◈ ━━ ⸙ 23 - 𝐏𝐥𝐮𝐬 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐧'𝐚 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐧𝐬
RILEY
J'aurais voulu vous dire que ce matin-là au réveil, je m'étais retrouvée lover dans ses bras.
J'aurais souhaité vous raconter à quel point sa chaleur corporelle me faisait du bien.
J'aurais préféré passer cette journée sous les draps avec lui, sans me soucier des évènements extérieurs. Oublier hier et profiter de l'instant. Juste lui et moi. Ne plus tenir compte du mal que nous nous faisons, juste parler, se regarder dans les yeux, s'aimer et se câliner.
Hélas, c'est une autre histoire que je vais vous conter. Celle de ma réalité.
Il était 6h pétante, lorsque la sonnerie de mon téléphone me sortit de mon sommeil. Un appel de ma meilleure amie, Su-ji.
📲《 Riley Maïka Célia Tommy, c'est quoi cette p*tain de m*rde sur les réseaux depuis cette nuit ? 》
Même pas un "bonjour", même pas un « tu as passé une bonne nuit ? tu as mangé ? ». Non direct dans le vif du sujet, en plus de me briser les tympans, j'étais d'autant plus surprise qu'elle puisse se rappeler de tous mes patronymes à cette heure de la journée. C'était ma meilleure amie tout crachée. Autant vous dire que vu l'état dans lequel je m'étais endormie, je nageais en plein brouillard.
Après quelques minutes à remettre mes idées en place, je compris ce qui se passait.
J'avais sauté immédiatement de mon lit angoissée et m'étais ruée dans la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage. Après son appel alarmant, je m'étais jetée sur tous les réseaux sociaux. On ne parlait pratiquement que de ça. « Qui est la pute qui a osé frapper Seokjin Oppa ? » « Big Hit protect your artist ! » « Crève sale pute » l'hashtag #RileyExcuseToi #ProtectSeokjinBigHit semblaient être dans les trois premières tendances sur twitter. J'avais scrollé mon écran sur ces sujets, lisant les réactions du fandom à la vidéo filmée à notre insu.
J'étais dépitée.
Personne ne savait le contexte, personne ne comprenait, mais tout le monde rajoutait son grain de sel comme s'il s'agissait d'une affaire d'état. Comme si giflé quelqu'un l'aurait tué. Comme si c'était un crime. Comme si je l'avais fait pour le plaisir.
Plus je lisais les tweets, plus je me sentais répugnante, plus mon esprit admettait cette idée que j'avais déconné, je me sentais à présent fautive. Certains commentaires allaient jusqu'à me dire de me suicider. La violence des propos me frappa comme le ferait de vrais coups.
Je déposai mon téléphone sur le rebord du lavabo et soulevai mon t-shirt. Mes hématomes paraissaient à présent violacés. Horribles à voir. Des images de ma confrontation de la veille me vinrent à l'esprit et je secouai la tête pour chasser ses idées.
Pourquoi devais-je subir tout ça ? Non, je n'étais pas fautive. Je ne l'avais pas mérité. Je n'avais fait que me défendre, pensais-je.
C'est armé de rage au ventre, que je débarquai à 8h tapante dans le quartier de Gangnam à la Big Hit Entertainment. J'avais peut-être peur, mais si personne ne pouvait prendre ma défense, je devais au moins essayer de sauver ma dignité dans ce scandale. Ma carte d'accès badgée, ma température prise à l'accueil, je me dirigeai vers les ascenseurs faisant semblant d'ignorer les regards curieux posés sur moi. A l'heure qui l'est, tout le personnel devait être au courant de la sauce dans laquelle je baignais, nourrissant davantage les fausses rumeurs à mon sujet. Mon cœur tremblait par crainte de trébucher mais je devais garder la tête haute.
Ting - Les portes d'un ascenseur s'ouvrirent et j'y entrai avant que quelqu'un m'y rejoigne. Je voulais profiter de quelques secondes de répit.
Ting - Arrêt au troisième étage. Punaise, non ! Un homme habillé élégamment entra, sans m'adresser le moindre regard, il appuya sur le neuvième étage. Je n'avais mis les pieds là-bas que pour signer mon contrat. C'est là où se trouvait tous les cadres de cette société grandissante. J'eus comme envie de retenir ma respiration, comme si un seul mouvement de ma part, aussi petit soit-il, puisse être mal perçu. Je détaillais discrètement cet individu à l'aura strict et autoritaire, malgré sa petite taille.
Ting - J'arrivai enfin à ma destination, j'allais pouvoir respirer de nouveau. Je m'apprêtais à franchir le seuil de mon étage, lorsque le vieux monsieur me stoppa de sa voix grave et irritante.
- Vous n'avez pas honte de vous pointez dans les locaux de cette agence, après avoir provoqué un bordel sans non ? En plus de salir le nom de notre société, vous vous en prenez à de braves gens.
Sa voix sévère raisonnait en moi, faisant trembler chacun de mes membres de peur. Cependant, je n'étais pas d'humeur à me laisser marcher dessus. Dans l'histoire la victime c'était moi, pas lui, pas eux, mais MOI. Je réprimais mon irritation en serrant mon poing droit et sentis même une goutte apparaitre sur ma tempe, tellement j'étais tendue.
- Je vous demande pardon ? Fis-je en me retournant, pour faire face à l'homme, en bloquant les portes de la machine.
Je croisai son regard et je baissai immédiatement les yeux. Je pouvais déceler derrière son masque un sourire méprisant, son regard à lui seul me jugeait comme une moins que rien.
- Les gens ne font que parler en mal de vous et moi le premier ! Vous feriez mieux de quitter les lieux avant qu'on ne vous chasse à coup de pieds. Et croyez-moi, je serais au première loge si cela devait se faire !
- Excusez-moi monsieur, mais on se connait ? demandais-je confuse en fronçant les sourcils.
C'est vrai, qui était-il pour m'affronter avec une telle insolence à cette heure du jour ? Il se croyait sur le marché ?
- Ha ha ha, se moquait-il, vous ne savez même pas qui sont vos supérieurs, petite sotte ! J'espère que c'est la dernière fois que nous aurons à nous croiser et je dis cela pour votre bien. Maintenant, hors de ma vue ! m'intima-t-il.
Je fronçai les sourcils face à ses menaces.
- Je l'espère aussi. Pas que votre compagnie m'est désagréable cependant j'ai à faire, déclarais-je.
- Alors allez faire ailleurs et loin d'ici ! On a déjà assez de parasites à chasser par les temps qui courent.
- Bien monsieur, je tacherai de prendre en considération vos remarques !
- Je savais que vous étiez une personne avec un minimum de bon sens ! continua-t-il en jetant un coup d'oeil à sa montre de luxe.
- Oui, j'en ai tellement que votre bêtise me glisse dessus, lâchais-je calmement mais intérieurement agacée.
Nous nous toisâmes quelques secondes et je préférai quitter l'ascenseur.
Ting - Les portes se refermèrent. L'effrayant bonhomme hors de ma vue, je pouvais de nouveau reprendre mon souffle. Je venais à peine d'arriver, j'étais déjà épuisée, prête à abandonner mon combat, mais je devais lutter pour réclamer justice dans ce monde sans pitié.
- Ça va ? Le vieux ne t'as pas trop saoulé ?
- Yuki ! soufflais-je, ravie de voir un visage amical. Je vais péter les plombs ! avouais-je.
- Oh, viens t'asseoir Riley, me prenant la main et nous dirigeant vers nos bureaux elle tira mon siège m'invitant à prendre place ce que je fis. Elle sortit son thermos et me servit une tasse de café chaude, que je pris en la remerciant. On ne parle que de toi ici et même sur les réseaux. Mais j'imagine que tu es au courant ! Bon, je ne sais pas ce que sont toutes ces histoires mais je suis de ton côté !
- Merci Yuki, murmurais-je exaspérée. Au fait, tu sais de qui il s'agit ?
- Tu vas rire mais c'est le père de ta très chère copine Kim Seul-bi ! me répondit-elle avec une pointe de sarcasme.
- Hein ? Cet homme désagréable son père ? fis-je étonnée en me redressant de mon siège. Une blague ?
- Eh ouais ! Déjà que je ne supporte pas cette peste dans mon cœur, mais alors son père c'est un vrai vautour. Fais très attention à eux ! Je sais que tu t'entends avec cette hypocrite mais reste prudente. Les chiens ne font pas des chats, comme dit ma grand-mère.
- Mhhh, j'y penserais.
- Mademoiselle Tommy ?
Je me tournai et vis mon supérieur apparaitre devant nous, l'air sérieux et contrit.
- Monsieur ! fis-je en me levant pour le saluer.
- Je vous attends dans mon bureau, parlant sèchement et quittant aussitôt la place.
Je me tournai pas très rassurée vers Yuki , elle me chuchota un « bon courage » du bout des lèvres et je m'en allai au front.
Il était 11h15, lorsque portant mon carton avec mes effets personnels, je me dirigeais vers la sortie de l'agence.
Mon corps endolori par les bleus était en souffrance. J'avais passé la matinée à batailler pour ma cause. Je n'avais pas gagné mais je n'avais pas tout à fait perdu. Nous étions tombés d'accord sur une rupture de convention, me permettant de bénéficier de l'entière totalité de mon salaire du mois.
Si je m'en étais bien sortie à ce niveau, c'était grâce à Namjoon et Hoseok ayant plaidé en ma faveur, aux dires de mon Responsable.
A contrario, je m'étais presque sentie obligée de signer ce document "une mesure d'éloignement", m'interdisant d'approcher ou de fréquenter l'un des membres du groupe BTS, en public comme en privé et ce pour les deux prochaines années à venir. Un non-respect de cette clause, entrainerait le paiement à la boîte 15 millions de won (dont l'équivalence dépassait à peu près 10 000 €).
Pourquoi l'ai-je fait diriez-vous ? On a toujours le choix n'est-ce pas ? A vrai dire, j'avais tellement d'émotions à gérer en interne et à cet instant-là, je n'avais qu'une chose en tête protéger l'intégrité de ces garçons. Moi qui vivait dans la normalité en tant que fan, j'avais pu constater à quel point le cyber-harcèlement et le lynchage pouvaient détruire une personne au point qu'elle arrête de vivre de sa passion, au pire qu'elle arrête de vivre tout court. J'appréciais énormément les BTS en tant qu'artiste mais aussi humains, et je refusais d'être l'origine d'une telle esclandre. Alors j'avais conclue ce marché.
《 Vous devriez signer , si vous ne voulez pas que des photos compromettantes de vous et M. Kim circulent sur le net ! Sur un ton menaçant.
- De quelles photos parlez-vous ?
- Celles prises par les paparazzis que nous avons dû racheter une fortune, pour pas qu'ils les vendent à la presse à sensation !
- Si vous les avez racheté, pourquoi voulez-vous les rendre public ? Vous seriez capable de faire ça à Kim Seokjin ?
- Ecoutez-moi petite impertinente, j'ai plus d'intérêt à dévoiler ces images qu'à discuter platement avec vous. Donc signez avant que je ne change d'avis ! avait-il renchérit.》
C'étaient les propos prononcés par Monsieur Lee, avant que je laisse mon emprunte sur ce document. J'avais le cœur serré. A quels moments avions-nous été photographié ? Et si ce chantage n'était que du bluff ? Trop de pressions pour avoir le temps de réfléchir, c'était beaucoup trop risqué.
Pourtant après avoir quitté son bureau, j'avais le sentiment qu'il n'avait pas été sincère. Comme s'il avait joué un rôle, comme si, lui aussi avait subit une pression pour que je cède..comme si toute cette histoire n'était qu'une mascarade. Je repensai alors aux derniers mots qu'il m'avait dit :
《 Mademoiselle Tommy ?
- Oui Monsieur Lee !
- Bonne chance ! 》
Savoir que Lucas est Kim Seokjin, changeait toute la donne. Tout le monde semblait au courant qu'il s'était joué de moi. Tout le monde le savait, sauf la principale concernée : moi ; durant tout ce temps où je me confiais à lui, que je rigolais avec lui, qu'il me faisait l'amour. Le pire que j'avais imaginé sur son identité, c'est qu'il soit marié avec des enfants ou qu'il s'agisse d'un trafiquant de drogue. Bref une personne lambda discrète dans la société, comme moi quoi, loin de là d'imaginer que je m'étais donnée à une célébrité. Et par n'importe qui, Kim Seokjin, une idole montante dans le monde entier.
Je me trouvais à la fois chanceuse et très en colère. Je me sentais encore plus stupide. Alors que je réalisai depuis peu les sentiments que je commençais à développer pour cet homme. Maintenant, tout cela n'avait plus aucune importance. Qui était-je pour Kim Seokjin, lorsqu'il avait Kim Seul-bi ou tout un tas de filles du genre à ses pieds. Je n'étais personne. Et je refusais de me plier en quatre pour cet individu, aussi beau soit-il. Et ce, même si, je ne pouvais m'empêcher de le dévorer du regard. (Bon ça c'est ce que j'essayai de me convaincre, mais mes actions avaient l'air de me prouver mon ambivalence sur la situation.)
Arrivant au rez-de-chaussée, je fus engloutie par une vague soudaine d'anxiété en constatant la foule de journalistes à l'entrée. Pétrifiée, je m'arrêtai au beau milieu de l'allée. Ils semblaient attendre quelqu'un surement l'arrivé d'un des groupes à l'agence. Je décidai de m'approcher prudemment de la sortie, lorsqu'une jeune femme me stoppa dans mon élan.
- Souriez, faites comme si tout était normale et suivez-moi. Ils sont là à cause de vous ! me prévint-elle.
- Moi ?
- Oui. Venez ! si vous traversez cette marée humaine, vous n'en sortirez pas vivante.
- Ils savent que c'est moi ?
- C'est probable. C'est vrai que sur la vidéo, on vous voit de profil mais si quelqu'un de l'agence leur donne des informations, il se peut qu'ils veuillent vous prendre en photo pour vous pister.
- Qu'est-ce qui me dit que je vous dites vrai ? M'arrêtant subitement de la suivre.
-Je suis au courant pour Lucas, Seokjin et Hoseok.
Je fis un pas en arrière ouvrant grand les yeux et je courus en sens inverse. Ça ne pouvait être qu'un piège. Je ne faisais plus confiance. Je décidais de passer par la porte principale. Si j'agissais normalement, personne ne se douterait de quelques choses. Puis aucun des journalistes ne pouvaient savoir que j'étais « la folle » qui avait « agressé » Kim Seokjin.
Lorsque je franchis l'entrée, je fus prise d'assaut par une flopée de flash et d'œufs. J'avais entendu une voix criée « c'est elle ! ». Je lâchai aussitôt mon carton des mains, essayant de retourner à l'intérieur, mais je fus pris au piège dans un mouvement de foule. Une main m'attrapa et me fit sortir de là avec empressement. C'était un jeune homme. Il courrait très vite. Nous étions retournés à l'intérieur par une autre issue.
- Ne regarde pas derrière toi ! me cria-t-il.
Pour la première fois de ma vie j'étais en cavale comme une meurtrière.
C'était un vrai cauchemar.
- Cours allez !
Je reconnu enfin la voix de Park Jimin.
Nous arrivâmes dans le parking sous terrain et il m'ouvrit la porte arrière d'une petite Hyundai citadine. Il me tendit une serviette, je me rendis compte alors que mes mains tremblaient légèrement et que mon cœur donnait des coups de bourrins contre ma poitrine. Sentant la crise de panique arrivée, Jimin posa amicalement sa main sur une de mes épaules.
- Inspire et expire avec moi ! me souffla-t-il avec douceur.
Je suivis son exercice de respiration, cela me détendit légèrement les muscles. Jimin était si bienveillant, cette chaleur et empathie qui émanaient de lui, réconfortèrent mon cœur abattu et je pu ainsi réprimer de nouveau ces émotions négatives bouillonnant en moi.
Après m'être débarbouillée, nous entrâmes tous deux à l'arrière et il me demanda de me baisser et nous nous cachâmes sous une couverture. Le cœur battant la chamade, j'essayais de rester concentrer sur ma respiration pour garder le peu de calme encore en ma possession.
Une personne embarqua à l'avant côté conducteur et la voiture démarra. Le chanteur me fit signe de ne faire aucun bruit et aucun mouvement.
- C'est bon vous êtes installés ?
Cette voix c'était cette femme qui avait voulu m'aider quelques minutes plutôt.
- Oui Noona, tu peux y aller !
- Bien, je vous dirai quand vous pourrez vous relever !
Je fermai les yeux, priant pour que tout cela se termine au plus vite. La voiture se mit à bouger et un moment plus tard, la conductrice nous indiqua qu'on pouvait se relever.
Lorsque je levai la tête nous étions non loin, de là où je résidais.
- Est-ce que ça va ? me demanda soucieux Park Jimin.
La conductrice me lança un regard doux à travers le rétroviseur intérieur, rassurant légèrement cette surdose d'angoisse, de confusion et d'insécurité.
- Pourquoi m'aider ? J'aurai pu te procurer de sales ennuis.
- Ne t'en fais pas pour moi Riley ! m'assura-t-il , je pouvais entre-voir un sourire à travers son masque.
- Ton manager va me tuer, m'inquiétais-je, s'il apprend ce que tu viens de faire ! toute paniquée.
- Je ne lui donnerai pas cette occasion, et si c'était à refaire je n'hésiterais pas ! Ils avaient qu'à mettre la sécurité à l'entrée, c'est la deuxième fois que tu te fais attaquer !
- Je te suis redevable Jimin, merci beaucoup.
- Mais c'est normal, je sais que tu n'y es pour rien et que Seokjin voudrait que je le fasse. Je n'ai rien fait de mal !
- Je vous remercie du fond du cœur, affirmais-je une larme presque à l'œil.
- Je te présente Nana, c'est une amie du groupe tu peux lui faire confiance les yeux fermés, me confirma-t-il.
- Désolée pour tout à l'heure, j'ai mal compris vos intentions ! m'excusais-je.
- Je peux comprendre, bienvenue dans ce monde de fou ! Elle se gara en créneau et immobilisa la voiture. Nous sommes arrivés.
- Tu es certaine que personne, ne nous a suivi ? questionna le chanteur en regardant autour de nous.
- Normalement, non ! répondit la conductrice.
- De toute façon, je vais y aller, je ne veux pas vous mettre dans le pétrin davantage.
- Attends, je t'accompagne devant ta porte !
- C'est très aimable mais c'est une mauvaise idée.
- Mais ima-
- S'il te plaît Jimin. Je ne veux pas envenimer davantage la situation. Et aussi, tu remercieras Kim Namjoon et Jung Hoseok de ma part.
- Je le ferai, promis ! Dis Riley une seconde ?
- Oui !
- J'ai une question et j'aimerai vraiment connaître la réponse. Pourquoi as-tu postulé à l'agence la première fois ?
- Oh...euh..., cherchant mes mots surprise par cette demande, je... cherchais une "safe place" pour reprendre la danse.
- C'est-à-dire ?
- Je ne crois pas que nous soyons assez proche pour en parler en détail ! Cependant, sache que j'ai toujours voulu être danseuse professionnelle, j'étais bien partie pour l'être mais la situation a tourné différemment. Lorsque j'ai vu l'annonce, j'ai sauté dessus. J'ai toujours perçu Big Hit comme étant une bonne agence comparée à certaines dont je préfère taire le nom. Et puis...Pour tout te dire, quand j'ai envoyé ma vidéo pour candidater l,es pré-sélections étaient finit, donc j'avoue avoir été surprise lorsque l'on m'a contacté. Tout c'est enchaîné très vite en à peine trois jours.
- Mhhh... peut-être que ce n'était pas un hasard !?
- Je ne sais pas mais si c'est le cas, le destin se paie bien ma tête, vu dans quel merdier je suis actuellement.
- Peut-être que c'est une façon de tester tes limites, de montrer ce que tu vaux vraiment. Je me dis juste que trop d'éléments coïncident avec ta rencontre avec Jin-hyung !
- A quoi bon cette chance, si c'est pour m'empêcher d'être avec lui !
- Que veux-tu dire par là ?
- Rien. Je ferai mieux d'y aller. Merci encore à vous deux !
C'est le cœur lourd que je me réfugiai à l'appartement.
Lâchant mon sac, ma veste, mes chaussures à l'entrée, je partis me servir un verre d'eau bien frais. Une sensation soudaine de vide m'envahit. J'avais juste envie de disparaître, qu'on oublie que j'existe deux secondes, mes neurones en roues libres, je nageais dans l'océan du désespoir. Toute l'angoisse contenue ce matin remontait violemment, comme un repas mal digéré, qui donne la nausée. J'ouvris les placards et attrapai une boîte de gâteau que j'engloutis sans vraiment mâcher. Je n'avais pas particulièrement faim, mais ce que je ressentais m'était insupportable, il fallait que je comble ce vide. Une fois finit, j'ouvris le réfrigérateur mais rien ne m'intéressait. Alors, je continuai à fouiller dans les tiroirs et tombai sur un paquet de bonbons et de chips. J'ouvris les deux et en deux trois mouvements, le contenu se retrouva au fin fond de mon estomac, à présent tout barbouillé. J'avais bouché ce creux qui raisonnait en moi et maintenant je me sentais mal, je n'avais qu'une envie vomir. Je partis m'affaler sur le canapé du salon, où je finis par m'assoupir.
Une trentaine de minutes plus tard, je me levai de mon état de léthargie, pour me rendre dans la chambre. Seokjin dormait toujours à point fermé.
Je repassai dans ma tête ces dernières 24h, me posant un tas de questions. Prise d'une rage folle et salace, j'attrapai un coussin au sol et le serrai fort entre mes mains. Je m'approchai dangereusement de mon amant prête à l'étouffer, comme pour noyer toutes mes douleurs avec lui. Plus je m'avançais, plus ce visage angélique apprivoisait mes peurs. Peut-être était-il à sa façon mon ange gardien ? Un ange gardien maladroit alors, pensais-je. Je lâchai l'oreiller à côté et en profitai pour l'admirer. J'en voulais tellement à Kim Seokjin mais d'un autre côté, j'étais ravie d'avoir croisé sur ma route Lucas. Me voilà perdue, puisque ces deux personnages se trouvant être la même personne. J'étais le clown du spectacle depuis le début et je m'en apercevais que maintenant.
Pourquoi suis-je si naïve ?
Je glissai mes doigts sur les traits fins de cet homme que je trouvais particulièrement beau. Enregistrant sur ma peau, ma mémoire, mon cœur les détails de son visage...ses sourcils épais, ses longs cils, ses yeux en croissant de lune, ses petites joues d'hamster, ses lèvres sèches mais pulpeuses, sa peau douce...je me permis de passer délicatement ma main dans ses longs cheveux noirs et déposant un baiser sur son front, je murmurai doucement un « au revoir Lucas, au revoir Seokjin ».
Maintenant que j'étais prête à le retirer de ma vie, il fallait qu'il parte, avant que je ne craque.
J'ai besoin de sortir la tête de l'eau. Je ne veux pas disparaître. Tu es à la fois ma bouée de sauvetage et celui qui me noie, pourquoi ?
SEOKJIN
-Splash-
Je me réveillai en sursaut le visage trempé. Je venais de recevoir de l'eau fraîche à la tronche, alors que je sommeillais profondément.
- Mais qu'est-ce que ? M'exclamais-je contenant ma contrariété. Je toisai l'auteur de ce méfait en me redressant. T'es complètement barge !
- Pas la peine de sortir tes crocs, il est 13h, répondit-elle sèchement. Tu as assez fait la belle au bois dormante Lucas, ou devrais-je dire Kim-Seok-jin !
Je la toisai un instant contenant ma colère. Il y a pas à être sauvage comme ça avec les gens, on est d'accord ? Mais je vais garder mon calme. Parce que je suis moche quand je m'énerve, ça donne des rides plus vite et parce que c'est elle.
- Riley à quoi tu joues purée ? Pourquoi tu gâches toujours tout ? protestais-je essayant de lire à travers son regard.
- Ce n'est pas parce que je t'ai laissé dormir dans mon lit et que je t'ai demandé de m'embrasser que je te pardonne !
Comment elle me sa- , mais c'est une fille, c'est normal, elle ne peut pas être parfaite. Je res-te-cal-me.
- Alors pour ton information, je me suis excusé et toi tu t'es endormie donc c'est ton problème ! me défendis-je.
- J'étais shootée aux médocs, tu croyais que j'allais faire quoi au juste ?
- Ouais bah, si tu crois que je vais répéter mes longues excuses, tu te mets les doigts dans l'œil !
On se disputait comme de vrais gamins, mais c'était plus fort que moi. Ne comprenait-elle pas que je tenais à elle ? Pourquoi un moment elle avait l'air accro à moi et la seconde d'après elle me détestait ? Cette dualité dans son attitude me rendait fou.
- Pff prends tes affaires et sors ! m'ordonna-t-elle en me poussant hors de la chambre.
- T'es chiante ! C'est bien les meufs ça ! me plaignis-je. Si tu crois que je vais me plier aux quatre volontés de sa majesté, tu rêves !
- J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte de ce qui se passe !
- Bien sûr que si !
Bien sur que si, je n'ai pas oublié ce qui c'est passé hier, j'ai encore la rage contre ceux qui t'ont agressé. Je sais que c'est de ma faute et que des excuses ne résoudront pas ce problème. Mais si je suis à ses côtés c'est justement pour ne pas la laisser seule. Pourquoi elle ne comprend pas ?
- Ah ouais ? Comment vu que tu dormais tranquillement comme une princesse ! Regarde les réseaux sociaux ! On est en train de me saucer depuis ce matin, parce que j'ai osé porter la main sur le magnifique-visage-de-son-altesse-de-sang-royale-Monsieur-Kim-Seokjin ! s'écria-t-elle en faisant de grands gestes.
Je fronçai les sourcils et attrapai mon smartphone. Je retirai le mode avion et reçu mes notifications. Une dizaine d'appels manqués, de Namjoon, Jimin, Hoseok, ma mère et notre manager. J'ouvris mon compte twitter et me rendis directement sur les tendances.
Une vidéo d'elle et moi de quelques secondes, on voit juste qu'elle me gifle, posté par le compte de Dispatch. Su-per ! Je passai une main sur mon visage plus qu'agacé. Sans doute la personne qui nous avait filmé, avait dû leur vendre à un prix d'or. Je n'en revenais pas, quelqu'un travaillant à Big Hit avait osé me faire un coup pareil. Je levai la tête vers elle dépité.
- Riley-, commençais-je.
Vite Seokjin trouve une solution ! Reste pas là, planter ,sans rien dire. Bon le point positif on ne voit pas son visage, donc aucun risque qu'elle se fasse courser par des détraqués, ça ne restera que virtuel. Au pire, elle ne va plus sur les réseaux sociaux. Oui voilà, ça me parait une bonne idée dans un premier temps.
J'allais émettre mon idée, lorsque je constatai son regard noir. Je ne l'avais jamais vu autant contrariée. Je pouvais le comprendre. Elle n'avait pas demandé à recevoir une telle haine. Tout ça par ma faute, si je n'avais pas fait le con.
- C'est horrible ! lâcha-t-elle faiblement accablée. Tu sais ce qu'on dit ? Que je suis la p*te à Bangtan. Je finis par croire que c'est vrai.
- Arrête tu n'es pas une fille facile !
- Ah oui ? Comment le sais-tu ? Je te rappelle que si on est devenu sex-friend à la base c'est à la suite du nude que je t'ai envoyé ! Alors ne me dit pas que tu ne l'as pas pensé une minute Lucas !
- Appelle-moi Seokjin s'il te plait ça me trouble ! dis-je en me grattant la tête. Pour être honnête, c'est vrai je l'ai pensé, je me suis même demandé si Hoseok avait eu droit à ce genre de photos, j'ai voulu à plusieurs fois te le demander.
Je m'arrêtai pour jauger de son état. Sa nervosité et sa vulnérabilité étaient si palpables, que j'en eu des palpitations.
- Je ne veux pas te faire pleurer ! continuais-je.
- Kim Seok-jin....Il faut que tu saches que je ne suis pas une mauvaise personne, quelque soit ce que tu penses de moi en bien ou en mal. Tu sais....je suis tellement en manque d'affection que je suis capable de faire ce genre de débilité juste pour attirer un gars. Je me sens souvent éparpillée et donc envahie. Dans ma tête c'est le désordre. Tout est brouillon enfin la plupart du temps. Et dans ces moments où c'est insupportable, où je suis trop épuisée pour tout ranger dans une case, j'ai juste ce besoin que quelqu'un me sert fort, pour ressentir les limites de mon corps, de mes émotions, pour m'aider à structurer mon esprit. Ça me donne l'impression d'être en sécurité. [Je l'écoutais attentivement dans ses explications, tout en me retenant de ne pas flancher devant elle. Elle sanglotait comme une petite fille et je me retrouvais minable devant elle.] J'ai eu une relation compliquée avec mon ex et encore aujourd'hui, j'ai du mal à la qualifier de toxique, alors que c'est exactement ce que c'était. Un poison. D- du coup, même si ma meilleure amie est là affectivement....physiquement, émotionnellement avec moi, je ressens toujours ce désir d'être avec un homme va savoir pourquoi. [J'avais déjà du mal à voir une fille pleurer, mais là, j'avais complètement un pincement au cœur. Je me trouvais nul de ne pas trouver de solution à son mal être présent.] Je me trouve stupide face à toi maintenant. Je sais que tu as mieux à faire que de m'écouter pleurnicher. Cependant, je voulais seulement justifier ma conduite que tu as trouvé problématique au départ.
Elle allait continuer son monologue, cependant ne pouvant en entendre davantage déchiré par l'amertume, je la pris dans mes bras pour l'enlacer contre moi. Apaiser cette peine, qui la rendait si faible. Elle se laissa aller aux larmes. Passant ma main dans ses cheveux pour la réconforter, j'étais pensif. La situation n'était pas censée empiré de la sorte.
Mon téléphone se mit à sonner. Un appel d'Hoseok. Riley se sépara de moi et j'en profitai pour décrocher.
📲 « Allo Hobi. ... Oui je suis au courant.... (je soupirai d'agacement)... en fait je suis avec elle...mal...elle va mal.... Merci de me prévenir je vais m'y rendre directement...d'accord ! »
Je raccrochai et attrapai la main de Riley, elle me regarda avec ses yeux rougis et je sentis mon cœur se fendre sous cette couche de crainte qui se lisait sur son visage épuisé. Riley ne me regarde pas ainsi où je vais me mettre à pleurer aussi, je suis un grand sensible de la vie moi aussi. Allez Seokjin reprend toi, tu veux gagner sa confiance et la sécuriser, fais fonctionner tes méninges.
- Je dois me rendre à l'agence. - Je n'ai clairement pas envie de la laisser seule maintenant. Surtout qu'elle se sent très mal. J'aimerai pouvoir m'occuper d'elle et la rassurer. Je ne sais pas dans quelle mesure ce qu'elle a lu sur internet l'a blessé. En plus, si ce que m'a dit Namjoon est vrai, sous ses bandages, elle a des coupures à son bras. Ce qui veut dire que cela est récent, et elle pourrait être tentée de recommencer. - Reste te reposer et évite d'aller sur les réseaux d'accord ! D'ici quelques jours, cette histoire sera aux oubliettes, tentais-je de la conforter caressant de mon pouce la paume de sa main.
Elle hocha la tête, le regard perdu.
Je reçu un nouvel appel entrant. Le nom « fillette » apparu. C'était l'amie de Riley. Je rejetai l'appel, ne voulant pas qu'elle sache que j'étais en contacte avec Kim Su-ji.
- Tu devrais y aller, souffla-t-elle doucement. Je vais me reposer j'ai mal partout !!
- Je reviendrai te voir plus tard !
- Non. Le mieux c'est que..., elle me regarda dans les yeux, qu'on arrête de se voir. Je crois que tu as mieux à faire que de t'occuper de moi. Et puis de toute façon ton manager, ça ne l'enchante pas trop de me savoir proche d'un d'entre vous.
Pourquoi l'entendre dire ce non est douloureux ? Je refuse. J'ai passé des années à rêver de toi c'est pas pour que tu disparaisses comme ça. Oui j'ai merdé et je compte réparer le tord causé. Et quant à manager Sejin, je vais devoir m'occuper de ses petites fesses. S'il croit qu'il va gâcher mon coup ? Les doigts dans le nez.
- Peu importe ce qu'il dit, ce n'est pas avec lui que je couche. Si je veux te voir je viens.
- Je n'ai plus envie Kim Seokjin.
- Je refuse Riley.
- D'ailleurs qu'est-ce qu'on est au juste ? Pourquoi devrais-je me prendre la tête ?
Bah c'est évident ce qu'on est non ? Je - toi moi ? Je sais que je t'attire, c'est le principal ? Dites-moi que j'ai raison ! Reste calme Seokjin. Répond avec intelligence où elle va se vexer, elle est quand même susceptible.
- Soyons amis ! tentais-je.
- Non.
- Prenons le temps d'en parler quand la situation sera plus calme ! essayais-je de nouveau.
- C'est moi ou je prononce mal le mot « non » ? Je refuse de me faire agresser de nouveau alors que toi et moi on n'est rien en fait ! Je veux dire, il n'y a rien de significatif qui me pousserait à me battre pour être avec toi, tu vois !
- Et si je te dis qu'il y en a une ?
- Ah oui laquelle ?
- Je sais que tu craques pour moi ! attestais-je un sourire malicieux en coin.
Elle sourit timidement vite fait. J'ai un point. En même temps je suis trop choupinet, qui peut me résister aussi ? A part ma mère, Jungkook et l'équipe de production artistique.
- Pff, ne prends pas tes rêves pour des réalités, objecta-t-elle en croisant les bras.
- Alors, tu ne te rappelles vraiment pas de moi ?
- De quoi parles-tu ?
Donc elle semble n'avoir aucun souvenir de notre toute première rencontre ? Bon je lui accorde ce droit, c'était en 2014. Nous étions à peine connu et elle croyait que j'étais un japonais. Un japonais au dos sexy mais trop maquillé à son goût (oui c'était l'époque où on marquait bien nos yeux de coups de liners et crayons noirs. Je trouvais ça nous donnait l'air cool et dark). J'étais jeune et innocent à l'époque, et ce fut le coup de foudre pour elle. J'avais pris des photos mais elle par contre n'avait eu aucun souvenir de moi. Note pour moi-même : organisé un date pour reconstituer notre première première première rencontre.
- De rien, de rien. Ecoute Riley, tu me plais ! déclarais-je de but en blanc.
- Me dire ça alors que tu sors avec Seul-bi , vraiment ?
- Ça ne te gênait pas hier soir que je dorme avec toi pourtant !
- Mais-
- Et pour ta gouverne, je ne sors pas avec elle, la coupais-je ! Nous sommes amis d'enfance et il n'y aura jamais rien d'autre entre elle et moi. D'accord ?
- Kim Seokjin, le ton de sa voix devenait sérieux, prenons nos distances, s'il te plait !
Ce qu'elle disait ne reflétait pas ce que je lisais dans son regard aveuglé par le chaos. Je lui attrapai les mains, qu'elle retira immédiatement. Elle recula. Elle me fuyait.
- Pourquoi ?
Elle ne répondit pas et me tourna le dos, se repliant sur elle-même. Il y avait quelque chose qu'elle me cachait. Elle se refermait sur elle. J'étais en train de la perdre.
- Je veux que tu t'en ailles ! déclara-t-elle, essayant d'être distante avec moi.
- Si c'est vraiment ce que tu veux !
Je récupérai mes affaires dans la pièce et me rendis dans le sas d'entrée pour me chausser et mettre mon blouson une fois prêt à partir, je la vis qui était debout devant moi. Je surpris son regard sur moi, qu'elle détourna rapidement.
- Claque bien la porte en sortant !
Je m'approchai d'elle et attrapai son menton du bout de mes doigts. Elle se laissa faire alors j'en profitais pour la confronter autrement.
- Si tu crois que je vais sortir de ta vie comme ça, confessais-je en collant mon front au sien, nous regardant tout deux dans le blanc des yeux. Je m'en vais pour aujourd'hui mais je garderai un œil sur toi. J'ai promis que je ne te ferai pas de mal mais pour l'instant j'ai failli à cette promesse, alors considère que j'ai une dette envers toi. En attendant que l'on se revoit dans une autre vie, promets-moi de ne pas craquer, promets de te battre !
- Je le ferais que si tu promets de revenir, souffla-t-elle.
- Je ne veux pas que tu vives pour moi mais pour toi ! Seokjin ne sera qu'une motivation de plus !
- Facile à dire !
- Riley, commençais-je plus sérieusement. Je...je ne suis peut-être pas le mieux placé à l'heure actuelle pour te donner ce conseil, mais je vais te le dire quand même et ne le prend surtout pas mal.
- Quoi donc ?
- ...quelque soit ce qui se trame dans ta petite tête, arrête de vouloir te battre toute seule, je caressais sa joue droite mouillée par ses larmes. Accepte de te faire aider. Et quand je dis cela je parle d'une aide professionnelle.
- Donc la semaine dernière tu me traitais de p*te et là tu me traites de folle ?
- Primo, je n'ai pas dit ça. Secondo, il n'y a pas de mal à se faire soigner. La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique.
- Pourquoi tu me dis ça subitement ? C'est quoi le rapport ? s'énerva-t-elle, elle semblait surtout vexée.
- Ton bras ! Ce n'est pas parce que tu as mis un bandage, que je ne sais pas ce que tu essaies de cacher, annonçais-je soucieux. Namjoon m'a dit qu'il a vu tes coupures quand ils sont passés chercher Hoseok chez toi dimanche. Il c'est beaucoup inquiété. Et avec ce qui se passe actuellement , j'ai peur que tu fasses une connerie.
- C'est gentil de ta part et celle de Namjoon, elle se sépara de moi en me repoussant, mais je vais très bien, me répondit-elle sèchement.
Pourtant j'y suis allé avec tact.
- Riley, je t'en ai déjà parlé, j'ai perdu mon cousin et je ne veux pas te perdre.
- Seokjin, toi et moi, nous ne sommes rien !
- Lorsque j'ai dit que je tenais à toi, je le pensais sincèrement. Et de toute façon quelque soit ce que je pense de toi, ta vie est précieuse, donc reste envie. Même si tu n'en as pas envie, même si tu n'en as plus la force.
Je me rapprochai de nouveau vers elle et déposai délicatement mes lèvres sur les siennes. C'était doux. Simple. Et beaucoup trop court. Je suis accro et je ne veux pas la quitter, surtout pas en si mauvais terme.
- Je sais que je ne te laisse pas indifférente Riley alors ne lutte pas contre ça !
- Ce que je ressens n'est que luxure, n'importe quel mec attirant physiquement peut me procurer cette sensation !
- Alors pourquoi n'as-tu pas accepté de coucher avec Hoseok, quand il te l'a demandé ?
- Pars ! m'ordonna-t-elle, son regard était devenu menaçant, elle se détacha de moi.
Je m'avançais encore vers elle et passant mes doigts autour de sa nuque, j'y déposais des baisers doux. Elle ne tenta pas de riposter, comme si elle était perdue dans ses sentiments entre sa raison et son cœur. Subtilement, je lui soustrais-je son collier en or, pendouillant autour de son cou. Perdue dans l'effervescence que lui procurait mes lèvres sur sa peau, elle ne s'en rendit pas compte. Je finis par l'embrasser d'un geste chaste sur sa tempe avant de me décoller. Nous échangeâmes un long regard entendu.
- Je me permets de partir avec un souvenir, coupant le silence, je lui montrai le bijou que je lui avais dérobé, elle ouvrit grand les yeux surprises. A bientôt Riley !
- Reviens avant qu'il ne soit trop tard, me répondit-elle, avant que je ne m'effondre.
- Si tu le veux, je peux aussi très bien rester. Parce que moi je le veux ! J'ai pas envie que tu me retires de ta vie.
- Non, je ne peux pas et je ne veux pas.
Cette discussion semble n'avoir aucun sens. Mais avec elle, j'apprends à lire entre les mots.
- Qu'est-ce qui te retient ? Tout à une solution Riley. Bon d'accord, la situation actuelle est tendue mais ça va se calmer et en attendant on peut se voir en cachette. J'ai beau être un idol, je suis un humain, on peut réfléchir ensemble à tout cela mais si tu me soustrait à ton équation, je ne peux pas faire grand chose...pour l'instant.
- Tu sais rien bordel, tu sais rien. Pars et ne reviens plus !
- Riley !
- Insiste encore et j'appelle la police je porte plainte pour harcèlement ! menaça-t-elle avec froideur.
- A bientôt !
- Tâche de te faire pardonner pour tes insultes c'est le plus important. Adieu.
Pourquoi était-ce si douloureux ?
Pourquoi notre relation n'avait-elle aucun sens ?
Il n'avait suffit que d'un petit mensonge pour tout gâcher entre nous.
Je n'ai pas dit mon dernier mot. Et pour commencer, je vais tout faire pour mériter ton pardon, puis ton amitié.
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extrait du journal intime de Kim Seokjin
" [...] Je reviendrai Riley, car j'ai compris une chose : toi et moi sommes si différents des autres. Nous sommes deux étoiles nées, connectées sur la même orbite. Nous sommes à la fois pareils et opposés. Nous sommes si faibles à notre manière, que la chance a fait en sorte que nos chemins se croisent à plusieurs reprises. Peut-être que nous ne sommes pas faits pour être amant, ni amoureux, peut-être de simples amis comme un frère ou une sœur... en tout cas, tu es importante pour moi. Pourquoi ? Je ne le sais pas encore. Peut-être que dans cette nouvelle vie que m'offrira le destin, je pourrai me présenter à toi tel que je suis réellement et que l'on pourra s'aider mutuellement...nous pourrons briller librement comme de vrais étoiles [...] " -
le 17/03/20 Pensées de K.S.
A S U I V R E
7 003 mots
Fevrier 2020
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