𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟐











— 𝐁 𝐀 𝐍 𝐀 𝐍 𝐀 𝐁 𝐑 𝐄 𝐀 𝐃 —











𝐑𝐄𝐂𝐄𝐓𝐓𝐄 𝐃𝐔 𝐁𝐀𝐍𝐀𝐍𝐀 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐃

𝑰𝒏𝒈𝒓𝒆́𝒅𝒊𝒆𝒏𝒕𝒔 :

𝟔𝟎 𝐺𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑏𝑒𝑢𝑟𝑟𝑒 / 𝟒 𝐵𝑎𝑛𝑎𝑛𝑒𝑠 / 𝟐 𝑂𝑒𝑢𝑓𝑠 / 𝟖𝟎 𝐺𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑐𝑟𝑒 / 𝟓𝟎 𝐺𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑑𝑟𝑒 𝑑'𝑎𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑠 / 𝟏𝟓𝟎 𝐺𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑓𝑎𝑟𝑖𝑛𝑒 / 𝟔 𝐺𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑒𝑣𝑢𝑟𝑒 𝑐ℎ𝑖𝑚𝑖𝑞𝑢𝑒 / 𝟏𝟎𝟎 𝐺𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑝é𝑝𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑐𝑜𝑙𝑎𝑡 / 𝟏𝟎𝟎 𝑀𝑖𝑙𝑖𝑙𝑖𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎𝑖𝑡

𝑷𝒓𝒆𝒑𝒂𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 :

𝐵𝑒𝑢𝑟𝑟𝑒𝑧 𝑒𝑡 𝑓𝑎𝑟𝑖𝑛𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑎 𝑐𝑎𝑘𝑒 𝑑'𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛 𝟐𝟔 𝑐𝑚 𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔.

𝑃𝑟𝑒́𝑐ℎ𝑎𝑢𝑓𝑓𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑓𝑜𝑢𝑟 𝑎̀ 160°𝐶 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑟𝑛𝑎𝑛𝑡𝑒.

𝐹𝑎𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑙𝑒 𝑏𝑒𝑢𝑟𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑡𝑖𝑡𝑒 𝑐𝑎𝑠𝑠𝑒𝑟𝑜𝑙𝑒 𝑝𝑢𝑖𝑠 𝑟𝑒𝑡𝑖𝑟𝑒𝑧-𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑓𝑒𝑢.











Max commence à en avoir gros sur la patate.

Quand c'est trop, c'est trop.

Pour commencer, le dernier update de l'histoire remonte à tellement longtemps que même lui a dû relire le dernier chapitre pour se souvenir de la galère dans laquelle il est.

Ensuite, il semblerait que les Leclerc soient fermement décidés à s'unir pour avoir sa tête, peu importe comment.

Il faut que vous compreniez une chose, lui, il n'est pas venu ici pour souffrir, OK ?

Pourtant, quelque chose lui dit que cette fois encore, les embrouilles ne sont pas près de s'arrêter.

Mais comme Max est un bon garçon bien élevé par sa maman, il se lève en avance de plusieurs heures avant l'horaire prévu de son rendez-vous chez le coiffeur, prend une douche, enfile les vêtements qu'il a préparé la veille, mange son petit-déjeuner devant un dessin animé quelconque puis sort de chez lui, fait un énorme fuck au ciel en direction de l'auteur de cette fanfiction et s'engage dans les petites rues de la principauté en direction du salon de coiffure de madame Leclerc.

Comme souvent à Monaco en hiver, la journée est froide, mais ensoleillée et il pose sur son nez une paire de lunettes de soleil qui le protège des rayons de l'astre autant que des regards curieux.

Le Néerlandais prend son temps pour ne pas arriver trop en avance, il se balade un peu, flâné devant les devantures de quelques magasins et s'arrête pour acheter des chouquettes à offrir à la mère de Charles.

Dans ses oreilles résonnent les airs intemporels des musiques du groupe ABBA et il sifflote doucement en rythme avec le synthé, sa tête se balançant doucement.

La scène est relativement poétique, le soleil dans ses cheveux, la musique, les pâtisseries, un lecteur peu renseigné serait tenté de se faire avoir par le tableau romanesque de cette balade onirique, surtout quand il y a autant de mots compliqués dans la même phrase.

Alors qu'en réalité, tout le monde sait que dans la tête de Max, c'est l'apocalypse.

Hier soir, il s'est tellement rongé les ongles qu'une esthéticienne préférerait s'ôter la vie que de voir des mains dans cet état. Ensuite, il s'est rabattu sur la tisane camomille, verveine, tilleul, un combo censé être gagnant pour trouver le sommeil. Si seulement il n'en avait pas bu un litre, juste pour être sûr, cela aurait pu fonctionner, mais à la place, il s'est retrouvé à faire des allers-retours aux toilettes toutes les dix minutes.

Vient ensuite une tentative extrêmement brève d'ASMR qui lui a plutôt donné envie de se crever les tympans qu'autre chose.

Saviez-vous qu'il existe sur YouTube une vidéo de dix heures, trois minutes et trente-deux secondes d'ASMR moteur V6 turbo-hybride F1 de la Red Bull de 2014 ?

Max non plus, maintenant, il sait et il ne recommande pas.

Pas du tout même.

Après avoir échoué à trouver le sommeil trois fois, Max a fini par abandonner. Il s'est finalement relevé, fait un chocolat chaud avec de la crème chantilly et des petits marshmallows sur le dessus et assis devant la télévision pour regarder National Geographic pendant des heures.

C'est finalement devant « La Marche de l'Empereur », après avoir regardé les pingouins tombés amoureux et fonder une famille heureuse que Max a fini par s'endormir aux petites heures du jour, tête en arrière sur le dossier du canapé et bouche ouverte.

Donc, dire que Max est un peu stressé par son rendez-vous avec Pascale Leclerc est un euphémisme.

Affronter Lewis Hamilton pour la victoire du championnat, c'est du gâteau à côté.

Les mains crispées sur son sachet de chouquettes, Max tente donc de se distraire avec sa playlist complète d'ABBA en arpentant les rues, un peu plus stressé à chaque intersection. Stratégiquement, il évite la place du marché, trop bondée à son goût, pour une ruelle plus calme. Il longe le port de Fontvieille, observe les bateaux, les yachts et ceux qui friment à leur bord.

Le visage dissimulé derrière l'encolure de son manteau, il s'engage sur le quai Jean-Charles Rey, profitant de la vue sur le palais royal pour se distraire.

Le blond prend une grande inspiration avant de monter la dernière volée de marches qui mène à l'entrée du salon nommé Quai 28 et pousse la porte, faisant sonner le carillon.

- Max, entre mon grand ! Résonne la voix de la matriarche depuis l'arrière-boutique. Installe-toi où tu veux, j'arrive dans une minute.

Dans la top liste des choses à ne pas dire à un introverti stressé « installe-toi où tu veux » tient une très bonne place derrière « je te laisse choisir où on va » et « t'inquiète pas c'est pas une grosse soirée, il y aura genre soixante personnes ».

Aussi, plutôt que de choisir entre le fauteuil de gauche et le fauteuil de droite, Max reste planté comme une fleur au milieu du salon de coiffure, ses chouquettes à la main comme une ancre pour le rassurer.

Quelques instants plus tard, vêtu d'un col roulé noir et d'un jeun bleu, ses cheveux blonds voletant autour d'elle, apparaît la véritable héroïne de cette histoire, Pascale Leclerc dans toute sa splendeur.

Un grand sourire apparaît sur les lèvres de la petite bonne femme alors qu'elle s'approche de lui pour l'attirer dans une courte étreinte avant d'esquisser une moue surprise en découvrant le petit sachet de viennoiseries.

- Max ! Elle s'exclame. Il ne fallait pas !

Malgré tout, elle se saisit d'un petit chou et l'avale avant qu'il n'ait le temps de cligner des yeux.

- Je suis passé devant une boulangerie en venant, il marmonne dans son manteau, les joues rouges.

- C'est très gentil, le sourire de Pascale est contagieux. Merci beaucoup.

La petite femme le dévisage pendant quelques instants un petit sourire amusé sur les lèvres avant de se reprendre.

- Donne-moi ton manteau, mon grand, elle lui demande. Et ferme le verrou de la porte s'il te plaît.

Max hausse un sourcil.

- Il n'y a pas d'autre client ? Il demande.

- Non. Il n'y a personne d'autre aujourd'hui, le magasin est fermé le dimanche.

Si les yeux de Max en étaient capables, ce qui serait glauque, ils sauteraient hors de sa tête pour rouler au sol et fuir la situation parce que, s'il se doutait déjà qu'il s'agît d'un piège, il ne se doutait pas que Pascale aille jusqu'à l'enfermer dans sa boutique pour l'empêcher de fuir.

Malgré tout, encore une fois, madame Verstappen a bien élevé son petit garçon, et même si intérieurement, il a très envie d'aller se rouler en boule dans un coin, Max obéit docilement et ferme le verrou, terminant de se jeter dans la gueule du loup.

- Viens par ici, Max, Pascale tapote le dossier d'un fauteuil. Installe-toi, je vais te chercher une blouse.

Discipliné, le Néerlandais prend place face au grand miroir accroché au mur, détournant rapidement le regard de son reflet, rouge comme une écrevisse, pour fixer son attention sur la seule autre personne présente dans la pièce.

Pascale, un sourire maternellement maléfique plaqué sur le visage se place derrière lui et pose les mains sur ses épaules, l'obligeant à fixer son attention sur leur reflet.

- Alors Max, elle lui adresse un joli sourire. Qu'est-ce que l'on fait ?

Le blond pince les lèvres, observant ses cheveux dans la réflexion du miroir.

La vérité, c'est qu'il n'a même pas envie de couper ses cheveux. Il a vu un montage de lui avec les cheveux plus longs sur Instagram l'autre jour et il trouvait le rendu plutôt joli alors il s'était dit qu'il se laisserait la poser hivernale pour tenter de laisser un peu plus de liberté à sa crinière.

Mais il n'est pas entre les mains de n'importe qui, il s'agit de Pascale Leclerc qui, dans un avenir utopique et fort peu crédible pourrait devenir sa belle-mère.

Si elle a envie de lui raser la tête, il la laissera faire avec plaisir.

Tout pour Charles et par extension, tout pour Pascale.

- Je ne sais pas trop ? Il hésite. Peut-être raccourcir légèrement ?

Mais le regard pétillant de la quinquagénaire ne lui dit rien qui vaille.

- Que dirais-tu, elle passe une main dans les mèches à l'arrière de sa tête. De laisser pousser devant et sur le dessus et de juste raccourcir les côtés pour changer un peu de d'habitude ?

Un éclair d'intérêt flash dans les yeux du pilote.

- Vous pensez que ça m'irait bien ? Je n'ai pas d'ondulation comme Charles.

Prenant le temps d'analyser ses préoccupations, Pascale travaille doucement dans ses cheveux, ajustant la raie non plus sur le côté comme d'habitude, mais au milieu.

- Je pense qu'en changeant la façon dont tu te coiffes et en laissant pousser sur le devant pour qu'elles retombent sur ton front, je pense que ça pourrait très bien t'aller. Qu'est-ce que tu en penses ?

- J'aime bien l'idée, il déclare après une seconde de réflexion. Combien de temps ça va prendre ? Pour qu'ils poussent ?

- Hm, elle réfléchit. Pour obtenir la longueur à laquelle je pense, je dirais deux, peut-être trois mois. S'ils poussent aussi vite que Charles sûrement moins.

Donc les cheveux de Charles poussent vite, bon à savoir.

- D'accord, il souffle. J'aimerais bien faire ça.

- Allons-y alors !

Les mains de Pascale quittent ses cheveux et elle lui indique d'aller se positionner près d'un bac à shampoing.

Une fois installé, Max ferme les yeux et se laisse faire, shampoing, après-shampoing, masque, la totale pour ses cheveux qui n'ont le droit habituellement qu'à un gel douche tout en un (corps, visage, cheveux, rasage, hydratation, vaisselle, sol et animaux).

Ils restent tous les deux silencieux quand maman Leclerc donne les premiers coups de ciseaux définissant les contours de sa chevelure petit à petit.

- Dis-moi Max, qu'est-ce que tu comptes faire ensuite ?

Max qui avait fermé les yeux hume lentement.

- Je pensais aller faire un tour et puis rentrer regarder un film peut-être ? Surement le Grinch.

Un rire discret échappe à la femme qui secoue la tête et coupe une mèche juste au-dessus de son oreille.

- Je suis désolé, Max, je me suis mal exprimé, elle rigole. Je ne parlais pas d'aujourd'hui, même si j'adore le Grinch, je parlais de Charles. Je te demande ce que tu comptes faire avec mon fils ?

Max, qui était enfin parvenu à se détendre un tout petit chouille se tend dans le fauteuil, faisant sursauter Pascale par la même occasion et manquant de se prendre un coup de ciseau dans la carotide.

- Avec Charles ? Il bégaie. Hm comment ça ?

Face à lui, le reflet de Pascale hausse les sourcils, amusé et la pression sanguine dans les joues de Max atteint un seuil dangereusement élevé.

- Max, mon grand, elle ne se départit pas de son sourire. Charles n'est peut-être pas le plus futé de mes fils et il ne s'est peut-être pas encore aperçu de tes sentiments, mais je suis sa mère et une femme qui plus est alors inutile de jouer à ce petit jeu avec moi.

Tel le lapin pris dans les phares d'une voiture, la gazelle entre les griffes de la lionne, la mère de Bambi contre les chausseurs, Max sait qu'il est coincé.

Ça ne l'empêche pas de détourner les yeux, de transpirer à grosse goutte et de, lentement, mais sûrement, prendre la couleur écarlate d'un panneau de signalisation.

Heureusement pour lui, Pascale ange tombé du ciel, prophétesse de la fanfiction sacrée, réincarnation de Cupidon sur terre, a encore quelques cordes à son arc.

- Tu sais, tu ne serais pas le premier à tomber amoureux de lui, il n'y a pas de raison d'être gêné avec moi, elle lui tapote gentiment l'épaule avec la main qui tient le ciseau.

Le Néerlandais à toutes les raisons du monde d'être gêné avec elle. À vrai dire, s'il n'était pas scénaristiquement cloué dans ce fauteuil par une auteure sadique, il serait déjà à bord de son jet privé en direction d'un pays lointain avec une tonne de grottes dans lesquelles se cacher de préférence.

- Je n'ai pas... Je veux dire, je ne suis pas... Enfin je... Hm.

Le blond à conscience d'être vaguement en train de perdre les pédales et un petit peu pathétique, mais il est perdu trop loin dans la panique pour pouvoir tenter d'y faire quoi que ce soit.

- Respire Max, je ne vais rien te demander, Pascale commence à s'apercevoir de la panique du jeune homme. Pour tout te dire, j'allais proposer de t'aider.

La remarque à au moins le mérite de faire passer le visage de Max de rouge tomate trop mûre à blanc médicalement inquiétant en quelques secondes alors qu'il écarquille les yeux et se retourne franchement vers la Monégasque.

- Quoi ? Il est tellement surpris que sa voix ne tremble pas.

- Max, enfin, elle pose les mains sur ses hanches. C'était mignon et amusant à regarder au début, mais maintenant ça fait des années et il serait temps que les choses avancent.

Les mots-clés de la phrase étant : mignon, années, avances.

Sans voir que le cerveau de Max est un plein reboot, Pascale enchaîne sur sa lancée, balançant bombes sur bombes.

- Ne va pas croire que je te donne sa main ou quoi que ce soit, elle fait les cents pas autour du fauteuil de Max en agitant ses ciseaux dans les airs. Charles est un grand garçon, il fait ce qu'il veut avec qui il veut.

Le Néerlandais s'étouffe avec sa salive.

- Comme je te l'ai dit, c'était vraiment amusant de vous voir vous tourner autour au début, vous étiez deux petits garçons adorables, mais Charles était encore trop jeune pour avoir un petit ami et il était hors de question que j'invite ton père à manger à la maison pour vous laisser jouer ensemble.

Pourquoi le blond à l'impression de voir sa vie défiler sous ses yeux ?

- Et puis vous avez suivi des chemins différents et Charlie a eu ses premières petites amies alors j'ai fini par penser que je m'étais peut-être trompé sur toute la ligne, tu comprends ?

Quelle est cette lumière qu'il voit au bout du tunnel ?

- Mais quand Charles est arrivé en Formule 1, j'ai su que j'avais eu raison depuis le départ ! Elle fait un grand geste et manque d'éborgner Max. Tu le regardais avec le même regard que quand vous étiez enfants et j'ai su qu'il fallait que je fasse quelque chose, mais Charles était tellement aveugle si tu savais combien de fois, j'ai eu envie de lui ouvrir les yeux moi-même.

Dieu ? C'est bien toi ?

- Je pensais qu'étant des adultes, vous seriez capable de vous poser pour en discuter, mais c'était sans compter sur mon fils aveugle comme une taupe et sur ta propension naturelle à l'auto-flagellation qui vous ont empêchés de voir que vous étiez tous les deux intéressés par l'autre !

Est-ce qu'il a un Grand Prix du Paradis ? Max aimerait bien y participer.

- Bon, je ne suis pas totalement certaine que Charles se soit rendu compte qu'il était intéressé par toi, enfin disons qu'il a pris son temps, mais maintenant, je suis convaincue que c'est le cas ! Je veux dire, regarde-toi, charmant et attentionné comme tu es, comment est-ce qu'il pourrait ne pas te remarquer.

Est-ce que Pascale Leclerc vient de dire qu'elle le trouve charmant et attentionné ? Ce n'était pas vraiment dans sa bingo liste de l'année.

- Et toi, elle soupir bruyamment. C'est tellement évident que tu es amoureux de mon fils, je ne connais pas une personne qui ne soit pas au courant ça en devient même douloureux à regarder.

RIP s'est petites techniques pour rester discret.

Si Pascale pouvait lui planter les ciseaux dans le cœur maintenant et abréger ses souffrances, Max pense qu'il préférerait.

- Donc, je répète ma question Max, et je veux que tu sois honnête avec moi mon grand. Qu'est-ce que tu comptes faire avec mon fils ?

La petite femme s'est arrêtée juste derrière lui, les yeux fixés sur le miroir dans lequel ils se reflètent tous les deux. Pascale a le regard pétillant d'impatience, les ciseaux ont disparu de ses mains, il ne sait où et elle a un beau et grand sourire plaqué sur les lèvres alors que Max, lui, n'arrive toujours pas à avaler le fait qu'elle vient de lui dire que Charles est intéressé par lui.

- Je ne sais pas, il murmure, incertain.

Le sourire de la quinquagénaire ne faiblit pas, mais s'adoucit légèrement, maternel et Max fait de son mieux pour avaler la boule qui lui noue la gorge.

D'un mouvement rendu assuré par des dizaines d'années de pratique, elle saisit le dossier du fauteuil dans lequel est assis Max et le fait tourner sur lui-même jusqu'à ce qu'ils soient face à face.

- Max, elle parle d'une voix assurée. Tu es amoureux de mon fils, pas vrai ?

Il ne sert plus à rien de mentir de toute façon, le blond à bien compris qu'il était cramé jusqu'à l'os.

- Oui, il souffle d'une toute petite voix.

Pascale acquiesce fièrement.

- Bien, alors il est temps de passer à l'action, non ?

Vingt minutes plus tard, Max est mis à la porte de la boutique, une nouvelle coupe de cheveux sur la tête, une liste de courses à la main et la sensation persistante de s'être fait rouler en beauté.

Bouche bée, il reste immobile quelques instants sans trop savoir quoi faire.

Il n'est pas certain que le plan de Pascale fonctionne. Pour qu'il fonctionne, il faudrait déjà que Max soit certain du fait que Charles est bien intéressé par lui, ce qui n'est pas le cas et ensuite que lui-même ait envie de tout risquer en passant à l'action.

Incertain, il range le papier dans la poche de son manteau et s'engage sur le chemin pour rentrer chez lui.

Le long du quai et hausse les sourcils en découvrant que la ruelle qu'il a empruntée à l'aller est maintenant barrée et en plein travaux. Il examine rapidement les ouvriers en train de faire du marteau-piqueur avant de hausser les épaules et de prendre le chemin du marché.

Comme il s'y attendait, l'endroit est noir de monde, riche ou moins riche, venus s'exhiber ou bien acheter des produits locaux hors de prix et bio. Pensivement, il déambule entre les étals de fromagers et maraîchers sans prêter attention au monde qui l'entoure quand une voix l'interpelle.

- Hey Max !

Surpris, il retire ses écouteurs pour découvrir Alex Albon et sa compagne, Lily, bras dessus, bras dessous à quelques mètres de lui.

- Salut, il leur sourit gentiment alors que le couple approche.

- Comment tu vas mon pote ? Questionne Alex, le regard joyeux.

- Tranquillement, il sourit gentiment. Je profite de la trêve, un peu de calme et de silence. Et vous ?

- Tu as bien raison, Alex acquiesce. Lily et moi sommes rentrés de Thaïlande, on est allés voir ma famille pour les fêtes. Qu'est-ce que tu fais de ce côté de la ville, tu es venu acheter quelque chose ?

Max fronce les sourcils une seconde avant de se détendre. C'est vrai qu'habituellement, il ne vient pas souvent dans cette partie de la principauté et ne croise donc pas Alex qui vit quelque part dans les environs s'il se souvient bien.

Il n'est venu que pour Pascale.

- Non, il répond. Je suis allé chez le coiffeur, et vous ?

- Je suis content que tu demandes ! S'exclame Alex. Après avoir mangé asiatique pendant des semaines, ont avaient toutes les deux envies de manger un peu de cuisine européenne, des idées à nous conseiller ?

- Tes cheveux sont très jolis, ajoute Lily. C'est différent, ça te va bien.

- Merci Lily, il rougit joliment. Désolé mec, je n'ai rien qui me vient comme ça.

Les deux affichent un air penaud et Max pince les lèvres, navré de ne pouvoir les aider, lui qui s'en sort si bien en cuisine habituellement.

- Ne t'inquiète pas, rassure Alex en esquissant une grimace gênée. On va prendre un truc tout fait sur l'une des étales, ça sera très bien.

Et Max, ce puits de bonté humaine, ne peut s'empêcher de ressentir un pincement de culpabilité en les regardant échanger un regard penaud.

- Attendez, il souffle au bout d'une seconde. J'ai peut-être quelque chose pour vous.

Doucement, il sort de la poche la recette que Pascale lui a donnée et la tend aux deux amoureux. Il est un peu triste de devoir s'en séparer même s'il n'avait pas vraiment prévu de l'utiliser, mais si c'est pour le bonheur de ses amis, alors c'est un sacrifice qu'il est prêt à faire sans hésiter.

- Max, c'est vraiment trop gentil, s'exclame Alex, le regard brillant.

- Ce n'est pas grand-chose, il passe une main gênée dans ses cheveux. Je l'avais avec moi donc autant vous la donner.

- Tu veux rester un peu avec nous pour faire les courses ? Propose Lily. La liste est en Français donc je ne comprends pas tout et puis c'est l'occasion de passer un peu de temps ensemble. Les pilotes ne se rencontrent jamais en dehors de la saison.

Max n'a aucunement l'intention de leur dire que ça fait plus d'une semaine qu'il passe toutes ses journées chez Charles alors il acquiesce gentiment et se laisse entraîner dans le dédale des allées.

- Ne lui dis pas que je te l'ai dit, chuchote Alex en passant. Mais Lily confond souvent les concombres et les courgettes.

Le blond fait de son mieux pour retenir le gloussement qui menace de lui échapper quand la jeune femme tourne un regard interrogateur vers eux.

Ce qu'Alex et Lily oublient de lui dire en revanche, c'est qu'il leur sert plus de porteur que de compagnie dans leur séance de shopping au marché et il se retrouve bientôt chargé de sac de provisions.

À ses côtés, le pilote Williams lui lance un regard amusé avant de glisser un nouveau sac autour de son bras.

- Max, tu peux me tenir ça une seconde ? Il demande innocemment. Je crois que l'on a encore perdu Lily, je vais la chercher, on se retrouve à la sortie ?

- OK, souffle le Néerlandais chargé comme un bœuf.

Péniblement, il marche jusqu'à l'entrée du marché et pose ses sacs à même le sol, prenant le temps d'étirer ses bras et son dos douloureux en attendant que les deux autres reviennent.

Son gros manteau lui tient chaud et il transpire à grosse goutte dans son pull.

Impatient, il sort son téléphone pour appeler Alex et savoir où ils en sont quand le bruit d'un klaxon le fait violemment sursauter.

Remonté, il se tourne en direction de la voiture incriminée, prêt à foutre un grand coup de latte dans la carrosserie, uniquement pour découvrir Fernando Alonso au volant de son exceptionnelle Aston Martin Valkyrie.

- Max ! Petit ! Le pilote descend la fenêtre pour l'interpeller. Approche !

Intrigué, Max regarde à gauche puis à droite avant de traverser, ses courses sous le bras pour éviter que ne les lui vole.

- Fernando, il fait platement remarquer. Qu'est-ce que tu fais là ?

- Bonjour à toi aussi, ricane le plus âgé. Je passais dans le coin et je t'ai vu. Tu as l'air chargé, tu veux que je te dépose quelque part ?

- Non, c'est bon, il secoue la tête. J'attends Alex et Lily, ils ne devraient plus tarder.

- Albon ? Je les ai vu sortir de l'autre côté tout à l'heure, tu es sûr de toi ?

Incertain, Max sort son téléphone de sa poche pour vérifier qu'Alex n'a pas tenté de le joindre, mais aucune notification.

- Grimpe, propose l'Espagnol. Dans le pire des cas, ils viendront juste chercher leurs affaires chez toi.

Derrière la Valkyrie, une voiture klaxonne pour demander à libérer le passé et le regard du plus âgé se fait pressant. Max pince les lèvres et contourne la voiture pour monter du côté passager.

- Merci, il souffle gentiment.

- Pas de quoi, acquiesce l'autre. Je te dépose à mi-chemin, j'ai un rendez-vous à l'Hôtel de Paris dans 10 minutes.

Trois ou quatre grondements de moteur plus tard, Fernando se gare dans la zone devant le palace où un voiturier s'empresse de récupérer ses clés. Max s'extirpe du baquet, surchargé par ses courses et contourne le véhicule pour venir saluer son aîné.

- Ah ! Attends une seconde, demande le pilote Aston Martin. J'ai ça dans le coffre depuis une éternité, c'est un cadeau de sponsor, mais je ne vais pas le boire et elles me prennent de la place. Si ça t'intéresse, je te les donne ?

Le Néerlandais jette un œil par-dessus l'épaule de son camarade pour découvrir une bouteille de champagne et une bouteille de vin rouge hors de prix encore emballés dans leurs cartons de grande marque.

- Fernando, c'est très gentil, mais tu devrais les garder, elles sont très chères.

- Mais non, j'en ai une cave complète à la maison, balaie l'autre. Allez, prends-les, ça m'a fait plaisir de te voir Max. Prends soin de toi petit.

Le blond tend gracieusement les bras pour récupérer ce nouveau chargement et regarde l'autre homme disparaître dans l'hôtel sans demander son reste.

Laissé seul, chargé comme un mulet, Max entreprend de rejoindre son appartement, marchant lentement pour éviter d'abîmer les produits qui se balancent au bout de ses bras.

Quand son téléphone sonne, il se contorsionne pour le saisir, attendant un appel d'Alex, il ne regarde pas avant de décrocher.

- Halo ?

- Maxy ! Pétille une voix reconnaissable entre toutes. Comment va ma blonde préférée ?

- Ce n'est pas censé être la nuit en Australie ? Pourquoi tu m'appelles ? Il interroge.

- Alors, merci, je vais bien, ravi de voir que tu t'inquiètes pour moi !

Debout dans la rue, Max lève les yeux au ciel. Il y a des choses qui ne changent pas.

Daniel est et restera une drama queen.

- Ravi de l'entendre, il marmonne.

- T'es tout grognon mon chat, qu'est-ce qui t'arrives ? Raconte tout à tatie Daniel.

- Rien, il soupire. J'ai eu une drôle de journée, c'est tout.

- Oh, j'ai hâte que tu me racontes ça, ricane son ancien coéquipier.

- Plus tard, si tu veux, une fois que je serai rentrée. C'est un peu compliqué tout de suite, je suis chargé.

- Ah, mais il fallait le dire ! J'arrive !

- Quoi ?

Mais l'Australien lui a déjà raccroché au nez sans cérémonie.

Incrédule, Max regarde l'écran de son téléphone sans comprendre ce que l'autre homme a bien pu vouloir dire.

Préférant rester dans le déni, il balance le téléphone dans l'un de ses nombreux sacs de courses avant de reprendre son chemin dans la ruelle déserte, uniquement pour sursauter violemment et écarquiller les yeux quelques instants plus tard, lorsqu'une trottinette beaucoup trop rapide effectue un dérapage à son niveau, manquant de le percuter par la même occasion.

Debout sur la trottinette, lunette de soleil, casque, protèges coudes, poignets, genoux et cheville par-dessus un trench-coat noir particulièrement over size se tient un Daniel Ricciardo au sourire particulièrement disproportionné.

- Mais qu'est-ce que tu fous là ? S'étouffe Max.

- Je t'ai dit que j'allais t'aider à porter tes courses, le plus âgé hausse les épaules comme si la question de Max était particulièrement débile.

Le blond passe une main sur son visage.

- Non, je veux dire, à Monaco ? Je croyais que tu devais rester chez tes parents jusqu'à fin janvier ?

- Ils ont décidé de faire un road trip des plus petits pays du monde et là, ils sont en retraite spirituelle aux Tuvalu ? Tu connais ? C'est le quatrième plus petit pays, il fait 26km² et 11 342 habitants, répartis en neuf îles dont huit sont habitées d'où la signification de Tuvalu qui veut dire « huit îles ensembles ». L'île la plus habitée s'appelle Fongafale, la capitale Funafuti, on y parle le Tuvaluan et d'ici quatre-vingts ans, Tuvalu pourrait bien être le premier pays au monde à totalement disparaître à cause de la montée des eaux causée par le réchauffement climatique.

Les deux hommes se regardent dans les yeux pendant une seconde, le temps que Daniel reprenne son souffle.

- Du coup, je suis rentré, il lui adresse un sourire étincelant.

- OK...

De toutes les choses étranges que Daniel lui a dites un jour, celle-ci n'arrive même pas dans le top dix.

- Laisse-moi t'aider à porter tout ça Max, propose l'aîné. Où est-ce que tu vas charger comme ça ?

- Je rentre chez moi, cette journée est déjà beaucoup trop longue à mon goût, il soupire lourdement.

- Oh, c'est dommage, Daniel esquisse une moue embêtée. J'étais justement en train de me rendre chez Charles, je me disais que nous pourrions faire le chemin ensemble.

Dans le cerveau de Max, une alarme s'enclenche brutalement.

- Tu vas chez Charles ? Il demande précipitamment. Pourquoi ?

Un sourire narquois déforme les traits de son ami et le blond rougit violemment.

- Bah alors Maxy ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Il y a quelque chose que tu ne me dis pas ? Ricane Daniel.

Agacé de s'être fait avoir comme un débutant, Max soupire un grognement et tourne les talons, décidé à ne pas s'afficher plus que nécessaire.

Il ne faut que quelques secondes à Daniel pour le rattraper avec sa trottinette.

- Roh, Max, je rigole, il lève les yeux au ciel. Il faut que j'aille chez Charles pour lui déposer des partitions qu'il m'a prêté.

Tout en parlant, il agite sous les yeux du Néerlandais une pochette cartonnée.

- Tu joues du piano ? Questionne le blond qui fronce les sourcils.

- J'essaie, Daniel hausse les épaules. C'est mon hyperfixation du moment et Charles a accepté de m'aider.

Les justifications de Daniel semblent convaincre Max, qui détourne le regard, plongé dans d'intenses réflexions.

C'est peut-être là l'occasion de passer en coup de vent s'assurer de l'état de Charles sans que cela ne semble étrange et sans qu'ils ne se retrouvent coincés dans un face-à-face fatal. Il faudra qu'il garde un œil sur Daniel au cas où, mais l'opportunité semble apporter plus d'avantages que d'inconvénients et puis dans le pire des cas, il pourra toujours prendre la fuite en prétextant avoir des choses à mettre au frigo ce qui ne serait même pas un mensonge finalement.

- C'est d'accord, il marmonne d'une petite voix.

- Pardon ? Qu'est-ce que tu as dit ? Je ne t'ai pas entendu, titille son ami et bourreau.

- Je t'accompagne chez Charles, il répète plus fort, luttant contre le rougissement de ses joues. Mais pas longtemps et pas de plan foireux, OK ?

C'est, évidemment, un plan foireux.

Daniel porte une main à son cœur et prend une expression outrée.

- Maxy, tes insinuations me brisent le cœur, il pleurniche.

- C'est parce que je te connais, marmonne l'autre.

Les deux hommes continuent de se chamailler sur le chemin de l'appartement du Monégasque, mais Max ne se défile pas.

Bien sûr, il a la boule au ventre lorsque Daniel frappe énergiquement à la porte de l'appartement de Charles, mais au moins, il sait qu'il n'est pas tout seul et qu'en cas de besoin, il pourra toujours utiliser l'Australien comme bouclier humain dans sa fuite.

Voir le visage de Charles apparaître dans l'encadrement de la porte, c'est comme se rappeler soudainement comment respirer. Comme s'il était seulement capable d'oublier la délicatesse de ses traits, les battements frénétiques de son propre cœur et la façon que sa gorge a de s'assécher alors qu'il y a encore vingt-quatre heures, il était pressé contre lui dans le canapé.

(Oui, je sais, ça fait trois mois qu'il y a vingt-quatre heures qu'ils étaient dans le canapé, mais faites genre svp.)

Heureusement pour Max, Daniel est là pour sauver la situation et engager la conversation, car si cela ne dépendait que de lui, il passerait des heures à contempler chaque détail du visage angélique de Charles sans prononcer le moindre mot.

Chose qui peut être mignonne, mais s'avère en réalité plutôt glauque si on prend le temps d'y penser sérieusement.

- Daniel ? Max ? La voix du plus jeune sonne surprise, mal assurée.

Si seulement il savait ce qui va lui tomber dessus.

- Charlot ! S'exclame le bouclé. Je suis content de te voir mon pote ! Tu ne nous laisses pas entrer ?

Le regard clair du Monégasque voyage d'un zozo à l'autre, prenant une brève seconde, les sourcils haussés, avant de s'écarter pour ouvrir un peu plus le battant.

- Si, bien sûr, il répond doucement. Qu'est-ce qui vous amène ?

Sans perdre une seconde, la main de Daniel appuie dans le dos de Max, le poussant en premier dans l'appartement.

- Pose tes affaires une minute Maxy, ça me fait mal au dos de te regarder tout rouge et en sueur comme ça, propose Daniel.

- Je croyais que l'on n'en avait pas pour longtemps ? Interroge le blond.

- C'est ce que j'ai dit, l'autre homme esquisse un rictus. Mais je ne crois pas que tu aies envie d'avoir l'air d'une vieille bourrique toute courbée pendant que je papote avec l'amour de ta vie.

Si Max ne pensait pas pouvoir devenir plus écarlate qu'il ne l'est, il s'est trompé lourdement et le regard meurtrier qu'il lance à son meilleur ami pour lui faire comprendre de la boucler n'a visiblement aucun effet.

- C'est toi qui vois, poursuit Daniel, nullement impressionné.

Charles, parfaitement ignorant du combat à mort qui est sur le point de débuter entre les deux amis, entre dans la cuisine ouverte à son tour, son éternel petit sourire de premier de la classe, plaqué sur les lèvres et glisse un regard curieux en direction de Max et de ses joues cramoisies.

- Ça va Maxy ? Il s'enquiert. Tu n'as pas l'air bien ?

Avant que le Néerlandais n'ait le temps d'ouvrir la bouche pour sortir une excuse toute préparée, Daniel l'interrompt et lui coupe l'herbe sous le pied.

- Oh, tu sais ce que c'est, Charles, on arrête le sport pendant la trêve hivernale et le moindre effort demande soudainement beaucoup plus d'énergie. Pauvre Maxy vient juste de traîner ses sacs de courses toute l'après-midi, ça la fatigué.

Max se trouve quelque part à mi-chemin entre l'horreur la plus totale et une colère démentielle. Daniel se sale traître, il est censé l'aider à pécho Charles, pas lui planter un couteau dans le dos à la première occasion.

Il va lui faire la peau.

- Oh, Charles esquisse une grimace compréhensive. Désolé Max, je n'y ai pas pensé. Si tu veux poser tes affaires, tu peux, fais comme chez toi.

Inutile de préciser que les chaussons de Max sont toujours dans l'entrée et que sa brosse à dents est dans la salle de bain, ce ne sont pas des détails importants.

Prenant la proposition de Charles pour tenter de sauver les restes de sa dignité malmenée, Max lance un dernier regard mauvais à Daniel avant d'acquiescer et de se baisser pour saisir ses sacs et les poser un à un sur le comptoir.

- Je suis venu te rendre tes partitions, explique Daniel d'un ton léger.

- Mes partitions ?

- Mais oui, attends, je te montre.

Le blond se détourne de la conversation, tournant le dos aux deux autres pilotes s'engagent dans une vive discussion derrière lui.

L'action de poser les sacs sur le comptoir pourrait largement être réalisée en quelques secondes à peine, mais Max prend chaque seconde où il n'est pas le centre de l'attention pour tenter de se recomposer un masque neutre.

Perdu dans ses pensées et bercé par le bruit de la conversation dans son dos, Max tripote distraitement les bords d'un sachet en plastique.

- Max ?

Surpris, le blond sursaute et se retourne précipitamment, priant silencieusement pour que la jeune d'avoir été pris dans ses pensées ne vient pas ajouter une nouvelle nuance de rouge à la palette qu'il possède déjà.

Charles se tient face à lui, quelques mètres les séparent, mais à la grande stupéfaction de Max, il n'y a plus aucune trace de Daniel dans la pièce.

- Penny for your thoughts ? Charles sourit avec un brin d'amusement.

- Où est Daniel ?

Un frisson glacial remonte le long de la colonne vertébrale du Néerlandais lorsque l'autre homme détourne le regard et passe une main gênée à l'arrière de sa nuque.

- Il a dit qu'il devait partir, explique le brun. Il avait un rendez-vous. Tu n'as pas entendu ?

Max mord l'intérieur de sa joue tellement fort que le goût du sang se répand dans sa bouche.

- Non, il expire brusquement. Désole.

- Pas de soucis, sourit l'autre.

Le soleil qui se couche à l'ouest inonde l'appartement de ses rayons, baignant la pièce dans une intense lumière dorée qui donne à Charles des airs d'ange tombé du ciel.

L'or et l'ombre se mêlent sur son visage, rappelant le marbre des statues grecques et les dieux d'autrefois.

L'horloge de ma vie a commencé le jour où je t'ai rencontré.

Voilà les mots qui brûlent les lèvres de Max alors qu'ils se regardent dans les yeux, tous les deux.

- Je vais y aller, il souffle dans un chuchotement.

Presque comme s'il craignait de briser l'instant.

- Vraiment ?

Cela sonne comme une question, comme un défi.

- Je devrais.

Pourtant, Max sait qu'il regrettera d'être parti jusqu'à la fin de sa vie.

- Tu crois ?

Il n'y a plus que du défi à présent. Charles n'a pas bougé d'un pouce à l'exception du sourire qui fleurit sur ses lèvres et de la flamme dorée qui pétille dans ses yeux, c'est comme s'il pouvait le sentir contre lui.

Il y a quelque chose dans l'atmosphère autour d'eux, dans la lumière, dans l'air, qui donne à Max envie d'y croire.

S'il y a un moment où il faut être honnêtement, c'est maintenant.

- Pas vraiment.

Les mots quittent ses lèvres pour mieux se suspendre entre eux, gorgés de peur, d'espoir et de promesse.

Le sourire de Charles est la plus belle des récompenses.

- Alors ne pars pas ?

Max n'a jamais été aussi certain d'une chose :

- D'accord.



🍌🍌🍌🍌🍌



Eh non, je ne suis pas morte !

Pas encore en tout cas hehe :')

Disons pour faire simple que je suis tombé dans une nouvelle hyperfixation dévorante et totalement inarrêtable sur l'incroyable série Band Of Brothers (BOB pour les intimes) qu'actuellement je mange BOB, je dors BOB, je lis BOB, je pense BOB et je n'avance pas dans mes histoires, mais je n'ai aucun regret parce que l'amour que je porte à BOB et que BOB me porte est tout simplement plus fort que tout

Désolé d'avance, le chapitre d'aujourd'hui n'est pas hyper intéressant en termes d'actions, mais il va me servir à rebondir pour vous offrir la prochaine fois le chapitre le plus drôle de toute l'histoire et je suis sérieuse, ça va être du très grand art, promesse de Mordicus !

J'ai déjà commencé à travailler sur la suite, on s'approche de la fin de l'histoire alors je vais persévérer pour essayer de sortir ça rapidement, mais je ne promets rien car BOB pourrait très bien avoir aspiré les restes de mon âme d'ici là hihi

Bonne année à vous mes petits lecteurs, je vous souhaite tout le bonheur du monde et beaucoup de Lestappen !

Bye les copains ♡

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