✗⸻𝓒𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞-𝐮𝐧;
⸻𝔠𝔥𝔞𝔭𝔱𝔢𝔯 𝔣𝔬𝔯𝔱𝔶 𝔬𝔫𝔢;
𝐈𝐍 𝐓𝐇𝐈𝐒 𝐓𝐎𝐆𝐄𝐓𝐇𝐄𝐑.
« Hey, arrête de bouger. » je m'énervais.
« Toi arrête de remuer les fesses. »
Hanma gesticulait encore.
« Je remue pas les fesses, d'abord ! C'est toi qui fait que bouger ! »
Hanma roulait des yeux, il bougeait à nouveau. Cette fois-ci, je sentais ses mains remonter le long de mon corps, partant de ma taille jusqu'à mon visage qu'il attrapait en coupe. J'étais prête à lui beugler dessus, voire à l'agresser à coup d'alcool à soixante dix cependant, à la sensation de ses lèvres sur les miennes, je me taisais. Hanma me volait un baiser. Au moment il se recula de moi, je ne pus m'empêcher de chercher à l'engueuler, mais à la place, je ne fis que bredouiller, le regard fuyant.
Je tentais d'ignorer ce qu'il me faisait subir pour me concentrer sur ma tâche qui était de le soigner. Peu important son fichu sourire ou son odeur, il devait pas mal souffrir. Je glissai un coton imbibé d'alcool sur son arcade sourcilière et de mon autre main tenais fermement sa mâchoire afin qu'il ne bouge pas d'un millimètre. Hanma obtempérait.
Dans le fond, Cigarettes After Sex jouait, plus précisément K. sur un volume des plus agréables, comme la caresse d'un ange, le murmur d'un amant au creux de minuit. C'était ma playlist qui se jouait, pas que Hanma ait des goûts de merde, mais je préférais jouer mes musiques en sa compagnie. C'était quelque chose d'habituel auquel Hanma n'avait jamais vraiment rien trouvé à dire, alors je continuais à le faire.
Hanma était adossé contre le mur et installé sur son matelas tandis que je me trouvais assise sur son bassin, j'étais face à lui, baignée par on haleine empestant le tabac froid. Je m'efforçais de le soigner aussi bien que je le pouvais depuis une bonne dizaine de minutes mais j'avais énormément de mal. Pour une simple raison.
« Bordel. Hanma arrête de me tripoter, merde ! »
J'appuyais un peu trop fort sur une de ses blessures et il grimaçait brusquement dans un bruit sourd. Il arrêtait de me palper le derrière et fronçait ses sourcils.
« Aïe. » il articulait exagérément.
« Bien fait. » je répliquais.
« C'est comme ça que tu prends soin de ton patient ? » il s'offusquait.
« Nan mais je rêve... Remonte tes mains et arrête de bouger. » le coupais-je. « Sale ingrat. »
Hanma ne répondait pas, il remontait à la place ses mains de nouveau sur mes hanches. Je reportais dès lors toute mon attention sur sa joue ensanglantée, je m'en allais imbiber du coton dans l'alcool à soixante dix degrés qu'il m'avait acheté plus tôt dans la journée et désinfecter sa plaie. Hanma feulait et tout en grimaçant il agrippait ma taille. Ça devait faire un mal de chien. Il était pas vachement blessé, mais j'arrivais à imaginer que du désinfectant sur une blessure savait faire pile poil mal. Je le laissais alors s'accrocher à moi, j'en profitais d'ailleurs pour finir de le soigner, j'allais vite, je me dépêchais pour en finir au plus vite.
Après quelques minutes de plus, je finissais ma tâche et glissais la pulpe de mes doigts sur son visage. Je frôlais ses blessures de mon pouce, les sourcils légèrement froncés et le souffle court.
J'entendais Hanma marmonner quelque chose.
« Mhh ? »
Glissant mon pouce sur sa joue, je détaillais le pli sur son pansement. Je l'avais mal mis. Hanma continuait de me parler.
« Mhh. »
Je retirai son pansement et le posai convenablement. Au même moment, la voix claire et nette de Hanma me parvint aux oreilles. Il venait de me tapoter la joue de ses quatre doigts tout en me secouant de son autre main posée sur mon épaule. Je relevai mon regard dans le sien, étourdie par ce retour à la réalité et Hanma m'accueillait d'une douce caresse sur le visage.
« Eh, tu m'écoutes, princesse ? »
« Tu m'as parlé ? » je demandais.
« Non, rien. Oublie. »
« Mhh.. »
Je glissais mes mains sur ses épaules afin de m'y appuyer et me rasseyais confortablement sur ses cuisses. Hanma frottait son nez au mien dans un doux sourire taquin, mon cœur s'emballait brusquement. Ses yeux restaient plantés dans les miens, je n'osais pas détourner le regard, voire respirer. C'était comme si le temps venait de s'arrêter. Il ne me glissait plus entre les doigts, tout simplement parce que Hanma était là. Il était tout ce dont j'avais besoin, alors le monde pouvait bien arrêter de tourner, je m'en fichais royalement. Mon coeur palpitait jusque dans mes oreilles et mes doigts, j'avais l'impression d'imploser.
J'humais doucement son odeur, papillonnais des yeux dans sa direction et frissonnais en sentant ses mains descendre jusqu'à la chute de mes reins. Hanma me serrait contre lui. Je caressais sa joue de mon pouce et frôlais sa boucle d'oreille du reste de mes doigts.
Je ne pouvais plus m'arrêter de le regarder. Ça m'était impossible.
« Je suis tellement heureuse de te connaître. » murmurais-je.
La musique se concluait pour laisser ensuite passer Stay de EXO. J'esquissais un sourire idiot puis laissais ma tête retomber sur son torse.
« Je t'ai quand même apporté un tas de problèmes. » songea Hanma.
« Je m'en fiche. Je t'aime. »
Il ricanait gentiment en faisant aller et venir sa main dans mon dos. C'était réconfortant, qui plus est, la chaleur de son corps me faisait beaucoup de bien. J'avais cette étrange impression de ne faire qu'un avec lui, nous n'étions désormais qu'un seul et unique corps avec les mêmes pensées, les mêmes souvenirs et les mêmes désirs. Je soupirai d'aise à cette idée. Le coeur de Hanma battait follement. Ma tête déposée sur son torse, je l'entendais tambouriner contre mon oreille, mon coeur faisait de même, à travers mes tympans je le sentais faire. Nos coeurs battaient à l'unisson avec panique.
« T'es qu'un abruti. » je murmurais.
« Je sais. » il souriait. « Et je t'aime aussi. »
En essayant de trouver une position confortable pour mes jambes, je grognais soudainement à la sensation que ma tenue remontait. Hanma le sentait lui aussi. Ma jupe d'uniforme se plissait, mes chaussettes montantes s'étaient depuis longtemps affaissées et ma chemise froissée. Une de ses mains se dirigeait rapidement vers le bas de mon corps et englobait presque l'entièreté de ma fesse dans la paume de sa main. Je plissais les yeux, prête à le sermonner, mais au final, cette position me permettait de davantage le sentir contre moi, alors je ne dis plus rien.
Je gardais une jambe étendue et l'autre repliée contre son bassin, reposant ainsi mon corps sur son ventre et ma tête calée contre son torse. Hanma me gardait contre lui, il refusait de me lâcher, et je ne m'en plaignais pas le moins du monde.
« Tu penses que maintenant on va nous laisser tranquille ? »
« Sûrement pas. » il pensait. « J'ai pas mal d'ennemis, ils doivent tous savoir qui t'es. »
« Je pensais vraiment qu'on avait réglé le plus gros.. » avouais-je.
« On a toute la vie devant nous pour avoir peur, pour l'instant, je préfère profiter. Je sens qu'on va bien s'amuser. »
« Est-ce que t'as déjà des idées ou tu continues sur ton concept de 'je vais attendre qu'une bonne opportunité se pointe et je vais la saisir' ? » me moquais-je.
« Non, je trouve mon plan sympa. » il acquiesçait dans un rire. « Au pire je pourrai toujours faire des combats de rue ou rejoindre des gangs puissants. » pensa-t-il.
« Plus tu parles et plus j'ai peur. »
« Tu dramatises. » il répliquait. « Je suis capable de devenir un gars puissant, tu l'as vu de tes propres yeux aujourd'hui. » reprit-il. « Tu peux me faire confiance. »
« Je peux te faire confiance..? »
Cette phrase sonna comme un écho en moi. Elle avait été tant répétée depuis ces derniers temps que l'entendre de nouveau me faisait un effet étrange.
Maintenant que tout était passé, je comprenais enfin que oui, je pouvais lui faire confiance. J'avais eu peur, c'était normal, désormais je savais cependant que je pouvais lui offrir ma vie sur un plateau de bois et qu'il la chouchouterait jusqu'à la déposer sur un plateau d'or incrusté de diamants. Parce que Hanma m'aimait, tout simplement. C'était idiot tellement c'était évident.
« Je crois en toi. »
« Vraiment ? » il s'étonnait.
Je hochais doucement la tête avant de me redresser dans sa direction. Plantant mon regard dans le sien, je déposais rapidement une de mes paumes de main sur son torse afin de correctement lui faire face. Hanma me regardait avec intrigue. Il me dévisageait à vrai dire, ce qui n'en enlevait rien à sa beauté.
« Je te taquine sur ça, mais je sais parfaitement que tu sauras prendre soin de nous. » affirmais-je. « J'ai confiance en toi Hanma. »
Il esquissait un sourire confiant et attrapait rapidement mon visage de sa main libre. Il embrassait ma joue puis mes lèvres.
« C'est vachement agréable à entendre. » il m'avouait.
Je l'embrassais à mon tour. Cependant, contrainte de m'arrêter à cause de ma tenue de plus en plus inconfortable, je vins rapidement geindre dans sa bouche. Hanma, comprenant ma situation, commençait à faire parcourir ses mains sur ma silhouette. Lui s'était depuis longtemps changé, moi je n'avais pas eu cette chance. Sous la panique de le voir ensanglanté, je lui avais demandé de se nettoyer pendant que j'avais préparé et était partie à la recherche de quoi le soigner. En bref, il était en pyjama et moi toujours dans mon vieil uniforme.
« J'ai des vêtements à toi dans la salle de bain, si tu veux. »
« C'est pas trop tôt.. » me plaignis-je.
Hanma riait de bon cœur. Il m'observait me redresser, retirer ma tenue et finalement enfiler un de ses boxer puis un débardeur à moi que j'étais allée chercher dans la salle de bain et son armoire. Une fois ma coiffure elle aussi arrangée, je revenais rapidement dans ses bras dans un saut.
« Je peux plus bouger. » grognais-je. « J'ai l'impression d'être un robot, mes articulations grincent ! » je chouinais.
Hanma me frottait gentiment le dos, pendant ce temps je rabattais la couverture sur nous deux et laissais nos jambes s'entremêler. Je me réfugiais dans la chaleur de son corps et sentais immédiatement cet état de somnolence commencer à me faire flotter. Hanma pressait gentiment ses bras autour de mes hanches et me gardait contre son torse. J'écoutais calmement les battements effrénés de son cœur, apaisée par ces multiples palpitations.
My Little Love de Adele passait en fond, plongeant la pièce dans une ambiance rassurante et réconfortante. L'obscurité me semblait apaisante, pas même effrayante. Hanma ne fermait jamais les volets alors les vitres juste au dessus de nous laissaient passer les nombreux rayons lunaires jusqu'au mur devant nous.
Il faisait bon grâce à notre chaleur corporelle et une douce odeur de sucrerie flottait dans l'air en plus de celle du parfum coûteux de Hanma. Le mélange était surprenant, mais assez agréable. J'admirais les ombres projetées sur le mur, apaisée par ces formes mouvantes et étranges.
« Dis. »
« Mhh ? »
Je réajustais ma position sur son torse et papillonnais des yeux en sentant le sommeil commencer à m'emporter.
« J'avais une question. »
Je bâillais.
« T'as toujours une question à poser. »
« Pas faux. » ris-je.
« Qu'est-ce que c'est ? » il demandait.
Hanma réfugiait son visage dans le creux de mon cou en allant gentiment l'embrasser. Je fronçais mes sourcils, un peu émoustillée par ses avances, il me chatouillait en bonus. Mais ça ne m'empêchait pas de le laisser faire, sans pour autant que je perde de vue ma question. Je la posais immédiatement après, appréhendant grandement la suite. Hanma quant à lui, ouvrait grand ses oreilles.
« Est-ce que tu penses que tu m'aimerais toujours si j'étais un ver de terre ? »
⸻𝔢𝔫𝔡 𝔬𝔣 𝔱𝔥𝔢;
𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝐅𝐎𝐑𝐓𝐘 𝐎𝐍𝐄.
⸻𝔴𝔬𝔯𝔨 𝔟𝔶;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
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