𝐋𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝'𝐮𝐧 𝐩𝗼𝐢𝐧𝐠 𝐚𝐫𝐝𝐞𝐧𝐭
•𝙰𝚛𝚝 𝚋𝚢 𝚃𝚜𝚞𝚢𝚘𝚖𝚊𝚛𝚞1𝚊•
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𝚃𝚛𝚘𝚒𝚜
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Marco et Whisky couraient presque à travers les couloirs. L'infirmière ne s'en plaignait pas puisqu'elle comprenait la réaction de son capitaine. Les couloirs ne leur avaient jamais paru aussi longs. Jamais le trajet jusqu'à l'infirmerie n'avait prit autant de temps. Tout semblait se rallonger comme pour se moquer de leur empressement. Ironie du sort quand tu nous tiens...
Marco angoissait réellement, l'infirmière en chef n'avait dévoilé aucune information sur Ace et attendait qu'ils soient sur place pour les dévoiler. Une part de lui était tout de même soulagée qu'Ace ai survécu à cette nuit. Même si les chances qu'il survive étaient minimes, Marco s'accrochait à cet espoir de toutes ses forces. Il savait que la chute ne serait que plus terrible mais il ne pouvait tout simplement pas arrêter de croire en son amant. Ace s'était battu tout sa vie, comment pourrait-il ne pas combattre pour vivre ?
Une fois arrivé devant la porte menant à l'infirmerie le phœnix soupira de soulagement. Le trajet avait été horriblement long et stressant. Il poussa lentement la porte avant de pénétrer à l'intérieur de la pièce d'un pas hésitant. Tout les plus graves blessés de la bataille se trouvaient encore dans le lieu. Comme un seul et même homme ils envoyèrent un sourire qui se voulait réconfortant à leur nouveau capitaine. Mais Marco ne leur jetèrent même pas un regard trop obnubilé par le corps qui reposait au fond de la pièce.
Il s'y précipita évitant soigneusement chacun de ses frères. L'allumette faisait peur à voir... En effet pleins de machines autour d'Ace essayaient de le maintenir difficilement en vie. Rien que cela rendait la vision désastreuse. De plus sa peau était si pâle qu'on avait l'impression de faire face à un cadavre. Sa respiration laborieuse berçait les lieux tout comme le bruit des machines. Un air de souffrance traversait ses traits endormis alors qu'il était bandé et branché de toutes parts.
— Il est dans le coma. Nous ne savons pas s'il est profond ou non pour le moment. Mais ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus, nous avons remarqué un phénomène étrange, commença Whisky.
Le regard de Marco n'arrivait pas à quitter le corps de son compagnon. Dieu qu'il s'en voulait... Si seulement il avait été plus rapide... Il mordilla sa lèvre devenue tremblante en attendant la suite des informations de l'infirmière en chef.
— Son fruit du démon semble dégénérer.
Il finit par tourner son regard vers elle les sourcils froncés d'inquiétude. Elle se rapprocha du blessé et posa sa main sur son front. Puis elle grimaça en constatant que la fièvre ne semblait aucunement vouloir diminuer.
— Son fruit du démon ? Attends tu veux dire que comme il est mort... il perd...
Il ne pu continuer sa phrase, la voix proche du craquage. Pourtant Whisky avait compris où il voulait en venir et acquiesça lentement. Au même moment elle changeait la compresse fraîche sur le front d'Ace.
— Oui Marco. Tu sais qu'à la mort d'un utilisateur de fruit du démon, le fruit renaît n'est-ce pas ? Et bien c'est le même cas pour Ace, il est mort et ses pouvoirs commençaient à quitter son corps. Seulement cela n'avait pas été prévu qu'il revienne à la vie et un combat semble se dérouler à l'intérieur de lui.
Le capitaine analysa le corps devant lui désormais d'un œil critique. Si ce que disait Whisky s'avérait être vrai alors ce n'était pas du tout bon pour l'allumette. De plus il savait qu'Ace tenait beaucoup à ses pouvoirs, il ne jurait que par ça. Les perdre ne ferait que le détruire un peu plus...
— Alors cela expliquerait pourquoi il met autant de temps à se stabiliser yoi ? Il essayait de ne rien faire paraître mais personne n'était dupe.
La femme aux cheveux blonds hocha la tête pour confirmation les propos du médecin.
— C'est ce que nous en avons déduit, les saignements auraient déjà dû s'arrêter, ses blessures devraient cicatriser plus rapidement aussi tandis que sa fièvre serait censée avoir baissé depuis. Pourtant j'ai l'impression que plus le temps passe et plus son état empire...
Le phœnix avait réussit à retrouver un certain calme professionnel. En tant que médecin il ne pouvait pas se permettre de paniquer en auscultant un patient et ce même s'il était l'homme qu'il aimait.
— Et donc vous aviez besoin de mon aide pour quoi yoi ?
— J'y viens Marco. C'est aussi au même moment que nous avons découvert que des flammes semblaient tout de même le recouvrir. C'est pour ça que j'aimerais que tu sois là pour la test qui va suivre. Nous voulons le blesser afin de voir la réaction de son corps. Si quelque chose dérape tu pourras facilement le soigner avec tes pouvoirs.
Il fallut un moment à Marco pour encaisser les informations. Il ne voulait pas qu'on blesse Ace encore plus gravement mais ils devaient vérifier. La situation ne pourrait qu'empirer s'ils ne géraient pas comme il faut tout ça. Son regard se posa une nouvelle fois sur Ace. Il avait l'air mourant, du moins il l'était. Sa pâleur ne semblait rappeler que chaque seconde qui passait pouvait être sa dernière. Il devait respirer à l'air d'une machine qui lui influait de l'air dans son nez mais aussi par un tuyaux enfoncé dans sa gorge. Plusieurs intraveineuses trouvaient refuge sur les bras du malade afin de lui apporter de quoi se nourrir, du sang ainsi que de la morphine pour réduire la douleur. Le deuxième commandant était vraiment au bord de la mort. Sa flamme de vie menaçait de s'éteindre d'une seconde à l'autre. Le cœur de Marco se serra douloureusement face à la vision et il retint ses tremblements. Il ne pouvait plus craquer après tout il était le capitaine. Hier avait été la fois de trop... Le capitaine soupira longuement.
— Faisons ça tout de suite yoi.
Whisky qui jusque là surveillait les constances d'Ace tout en prenant des notes, se redressa en acquiesçant. Il voulait se débarrasser tout de suite de ce poids et sa sœur semblait être sur la même longueur d'onde.
— En effet je pense que c'est la meilleure chose à faire. Au moins nous seront au courant en cas d'aggravation.
C'est ainsi que l'infirmerie fut de nouveau réveillée et pleinement active. Plusieurs infirmières avaient débarquées afin d'aider lors de la procédure et Marco attendait juste en regardant dans le vide. Il ne voulait pas le blesser, mais ils étaient obligés de le faire pour voir comment il allait réagir. Il serait donc juste un spectateur et soignerait en cas de besoin. Bien qu'il ne l'admettait pas à haute voix de peur d'inquiéter ses frères et sœurs, il avait l'impression qu'on lui crevait le cœur chaque seconde qu'il passait un peu plus en compagnie de son amant sur son lit de mort.
Ce fut Whisky qui se dévoua pour manipuler l'expérience. Elle finit par approcher le scalpel de la main d'Ace avec retissance. Avec une hésitation palpable et le souffle coupé elle trancha la peau de quelques millimètres. Le sang d'Ace se mit tout de suite à perler sur sa peau chose anormale pour un logia. Tous retenait leur respiration devant la perte évidente de son fruit du démon. Puis alors que rien ne semblait se produire de légères flammes vinrent lécher sa peau afin de réparer ses blessures. Mais peine perdu cela ne semblait à peine fonctionner. Les larmes coulèrent, c'était la fin pour Ace au poing Ardent... Marco serra les poings avec rage se blâmant une nouvelle fois. Qu'allait faire Ace sans son fruit du diable maintenant ? Il ne serait plus jamais la personne qu'il était. Son sourire ne serait plus aussi brillant qu'avant et rien que de savoir cela, tout le monde se sentait bouleversé. Ils avaient réussis à le sauver mais au prix de quoi ? La pile de cadavre qu'ils avaient récupéré et enterrée parlaient pour eux. Ses flammes bleus se mirent à lécher à son tour la peau de son amant. Les flemmes orangées d'Ace ne prirent pas plus de temps avant de disparaître.
Mais Marco garda cet air impénétrable avant de se détourner de la vue qui lui déchirait le cœur et de s'enfermer dans son bureau. Thatch et Izu arrivèrent en même temps que la porte se renfermait dans un bruit sourd. Ils se regardèrent interloqués avant de reporter leur attention sur le désastre devant eux. Nombreux étaient ceux à verser des larmes sans que les deux commandants ne puissent comprendre. Thatch pénétra alors dans la foule agglutinée autour du lit d'Ace. Il priait de toutes ses forces pour que ce ne soit pas ce à quoi il pensait. Ace ne pouvait pas mourir une deuxième fois il n'avait pas le droit ! Ce fut désorienté qu'il repéra le visage de Whisky dans la foule. Il l'attrapa par le bras et la secoua presque violemment sous l'effet de la panique. Personne n'avait su lui donner une explication claire et il espérait que cette fois serait la bonne.
— Que se passe-t-il bordel ?! Dis moi qu'il va bien !
Whisky le regarda vraiment surprise avant de le considérer d'un air compatissant. Bien qu'elle adoptait son fier sourire, celui-ci semblait un peu plus mélancolique qu'a son habitude. Ses yeux brillaient étrangement tandis qu'elle semblait lutter contre les perles salées qui s'agglutinaient au creux de ses prunelles noisettes.
— Ace est en train de perdre son fruit du diable.
Le cuisinier ouvrit la bouche avant de la refermer. Il lâcha Whisky sous le choc avant de s'appuyer contre le mur le plus proche et de s'y laisser glisser. Ace sans fruit son fruit du démon ? C'était juste impensable. Izu finit par le rejoindre le regard sombre, la situation leur échappait clairement et personne ne pouvait rien y faire pour arranger les choses.
— Et si nous allions voir Marco ? La geisha s'abaissa au niveau du cuisiner.
Thatch n'eut aucune réaction. Seul l'état de son petit frère le préoccupait, bien qu'il savait que son meilleur ami ne devait pas être dans un meilleur état que lui. Faire le deuil de leur père était déjà compliqué mais en plus ils devaient pleurer la perte de leurs autres frères. Mais Ace était Ace. Il était irremplaçable et personne n'allait contredire ses paroles. Les secondes passèrent comme des heures avant que le cuisinier ne se redresse.
— Je vais préparer le petit déjeuner.
Sans un mot de plus il s'était éloigné les mains dans les poches et la mine sombre laissant ainsi son amant sur place. Izu malgré son air neutre n'en pensait pas moins que lui. Pourtant en tant que commandant il devait garder la tête froide. La geisha jeta un coup d'œil vers la porte du cabinet de Marco avant de soupirer. Mieux valait le laisser seul pour l'instant. À son tour le commandant de la seizième division abandonna les lieux. Peu à peu l'infirmerie retrouva son calme datant.
Quant au nouveau capitaine, il n'était toujours pas sortir de son cabinet. Il ne souhait pas se confronter une nouvelle fois au regard des autres et ne comptait pas sortir avant une décennie. La pièce était sans dessus dessous. Des feuilles volaient, des livres traînaient par terre, du matériel pourtant précieux se retrouvait renversé. Un ouragan semblait être passé dans la pièce. Marco était affalé sur son bureau le front contre ce dernier. Une rage s'installait en son sein et elle ne faisait que grandir. Il était pourtant le capitaine mais la situation semblait impossible à résoudre. Tout dérapait et lui échappait des mains. Comment était-il supposé arranger les choses alors qu'il était lui même rongé par le désespoir ?
Ace lui manquait déjà terriblement. Il avait besoin de le savoir en vie, de le sentir contre lui, de s'enivrer de son odeur, de se réchauffer au creux de ses bras. Marco était inexorablement fou de lui. Chacune des ses mimiques, de ses fou rires étaient une source de bonheur quotidien. Un sanglot silencieux vint secouer les épaules du phœnix. L'effroi le paralysait presque à nouveau. La peur de le perdre l'oppressait constamment et son souffle se fit plus court. Une boule remonta à travers sa gorge alors qu'il essayait de calmer les tremblements laborieux de son enveloppe corporelle. Il se sentait malade. Malade à l'idée de le perdre une deuxième fois.
Comment faire pour vivre sans lui ? Il cherchait désespérément une réponse à sa question et ce depuis près d'une semaine. Jamais il n'avait trouvé la réponse pourtant tout son être le lui hurlait : Sans son allumette, le phœnix n'était plus que le pâle reflet de lui même. Il n'était plus rien... Le vent emporterait tout sur son passage, soufflant sur la flamme de vie qui le maintenait jusque là en vie.
Emporté par le torrent de désolation il ne porta pas d'attention à la présence qui vint le déranger. Alors lorsque quelqu'un toqua à sa porte il fut surprit et mit un certain temps à répondre. En effet, le temps d'un instant il s'était appitoyé sur son sort, oubliant désormais qu'il répondait au nom de capitaine.
— C'est pour quoi yoi ? grogna-t-il.
— Shanks veut te parler frère, la douce voix de l'infirmière Tami s'éleva dans les airs.
Marco soupira de mécontentement avant de se lever d'un pas lassé. Il ouvrit la porte rencontrant par la même occasion sa sœur. Vu l'air qu'abordait son visage il devait faire peur à voir. En même temps cela faisait plus d'une semaine qu'il était sans appétit et qu'il refusait d'accepter la vérité telle qu'elle était. Ils étaient morts, ils avait tout perdu et maintenant il devait tous les guider. Il n'en était pas capable, il le savait, ce poids sur ses épaules finirait par le ronger mais pour l'instant c'était leur meilleure option.
— Tout va bien Marco ? L'inquiétude transperçait la voix de la femme brune.
Le blond hocha juste la tête avant de la contourner pour sortir de cet endroit qui commençait à l'oppresser de plus en plus. Il pouvait percevoir le bruit des machines en fond. Seulement il n'osait même plus jeter un coup d'œil à Ace, il n'en avait plus le courage... La chaleur fut la première à le frapper lorsqu'il posa un pied sur le pont. Il ne mît pas longtemps à repérer la silhouette imposante de l'empereur. Les deux hommes se confrontèrent du regard. Ils semblèrent lire dans les pensées de l'un et de l'autre. Arrivé face au pirate aux cheveux roux ce dernier posa une main réconfortante sur l'épaule de Marco.
— Les choses vont s'arranger ne t'en fais pas.
Le phœnix acquiesça peu convaincu. Il ne voyait même plus la surface avec tout les problèmes qui lui tombait sur les épaules. Alors c'était ça être capitaine ? Il avait l'impression de sombrer un peu plus chaque seconde.
— Tu t'en vas yoi ?
Shanks soupira en voyant que son interlocuteur esquivait la discussion.
— Malheureusement la guerre a provoqué une nouvelle ère, nous devons retourner protéger nos territoires.
— Je comprends yoi.
L'empereur avait finit par s'accouder à la rambarde laissant ses yeux se noyer dans l'horizon. Le soleil au zénith continuait sa trajectoire dans une lenteur appréciée. L'agréable son des vagues contre la côte berçait l'environnement à l'instar de la douce odeur maritime. Le décor idyllique aurait pu reposer Marco en temps normal mais cela semblait presque impossible désormais.
— Et vous qu'allez vous faire ?
Un silence lui répondit. C'est vrai qu'allaient-ils faire sans Oyaji désormais ? Marco avait beau s'être demandé des milliers de fois il n'avait toujours pas de réponses. Étaient-ils toujours les pirates de Barbe Blanche même ?
— Nous allons sûrement rester à terre un moment yoi. Le Moby a besoin de subir de nombreuses réparations et les pertes ont été trop importantes pour que nous puissions revenir sur les mers tout de suite.
Marco avait finit par se poser aux côtés de Shanks. Un silence apaisa l'ambiance jusque-là déchirante. Quoi que Marco puisse en dire l'héritage de leur père avait réussit à survivre à cette guerre. Rien ne pouvait le rendre plus heureux que de fouler le sol du Moby Dick. C'était leur maison, leurs souvenirs, leur fou rire... Mais surtout c'était le rêve d'Edward Newgate.
— Tu sais Marco, peu avant qu'il s'en aille nous avons discuté. Le vieux ne comptait pas devenir le roi des pirates, il avait choisit quelqu'un d'autre digne du trône également.
Le phœnix ne réagit pas tout de suite aux paroles. Il n'était pas au courant mais pourtant cela ne le surprenait guère. Après tout son père avait atteint ses limites, sa maladie l'aurait achevé dans quelques années tout au plus. Ce n'était qu'une question de temps avant que son âme ne rejoigne le ciel. Il avait choisit de mourir comme un pirate à l'instar de Roger, il se serait battu jusqu'au bout.
— Ace yoi.
Le yonko acquiesça. Le prince des pirates était digne de fouler les traces de son père. Shanks le savait, il l'avait su dès l'instant où ils s'étaient rencontrés.
— Même s'il ne devient pas Roi des Pirates je suis sur que le nom d'Ace restera à jamais dans l'histoire.
Roi des pirates... Un éclair de lucidité traversa l'esprit du blond. Qu'en était-il du frère de la tête brûlée ?
— Et Luffy yoi ?
Un sourire effronté naquit sur les lèvres de l'empereur.
— Ne t'en fais pas pour lui. Il est si tenace que le nouveau monde devrait déjà se préparer à sa venue. Il porte la volonté de Roger après tout !
Marco sourit faiblement, il n'en espérait pas moins du petit frère d'Ace.
— As-tu des nouvelles de lui depuis la guerre ?
Le visage du roux s'assombrit dangereusement.
— Pas pour l'instant mais j'ai foi en Trafalgar Law. Je sais qu'il ne le laissera pas mourir de sitôt. Luffy est entouré de bonnes personnes je n'ai pas peur pour lui.
— Je vois yoi. J'espère que tu dis vrai je n'aurais pas vraiment la foi d'annoncer sa mort à Ace... Marco soupira lourdement.
Les deux hommes restèrent un moment côte à côte à contempler le littoral sans s'échanger le moindre mots. Il n'y avait pas besoin, Marco ne pourrait jamais être autant reconnaissant. Shanks avait été la pour les enterrements, leur remise sur pieds, il avait tellement fait pour eux. Lorsque qu'il fut temps pour eux de partir ils s'echangèrent un dernier regard lourd de sens.
— Merci yoi.
Son murmure fit bruyamment rire l'autre capitaine.
— Entres veilles connaissances faut se soutenir hein !
L'homme au cheveux roux se détourna et le salua de la main une dernière fois tout en baignant le Moby de son rire si caractéristique. Ses hommes l'attendaient sur le Red Force et ce fut ainsi que les deux équipages se séparèrent. Marco resta un moment accoudé au même endroit et ce même lorsque l'orbe ensoleillée termina son ascension laissant place à sa rivale la Lune. Le blond contempla la voûte étoilée pendant ce qui lui semblait de longues heures avant de finir retourner se réfugier dans son bureau.
Les journées avaient fini par défiler à une vitesse incroyable. Personne n'avait le temps souffler avec tout le travail qu'il y avait à faire. Marco en plus de superviser l'infirmerie, se retrouvait maintenant avec ses obligations de capitaine. Il devait aussi vérifier les avancés des travaux. En effet le Moby Dick avait subit d'importants dégâts durant la guerre. Une grande partie avait brûlé, les deux mâts principaux s'étaient fendus mais avec beaucoup de chance la quille avait été épargnée ce qui restait tout de même le plus important.
L'état d'Ace avait finit par se stabiliser lui aussi. Malgré leur incertitude concernant son réveil, l'allumette semblait moins souffrir. Désormais il arrivait souvent que Marco reste à son chevet des heures durant et lui racontait les mésaventures du Moby Dick. Une routine avait réussi à s'installer malgré tout les problèmes. Le deuil subsistait toujours et la perte de leur père serait toujours douloureuse. Mais ils finiraient par passer outre, ils le devaient. Peu importe, tout ce qu'ils attendaient maintenant était le réveil de leur petit frère. Tout les blessés avait finit par déserter l'infirmerie il ne demeurait plus que lui en ces lieux.
A première vue il semblait méconnaissable. Le brun manquait désespérément de poids et désormais dépendant aux perfusions ils ne pouvaient rien faire pour contrer cette perte. De plus son bronzage si caractéristique ainsi que ses taches de rousseurs avaient finit par s'effacer lentement sans son bain de soleil journalier. La respiration du malade existait toujours grâce à ce tube enfoui jusqu'au fond de sa gorge, sans le cas contraire il risquait de s'étouffer lui même. Ses blessures guérissaient lentement mais sûrement, seulement Ace allait en garder de belles marques.
Ainsi s'en était suivis le troisième mois de son comas. Chacun avait finit par s'adapter. Certains avaient eu plus de mal que d'autre, ils avaient même finit par quitter l'équipage de peur de perdre à nouveau leur famille, d'autres s'était inexorablement rapproché de leurs frères créant ainsi des liens plus fort au seins de l'équipage. Seulement au sein de cette même cacophonie demeurait leur grand frère si inébranlable au premier abord qui pourtant n'arrivait pas à se relever de la perte de leur père. Le fait que son amant soit plongé dans un sommeil profond n'arrangeait en rien les choses. Le phœnix sombrait un peu plus chaque jour qui passaient. Dire qu'il n'avait pas peur serait un euphémisme. Cette dernière le rongeait constamment alors qu'il se réveillait chaque matin paniqué à l'idée qu'Ace ait rendu son dernier souffle.
Il avait finit par élire domicile à l'infirmerie à son tour afin de ne plus déranger Thatch et Izu. Un lit avait été aménagé dans son bureau ce qui ainsi le rassurait, il pouvait intervenir directement en cas de problème avec Ace. De plus il serait incapable de retourner dans sa cabine alors pour l'instant, il était bien ici. Des fois il lui arrivait même de s'endormir au chevet de l'allumette. Personne ne dirait rien. Tous savait à quel point la situation était difficile pour l'ananas. Alors une des infirmières passerait une couverture sur les épaules du blond avec un regard mélancolique avant de partir discrètement de la pièce...
Ce fut d'ailleurs au chevet de son amant que le capitaine fut réveillé. Un brouhaha intense semblait résonner sur le navire. Alors que Marco allait se lever pour aller vérifier ce qui causait un tel raffut, la porte de l'infirmerie s'ouvrît brusquement laissant Rakuyo, le commandant de la septième division, entrer en trombe.
— Marco nous sommes attaqués !
L'information mit un temps à monter au cerveau du phœnix. Quelle bande d'inconscient oserait s'attaquer aux pirates de Barbe blanche ? Qui plus est alors qu'ils étaient accostés ? Ce ne fut avant qu'il ne se rappelle qu'ils avaient perdu leur gloire datant, désormais ils semblaient être déchus de leur titre. Une colère sourde envahit Marco. Personne ne souilleraient le nom de leur père, encore moins des pirates de bas étages qui pensaient qu'ils étaient faible sans Barbe Blanche.
— Amène moi à leur capitaine yoi.
D'un air impassible Marco sortit de la pièce accompagné de son frère laissant ainsi son amant seul en compagnie des quelques infirmières. Pourtant alors que la bataille faisait rage, que les hurlements de guerre résonnaient à travers tout le navire, une allumette de mauvais poil se décida enfin à ouvrir les yeux.
❝ 𝙲𝚛𝚘𝚒𝚛𝚎, 𝚎𝚜𝚝 𝚕𝚊 𝚜𝚎𝚞𝚕𝚎 𝚏𝚘𝚛𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚒 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚙𝚎𝚛𝚖𝚎𝚝𝚝𝚎 𝚍'𝚊𝚟𝚊𝚗𝚌𝚎𝚛 ❞
— Le monde de Narnia,
C. S. Lewis
NDA:
Bonjour tout le monde ! D'abord je voudrais m'excuser pour cet énorme retard. En effet je n'ai plus de chapitre en avance et il a été compliqué de jongler entre ma vie personnelle et l'écriture. Dorénavant je ne peux plus vous garantir un rythme de publication stable ou du moins j'essaierai de publier au moins une fois par mois ou plus si cela m'est possible ! De plus ce chapitre a été particulièrement compliqué à écrire raison de plus de ce léger retard :/
J'espère tout de même que vous l'apprécierez ! Et encore merci pour tout les retours dessus ça me fait énormément plaisir (:
Bon week-end et surtout prenez soin de vous pendant cette période compliqué !
𝚃𝚘 𝚋𝚎 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚒𝚗𝚞𝚎𝚍 ...
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