『1』


Tempest


NAHEE


Mes pas me traînent vers mon fameux nouveau lycée alors que je m'obstine à garder mon regard planté sur l'écran de mon smartphone, comme si cela allait m'aider à retarder ce moment où j'allais devoir pénétrer un lieu qui m'est totalement inconnu. On se doute bien qu'avec mon caractère, me faire des amis n'est certainement pas ma spécialité. Peut-être vais-je passer le reste de l'année dans un coin de la cours avec mes écouteurs dans les oreilles. Bien que ma santé mentale n'en sera que plus dégradée, j'aurai au moins ma part de tranquillité. 

Autour de moi, je commence à sentir l'agitation, les discussions qui commencent à flotter dans l'air de cette matinée studieuse et au coin de mes yeux, les tâches bordeaux de nos uniformes ponctuent l'horizon qui s'offre à moi. Avoir un père avocat ouvrait à des écoles au budget tout aussi élevé que leur égo. Quoi de mieux qu'un bel uniforme pour faire sa pub dans toute la capitale coréenne ? 

Je soupire un coup puis baisse les yeux vers ma jupe noire rayée rouge. Aussi rouge que la veste qui me couvre. J'aurais préféré un bon jean avec un de mes tee-shirt préférés. Mais il semblerait que la richesse de l'établissement n'accepte pas les différences entre ses élèves. Soudain, j'aperçois le portail en fer forgé noir et je ne peux m'empêcher de me stopper dans ma marche, sentant le stress qui commence à s'emparer de mon pauvre esprit torturé. 

Quelle est cette sensation à la fois brûlante de danger et de tentation ? 

Mes doigts se crispent sur l'appareil que je détiens entre mes mains tandis que mes yeux se mettent à analyser les environs, cherchant à comprendre quel est le mauvais pressentiment qui envahit mon coeur. Mais rien, la brume de l'incompréhension persiste à me cacher la réponse que je recherche. Et ça me frustre à un tel point que je ne peux m'empêcher d'afficher une mine agacée. 

Mes pas finissent par me guider à l'intérieur de l'établissement. Je passe par la cours, perçant la masse d'élèves. Certains me regardent avec des sourcils froncés, se demandant sûrement pourquoi ils ne m'ont pas vu jusqu'à maintenant. Je tente d'ignorer toute l'attention que je provoque, cela me rendant mal à l'aise. Je préfère être isolée. Je suis une âme solitaire. 

Je pousse les portes du bâtiment principal et me dirige directement vers la scolarité qui ne se trouve pas bien loin, afin de manifester ma présence. Bonjour, je suis la nouvelle qui est actuellement en train de mourir d'anxiété. 



NAMJOON


Quelque chose me dérange dans l'air de ce matin et je ne sais pas quoi. Il est rare pour moi de ne pas savoir dans quoi je mets les pieds. Ni même d'être confronté à un problème. Car généralement, je suis toujours assez intelligent pour le résoudre dans la seconde. Et pourtant, depuis que mes yeux se sont ouverts à la suite de la plainte cinglante de mon réveil, une sorte de plume inconnue chatouille mon coeur, provoquant en moi une anxiété naissante et dérangeante. 



NAHEE


Je ressors de la scolarité les bras chargés de documents. Je viens d'apprendre que je finissais tout les jours à dix huit heures, sauf le week-end et que je commençais à huit heures toute la semaine. Comment ne pas avoir une journée des plus brillantes après ça ? Franchement, je ne vois pas. Je suis dans la plus belle des humeurs et ma bouche tirée vers le bas le prouve bien assez aux lycéens qui ne me connaissent pas encore. 

Maintenant il faut que je trouve mon casier et c'est certainement pas ces dédales de couloir qui vont me rendre la tâche plus facile. Je soupire déjà en voyant toutes les rangées métalliques s'étendre devant moi: un sentiment de détresse, voilà ce que je ressens. 

Je me mords alors la lèvre inférieure, comme si cela allait m'aider. Ou me motiver. Cependant, aucune des deux options ne se réalise et mes jambes ne sont toujours pas déterminée. Pourtant, mes cours vont bientôt commencer et il voudrait mieux pour moi que je trouve ce foutu casier. 



JUNGKOOK


Quelle est cette électricité qui règne dans l'air ? C'est comme si les murs du bâtiment s'étaient mis à vibrer durant la nuit et ça ne me plait pas du tout. Je n'aime pas être sorti de ma zone de confort. Si ce problème persiste, je compte bien le résoudre de la manière qui convient. 



SEOKJIN


Une nausée me prend. Le genre de chose que je déteste. Surpris et à la fois désorienté par cette sensation de malaise depuis que j'ai pénétré dans le bâtiment, je regarde autour de moi, comme pour trouver un point de repère qui pourrait me sauver de la tempête qui commence à se soulever dans ma tête. Mais rien. 



NAHEE


Le voilà, ce foutu casier. Alors que je range mes affaires, j'essaie de ne pas paniquer en voyant que la plupart des lycéens sont entrés dans leurs classes respectives. Quelle belle manière d'attirer l'attention que d'arriver en retard. Je serre les dents puis plaque mes mains de parts et d'autres de mon casier. Tout de suite, la sensation de froid du métal s'étale sur ma paume et me refroidit les nerfs. Je souffle un coup. Calmes toi Nahee. Il y a bien pire dans la vie. Comme par exemple... 

Peu à peu, mes yeux s'écarquillent. Je me redresse et regarde autour de moi en panique. A mes pieds, dans mon casier. Nul part. 

J'ai oublié mon putain de sac de cours. 

Je soupire bien plus brutalement que je n'aurais dû et me retourne, dos contre les casiers avant de me laisser glisser jusqu'au sol pendant que mes mains passent dans mes cheveux maintenant désordonnés par le désespoir. Je savais que j'étais un cas. Mais je ne pensais pas à ce point. 



HOSEOK


J'ai un mal de tête affreux depuis ce matin. Quelque chose ne va pas et mon petit doigt me dit que ce n'est certainement pas quelque chose de naturel. Par réflexe, alors que le professeur commence son cour, mes yeux se lèvent vers le ciel. Vous nous avez encore joué un tour ? 



YOONGI


Assis sur le toit, le vent souffle dans ma tignasse brune. Et étrangement, le froid s'insinue en moi comme dans une cave vide à l'abandon. Jamais je n'avais ressenti un tel vide en mon être. Mes poings se serrent. Le sol se fissure. Pourquoi je me sens si mal aujourd'hui ? 



JIMIN


Un petit rire m'échappe. C'est encore eux, je le sais. J'ai l'impression qu'on brasse mes entrailles depuis mon réveil et un tel malaise ne peut-être qu'une malédiction de leur part. Je ne sais pas qu'elle est la source de ce malheur, ni si je suis le seul à le ressentir, mais il est sûr et certain que j'allais faire en sorte que celui-ci disparaisse rapidement. 



NAHEE


Tout est maintenant silencieux autour de moi. Je peux entendre la voix des professeurs raisonner sous les portes des salles de classe. Les cours ont commencé et me voilà, assise au sol dans ce couloir vide et austère. 

Ma mâchoire se contracte et mes yeux se ferment fortement quand l'image de ma mère m'apparait. Est-ce que je me mens à moi-même en pensant pouvoir surmonter ta disparition si facilement ? Peut-être bien. Après tout, on sait toute les deux que nous sommes des menteuses de générations en générations hein ? 

Mon corps entier sursaute quand j'entends des pas claquer contre le carrelage du couloir. Sur le coup j'ai peur qu'il s'agisse d'un professeur ou d'un surveillant. Alors je lève les yeux avec une lenteur d'escargot quand soudain, ceux-ci s'écarquillent. 

Si je m'attendais à ça. 



TAEHYUNG


Je l'ai trouvé. 

La source du problème. 

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