1.
A N G E L
—fish
Je marchais aux alentours de quatre heures du matin, à Paris la ville lumière.
Avec l'impression que le vent chuchotait dans mes oreilles, lui qui était ma seule compagnie d'ailleurs. La rue était déserte et c'était inhabituel. Normalement à ses heures là, il y a des crackheads ou encore des jeunes de cités à provoquer un tapage ou une descente.
J'étais pas bien différent d'eux, j'étais comme eux. Mais aujourd'hui j'avais pas envie d'me mettre dans la merde, de jouer ce rôle encore et encore. D'être aussi entouré mais me sentir seul. Si être avec eux c'était l'effet que ça me provoquait, je ferai bien d'être seul tien'.
Je rentre dans le parc les mains dans les poches. On était en hiver il f'sait vraiment froid sah.
Mais j'avais pas de sous pour m'acheter un manteau, j'aurais pu vendre pour me faire de l'argent mais c'est pas mon truc et flemme de décevoir yemma. J'ai plutôt acheter des vêtements avec l'argent qui me restait à Assia. J'devais prendre soin de ma famille.
C'était mon devoir quoi.
Je souffle sur mes mains pour les réchauffer, elles étaient toute engourdi à cause de ce putain d'hiver. Je les frotte contre elle.
J'avance vers la marre de poisson, depuis p'tit j'viens ici et plus je grandi plus je les vois mourir. Triste un peu.
J'entends quelqu'un renifler. Je tourne ma tête vers le reniflemment. J'accroche le regard clair d'une femme assez mate de peau. Quand elle me voit la regarder elle se cache derrière ses mains.
— Désolé, désolé..elle renifle encore une fois. C'est juste que..ce poisson je l'avais nourri hier et je..je lui avais donné un prénom
J'arque un sourcil. Elle a quel âge pour pleurer pour ça sérieux ?
— Je suis hypersensible désolé..elle essuie ses larmes à l'aide de ses mains.
Je détourne le regard de ses yeux puis je les pose à nouveau sur les poissons.
— J'men fou, on se connaît pas m'parles pas.
Elle ne répond pas puis quelques minutes après elle éclate en sanglot.
Elle semblait grave affectée n'empêche.
Ne sachant pas quoi faire je la regarde pleurer. Elle avait les yeux marrons clairs en amande. Elle était maquillé et portait une perruque noire.
Je me suis mis à souffler.
J'sais pas consoler.
Elle relève les yeux vers moi.
— Arrêtes de me regarder comme un hibou mon reuf
Je ricane un peu.
— S'cuse, bah toi arrêtes de pleurer tu fais tiep' un peu
Elle essuie ses dernieres larmes puis fronce les sourcils.
— Tu crois que c'est ma faute ou quoi ?
Je roule des yeux.
— J'men fou pleure pas à côté de moi frère, vas derrière l'arbre pour pleurer ou te perdre là bas
Elle hausse les sourcils agacés.
— Tu crois que le parc est à ton nom ouu ? Toujours fatiguant ces reubeux, ton gros ensemble tech là
—Parle bien. Dégage sah, ça y est tu m'as gêné
Elle sourit légèrement. Ça l'amuse de m'embêter, j'le vois dans son sourire là.
Je remarque qu'elle a les dents du bonheur.
— il manque un carreau là, je pointe du doigt ses dents
Elle me toise.
— S'attaquer aux physiques waaw ça change pas d'vous quoi
Je lui souri rapidement.
— Tu t'es pas attaqué au fait que j'sois un reubeu t'haleur ?
Elle ne répond pas puis croise les bras. Elle se retourne pour marcher vers la sortir en parlant tout doucement.
Je la regarde faire en me demandant ce qu'elle disait intrigué.
— S'agirait de parler plus fort nan ?
Elle ne se retourne pas et trace sa route.
Il faisait noir donc c'est pas comme si on la voyait alors j'l'ai perdu de vue.
Elle était bien drôle ma soirée j'trouve.
Je tourne une dernière fois mes yeux vers les poissons, puis je décide de rentrer enfin chez moi.
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