chapitre quatre
référence à la fiction 'why am i loving you' dans ce chapitre !
important d'avoir lu la fiction pour comprendre certains détails, non pas pour ce chapitre particulièrement, mais pour d'autres un peu plus lointains ;)
APRÈS CET ÉPISODE, Pierre et Hella se rhabillent en vitesse, puisqu'à présent, ils craignent la fraîcheur de la nuit italienne. Il est trois heures du matin et les paupières de la blonde se ferment toutes les deux secondes. En même temps, elle a eu une longue soirée de travail dans les jambes, et la fatigue peut se faire rapidement ressentir. Le rouennais se propose alors pour la ramener à son domicile, n'ayant pas envie qu'elle tombe à cette heure-ci sur des personnes malintentionnées. Elle accepte sans broncher et traîne des pieds jusque l'appartement qu'elle a loué pour ces quelques semaines.
Devant l'immeuble, elle se retourne et croise le regard du français. La blonde sourit bêtement, se demandant quelle dégaine elle avait en cet instant précis tellement elle était épuisée.
- C'était vraiment sympathique Pierre, je te remercie, fait-elle entre deux bâillements.
- Avec plaisir, j'ai bien aimé aussi. On peut se revoir quand ?
- Tu veux me revoir ?
- Bien sûr, tu doutais de ça ?
-... Non, non pas du tout, excuse-moi ça doit être la fatigue. Je vais te donner mon numéro de téléphone, parce que mes horaires de travail varient énormément.
Le normand hoche la tête et écoute patiemment la jeune femme énumérer les dix nombres à la suite, avant de sourire en lui disant que c'était fait. Il ne faut pas plus de quelques minutes à Pierre pour s'en aller ensuite, puisque le jeune homme a bien aperçu l'épuisement dans tous les faits et gestes de la blonde. En rentrant dans la maison qu'il a loué avec ses amis, le rouennais se sent apaisé. Il a été satisfait de cette soirée, a énormément rigolé. En fait c'est même plus que ça, il a passé son temps à avoir des fous rires, et il adore ce genre d'instant.
Vous savez, ce fort sentiment que vous ressentez au fond de vous lorsque vous auriez souhaité qu'un moment dure pour l'éternité ? Pierre ressent exactement cela. Il aurait apprécié que les jours soient rallongés juste pour passer plus de temps avec la jeune femme. Les yeux fixant le plafond, il en vient même à se demander si elle ne lui a pas jeté un sort, tellement il est impensable pour lui que la blonde occupe autant ses pensées alors qu'ils se connaissent à peine.
C'est peut-être cela, que l'on nommait 'coup de foudre'.
De son côté, Hella dort à poings fermés. Néanmoins, ce n'est pas pour autant qu'elle n'a pas songé à cette sublime soirée. Cela a même été ses dernières pensées avant de rejoindre le pays des rêves. Elle s'est endormie avec un immense sourire aux lèvres.
□
Pierre se réveille avec le sourire. Le rouennais a bien dormi malgré le peu d'heures de sommeil à son compteur. Il est dix heures lorsque ses paupières s'ouvrent pour la première fois. Le français s'étire, puis grogne en entendant Pyry toquer à sa porte, lui disant qu'il a un quart d'heure pour le rejoindre afin de maintenir son rythme de vie. Il souffle d'avance : les vacances servent à déconnecter, néanmoins c'est le moment où il fait le plus de sport et prend le plus soin de lui puisque la saison est toujours moins propice aux séances en salle, moins courantes dus aux nombreux voyages.
Le pilote prend son téléphone en se demandant s'il devait envoyer un message à Hella directement. Il se résigne rapidement, se disant qu'il aurait tout le temps de le faire plus tard dans la matinée. Le châtain se contente d'ouvrir les quelques messages qu'il a reçu, notamment un de Charles. Ce dernier est en vacances en Sardaigne avec son compagnon Matteo, ils profitent tous les deux après des mois compliqués durant lesquels le monégasque a dû lutter contre ses démons pour accepter sa pansexualité, et le fait qu'il aime quelqu'un d'autre qu'une femme. En l'occurrence, un bel italien prénommé Matteo.
Pierre sourit grandement en recevant une photographie des deux amoureux dans la maison qu'ils ont loué pour une petite semaine bien méritée. Le normand leur répond d'une simple photo en leur disant de profiter, et qu'ils se verraient dès le grand prix de Spa Francorchamps au retour des vacances.
Enfin, le pilote se décide à sortir de son lit. Ilies se trouve dans le salon lorsqu'il y parvient.
- Alors cette petite soirée, t'as conclu ?
- Non, loin de là.
- Comment ? Toi, Pierre Gasly, tu n'as pas conclu dès le premier soir ?
- Pff t'es con, rit le français en prenant quelque chose à manger. Je n'avais pas envie tu vois, et elle non plus, mais ça ne m'a pas empêché de passer une bonne soirée.
- Tu la revois bientôt tu penses ?
- Peut-être aujourd'hui, mais en tout cas ce soir je reste avec vous, on est venu ici pour décompresser, pas pour chercher des filles.
- Tu dis ça mais dès le début y'en a une qui t'a tapé dans l'œil.
- Oui bon ça va toi, Ilies rit en voyant Pierre tenter d'esquiver cette conversation. Tu viens t'entraîner avec Pyry et moi ? On devait faire un jour de pause mais on va juste courir.
- C'est parti.
Ils se lèvent et rejoignent Pyry dans la salle de sport, là où ce dernier a déjà préparé les tapis de course. Pierre fit un entraînement adapté aux efforts demandés lors de la conduite tandis que son ami se contente de faire quelque chose de plus basique, finalement. Son coach l'aida à mobiliser les muscles du cou en plus du cardio pour aujourd'hui. C'est toujours un type d'entraînement plutôt rude, mais le normand aime ce genre de difficultés. Puis, il faut qu'il subisse afin que le choc soit moins complexe à supporter dans la monoplace.
Parce qu'être compressé à chaque instant, supporter la chaleur dans le cockpit tout en restant lucide pendant une heure et demie, ce n'est réellement pas facile. La séance dure une grosse heure, durant laquelle le pilote parvient à décompresser. Le sport est toujours un moyen pour lui de s'évader de la réalité, de se détendre lorsque quelque chose ne va pas dans sa vie. Un coup de mou ? Le sport. Une embrouille dans sa vie personnelle ? Le sport. Une mauvaise performance lors d'un week-end ? Une compensation par le sport également. Sa vie est rythmée par cela.
Tellement rythmée qu'il cherche désespérément quelqu'un pour l'arrêter.
Parce que Pierre vit une vie à trois-cent kilomètres heures, rappelons-le. Et jamais il n'a trouvé une femme capable de la faire ralentir.
Son ancienne relation a été compliquée. Katerina, une jeune femme pleine de vie pourtant, n'a pas forcément supporté le rythme de vie du français. Une ou deux journées à lui consacrer toutes les trois semaines, ce n'était pas ce qu'elle recherchait. Cependant, il était trop tard. Pierre était tombé amoureux, bien trop fortement d'ailleurs. La chute avait été brutale.
Le douloureux cliché 'she fell first, but he fell harder' malheureusement. Et le pilote est tombé très bas. En plus de ses résultats inconstants et d'une voiture probablement ratée pour cette saison, la santé mentale du pilote en a pris un coup. Mais toujours, toujours il continue de se relever. Jusqu'à ce qu'il ne puisse plus supporter cela. Parce qu'il ne se préoccupe jamais de lui. Son état passe toujours après celui des autres.
Il est dans un déni le plus total le concernant, et il préfère aider ses proches plutôt que de se rendre compte que lui aussi, a besoin de parler. Lui aussi, a besoin d'aimer si fort que la seule sensation lui venant à l'esprit est un cœur sortant de sa poitrine tant les battements sont puissants.
Il veut aimer de toutes ses forces, mais aimer bien. Et être aimé en retour. Sans que l'on ne l'abandonne à cause de sa passion.
Pierre quitte la salle de sport pour aller se doucher. Le regard dans le vide, il laisse l'eau brûlante dégouliner sur sa peau. Cela lui fait étrangement du bien. Le normand se soucie quelques fois de ce qu'il ressent. Parce que des fois, il est effrayé. Il ne ressent rien.
Néglige ses propres émotions.
Le nombre de fois où il aurait dû être brutalement choqué par un évènement est devenu à présent incalculable. En fait, depuis le décès de son meilleur ami Anthoine Hubert dans un accident en formule deux en deux-mille dix-neuf, tout a changé. Il s'est protégé de tout ce qui peut blesser. La seule porte toujours ouverte était celle de l'amour. Mais les blessures causées par celui-ci deviennent profondes.
Rien ne cicatrise.
L'âme de Pierre est en perdition, tout simplement. Brisée, chiffonnée. Il offre tout son être aux autres pour que l'on le lui rende froissé. Néanmoins, une chose détruite ne peut pas être reconstruite à l'identique.
Une notification attire son attention, et Pierre semble revenir à lui. Je suis parti loin, songe-t-il soudainement. Il se sèche et entoure sa taille de sa serviette de bain avant se prendre son téléphone entre ses mains. Son cœur loupe un battement en voyant le nom de la blonde.
- coucou pierre, j'espère ne pas déranger. aujourd'hui, j'ai des horaires de folie, je ne serai malheureusement pas libre. si tu veux, on peut se voir demain soir ? je termine à vingt-deux heures ;)
Le rouennais sourit en lui répondant positivement.
Peut-être que les morceaux cassés peuvent se résorber finalement.
□□□
pour mes fans de taylor swift... fallait que je vous dise quelque chose
"anti-hero" me fait penser à MAX VERSTAPPEN. voilà, breaking my silence
bref j'espère que vous allez bien ! moi ça peut aller mieux, faut s'adapter à la fac, j'ai hâte aux vacances ahah (bon repos à ceux qui ont leurs vacances déjà cette semaine !)
-alcools
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