༄ Chapitre 33
C'était calme, trop calme.
Une drôle d'ambiance s'était installée dans la maison. Pas de dispute, ça ne criait plus et surtout, Dagon avait un comportement vraiment inhabituel. Je n'avais aucune idée de ce qui avait pu se passer, quand je posais la question on me disait que tout allait bien. Je n'aimais pas qu'on me mente, mais en soi, je n'avais pas de preuves à part ce changement d'atmosphère. De mon côté, j'avais retrouvé ma couleur de cheveux noire, la vidéo de ce que j'avais fait était rapidement devenue virale, exactement comme prévue, et elle avait été partagée des centaines et des centaines de fois. Chacun y allait de sa petite théorie, rationnelle ou non. Bien qu'en soi, c'était irrationnel pour ceux qui ignoraient notre existence. Mais il me fallait éviter les problèmes, donc je me faisais discrète en espérant simplement que cette fille que j'avais sauvée n'ait pas été prise au sérieux par qui que ce soit. Parce qu'il était inévitable qu'elle ait été raconter ce qui était arrivé à tout le monde.
Je soupirai en portant ma tasse à mes lèvres, j'étais la première levée pour une fois. Enfin c'était Dagon qui m'avait réveillée en me donnant un léger coup dans son sommeil – nous nous étions mis à partager la même chambre depuis quelques jours –, mais ça avait été assez pour que je ne puisse plus me rendormir. Un bruit de pas léger me parvint, me faisant lever les yeux et je tombai directement sur la silhouette de Leïn. Il avait les cheveux légèrement en bataille et un air encore légèrement endormi. Il était torse nu et ne portait qu'un bas de training. Dagon était bien plus mon genre, mais ce type n'était pas mal dans son genre non plus, dommage que ce soit une telle ordure. Il remarqua enfin ma présence et me dévisagea un instant.
— Salut, marmonna-t-il en venant s'asseoir sur un tabouret de bar.
J'arquai légèrement un sourcil, depuis quand on se saluait ? Il ne l'avait plus fait depuis que Dagon avait découvert que j'étais une Atlante. Sinon avant il s'en donnait à cœur joie, mais d'un ton moqueur insupportable.
— Salut, lui retournai-je sans plus, c'est pas commun que tu me dises bonjour. Vous avez tous décidé de devenir bizarres ou comment ça se passe ?
— Fais pas chier Aesma. Et je suis pas bizarre, mais faut bien qu'on se parle un minimum, on vit dans la même maison.
— Certes, mais je ne t'apprécie pas, tu dois le savoir, donc que tu me dises bonjour ou non, ça ne change rien pour moi. Bien que j'imagine que ça doit être frustrant pour toi de ne plus avoir de moyen de pression sur moi.
Je lui offris un sourire méprisant alors qu'il fronçait les sourcils en m'observant de ses yeux noirs. Je repris une gorgée de café sans le lâcher du regard, je n'avais plus peur de lui, sans moyen de pression, Leïn ne représentait absolument pas une menace réelle pour moi. Il me suffisait de l'arroser avec une bonne quantité d'eau pour le mettre hors d'état de nuire. Ce n'était qu'un triton après tout.
— J'aimerai savoir quelque chose, Leïn.
— Quoi ? grogna-t-il en passant une main dans ses cheveux.
— Tu vis bien tout ce que tu fais ? Tu arrives à te regarder dans un miroir en sachant que tu as impunément trahi ton meilleur ami en faisant un enfant à une de ses concubines dans son dos ? Sans parler du fait que tu as très certainement tué toutes ses autres maîtr...
Brusquement, mon visage se retrouva à quelques centimètres de celui fermé du mâle en face de moi, sa main agrippée à mon haut me maintenait. Nous étions si proches que nos souffles s'entremêlaient, mais ça n'avait rien de sensuel comme avec Dagon, l'atmosphère était chargée en électricité.
— Tu comptes porter la main sur moi ? lui demandai-je d'une voix posée.
— C'est pas l'envie qui me manque, une des choses que je déteste chez toi, c'est ta manie à parler sans savoir.
— Il est compliqué de savoir quand vous ne dites jamais rien.
Je ne lui donnais pas tort, mais en même temps, comment savoir quand ils refusaient obstinément de parler et se contentaient de se comporter comme des ordures ? J'avais toujours vécu dans un milieu où le dialogue était mis en avant pour régler les problèmes plutôt que la violence. Chez eux, c'était tout l'inverse, on ne disait absolument rien et les faibles étaient soumis aux forts.
— Ça ne te regarde pas, siffla Leïn.
— Je crois que si. On vit dans la même maison comme tu l'as dit et actuellement, c'est moi qui te tiens par les couilles, ne l'oublie pas. Si Cadence n'aura jamais le courage de dire ce que tu as fait à Dagon, ce ne sera pas mon cas, surtout pas après ce que tu m'as fait à moi.
Je vis les muscles de sa mâchoire se crisper, je devais avouer que le voir autant sous pression, c'était jouissif. Les rôles s'étaient inversés et je comptais bien me servir de cet avantage pour le tenir tranquille. Je perdis pourtant mon sourire quand il échappa un petit rire, je ne saisis pas ce qu'il y avait de drôle.
— Je pensais que tu savais mieux que quiconque qu'avoir une relation, peu importe sa nature, avec Dagon était difficile.
— ... Je le sais, affirmai-je, mais qu'est-ce que tu veux dire ?
Il relâcha mon vêtement et se redressa, l'air amer. C'était rare de le voir avec pareille expression. J'avais réellement l'impression de me trouver dans une situation parfaitement inédite.
— Dagon prend un malin plaisir à faire souffrir les autres, articula le triton, mais là aussi, je ne t'apprends pas grand-chose. Je suis son plus vieil ami, si tout se passait bien quand nous étions jeunes par la suite, tout s'est brisé. Notre amitié s'est dégradée et malgré le moment de joie que nous avions eu... il n'a eu aucun scrupule à me faire du mal.
Je pouvais lire dans ses iris obsidiennes une profonde tristesse, mais aussi une colère vive. Lentement, il se redressa pour contourner le petit îlot central et se poster tout près de moi. Je le mirais du coin de l'œil en attendant la suite des explications. Je vis les deux croissants de chair qui composaient sa bouche s'étirer de nouveau en ce sourire méprisable qu'il abordait si souvent.
— Cadence a été le coup de poignard de trop, continua le mâle aux traits asiatiques. Alors j'ai décidé de me venger, si je ne pouvais pas l'avoir, je m'assurerai que tout ce qu'il croyait être sien venant d'elle, soit en réalité mien. J'ai bien conscience que je ne fais pas le poids face à vous. Alors si je ne pouvais pas l'atteindre physiquement, je le ferai autrement.
Je plissai légèrement les yeux, je commençai à comprendre comment on en était arrivé là. Dagon lui avait pris ce qu'il convoitait alors Leïn avait décidé de la mettre à l'envers au prince. J'avais réellement l'impression d'être dans une série avec tout ses complots internes. Mais ce qui me désespérait le plus, c'était de savoir que, encore une fois, Dagon était la cause d'une déchéance. Rendait-il réellement tout ceux qu'il approchait mauvais ? Je ne considérais pas Leïn comme une bonne personne, mais de ce que j'entendais, il n'avait pas toujours été aussi machiavélique.
— Dans l'eau, la seule loi qui règne, c'est celle du plus fort. Et quand tu es malin, ce n'est pas très difficile.
— Ne sois pas si fier, grognai-je, il n'y a rien de valorisant à être malin comme tu le fais. La seule qui a réellement souffert de votre petit jeu de mâles dominants, c'est Cadence et elle n'avait rien demandé, elle.
Je vis son sourire devenir un peu moins large, ce qui m'interpela. De la culpabilité ? Je devais avouer que j'avais un peu de mal à saisir ce qu'il ressentait vis-à-vis de l'ancienne maîtresse du prince de l'Atlantide. Il était cruel avec elle, je l'avais vu et entendu, mais je ne l'avais jamais jamais vu lever la main sur elle, pas une seule fois.
— Qu'est-ce que tu ressens pour elle ?
— Pardon ? Oh allons, Aesma, je ne suis pas sentim...
— Tu mens, le coupai-je. Si tu ne ressentais rien pour elle, tu ne t'acharnerais pas à ce point, surtout que tu as fait tout ça, uniquement parce que Dagon te l'a prise. Si réellement, tu ne ressentais rien pour elle, tu aurais fini par passer à autre chose, après tout, il y avait bien assez d'autres artificielles.
Un grognement fit vibrer sa poitrine. J'avais raison, sinon il m'aurait juste ri au nez. En vrai, je commençai presque à ressentir de la compassion pour lui, voir pour te le reste du peuple des abysses. On leur enseignait bien plus l'art de la fourberie et de la haine que l'amour d'autrui.
— Tu sais, ce n'est pas une honte de ressentir quelque chose de positif pour quelqu'un d'autre, lui dis-je avec beaucoup de sérieux. Et je pense que tu devrais essayer de te racheter... enfin je t'en demande peut-être trop là.
On parlait quand même de Leïn là, autant ne pas espérer un miracle et comme pour Dagon, ça prendrait du temps.
— La ferme, cracha-t-il sans réelle conviction dans la voix, je n'ai pas besoin de ça.
— Si tu le dis.
— Et maintenant que j'y pense, ce n'est pas moi qui ai tué les anciennes maîtresses de Dagon. Je te dis ça juste histoire que tu arrêtes de t'imaginer que c'est le cas.
— Pardon ? Mais qui les a tuées alors ?!
— J'ai vu, mais je ne dirais rien, je tiens à garder ma tête le jour ou on retournera chez nous.
Mais je n'obtins rien de plus de sa part, il se retira dans le couloir qui menait aux chambres du rez-de-chaussée. Me laissant avec les interrogations qui assaillaient mon esprit après cette révélation.
***
J'étais plutôt préoccupée, ce qui m'amenait à être distraite au travail. J'avais fait plusieurs gaffes depuis le début de mon service. Mais ce que m'avait révélé Leïn était vraiment très perturbant. J'étais persuadée, jusque-là, que c'était lui qui avait tué ces femmes pour me faire accuser et donc se débarrasser de moi qui le gênait dans ses petites magouilles avec Cadence. Mais si ce n'était pas lui... alors qui ? Mon esprit ne parvenait pas à émettre de possibilités. En dehors des harpies du harem – et donc victimes –, je ne voyais pas qui pouvait m'en vouloir. Tiiana ? Non, toute cette histoire l'amusait, elle me l'avait avoué, alors elle n'avait aucun intérêt à me voir enfermée. Une pensée absurde me traversa l'esprit, mais je la repoussai très loin au fond de mon esprit. Je ne devais pas songer à ce genre de chose, sinon je risquais de devenir complètement paranoïaque. Et la paranoïa n'amenait jamais rien de bon, l'histoire en soit témoin.
Le meilleur exemple étant Salem, bien qu'avec le recule, et ce que j'avais vécu, je me demandais s'il n'y avait pas réellement des sorcières à Salem. Un claquement de doigts devant mes yeux m'arracha à mon flot de pensées et mes iris recouverts par des lentilles se posèrent sur Bennett.
— On a la tête dans les nuages ? plaisanta-t-il en m'adressant un beau sourire.
— Un peu, répondis-je en souriant légèrement, qu'est-ce que je te serre ?
— Une bière s'il te plait. Au fait, je peux te demander quelque chose ?
— Je t'en prie.
J'étais persuadée qu'il allait me parler de Dagon.
— Le type tatoué comme toi et barbu, c'est ton mec ?
Et voilà, en plein dans le mille.
— Oui, dis-je honnêtement, enfin c'est un peu compliqué entre nous.
— Oh ! Je vois, mais... vous faites partie d'une espèce de gang ? Je veux dire...
Il désigna mes tatouages, je le dévisageai avant de finalement éclater de rire. On ne me l'avait encore jamais faite celle-là, je devais bien avouer que c'était plutôt marrant qu'il puisse imaginer quelque chose comme ça. Ça n'avait rien à voir, c'était presque pire qu'un gang, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir après tout. Et il était même préférable qu'il n'en sache absolument rien.
— Non, pas du tout, tu imagines des choses Bennett.
Pensant que je ne le remarquerais pas, il soupira discrètement. C'était gentil de sa part de se faire du souci pour moi, mais il ne pouvait rien faire pour m'aider. Et je ne voulais surtout pas qu'il s'en mêle, j'étais persuadée que si je donnais l'occasion à Dagon, il n'aurait aucun scrupule à tuer un innocent juste par jalousie. Je suivis du regard la tête de Bennett qui s'était tournée dans la direction de la télévision. Je tiquai en voyant ce qui était diffusé sur l'écran, encore cette foutue vidéo. C'était agaçant, ne pouvait-on pas en finir une bonne fois pour toutes ? Était-ce réellement si important ? Il n'y avait aucune explication, alors qu'ils lâchent l'affaire bon sang !
— C'est quand même incroyable ce truc, commenta le rouquin.
— Ouais, enfin c'est la nature, mentis-je d'une voix désintéressée et en haussant les épaules, il se passe des choses étranges parfois.
— La nature ? Tu trouves vraiment ça naturel, Aesma ? Les vagues géantes c'est naturel, mais un tourbillon d'eau dans le ciel je n'ai jamais vu ça.
— Certaines tornades peuvent provoquer ce genre de phénomène.
Au regard qu'il me lança, il me fit comprendre qu'il n'y croyait absolument pas. En soi, ce n'était pas la meilleure idée que j'avais eue, juste la plus plausible dans cette situation. Il y avait des tempêtes à Hawaï, mais des tornades... je n'avais pas le souvenir d'en avoir entendu parler, ou c'était très très rare. La porte du bar s'ouvrit, laissant pénétrer quelqu'un à l'intérieur.
— Bonjour, saluai-je en redressant la tête en direction du nouveau venu.
Et je fus un peu surprise de voir une femme se tenir là. Il y avait parfois des clientes, mais ce bar était plutôt fréquenté par la gent masculine. Surtout que le look de cette cliente était plutôt remarquable. Grand chapeau, lunettes de soleil épaisses, robe à col roulé et manches longues près du corps – très près même –, et escarpins aux talons aiguilles, l'ensemble était noir. Non, en fait, il y avait une touche de couleur, au niveau de ses lèvres. Un rouge à lèvres à la couleur éclatante maquillait sa bouche. Des lèvres charnues et bien dessinées sur lesquelles était étiré un sourire malicieux. Si cette inconnue n'abordait pas pareil rictus, j'aurais presque cru qu'elle revenait d'un enterrement. Et puis quelle idée de mettre une robe à manche longue et à col roulé par cette chaleur, surtout que le noir attirait la chaleur. La pauvre doit être en nage. Je ne pus m'empêcher de tressaillir quand elle retira ses lunettes et que je rencontrai deux océans bleu vert à la lueur rieuse. D'une démarche presque chaloupée, et sous le regard de la majorité des hommes de la pièce, la nouvelle arrivante s'avança jusqu'au bar où elle prit place avec élégance et elle déposa son chapeau sur le comptoir, me révélant une chevelure aussi noire que la sienne.
— Bonjour, dit-elle d'une voix qui me fit frémir tant elle était sexy.
— H... hum, qu'est-ce que je vous serre ?
— Un mojito.
Je hochai la tête avant d'aller m'atteler à lui préparer ce qu'elle désirait. Je n'avais pas ce qu'il se passait, mais cette femme me perturbait. Il y avait quelque chose chez elle de familier, pourtant j'étais certaine de ne pas la connaître, alors pourquoi est-ce que je ne parvenais pas à me débarrasser de cette sensation ? Je secouai légèrement mes mains qui tremblaient. Une fois de plus, j'étais heureuse de ne plus transpirer, sinon mon visage aurait été complètement trempé. Je vins déposer la commande devant la femme qui avait retiré son grand chapeau, dévoilant une chevelure aussi sombre que la mienne élégamment coiffée en chignon bas. Ses doigts frôlèrent ma main et je la retirai immédiatement sans la lâcher du regard. Mon trouble paraissait particulièrement l'amuser, je n'aimais pas ça. Mais je ne parvenais pas à le cacher. Heureusement, un client de l'autre côté du bar m'arracha à cet étrange échange que nous partagions elle et moi. Je ne me sentais pas menacée, pas du tout, en fait, je ne parvenais pas à identifier ce que je ressentais à ce moment-là.
Je fis en sorte de rester le plus loin de cette femme, du moins, jusqu'à ce qu'elle m'interpelle alors que je passais devant elle.
— Quel est votre nom ? m'interrogea-t-elle en obliquant légèrement la tête vers la droite.
— ... Aesma, répondis-je après un petit temps.
— Hum, c'est joli, bien que ce soit un des noms que l'on donne au démon Asmodée.
— Ouais, je suis au courant...
Oui mes parents avaient eu une drôle d'idée, mais j'aimais mon prénom, c'était original et puis j'étais loin d'être un ange de toute façon.
— Et vous êtes ? lui retournai-je.
— Hum, mon frère ne t'a pas parlé de moi ?
— Votre frère ?
Je ne saisis pas de suite, il me fallut quelques secondes avant de faire le rapprochement. Et quand je compris enfin ce qui était en train de se passer, le sang quitta mon visage et mon cœur rata un battement. Ma réaction ne fit que plus sourire l'Atlante en face de moi, elle était, visiblement, ravie du petit effet qu'elle venait d'avoir sur ma personne. La panique me gagna, même si je me fis violence pour ne pas l'extérioriser plus que ce que je montrais déjà. J'ouvris la bouche à plusieurs reprises sans réussir à émettre le moindre son, je ressemblais à un poisson hors de l'eau. La confusion gagna mon esprit et je ne parvins plus à aligner deux pensées cohérentes.
— Kori... , parvins-je finalement à articuler.
— En personne, ravie de te rencontrer, je pense qu'on va devoir faire une petite réunion de famille.
Elle tira légèrement sur le col de sa robe pour dévoiler un bout de tatouages. Je ne pouvais pas me tromper, je reconnaîtrais ces tatouages entre mille puisque j'avais les mêmes, tout comme Dagon et Cadence. Bennett qui était toujours là suivait la conversation en silence, il ne devait pas comprendre ce qui se passait, mais j'étais persuadée que son esprit un peu simplet était de nouveau convaincu que c'était une histoire de gang. Sauf que non, ici, c'était une histoire de famille vieille de je ne savais pas exactement combien de temps. La bombe à retardement qu'était Dagon risquait fortement d'exploser si je rentrais avec sa sœur, mais avais-je le choix ? Aucunement, elle allait rentrer avec moi, c'était un fait. Je cherchais une solution, mais je ne voyais même pas l'ombre de l'une d'elles. Et puis, il ne fallait pas non plus oublier Azura, je n'avais aucune idée de la réaction qu'elle aurait. Pourquoi chaque fois que tout allait un peu mieux dans ma vie, il fallait qu'un nouvel élément revienne mettre le chaos ? N'avais-je pas le droit à un moment de répit ?
— Tu devrais retourner travailler, me suggéra-t-elle avec un grand calme, tu commences à attirer l'attention.
Je n'eus pas le courage de broncher, la situation était déjà bien assez complexe ainsi, pas besoin d'en rajouter. Je me détournai de la sœur aînée du père de mes enfants pour me remettre à mon activité principale. Même si mon esprit ne cessait de cogiter.
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