête, que tu la plies dans ton armoire avec le reste de ta tenue ! proposais-je sur un ton rempli de sous-entendu en commençant à déboutonner le haut de son vêtement.

- A vos ordres ma reine, d'une voix sensuelle et le regard aguicheur.

C'est fou car je frémissais intérieurement, alors que rien de concret ne se passait réellement pour le moment. L'absence longue durée l'un de l'autre avait créé une brèche dans notre « relation inexistante », que l'on essayait de reconstruire grossièrement par la luxure.

Il m'attrapa la main et me guida vers les étages, après avoir appuyé sur le bouton d'une mini télécommande. Je le suivis sans un bruit, obnubilée par son dos large (qui me criait de le mordre comme une cuisse de poulet), sans réellement prêtée attention aux décors de cette maison. Nous montâmes un second niveau et arrivés devant une porte, il l'a fit coulisser et m'invita à entrer.

Je fus accueillie par une jolie petite chambre cocooning aux couleurs gris-taupe, le sol était recouvert d'une moquette douce en vieux rose. Je levai la tête d'étonnement en constatant que la pièce était éclairée par le ciel étoilé. J'oubliai quelques instant Seokjin admirant les étoiles à travers le plafond de verre. La lune était si belle ce soir, ronde, énorme, brillante. Elle semblait si prétentieuse face à nous petits humains que nous étions. Je me sentais juste légère en cet instant, comme si l'univers s'ouvrait à nous et qu'il n'existait que lui et moi.

Je sentis une chaleur humaine m'enlacer. Ses bras fins et musclés m'attrapèrent et je laissai alors retomber ma tête en arrière contre son torse dénudé lâchant un petit râle de plaisir, flairant le désir se nourrir de l'étreinte de mon compagnon.

Malgré ce moment de plaisir partagé, des petites gouttes se mirent à couler dans mon cou et tournant légèrement la tête, je compris que Seokjin déversait sa souffrance. Je l'enlaçai tapotant son dos de compassion. Cependant, il avait toujours cette attitude orgueilleuse vis-à-vis de moi, il se retenait d'exploser et de mettre à nu ses défenses, il n'était donc pas prêt à me raconter ce qui le tourmentait autant. Je ne pouvais pas le forcer à me parler, après tout il en avait le droit, mais une partie de moi se triturait l'esprit de ne pas pouvoir le sortir de cette impasse.

Je n'eus pas le temps de réfléchir davantage qu'il reprit captif de nouveau mes lèvres, m'embarquant dans une euphorie sans nom. Il était à la fois tendre et agressif. Ses gestes se voulaient douillets mais finissaient par être brutales malgré lui. Cela ne me gênait pas, c'était surtout l'inquiétude qui trottait dans un coin de mon cerveau, car je le voyais se noyer dans l'amertume. Les larmes continuèrent à couler silencieusement sur son visage angélique. Entre deux regards, je l'avais interrogé soucieuse de son état et il m'avait répondu par un sourire en coin esquivant le sujet épineux.

Puis, il avait glissé ses mains sous ma robe, m'entraînant et me faisant basculer sur son gigantesque lit. Me mordillant l'oreille gauche, il caressa l'intérieur de mes cuisses écartées, remontant ses doigts jusqu'à ma culotte. Ce tracé fin et subtile sur ma peau faisait naître un mal jouissif indescriptible en moi.

- Pourquoi es-tu si excitante Darling ? Qu'est-ce que tu m'as foutu bordel ? souffla-t-il d'une voix de velours.

Passant légèrement le bout de sa langue sur sa lèvre inférieure, il était entrain de m'allumer d'un regard ténébreux. Il passait du sombre obscure à la tristesse et bien que cette dualité me perturbât quelque peu, mon désir pour lui ne faisait qu'augmenter.

Assis en culbute sur moi, il s'étira les bras, exhibant sa musculature avec une certaine provocation luisant dans ses yeux. Je le reluquais avec un désir insatiable de le sentir en moi. Il se rapprocha de mon visage et déposant un baiser dans le creux de mes lèvres, il me chuchota d'une voix douce et un sourire sincère : « Tu m'as tellement manqué, tu ne peux imaginer à quel point ! »

Me regardant comme si j'étais le bien le plus précieux en sa possession, il effleura mes joues avec le bout de ses doigts puis mes lèvres. Nous nous regardâmes dans le blanc des yeux quelques petites secondes. Relevant légèrement la tête, j'attrapai à l'aide de ma bouche ses doigts qu'il enfonça légèrement dans un mouvement de va-et-vient.

- Arrête de me regarder comme ça ! cracha-t-il accusant mon regard aguicheur.

Il retira ses doigts les remplaçant par sa bouche pulpeuse m'offrant un baiser des plus langoureux. Mes mains se hissèrent sur son dos monumental et je ne pouvais me retenir de laisser échapper quelques soupirement de pur délice entre les bras de mon amant.

Nos bassins s'entrechoquaient doucement, me permettant d'apprécier la bosse naissante dans son caleçon. Je n'avais qu'une envie le toucher, le manipuler...il me rendait dingue. Ce contact brulant avec son érection me fit gémir de plus belle et nos mouvements de hanche devinrent plus frénétiques.

Il s'amusait avec ma langue, tandis qu'il tapotait légèrement au-dessus de mon boxer, mon clitoris humide d'envie. Je subissais un réel supplice exquis. Son rire raisonna à mes oreilles (pas le rire d'essuie-glaces hein je vous vois très bien venir), non c'était un rire de satisfaction amusé de me voir à sa merci, alors que je l'implorais de caresser mon intimité.

Soudainement, son teint vira au rouge feu, lui donnant des allures de prédateur. « Il n'est pas dans son état normal », me répétais-je de nouveau. Je pouvais tout arrêter maintenant. Mais je ne le voulais pas. Pas parce que je voulais absolument coucher avec lui (enfin si quand même), cependant il ne s'agissait pas que de ça. Sa douleur était la mienne et il me paraissait capitale de demeurer à ses côtés dans un moment si compliqué pour lui.

Le sexe était notre façon de nous retrouver tous les deux et aussi une porte de sortie pour esquiver la réalité.

Posant son front sur le mien, il pénétra sa langue dans ma bouche me coupant l'envie de respirer à nouveau. L'entendre lâcher des soupirements, ses baisers, son toucher...j'étais dans une sorte de transe sans nom.

Tirant sur le tissu qui me recouvrait encore, il fit glisser ma culotte pour avoir libre accès à mon intimité. Mon bassin se mit à bouger naturellement à son toucher direct sur ma vulve, où il commença de légers mouvements circulaires. Il n'avait pas eu besoin de lubrifiants, ni de s'humidifier les doigts, tellement j'étais mouillée. Plus mes gémissements devenaient délirants, plus il prenait des airs obscurs, plus je sombrais par sa faute dans une certaine obscénité.

D'une caresse, nous étions passées à un coup sec dans le vagin qui m'avait fait pousser un cri de douleur et à la fois de pur plaisir. J'aimais ce nouveau contact qu'il procurait à mon corps. Le bruit de ses grognements mélangés à mes soupires d'aise indécents, sans parler du bruit de ses doigts me pénétrant me rendaient complètement folle. Je lui en avais redemandé. Alors il avait continué, mais avec sa lourdeur il m'avait de nouveau fait mal et c'était excusé en me voyant grimacer dans toute cette réjouissance.

Il avait tout de suite retiré sa main en moi et s'était recroquevillé un coin du lit en pleurnichant en répétant « désolé » de sa voix rocailleuse. Il se refermait de nouveau comme une huitre. J'avais mal, mal de le voir souffrir ainsi et de ne rien pouvoir faire pour le soutenir. Je m'allongeai contre lui et caressant son torse, je lui chuchotai des mots de réconfort, d'amour, de tendresse pour apaiser sa peine.

- Pleure tant que ça te fait du bien, je serais toujours là, avec toi !

--
Quelques caresses d'apaisement plus tard, ses lèvres avaient retrouvé le chemin de ma nuque, y déposant des baisers torrides qui me firent haleter de satisfaction. Il s'attarda dans le creux de ma clavicule suçotant mon épiderme, il forma un, puis deux trois suçons. Ma voix chargée de plaisir raisonnait dans l'habitacle et je le sentais prendre son pied alors qu'il plotait mes seins encore enfermés par mon soutient et ma robe.

- Riley , avait-il simplement murmuré en fermant les yeux suivit d'un petit râle.

Nos langues s'épousèrent pour la énième fois de cette soirée, dans une danse endiablée où nous perdions notre respiration. Je ne voulais plus que ça s'arrête. Je le voulais en moi. Je déplaçais mes doigts contre son fessier que je m'amusais à peloter. Seokjin c'était largement détendu et sa dureté dans les gestes semblait disparue.

Je m'étais retrouvée au-dessus lui et dans un moment de reprise de contrôle, je lui avais juste marmonné : « A mon tour de te gâter, d'une voix très sucré ».

Ses yeux étaient redevenus subitement humides. Prise de court, je déchantai rapidement. Avais-je dit ou fait quelque chose de choquant ?
C'était si troublant de le voir passer à un séducteur à fragile et de fragile à séducteur en l'espace de quelques secondes. Je devais m'adapter à son état d'âme et vu ma condition physique actuelle, cela s'avérait un vrai sport pour mon cerveau. C'était comme devoir parler deux langues différentes en même temps.

- Ta seule présence à mes côtés, suffit à me faire du bien, m'avait-il rétorqué. Le sexe n'est qu'un plus, bredouilla-t-il, prenant sur lui pour ne pas s'apitoyer sur son sort.

Puis il m'avait fait un smack. J'avais souri. Il m'avait caressé la joue, jouant avec mes cheveux sans doute emmêlés dans toute cette euphorie. Je m'étais baissée au niveau de son bas ventre et fixais son slip ou plus exactement son sexe rebondi. Comprenant ce que j'allais faire, Seokjin se redressa et se mit en position assise contre la tête de lit. A quatre pattes devant lui, je m'abaissai et libérai son gland que je regardais avec audace. Cette vue que j'offrais à Seokjin le fit frissonner d'excitation.

- T'es une vraie tentatrice toi ! déclara-t-il en se mordillant un coin de la lèvre en me matant. Dépêche-toi ! m'ordonna-t-il sur un ton plus ferme, en attrapant ma mâchoire.

- Le s'il te plait c'est en option ? avais-je cracher en ricanant, pour le provoquer.

- S'il te plait gente demoiselle, occupe-toi de mes boules !

Je roulai des yeux vers le plafond et passais diligemment à l'action.

Quelques coups de rein et griffures plus tard, une fellation d'offerte, nous avions échangé nos positions. Seokjin au-dessus de moi remonta ma robe pour me la retirer, découvrant alors mon ventre et ma poitrine, lorsqu'un détail me revint à l'esprit, me faisant subitement paniquer.

- Ne me touche pas ! avais-je crié angoisser en le repoussant.

- Ri-

- Retourne-toi, ne pose plus tes yeux sur moi, hurlais-je de nouveau me cachant à l'aide de la couverture.

Des perles salées se mirent à déambuler le long de mes joues, tandis que je tentais de contenir mes mains tremblotantes. Ma vision devint floutée en raison des larmes et je n'avais qu'une envie disparaître pour toujours. Je me sentais si conne de mettre laisser embarquer dans cette tension sexuelle, alors que mon corps aussi hideux était-il par ses cicatrices et toute cette graisse apparente, n'avait rien de plaisant à offrir à l'un des hommes les plus beaux que j'eus croisé dans ma vie.

L'image de Seul-bi me revint à l'esprit et tout un tas de pensées insécurisantes vinrent me tenir compagnie dans un creux de mon esprit.

« Tu crois vraiment qu'un mec comme lui, s'intéresse à toi ? Tu es juste sa pute de service »

« Une meuf bas de gamme comme toi qui vise un homme comme Seokjin, t'es sure tout va bien là-haut ? »

« Pauvre conne et en plus moche, va te suicider »

Je ne voyais plus Seokjin avec mes yeux embués. J'étais prisonnière de mes idées noires, convaincue que tout ce que je ressentais pour le chanteur n'était qu'une absurdité, une réelle folie que je devais soigner.

Fermant les yeux, je me revis avec cette lame à la main à me l'enfoncer dans la peau sans aucun remord.

Je me relevai soudainement à la recherche de ma culotte. Il fallait que je parte immédiatement.

- Riley, s'il te plait, calme-toi, tenta mon ami. Je ne te ferai jamais de mal, me promit-il. Explique-moi ce qui ne va pas !

- Ne me regarde pas, pleurais-je en remettant mon sous-vêtement.

Plus rien n'avait de sens, n'est-ce pas ?

- Non tu ne m'en empêcheras pas de voir ton corps, à moins que tu me crèves les yeux, éventuellement.

- Seokjin pas maintenant, soufflais-je abasourdie. Je..je sais pas ce qui m'a pris, veuille m'excuser.

- Riley, s'il te plaît, arrête avec tous ces filtres ! Sois toi-même.

- ''Arrêtez !'' Tu me demandes ça, alors que tu n'appliques même pas ce que tu prêches !

- Je veux juste te protéger ! rétorqua-t-il.

- Ah ouais et moi alors ? Ce que je ressens tu t'en fous ? Je m'inquiète pour toi, mais on s'en fiche car Monsieur se croit tout puissant car il est une superstar ! faisant allusion au fait qu'il avait refusé de m'expliquer ce qui l'ennuyait auparavant.

- Riley ça suffit, tu dis n'i-

- Je sais je dis que des conneries ! répondis-je en baissant la tête les yeux fermés.

- Nonn, mais-

- Je n'aurais jamais dû revenir dans ta vie, annonçais-je avec tristesse me dirigeant vers la porte.

Comment pouvions-nous passer du désir à la détresse en une mono-seconde ?

Pourquoi fallait-il que notre bulle éclate à cause de ces vieux démons qui nous tourment ?

- Non, reste, m'intima-t-il avec délicatesse. Ne me laisse pas !

Dos à lui, je pleurais silencieusement, me retenant de faire un quelconque bruit. Bien sûr que je voulais rester, mais je n'étais plus certaine d'être à ma place. Perdue dans mes songes, il m'enlaça sans prévenir me calant contre son torse. Il avait enfilé un t-shirt. Il sentait toujours aussi divinement bon, avec une pinte de sueur et de sexe en plus.

- Je suis désolé de t'avoir brusqué. Je saurai pour la prochaine fois ma Riley, sa voix était comme un ronronnement, elle m'apaisait.

Il m'invita à m'asseoir et c'est ce que je fis. Je ressemblais à une vrai dramaqueen à tout le temps me plaindre et pleurer. J'aurai voulu être comme ma meilleure amie Su-ji, une fille explosive qui ne se laissait pas abattre si facilement.

- Je vais nous chercher de l'eau à boire, ajouta-t-il en m'installant des coussins sous la tête puis en me bordant. Ne bouge pas !

Je lui répondis d'un hochement de tête. Une fois disparu, je me relevai et me tins devant un miroir et soulevant ma robe, j'observais mes scarifications.
La lune était témoin de ce massacre que je faisais régulièrement subir à mon corps. J'avais quelques brulures au niveau des hanches que je m'étais faites avec un fer à lisser, des coupures avec une lame et des hématomes.
Je savais que mon état psychique empirait mais à chaque fois que j'allais mieux, je me persuadais que je n'avais plus besoin de consulter à nouveau une psychologue. Ces troubles je ne les maitrisais pas tout le temps. Souvent, j'agissais sous l'impulsivité, lorsque je croulais sous les pulsions de mort.

Le grincement de porte me coupa de mon monde et je recachais immédiatement cette image de moi devant le miroir. Je su à son air affligé qu'il avait vu de nouveau ce cauchemar. Seokjin s'avança vers moi sans un mot et me tendit un verre d'eau.

Un silence pesant régnait à présent et cela me gênait fortement.

- Merci, avais-je simplement répondu.

- Est-ce que, il semblait hésitant, il s'arrêta puis reprit, je peux te faire un câlin ? Il se mit à tiquer en clignant des yeux.

Je répondis un faible oui. Il s'approcha de moi et ouvrant ses bras, il me fit atterrir sur son large torse pour me serrer contre lui. Ce n'était pas qu'une simple étreinte.
Les quelques fois où il avait assisté à mes crises d'angoisses, il s'y prenait ainsi avec moi. Ses bras m'enroulaient fermement et il posait son menton contre ma tempe, y déposant de saints baisers. Il contenait mes angoisses viscérales pour éviter que je m'effondre et que je me laisse engloutir par mon état dépressif.

Mes reniflements raisonnaient dans la pièce et des perles salées coulaient de mes yeux, je n'avais pu me retenir. J'avais fini par me calmer et puis de m'assoupir dans ses bras.

--
Lorsque j'ouvris les yeux, je me retrouvai seule dans ce grand lit. Sa place était froide. Le cadrant affichait 1h14 du matin. Je n'avais donc que très peu dormi. Je me sentis soudainement idiote, de ne pas avoir été en mesure de lui offrir cette nuit d'ivresse qu'il recherchait.

Je vis une petite note sur la table de chevet avec mon prénom. Je me relevai immédiatement et l'attrapai pour la lire.

Riley, nous avons tant à nous dire après tout ce temps.
Je comprends chaque jour un peu plus, qu'il m'est difficile de me passer de toi, mais tout n'est pas si simple malheureusement.
Ne m'en veut pas si je ne suis pas là à ton réveil, j'ai un tournage très tôt ce matin à 1h de route d'ici. Je ne sais pas quand on pourra se voir. Tout ça tombe vraiment mal, mon planning des prochains jours est chargé. Et j'ai besoin de toute mon énergie lorsqu'il faudra qu'on se parle ouvertement.
S'il te plaît répond à mes messages dorénavant en attendant que l'on se retrouve de nouveau. Envoie-moi des cœurs comme tu le faisais avant. Rigole à mes blagues. Bombarde-moi de photos. Dis-moi que je suis le plus beau et que je hante tes pensées, car c'est le cas n'est-ce pas ?
Cette nuit était particulièrement étrange ne trouves-tu pas ? Cependant, j'ai adoré le passer à tes côtés. Ne t'en veut pas, si finalement nous n'avons pu aller plus loin. Le plus important c'est ton état mental et puis je suis très doué de mes mains.Ta présence me réchauffe le cœur.
Dommage que je doive écourter ce moment avec toi.
Lorsque tu partiras, le système de sécurité s'enclenchera tout seul alors pense à ne rien oublier. Restons en contact.

Signé : Le gars trop mignon qui fait fondre le cœur de cette jolie demoiselle nommée Riley.













A suivre.






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3 870 Mots
Le 14/07/21

Bonjour, comment vas-tu ?

Je suis trop fatiguée, je retourne dormir des cet update. Prends soin de toi. Merci de soutenir cette histoire. 💜

10 secondes d'attention pour la nouvelle coupe de Kim Namjoon, car il est trop magnifique. 😄☺️

Si tu passes dans le coin écris en commentaire "💜" .
' Si tu ne le fais pas j'te mords 😆'

La bise.

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