༄ Chapitre 41
Je ne pris pas la peine de lui répondre. Je n'avais aucune envie d'entretenir une quelconque forme de conversation avec elle. Je tentai de la contourner dans le but de reprendre ma route, mais sa main se posa sur mon ventre, stoppant mon mouvement. Je me mis à la mirer du coin de l'œil, j'eus terriblement envie de la frapper, mais me retins de le faire, ce n'était pas la solution avec eux, ils aimaient bien trop la violence. Elle se déplaça pour revenir se positionner en face de moi, son sourire ne l'avait pas quitté.
— Allons, ne t'en va pas si vite, ça fait longtemps après tout.
— Pas assez à mon goût, crachai-je avec un mépris à peine dissimulé.
— Hum, tu m'as l'air... différente, il s'est passé quelque chose ?
Mon silence se chargea de lui répondre. Mais la sirène ne se démonta pas pour autant et poursuivit.
— Oui, il s'est passé quelque chose. Sinon tu ne te tiendrais pas devant moi trempée des pieds à la tête, tu serais en train de ramper sur le sol.
— Dégage de mon chemin.
J'avais abandonné toute forme de politesse que j'avais pu avoir vis-à-vis d'elle par le passé. Ce petit jeu m'agaçait déjà, surtout que je savais que c'était ce que cette femme aimait. Elle aimait les conflits, surtout quand ce n'était pas les siens, elle se délectait de voir les autres s'entre-déchirer, je n'avais pas oublié la demande qu'elle m'avait faite de la divertir en continuant de faire sortir Dagon de ses gonds.
— Si froide.
— J'ai dit : dégage. Tu es répugnante, d'ailleurs je suis certaine que c'est de ta faute si Dagon a tué la mère d'Azura. Tu lui as aussi demandé de te divertir comme tu l'as fais avec moi ?
Je retirai sa main toujours posée sur mon ventre et voulue une nouvelle fois la contourner, mais comme la fois précédente, elle me retint. Ce fut de trop. Je vins la saisir par la gorge et la plaquait brutalement contre le mur le plus proche. Son sourire avait disparu et ses yeux étaient écarquillés alors qu'elle me dévisageait avec surprise.
— Touche-moi encore et je te promets de te tuer, Tiiana.
Je la relâchai et me détournai d'elle, mais j'eus à peine fait quelques pas que j'entendis quelque chose qui me figea sur place.
— Ce n'est pas Dagon qui a tué la mère d'Azura.
— Tu te moques de moi ? lui demandai-je d'une voix froide en me retournant vers elle.
— Absolument pas, il l'a juste trouvée baignant dans son sang et c'est ce qu'Azura à vu, elle en a fait ses propres conclusions.
C'était une véritable bombe qu'elle venait de me lâcher là.
Je ne savais pas ce que je devais penser, elle pouvait très bien me mentir, mais j'en doutais. S'il y avait bien une chose que cette sorcière n'était pas, c'était menteuse. Et elle n'avait aucune raison de me mentir de toute façon. Je me rappelai alors que Leïn m'avait également dit ne pas être le responsable du massacre des ex-concubines du prince. Ça pouvait paraître gros et peut-être bien que je me trompais, mais quelqu'un s'amusait à massacrer les conquêtes de Dagon. Ça voulait dire qu'il y avait une autre amoureuse transie, au point de tuer, qui se rajoutait dans ce bordel déjà presque ingérable.
— Qui ?
— Je n'en sais rien, personne n'en sait rien, même si j'avoue que j'aimerai bien savoir. Il ou elle aura créé un beau bordel.
Je l'entendis rire et cela me fit tiquer, je revins près d'elle pour lui coller mon poing dans la figure. Elle l'évita de justesse et ce fut la pierre qui prit, se fissurant légèrement au tour de la zone d'impact.
— Ça n'a rien de drôle, espèce de dégénérée ! aboyai-je, furieuse. Est-ce que tu as seulement une âme pour rire de ce genre de choses ?!
— Tu es devenue bien agressive dis-moi, avant tu n'aurais jamais tenté quelque chose de ce genre.
Un grognement bestial fit vibrer ma gorge. Ce n'était effectivement pas un comportement qui me ressemblait, mais cet endroit me faisait bouillir de rage et j'avais envie de tuer tous ceux qui s'y trouvaient. C'était un sentiment viscéral dont je ne parvenais pas à contrôler l'intensité tant il était important. Je ramenai mon bras vers moi et décidai de ne pas plus m'attarder près de cette femme, elle m'avait déjà fait perdre assez de temps comme ça. J'avais autre chose à faire. Mes pas étaient devenus rapides, il fallait que je trouve Emäris avant qu'elle ne doive rejoindre le conseil, elle était la reine, elle serait forcément conviée. Je ne me souvenais plus vraiment du chemin de ses quartiers, ce qui me fit tourner en rond pendant de longues minutes, mais ce fut en croisant un garde que je sus que j'étais sur le bon chemin.
— Hey, ne bou...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase que je fis jaillir sur lui une énorme quantité d'eau de la zone donnant sur l'océan à notre droite, forçant sa transformation. Je l'ignorai alors qu'il se tordait de douleur sur le sol. Après quelques mètres, je pénétrai enfin dans les appartements de la reine, mes yeux scrutèrent la pièce, qui n'avait pas changé, à la recherche de la mère de Dagon et Kori. Je m'avançai pour voir si elle ne se trouvait pas dans le dressing, mais je la vis sortir du bassin présent sur les lieux. Ce même bassin dont je l'avais vu sortir lors de notre première rencontre. Elle parut extrêmement surprise et choquée de me voir devant elle.
— Aesma, qu'est-ce que tu fais ici ?
— Pardon, m'excusai-je, mais je n'ai pas vraiment le temps de t'expliquer. Sache seulement que ta fille est de retour et qu'il va y avoir une montagne de problèmes à gérer, elle a décidé de reprendre le trône et de faire abdiquer Dagon.
— Quoi ? Kori est ici ?
— C'est ce que je viens de te dire. Il faut vraiment qu'on parle, s'il te plait.
La reine semblait vraiment perdue, j'en étais désolée pour elle, mais il fallait sérieusement s'organiser parce qu'il n'était même pas sûr que qui que ce soit daigne l'écouter, Dagon l'ayant jetée en disgrâce aux yeux de son propre peuple. Elle sortit de l'eau et vint se placer en face de moi, elle me regarda de haut en bas avant de sourire légèrement.
— Tu as l'air d'aller bien, me dit-elle, ça me rassure. Tu veux bien m'expliquer plus clairement ce qu'il se passe ?
Je lui fis signe de prendre place pour que je puisse tout lui raconter. Elle s'exécuta et j'en fis de même avant de commencer mon récit. Je lui expliquai tout depuis notre fuite, jusqu'au moment où Kori nous avait retrouvés et ce qui en avait découlé. J'avais esquivé certains détails peu importants, elle avait seulement besoin de savoir l'essentiel.
— Je vois, souffla-t-elle, ce n'est pas une situation simple du tout.
— Je ne te le fais pas dire et moi, je me retrouve au milieu de tout ça. J'aimerai vraiment que cette histoire ne se termine pas en bain de sang, mais je n'ai aucun pouvoir ici, je ne suis absolument personne. Juste une Atlante sortie de nulle part qui obsède le prince. C'est pour ça que j'ai besoin de toi.
— Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je te rappelle que je n'ai plus aucune autorité ici, personne ne voudra m'écouter.
— Reprend cette autorité alors, tu n'es pas seule, Kori est revenue ! Je ne te demande pas de choisir entre tes enfants, seulement d'empêcher un massacre ou que sais-je et prouve à Dagon qu'il avait tord à ton sujet tout ce temps.
Il fallait que les choses reprennent leur place, pas seulement libérer toutes ces femmes captives. Il fallait tuer le problème à la racine une bonne fois pour toutes, sinon rien ne serait jamais réglé et cette famille allait juste imploser.
— Tu es aussi victime de la situation, rajoutai-je, tu n'en as pas assez d'être moquée constamment ? Surtout que tu as bien plus de charisme que tous ces guignols. Je veux vraiment que tout le monde s'en sorte avec le moins de dégâts possible et qu'il y ait, si possible, une fin heureuse à cette histoire. Bien que c'est certainement un doux rêve.
Avec eux, le happy end n'était certainement pas possible. Disons simplement que si tout le monde s'en sortait vivant et entier à la fin, ce serait une bonne conclusion. La souveraine me fixa un moment avant de se mettre à sourire.
— Tu as bien changé depuis notre première rencontre. Ta transformation t'aurait-elle fait gagner en assurance ? Même si tu n'en manquais déjà pas à la base.
— Non, pas du tout, je suis toujours terrorisée, mais contrairement à la première fois, je suis libre et je veux que ce soit le cas pour toutes ces autres femmes, mais aussi pour Cadence et Azura qui comptent sur moi.
Je n'avais pas encore parlé de mes fils à Emäris, même si j'avais confiance en elle, je préférais que cette histoire reste secrète le temps que tout ça soit réglé. En parlant de fils...
— Tu aurais pu me dire que tu avais un autre enfant.
— Oh, tu as fait la connaissance de Aurios visiblement.
— Et bien oui, c'est lui qui nous a accueillis Dagon n'était pas ravi de le voir.
— Ça ne m'étonne pas, soupira-t-elle, il n'a jamais apprécié que j'aie un enfant avec un autre homme que leur père, il a d'ailleurs fait exécuter le père de son demi-frère.
Je roulai des yeux, ça ne m'étonnait même pas venant de lui. Le contraire aurait été plus étonnant en revanche.
— Qu'est-ce que tu en penses ?
— De ? fis-je en haussant un sourcil.
— Aurios.
— Et bien, il est beau, enfin comme vous tous, après je ne le connais pas, donc je ne peux pas émettre un jugement sur lui. Mais la montagne de muscles qui lui sert de grand frère est plus mon genre.
On pouffa doucement de rire. J'étais contente de la retrouver, c'était bien la seule personne avec qui je me sentais si à l'aise dans cet endroit, même si elle pouvait m'arracher la tête quand elle en avait envie, je ne l'avais pas oublié.
— Au fait, qui est...
— Ma reine, m'interrompit un garde qui parut surpris de me voir.
— Qui a-t-il ?
— Le prince fait se réunir les membres du conseil et vous êtes conviée.
Emäris se contenta de hocher légèrement la tête en une réponse positive, le garde me dévisagea quelques secondes avant de retourner là d'où il venait. Les yeux émeraude de la souveraine se reposèrent alors sur moi.
— Qu'est-ce que tu voulais me demander ?
— Ça attendra, dis-je en me relevant, il y a plus important pour le moment. Je vais remonter, on se retrouve là-haut.
— Très bien.
J'aurais certainement le temps de poser toutes les questions que je voulais plus tard. Je pris la direction du bassin dans lequel je plongeai une fois que je fus assez proche pour ensuite passer par l'ouverture qui se trouvait au fond. Je savais qu'il suffisait de nager tout droit vers le haut pour arriver directement dans la cité depuis cet endroit. Je me mis alors en route, même si dans mes souvenirs, même en nageant rapidement, la remontée prenait bien un bon quart d'heure. Et ce fut exactement cela, je fus heureuse de revoir enfin la cité, c'était bien moins anxiogène que les profondeurs. Probablement parce que tout était beau, aussi bien les bâtiments que les couleurs et pourtant les créatures qui y vivaient vous promettaient de hanter vos cauchemars pour très très longtemps. Je me mis à nager entre les bâtiments à la recherche de celui par lequel nous étions arrivés un peu plus tôt. Mais c'était si grand que j'eus du mal à me repérer. Et demander mon chemin n'était pas une option vraiment envisageable, on n'était pas à la surface et la plupart de ces créatures me dévisageaient déjà comme si j'étais une bête curieuse.
Je pris alors la décision de regarder à l'intérieur de tous les bâtiments les plus imposants, je finirais bien par trouver celui que je cherchais. Je devais avoir l'air d'une voyeuse, mais peu importe. Après un long moment de recherche, cet endroit était bien plus grand que ce que j'imaginais, je finis enfin par retrouver le bâtiment, ce fut un véritable soulagement. Je pénétrai celui-ci et ramassai mes cheveux vers l'arrière tout en avançant, mais à mon grand étonnement, je fis de nouveau face à Aurios.
— T'es en retard, me dit-il avec calme.
Sa remarque me fit légèrement hausser un sourcil.
— Je ne savais pas que j'étais attendue.
— Et bien, tu es arrivée avec mon frère et ma sœur, qu'y a-t-il de bizarre à cela ?
Peut-être le fait que je suis une ancienne artificielle et que je n'y connaisse rien.
Mais je me gardais bien de lui faire part de mes pensées. Je me contentai de hausser les épaules avant de m'avancer un peu vers lui. Le second fils d'Emäris me lança alors quelque chose que je rattrapai par réflexe. Je posai les yeux sur ce qui semblait être une robe, puis je reportai mon attention sur le blond, l'interrogeant silencieusement du regard.
— Tu ne vas pas te présenter ainsi devant la noblesse, ce serait vraiment incorrect. Donc va te changer, je te conduirai ensuite à la salle du conseil, même si ça va certainement râler parce que tu es en retard.
— J'en ai sérieusement rien à foutre, avouai-je sans tact, je ne savais pas qu'on m'attendait. Donc ils auront qu'à prévenir la prochaine fois, surtout que ta sœur a dit que je pouvais faire ce que je voulais et Dagon ne m'a pas retenue.
Non, mais franchement, il y avait quand même des choses pour lesquelles ces deux-là se complétaient à merveille. Mon comportement parut beaucoup amuser le blondinet qui me fit signe de le suivre, je m'exécutai même si je restai malgré tout sur mes gardes. Il me conduisit à ce qui s'apparentait à un grand salon, il était aussi richement décoré que le reste du bâtiment, bien que pas de fauteuil molletonné en vue. Les sièges présents avaient un aspect très... futuriste. Tout en courbe fait d'une matière blanche qui ressemblait à du marbre, j'y passai ma main par curiosité. C'était moins froid que le serait du marbre, c'était également très lisse au toucher et assez moelleux. C'était vraiment une matière étrange.
— Je t'attends devant, fit Aurios en refermant les portes.
Visiblement, il semblait avoir la notion du respect de l'intimité. Bon point pour lui. Je déposai la robe sur un des canapés et retirai mes vêtements de la surface pour pouvoir ensuite enfiler ce qu'il m'avait donné. C'était une longue robe noir manche longue et fendue sur les côtés jusqu'à la taille qui semblait être faite d'écaille, même si la matière était particulièrement douce au touché, en observant les manches, je vis quelques reflets rouges apparaître selon le positionnement de la lumière. C'était vraiment très beau, elle mettait aussi ma poitrine en valeur avec un joli bustier. C'était une belle bande d'ordures, mais il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas leur enlever, c'était leur talent pour l'artisanat sous toutes ses formes. J'arrangeai une nouvelle fois mes cheveux qui s'étaient quelque peu éparpillés quand j'avais enfilé mon vêtement.
Je quittai ensuite la pièce et je pus voir les yeux d'Aurios, si semblables à ceux de sa mère, glisser sur moi. Il ne chercha pas à être discret, mais ça ne me mit pas spécialement mal à l'aise, parce que ça n'avait rien de prédateur.
— Elle te va à merveille, me complimenta-t-il avec un léger sourire.
— Merci.
— Bien, allons-y.
Il me présenta son bras, mais je déclinai l'offre et me mis simplement à avancer. Mon attitude ne parut pas le froisser, visiblement, il était beaucoup moins susceptible que Dagon et il semblait bien plus calme aussi. Même sur les traits de son visage, difficile de croire qu'ils soient frères, enfin demi-frères. Nous repassâmes par le hall et je vis à nouveau la créature draconienne rencontrée à notre arrivée, elle nous suivait en nous observant à travers les fenêtres créées par les bulles. Cette bête était intrigante, je ne savais pas si elle me laisserait l'approcher directement, mais si j'en avais l'occasion, j'essayerais. Je la perdis de vue quand nous tournâmes à l'angle d'un couloir qui lui fit totalement dénué d'ouverture sur les côtés, seul le dessus laissait passer la lumière. Nous cessâmes d'avancer devant deux immenses portes noires décorées de dorures qui formaient un dessin sans réel sens à mes yeux.
— Prête ?
Non...
— Oui, mentis-je.
Il poussa alors les portes qui s'ouvrir lentement sur une immense salle et à bien y regarder, je connaissais cet endroit. Comment ? Parce que c'était ici que j'avais aperçu cette rouquine sur les genoux de Dagon. Ce souvenir me tordit légèrement les entrailles, je le chassai rapidement, il fallait que je reste concentrée. L'endroit était bien simple, en dehors de ses murs en marbre noir et blanc, il y avait seulement des fauteuils, fait de la même matière que ceux que j'avais vus dans le salon, disposé en cercle, il y en avait une vingtaine au total. Mais ce qui était le plus frappant dans cette pièce, c'était le brouhaha infernal qui y régnait, impossible de s'entendre penser, tout le monde paraissait parler en même temps et d'une voix forte, rendait tout dialogue vain. Cependant, mon entrée sembla calmer un peu les ardeurs des personnes présentes. Et avant que je ne m'en rende réellement compte, tous les regards furent braqués sur ma personne, créant un sévère malaise en moi, malgré que je fasse bonne figure.
Un silence de mort était également tombé sur l'assemblée. Mes yeux scrutèrent chacun d'eux, ils étaient tous habillés de manière riche, des bijoux décorant divers parties de leur corps, montrant, probablement, ainsi un peu plus leur statu de nobles. Et sans surprise, tous semblaient tout droit sorti d'un magasine remplit de mannequins qu'on aurait photoshopés pour gommer le moindre petit défaut, sauf qu'eux n'en avaient absolument pas besoin. C'était criminel d'être aussi beau à l'extérieur et aussi répugnant à l'intérieur. Certains d'entre eux avaient blêmi soudainement et leur expression laissait à penser qu'ils avaient vu un fantôme. Ma gorge devint sèche et j'eus envie de m'enfuir, mais je fus incapable de bouger, comme si le moindre mouvement allait provoquer une véritable tempête. Je cherchai à capter le regard d'un des membres de la famille royale, mais on ne m'en laissa pas le temps.
— La traitresse..., lâcha soudainement quelqu'un dans l'assemblée.
— Pardon ? fis-je, ne comprenant pas ce qu'on me reprochait.
— De quel droit reviens-tu ici, sale traitresse ?! Tu as été bannie à jamais de la cité !
J'étais complètement perdue, je ne comprenais plus rien à la situation. Ni à ce que l'on me reprochait à vrai dire. Je ne connaissais pas ses gens, à part Kori, Dagon et Emäris. Je parvins enfin à capter le regard de Dagon qui semblait aussi largué que moi vis-à-vis de tout cela. Même Kori ne comprenait visiblement pas ce qui était en train de se passer, Emäris en revanche avait la mine sombre. Qu'est-ce que ça voulait dire encore ? J'ouvris la bouche pour parler, mais à ma grande surprise, ce fut Aurios qui intervint pour calmer ceux qui médisaient sur ma personne.
— Calmez-vous, enjoignit le prince, c'est troublant, mais ce n'est pas Kaataï.
— Foutaises ! vagit une femme. Elle lui ressemble trait pour trait ! Si elle n'est pas Kaataï, la traitresse, alors qui est-ce ?!
Bon sang, qui était Kaataï à la fin ?!
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