ｌｅｅ ｍｉｎｈｏ ＆ ｈａｎ ｊｉｓｕｎｇ
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Minho et Jisung se connaissent de vue, de loin. Ils ont leur propre groupe d'amis, et ne se mélangent pas. Ils vivent dans le même quartier, ont partagé les mêmes écoles depuis le bac à sable, mais concrètement, ils ne se sont jamais réellememt parlés. Ils ont chacun leur personnalité, et tout le monde peut dire qu'ils sont loin d'être similaires.

D'un côté, Jisung est le cliché du mec introverti. Il ne parle pas souvent, seulement à ses amis. Il a développé cette phobie sociale lorsqu'il était au collège, et tout le monde le sait. Jisung est ce genre de personnage invisible, et arrivé en terminale, c'est devenu encore pire.

Contrairement à lui, Minho est plutôt populaire. D'abord parce qu'on le remarque à des kilomètres, mais aussi parce qu'il est considéré comme un fouteur de troubles. Il se bagarre souvent, sans se soucier de ce que les profs peuvent lui faire remarquer.

Alors lorsque les deux se retrouvent à l'infirmerie, l'un pour un malaise et l'autre pour la lèvre ouverte, ça donne quelque chose comme ça :

– Tu t'es encore battu ? Demande Jisung d'une petite voix, couché sur l'un des lits.

– Qu'est ce que ça peut te foutre ? Répond Minho en fronçant les sourcils, un peu contrarié.

Cette fois-ci, c'est parce qu'un gars plus jeune que lui a ouvertement traité sa mère de prostitituée — et sûrement pas dans un sens gentil, ou celui de la profession. D'habitude, Minho aurait laissé couler, trouvant ça ridicule de répondre. Cependant, sa mère est décédée depuis peu, face à un cancer du poumon. Personne n'est au courant. Ou alors, peut-être seulement ses amis.

– J'ai pas envie d'entendre ton père crier, souffle le plus jeune, sans être méchant.

– Il ne criera pas ce soir, lâche l'autre. Surtout si je lui dis qu'on a insulté ma mère.

Jisung ne répond pas. De toute façon, ce n'est pas ses affaires. Pourtant, il veut en savoir un peu plus. Pourquoi sa mère a disparu du voisinage, et pourquoi son père ne crierait pas. Jisung a appris depuis le temps que le père de Minho n'est pas un saint. Il se fâche souvent avec son fils, et on peut l'entendre jusqu'au bout de la rue. Mais sans compter ça, son père, de façon objective, prend soin de lui au mieux. D'une manière singulière, certes, mais il faut mieux cela que rien du tout.

– Pourquoi ? Demande timidement le plus jeune.

L'aîné détaille le blond d'un mauvais œil, derrière le rideau qui sépare les lits. Il n'est pas complètement tiré, alors Minho peut facilement voir le haut de son corps, couché sur le matelas. D'ailleurs, il n'est pas surpris de reconnaître Han Jisung, son voisin d'en face. Ces temps-ci, il le croise de plus en plus souvent : dans les couloirs — alors qu'ils ne suivent pas le même cursus! — dans leur quartier, au réfectoire et même derrière le lycée, l'endroit des fumeurs discrets, alors que Han Jisung ne fume même pas.

Enfin bref, Minho le voit constamment, plus qu'habituellement.

– Je t'en pose des questions ? Rétorque froidement Minho.

Jisung se permet de garder le silence. Même s'il est de nature sensible, il sait que Minho n'est pas méchant intentionnellement. Ils ont grandi ensemble, après tout.

Minho, de son côté, est un peu surpris que Han Jisung l'ait lâché aussi vite. D'accord, ils ne sont pas amis, mais Minho sait que Han Jisung, il est borné.

– Tu dis plus rien ? Cela lui a échappé.

Jisung regarde son aîné, à son tour d'être surpris. Sur le lit d'à côté, Minho évite son regard. Il mord l'intérieur de sa joue, se maudissant d'avoir parler aussi vite.

– Parce que tu veux que je te dise quelque chose ?

– Laisse tomber.

Minho lui tourne le dos. Ça lui fait mal au bras, sur son hématome, mais il préfère ça que de devoir parler avec Han Jisung.

– Dis moi, qu'est ce que tu voulais que je te dise ?

Jisung se relève. Il se retient avec son bras gauche, se tournant vers son aîné. Minho ne se retourne pas, pas encore. Il l'entend bouger, mais il n'est pas autant curieux que son cadet pour bouger. Il garde le silence.

– Minho ? T'es mort ? Demande Jisung.

Le blondinet ose lever le bras pour atteindre l'épaule du châtain. À son touché, Minho se tourne précipitamment, le rejetant d'un coup de poignet.

– Me touche pas, lâche le plus vieux. Qu'est-ce que tu me veux, Han ?

Timide, Han Jisung a cette réputation. Il hésite toujours avant de prendre la parole, il ne répond que pour taquiner et il déteste déranger les personnes lorsqu'il n'est pas invité à le faire. Malgré sa timidité, il est facilement tactile avec ses amis. Même s'il connait Minho depuis plus longtemps que son propre meilleur ami, il ne considère pas Minho comme son ami.

– Je voulais juste savoir si t'étais mort, dé-stress, répond le blondinet en se reposant sur le matelas.

Les mots comme « dé-stress » ne fait habituellement pas parti du vocabulaire de Han Jisung. Du moins, pas s'il l'emploie sur ce ton là. Là, on n'aurait jamais imaginé qu'il s'agisse de Han Jisung. Et Minho est loin d'être sot.

– J'aime pas qu'on me touche, c'est tout, avoue t-il.

Jisung lâche un petit rire, étirant ses petites lèvres. Minho sent son cœur se soulever, sans réellement savoir pourquoi.

– Si t'attends que la madame de l'infirmerie arrive, tu peux attendre un bout de temps, annonce Jisung. Elle ne travaille pas le mardi.

– Comment tu sais ça ?

– Je viens souvent ici, assez pour savoir ça, souffle t-il comme réponse.

Les deux étudiants regardent le plafond, chacun sur leur lit, dos au matelas. Minho aurait voulu demander à son cadet pour quelles raisons il vient ici « souvent » mais il se retient. Après tout, ils ne se connaissent pas plus que que ça. Alors la pièce est rapidement plongé dans un silence bizarre. Les deux veulent discuter, mais aucun des deux n'ose faire le premier pas.

Jisung finit par s'endormir le premier, et Minho ne perd pas de temps pour s'éclipser rapidement pour rentrer chez lui.

Ce soir là, le père de Minho n'a pas crié.

── ⋆⋅☆⋅⋆ ──

Le mardi suivant, Minho se trouve encore une fois à l'infirmerie. Depuis la semaine dernière, sa blessure à la lèvre ne s'est toujours pas cicatrisée — contrairement à celle de sa tempe. Il a gagné de nouvelles plaies, artificielles, mais assez douloureuses pour se retrouver sur l'un des lits à l'infirmerie. Il a hésité à retourner chez lui après avoir été séparé de ce Sol Minjun, mais il ne peut laisser son père s'inquiéter de son état. Minho l'a déjà imaginé lui rejeter la faute dessus, l'engueuler comme un gamin ayant dessiné sur les murs et le priver de sortie comme un ado.

Il s'empresse de trouver des mouchoirs pour son nez en sang et de la pommade pour ses hématomes qu'il sent déjà se former. Il est aussi certain que ce crétin de Minjun lui a déplacé la rotule, car Minho sent sa jambe lui faire mal à chaque pas qu'il fait. Il lâche des jurons en foutant le bazar dans les boîtes à médicaments. Avec précipitation, il fait tomber la moitié par terre et dans une grosse injure, il entend la porte s'ouvrir derrière lui. Il grogne.

– Putain, souffle t-il.

Il s'assoit par terre, le genou tremblant. Effectivement, son os a légèrement bougé sur le côté. Il donne un coup dedans, rapidement, ravalant un cri de douleur. Il soupire, pas longtemps, puisqu'il entend rapidement des reniflements. Il devine que c'est un étudiant, sûrement malade, qui vient de s'allonger sur l'un des lits. Minho se mord la lèvre inférieure, hésitant à demander de l'aide à ce mec là.

– Eh ! Toi ! S'exclame finalement Minho.

Les reniflements s'arrêtent. Le lit bouge, et Minho reconnait rapidement la petite tête de Han Jisung. Ses grosses joues sont rouges, ses petits yeux, eux, remplis de larmes. Il se frotte le nez. Sa respiration est rapide et lorsque leurs regards se croisent, Han Jisung, honteux, essuie ses pleurs d'un revers de manche. Il renifle encore, détournant la tête.

– Han Jisung ?

– Qu'est-ce que tu fais là, Minho ? Demande péniblement son cadet.

– Pourquoi tu pleures ?

– Mais t'es blessé ! Ignore le blondinet en faisant de grands yeux.

Jisung saute du lit sur ses deux pieds, et accourt presque jusqu'à son aîné. Il lui lève la tête, comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Il examine son visage : des balafres en dessous de l'œil droit, sur le menton et son nez qui n'arrête pas de saigner sur son tee-shirt blanc. Jisung ne prend pas longtemps pour comprendre qu'il s'est encore battu.

– Me touche pas, Han Jisung, soupire Minho en éloignant sa main.

– Mais tu saignes, proteste Jisung. Il doit bien y avoir des trucs ici pour... pour soigner ça.

Le blondinet se remet debout, les jambes tendues. Les mains tremblantes, il cherche des compresses, ou même des mouchoirs pour arrêter le sang. Problème : Jisung se sent impuissant. D'accord, il sait qu'il est impératif d'arrêter le saignement, mais il ne s'est jamais blessé de cette façon pour avoir à se soigner tout seul. Ou s'il se blesse, c'est sa sœur aînée qui s'occupe de désinfecter ses plaies. Jisung n'a pas peur du sang, mais il en est profondément dégoûté. Du sien, mais encore plus s'il s'agit du sang d'un autre.

Il trouve des compresses à moitié déballées qu'il balance sur le blessé à ses pieds. Minho s'en empare, la déballe et, en penchant sa tête vers l'arrière, plaque le tissu sur sa narine. Jisung cherche encore, du désinfectant, de la pommade et même des pansements. Il s'accroupit encore une fois aux côtés de son aîné.

– OK, j-j'ai pris ça, j'ai pas trop lu, soupire Jisung en passant sa main dans ses cheveux. Mais je crois que c'est du désinfectant, et de la pommade. T'as mal où ?

Jisung passe son regard sur son corps, essayant de savoir où est-ce que le plus âgé peut être blessé. Minho, quant à lui, regarde son visage. Il est paniqué et parait presque mignon dans cet état. Minho secoue la tête avec un rictus.

– Laisse, je vais le faire, souffle t-il en attrapant le désinfectant.

Il en badigeonne sur une seconde compresse, et essaie de l'appliquer sur ses blessures. Jisung reste en retrait un instant, ne voulant pas le fâcher. Mais sans reflet, Minho ne peut réellement bien viser. Jisung, conscient, arrache rapidement la compresse de la main de son aîné et l'aide comme il le peut. Il n'appuie pas durement, il semble assez concentré, tellement que Minho peut légèrement voir sa langue sortir d'entre ses lèvres.

– J'suis désolé si j'te fais mal.

Minho ne répond rien. Son cadet comprend que ce n'est pas le cas. Pour une raison qu'il lui échappe, Minho le laisse faire. Il n'a pas la force de le repousser, il a l'impression d'être fatigué. Alors il soupire simplement.

– C'est fini.

– J'ai des hématomes sur les côtes et les omoplates je pense, j'ai mal.

Sans un mot de plus, Minho retire son tee-shirt, le met en boule et tourne le dos à son cadet. Jisung est déstabilisé. D'accord, ce n'est pas la première fois qu'il voit un autre homme à moitié nu, mais Minho, c'est autre chose. Jisung ne peut pas nier que le châtain est atrocement bien foutu : pas trop de muscles, une taille fine et le début d'abdominaux. Il se sent jaloux, mais il ne dit rien.

En effet, le haut du dos de Minho est déjà fortement bleu, un peu rouge au milieu et la trace est énorme. Jisung applique la crème dessus, légèrement. Minho frissonne à la froideur de la pommade. Jisung l'étale rapidement, sur la peau chaude du châtain. À peine quelques secondes après, Minho se décale un peu du blond, se séparant de sa main.

– J'peux faire le reste, annonce t-il durement en se relevant difficilement. Putain...

Minho prend appui sur l'étagère à ses côtés. Son genou le lance, il a mal et c'est peut-être un peu plus grave qu'il ne l'a pensé. Jisung essaie de l'aider, mais le regard de son aîné lui en dissuade.

– Me touche pas, Han, souffle Minho.

– OK, j'ai compris, rétorque Jisung. Mais t'as pas l'air d'être en état de pouvoir marcher.

– C'est pas tes affaires.

Le châtain attrape sa chemise au sol avant de l'enfiler. Elle est sale, imprégnée de sang. Il balance son sac sur son épaule, grognant lorsqu'il touche son omoplate. Il lâche un juron.

– Arrête Minho. Je veux juste t'aider, là.

– J'ai pas besoin d'aide, Han, dit-il en claquant sa langue à son palais.

Minho tourne les talons. Il quitte l'infirmerie sans se retourner, laissant Han Jisung seul avec ses pensées.

Le genou de Minho n'arrête de le faire souffrir quelques jours plus tard.

── ⋆⋅☆⋅⋆ ──

– Tu peux pas faire ça, Taewon, s'écrie le blondinet en s'accrochant au bras de son petit-ami.

– J'ai encore le droit de faire ce que je veux, Jisung, soupie  ce dernier en retirant l'emprise du plus petit.

Ce dernier pleurniche. Il se retient au rouquin d'un geste presque désespéré. Arrivés dans l'infirmerie, sa voix éclate dans le silence.

– T'es chiant putain, grogne Taewon. On est pas ensemble Jisung, je baise avec qui je veux. On est même pas potes.

– M-Mais.. Je pensais que..

– Que t'étais le seul cul que j'enculais ? Ricane le plus grand. Fais moi rire, personne ne veut d'un gamin aussi dépressif que toi, putain.

Jisung renifle. Il lâche enfin la manche du roux. Ce dernier ricane fortement, et s'éloigne du petit blond. Il se dirige vers les placards du fond, attrapant un paquet de préservatifs avant de le glisser dans son sac.

– Salut Lee, balance Taewon avec un sourire, en direction d'un des lits.

Le blondinet retient un hoquet de surprise. Minho est là depuis le début ? La honte.. Et Taewon qui vient de lui briser le cœur..

Taewon bouscule l'épaule de son ancien petit-ami, et disparait dans le couloir. Jisung ricane nerveusement, et s'apprête à partir pour les toilettes de l'étage. Il balance son sac sur son épaule, et à la porte d'entrée, il entend :

– Han. Viens là, souffle Minho en se relevant de son lit.

Jisung se tourne doucement, comme si il avait peur. Il est étonné de pas l'avoir vu plus tôt. Son lit n'est pas caché par un rideau, pour une fois. Il fait face à un Minho debout, le dos droit, à côté de son lit. Ses sanglots reprennent alors qu'il se jette dans les bras de son aîné. C'est comme si ils étaient amis depuis des années. Il se réfugie dans ses bras, en sanglotant. Il sent ses bras se refermer sur lui, une main sur son crâne.

– De base je fais pas ça, t'habitues pas trop, hein.

Le blondinet se permet de relâcher un rire, entre ses pleurs.

– T-T'as tout en-entendu ? Demande t-il.

– Ouais.

– E-Et tu vas p-pas te moquer ?

– Nan.

Ils restenr comme ça un instant. Dans un silence bizarre, comme d'habitude. En vérité, Jisung n'arrête pas de renifler comme s'il avait un rhume, et Minho lui souffle des « chut, arrête de pleurer ». C'est un silence bizarre, mais confortable. Ils n'ont pas l'habitude d'être proche. Ils ne se parlent jamais. Lorsqu'ils se croisent, ils font comme s'il ne se connaissent pas. Ils ne s'approchent jamias l'un de l'autre, mais des regards s'envoient.

Deux semaines se sont déroulées depuis la dernière fois dans l'infirmerie. Jisung est revenu plusieurs fois, mais aucune trace de Minho. Il l'a croisé brièvement dans les couloirs, et il a été rassuré de voir qu'il allait bien. En vérité, Minho le fuit un peu. Pour une raison qu'il lui échappe — encore une fois — il ne tient pas spécialement à croiser le petit blond. Il le trouve bien trop collant, et il fourre son nez dans des affaires qui ne le regardent pas.

Jisung n'a pas vraiment réfléchi, Minho lui a offert ses bras et il n'a pas pu refuser. Il a besoin de soutient, c'est tout.

– Je savais pas que tu le connaissais, murmure le plus jeune en resserrant le corps de Minho entre ses petits bras.

Minho comprend qu'il s'agit de Nam Taewon.

– J'avais aucune idée que tu puisses le connaître, lâche t-il comme réponse. Ce mec est un connard, tu traînes pas avec ce genre de personne, normalement.

– Il m'a demandé mon numéro en début d'année, il était adorable avec moi. À croire qu'il l'était avec d'autres aussi...

Jisung renifle encore. Le châtain relève son menton de ses doigts, yeux dans les yeux. Il n'a certainement pas pensé à cette insignifiante distance entre leurs visages. C'est Jisung qui recule en premier, légèrement, essuyant ses joues d'un revers de manche. Ils se décollent, gardant une petite distance entre eux.

– Écoute, Han, commence Minho. Je sais qu'on est pas super proches et tout, mais...

– Tu me plais Minho, lâche soudainement son cadet. Enfin... Je- Oh putain...

Jisung ferme fortement les paupières en jurant. Il prend sa tête entre ses mains et s'accroupit au sol. Quel idiot... Il vient tout juste de se séparer avec Taewon qu'il avoue ses pensées secrètes à Minho à la première occasion. Pour dire la vérité, il a simplement pensé à haute voix.

D'accord, Jisung connait Minho depuis l'enfance. D'accord, ils ne se sont jamais réellement parlés. Et d'accord, Minho a la réputation d'être un gros connard — Jisung n'a pas réfléchi. Il se sent incroyablement inconfortable, il veut s'enterrer à six pieds sous terre.

–    Han, je-

– Non ! Coupe Jisung. Ne dis rien, oublie ce que je viens de dire, je suis désolé.

Jisung se relève, évitant à tout prix le regard du châtain. Il attrape son sac, lui glisse un « merci » timide et se sauve par la sortie. Il laisse Minho confus, tout seul dans l'infirmerie. Quelle pagaille...

── ⋆⋅☆⋅⋆ ──

Depuis quelques jours, c'est Jisung qui fuit Minho comme la peste. Le plus vieux essaie toujours de l'approcher même lorsqu'ils sont tous deux entourés de leurs amis respectifs, mais il n'y parvient jamais.

Un mois entier s'est écoulé, et Jisung est fier d'avoir pu éviter l'infirmerie et Lee Minho. Pourtant, il est bien certain d'avoir entendu des rumeurs comme quoi son aîné se bat de plus en plus souvent. Il est inquiet.

Alors que leurs examens de fin d'année approchent, Jisung ne peut s'empêcher de vouloir parler avec Minho. Il y pense souvent : Minho n'est pas le genre de garçon gentil, et qui se laisse faire, alors pourquoi a-il pu pleurer dans ses bras si facilement ? Tout est allé bien trop rapidement pour Jisung et il en a peur. Ils ne se sont pas plus rapprochés lors de leurs trois précédentes rencontres. Jisung a carrément honte de l'attention qu'il peut porter à son aîné : il ne l'aime pas, c'est trop tôt pour le dire, mais il est terriblement attiré par lui depuis peu. Il n'en a pas parlé à ses amis, Hyunjin et Changbin ont cette étrange manie de se moquer — très gentiment — de ce genre de confessions. Alors il l'a gardé pour lui.

Le mardi avant sa semaine de partiels, Jisung est résolu. Il veut parler avec Minho, entendre ce qu'il a à dire et puis faire comme si rien de tout ça ne s'est produit. Il va reprendre sa vie avant Minho, ce n'est pas si difficile que ça. Après tout, ils ne se sont rien promis.

Alors, il se retrouve à l'infirmerie, vers dix-sept heure. Il a fini ses cours, et il espère trouver le châtain sur l'un des lits, mais la pièce est vide à son arrivée. Il prend son temps pour examiner l'endroit qui a accueilli ses pleurs pendant ces derniers mois. Les trois lits à droite et les deux à gauche — c'est sur eux qu'il se couche à chaque fois — le placard à médicaments, rangés par le genre de douleur. Il se revoit à aider Minho et ses gémissements, Minho et son nez ensanglanté, Minho et son dos séduisant. Il rougit contre son gré, sans faire disparaître ces pensées.

Il s'assit sur l'un des lits, posant son sac à ses pieds. Il attend sagement, les mains liées, balançant ses jambes. Il ne reste pas longtemps à poireauter comme un idiot puisqu'on dépasse la porte avec des rires. Jisung se tourne, sachant tout de même que c'est tout bonnement impossible que ce rire appartienne à Minho. Pourtant, lorsque le blondinet croise le regard de son aîné, ce dernier perd tout sourire.

Minho lâche les hanches de la fille, comme s'il se sentait coupable. Il essaie de faire un pas en arrière, mais la fille attrape sa nuque, et l'enlace. Jisung sent son cœur se serrer. Non, on ne s'est rien promis. Il essait de se persuader, de toutes ses forces. Minho balbutie quelques mots, mais rien. Jisung tourne la tête vers ses mains, toujours assis.

–    Han Jisung ? Arrive Minho à prononcer. Qu'est ce que tu fais là ?

Aux oreilles de Jisung, sa voix semble tranchante, dure, glaciale. Comme s'il lui reproche d'être ici.

–    Je... Je me sentais pas bien, ment-il. Mais je... je vais vous laisser.

Le regard planté sur ses Converses, il se lève précipitamment avant d'arriver à la hauteur de son aîné. Il n'ose pas lever les yeux et décampe.

–    Tu le connais, Min ? Demande la voix de la fille.

Jisung serre les dents en entendant sa réponse :

–    Non. Seulement de vue, c'est l'ex de Taewon.

Le blondinet sent ses larmes monter, mais il se reprient bien vite. Jisung aurait voulu qu'il lui dise autre chose.

Certaines rumeurs sont bien réelles : Lee Minho aime jouer avec les gens.

── ⋆⋅☆⋅⋆ ──

–    Pardon, s'excuse le grand brun, excusez-moi, oui j'aimerais passer.

Lui et son ami se font un chemin entre les personnes s'agglutinant devant l'infirmerie. D'habitude, cet étage est vide, cependant, un petit blond se trouve inconscient sur l'un des lits. Quelqu'un a appelé une ambulance, mais pour l'instant, les étudiants veulent simplement savoir qui se trouve ici.

–    Bougez de là, putain, s'énerve l'ami du grand brun.

Son regard fait fuir les gens. Ils réussissent à passer entre la foule et atteindre la porte de l'infirmerie. Lorsqu'ils entrent, ils voient leur ami inconscient, en compagnie de Lee Minho, la terreur. Ils font de gros yeux. En vérité, l'un des professeurs essaie de calmer Minho. Il dit des mots incompréhensibles comme « ce fils de pute! » et « je vais lui apprendre » et « je suis pas coupable, il m'a cherché et Sungie s'est mis devant ». Hyunjin retient un hoquet de surprise, depuis quand Lee Minho appelle Jisung « Sungie » ?

–    Ji ! S'écrie Hyunjin en accourant à son chevet.

Ce dernier ne bouge pas. Changbin commence par s'emporter. D'habitude, il ne s'énerve jamais, du moins, pas à voix haute. Mais là, il crie sur le professeur, et même sur Minho. Il veut savoir comment son meilleur ami s'est retrouvé dans cet état.

–    Écoutez, commence l'enseignant. Nous mettons les choses au clair, veuillez sortir de la salle, nous vous appelerons plus tard.

–    Je veux pas attendre, grogne le petit noiraud. Putain, mais toi, accuse t-il en se tournant vers Lee Minho, j'suis sûr que t'es dans le coup, sale petit co-

Hyunjin retient son ami de continuer la discussion. Il s'excuse pour le dérangement, mais insiste pour rester près du blondinet jusqu'à l'arrivée de l'ambulance.

–    Ça va pas ou quoi ? Engueule Hyunjin dans un murmure. T'as pas le droit de parler comme ça à un prof.

–    J'en ai rien à foutre, j'suis sûr que Lee Minho a frappé Jisung, il a l'air trop suspect pour ne pas l'être.

Hyunjin soupire fortement. Changbin s'est déjà battu plusieurs fois avec Minho. Pour des raisons stupides, certes, mais ni Jisung, ni Hyunjin n'est au courant. À vrai dire, ça se passe souvent dans des bars, avec des gars plus âgés, que les coups partent plus vite.

Changbin déteste le sourire mesquin de Minho.

Minho déteste le regard moqueur de Changbin.

Ils se détestent, mais l'un s'est calmé, pas l'autre. Changbin serre les dents lorsqu'ils se croisent, et Minho semble ne pas le voir.

–    Mais non, Minho n'a pas pu faire ça, souffle Hyunjin. Ça fait des semaines qu'il passe son temps à fixer Jisung comme si c'était la prunelle de ses yeux.

Il lève les yeux au ciel.

–    Quoi ? Tu délires, Hyun, rétorque Changbin en fronçant les sourcils. Minho n'a pas de cœur, et pourquoi il regarderait Jisung comme ça ?

–    J'en sais rien, moi. Je pense juste que c'est pas anodin de regarder un autre mec comme si t'avais envie de le bouffer, et en plus de ça, si tu l'appelles Sungie.

Changbin soupire longuement, comme s'il ne voulait pas en croire ses oreilles. Il a l'impression que leur meilleur ami leur a caché certaines choses dont ils auraient bien aimé être au courant. Mais lorsqu'il pose son regard sur le visage endormi de son ami, il remarque alors un hématome se former sur sa tempe. Il y a deux options, soit ce malade de Lee Minho l'a frappé assez fort pour l'assommer, soit Jisung a été tellement surpris qu'il en est tombé dans les pommes.

–    Je n'ai pas fait ça, soupire une voix à leur côté. Enfin pas intentionnellement.

–    Alors c'était toi, affirme Changbin en se levant de sa chaise.

Hyunjin le fait se rassoir en un mouvement de main.

–    Taewon se foutait de sa gueule et je me suis énervé. Je n'ai pas eu le temps de lui faire une petite égratignure que Han Jisung est arrivé de nul part pour se mettre entre nous.

Minho semble bouleversé. Ce n'est pas normal, enfin, Minho n'a jamais été attristé d'avoir frapper quelqu'un, même par accident. Là, sa voix est confuse, hésitante. Il ne ressemble en rien au Lee Minho à la mauvaise réputation.

–    Quel idiot... soupire Changbin.

Tout à coup, il n'est plus énervé. Il regarde son ami.

Bien que Jisung n'a rien dit par rapport à béguin pour Lee Minho, ses amis savent combien il est attaché à Taewon. Tout le monde peut succomber à Taewon et ses attentions. Alors Hyunjin comprend qu'il l'aime encore, assez pour le protéger de Minho. Changbin comprend qu'il ne voulait pas qu'il soit blessé.

–    Seo Changbin, ne me regarde pas comme ça, souffle Minho. Je ne voulais pas le frapper.

–    Mais tu l'as fait, t'es vraiment qu'un en-

–    D'accord tu ne voulais pas le frapper, coupe Hyunjin. Mais comment ça se fait que tu sois là, genre ici, alors que normalement, t'es censé t'en foutre de qui tu emmènes à l'infirmerie.

–    Je ne m'en fous pas ! S'écrie le châtain, offusqué. Ni de lui, ni des autres. Enfin ceux qui ne méritent pas d'atterrir ici, quoi. Taewon méritait que je lui foute mon poing dans la gueule, mais Han n'a pas voulu que je frappe son mec, grogne t-il en claquant sa langue à son palais.

–    Son mec ? S'étonne Changbin. Il te l'a dit ?

–    J'étais là, soupire Minho. Han ne vous parle jamais de moi, ou quoi ?

–    Bah franchement, je ne sais pas trop ce qu'il pourrait dire sur toi, hein, commente Hyunjin. M'enfin vous êtes voisins, c'est tout ce qu'on sait.

–    Et c'est tout ce qu'on a envie de savoir, ajoute le noiraud en plissant les yeux, suspicieux.

Les trois gardent le silence. Tout ce qui les lie, c'est Han Jisung. Ce dernier ouvre les yeux d'un seul coup, se relevant comme un automatisme, la main sur la poitrine. Hyunjin pousse un petit cri de surprise, avant d'inciter son ami à se recoucher.

–    Oh la vache, soupire le grand brun.

–    Qu'est-ce qu'il se passe ? Demane le blessé d'une petite voix.

Son regard passe de Hyunjin jusqu'à Changbin, pour enfin se poser sur Minho. Il écarquille les yeux avant de lui demander ce qu'il fait là.

–    Ce malade t'a frappé, grogne Changbin.

–    Quoi ? Non, je me suis pris le coup pour lui, il n'a rien à se reprocher.

–    Je pensais que Minho t'avait fait ça.

–    C'est Taewon qui a voulu frapper Minho, j'ai juste... enfin je sais pas, mon corps a bougé tout seul.

–    Mais tu-

–    Les urgences viennent d'arriver, coupe l'infirmière.

Ils se donnent tous un regard. En effet, deux gaillards avec un blouson rouge arrivent dans la pièce, éparpillant les élèves. L'un demande le nom du blessé, son âge et si il est en mesure de marcher correctement. Par précaution, le second secouriste l'aide à se mettre sur ses deux jambes, et le conduit à l'extérieur. À priori, Jisung ne semble pas souffrir le martyre.

Changbin les suit, Hyunjin allait faire de même lorsqu'on lui attrape le bras. Dérangé, il se retourne afin d'engueuler la personne coupable, mais il se trouve nez à nez avec Lee Minho.

–    Donne moi des nouvelles, Hwang, dit-il en le laissant repartir.

Hyunjin hoche la tête, acquiesçant plus par obligation que par envie. Finalement, Lee Minho n'est pas si effrayant que disent les rumeurs.

── ⋆⋅☆⋅⋆ ──

Jisung
je vais bien
Envoyé à 21h20

Minho
Ok. On doit parler
Envoyé à 21h21

Jisung
de quoi ? j'ai rien fait de mal
Envoyé à 21h21

Minho
Pourquoi t'as pas laissé Taewon me frapper ? Je l'ai mérité
Envoyé à 21h23

Jisung
tu méritais pas qu'on te frappe
Envoyé à 21h23

Minho
Je t'ai insulté Jisung
Envoyé à 21h26

Jisung
tu le pensais pas
Envoyé à 21h26

Minho
Je t'ai traité de pute Han
Envoyé à 21h30

Jisung
et il a insulté ta mère
Envoyé à 21h30

Minho
Ça te regarde pas ça Han
Envoyé à 21h34

Minho
Je suis devant ta fenêtre
Envoyé à 21h34

Minho
Ouvre moi
Envoyé à 21h34

Jisung fronce les sourcils. Emmitouflé dans sa couette, il renifle avant de se lever, le drap sur ses épaules. Il pose son téléphone sur sa table de nuit et, avec précaution, déplace les rideaux afin de regarder son jardin. Effectivement, dans son jardin, il peut apercevoir la silhouette de son voisin dans la pénombre. Si Jisung ne savait pas qu'il s'agit de Minho, il aurait probablement appelé la police. Lorsqu'il ouvre la fenêtre, son aîné lève automatiquement la tête de son téléphone. Jisung veut demander s'il a besoin d'aide pour monter sur son balcon, mais apparement, il n'a pas le temps de dire quoique ce soit que Minho a déjà attrapé le rebord du balcon. Il l'enjambe rapidement.

–    Il faut qu'on parle, a t-il dit en entrant dans la chambre.

–    Tu l'as déjà dis, ça. Tu veux parler de quoi ? Demande timidement le blondinet en refermant la fenêtre.

–    De nous.

Jisung papillonne des paupières, étonné de cette absurdité. Il n'existe pas de nous. Après tout, Minho a une copine. Le blondinet rit doucement, sans être méchant, avant de s'assoir sur son lit.

–    C'est qui, "nous" ? Plaisante Jisung.

–    Toi et moi, arrête de faire l'idiot.

–    Mais y'a rien à dire, Minho.

Le plus jeune a la voix posée, il sait que ses sentiments ne vont pas prendre le dessus ce soir. Quoique ça ne lui ressemble en rien. Jisung sent souvent son cœur battre plus vite lorsqu'une crise arrive. Il se sent faible, surtout lorsqu'il est avec Minho.

–    J'me suis mis devant parce que Taewon va prendre moins cher que si c'était toi, souffle Jisung.

–    Ou parce que je te plais, peut-être ?

Jisung enfonce sa tête dans son coussin, étouffant un cri de honte. Minho ne va pas parler de ça, n'est-ce pas ? Pourtant, ce dernier n'a pas l'air de plaisanter. Il croise ses bras sur son torse, sérieux au possible, alors que Jisung s'ordonne de se relever.

–    Oublie ça. J'étais triste et..

–    Alors pourquoi est-ce que t'es parti quand je suis arrivé avec Ryunjin la dernière fois ?

–    Parce que.. Parce que je devais rentrer chez moi.

Jisung trouve rapidement quelques mensonges, comme si c'était la vérité.

–     Moi je pense plutôt que c'est parce que t'étais jaloux, ricane Minho.

–    Moi jaloux ? Pff, j'vois pas de quoi tu parles. C'est pas comme si je t'aimais ou que tu m'intéressais, rétorque le petit blond en baissant la tête. J'ai pas oublié Taewon.

–    Me fais pas rire. Ce type, c'est un énorme fils de pute avec toi, comment tu peux l'aimer alors que tu peux m'aimer, moi ?

Le plus jeune lève la tête, papillonant des paupières comme s'il avait mal entendu. Qu'est-il arrivé au Lee Minho impassible qu'il connait ? Cependant, pour être imprévisible, ça, il l'est.

–    Arrête Minho, tu m'fais pas rire.

–    Et toi tu me soûles, Han, soupire le plus vieux. Tu vois pas que j'essaie de te faire comprendre que je t'apprécie bien ?

–    T'as une copine, Minho. Et puis je.. j'aime encore Taewon et..

–    Ta gueule ! Non t'aimes pas ce connard, non, s'énerve le châtain en faisant un pas vers son cadet. Je te vois partout, et même quand t'es pas là, j'arrête pas de penser à toi. T'as passé des semaines à m'ignorer et, il fait une pause avant de reprendre, et quand j'essaie de t'oublier, tu reviens comme une fleur.

Jisung en perd les mots. Il presse ses lèvres l'une contre l'autre. Comment ça Lee Minho pense à lui ? Il est perdu, complètement pommé. Il ouvre la bouche pour rétorquer quelque chose, n'importe quoi, mais il ne trouve rien de bien assez pertinent. Alors il garde les lèvres closes.

–    Je veux qu'on apprenne à se connaître, à s'aimer, même, déclare Minho.

–    Attends Minho, je.. J'sais pas si c'est une bonne idée, l'interromp Jisung. T'as une copine, je vous ai vu. Et je pense pas qu'on...

–    Tu veux que je te prouve que j'ai pas de copine ? Le coupe t-il, en attrapant l'arrière de sa tête.

Jisung n'ose plus répondre. Minho pose son genou sur le matelas, se penchant au-dessus de son cadet. Il glisse ses mains sur ses épaules, puis l'une d'elle trouve sa place sur la hanche du blondinet. Il inspire lentement, caressant sa peau rougie de son pouce.

–    Je vais t'embrasser, Jisung, murmure l'aîné à ses lèvres.

Jisung hoche doucement la tête. Et le châtain ose seulement frôler sa bouche, lentement, son regard encré dans le sien. Leurs ventres s'embrasent lorsque leurs lèvres s'entrechoquent définitivement. Jisung retient sa respiration. Il sent la langue de son aîné lécher sa lèvre inférieure, et elle rencontre rapidement sa jumelle.

Jisung laisse Minho s'écraser sur son corps, le surplombant de haut. Le châtain passe sa main sous son t-shirt, plaquant sa paume contre sa peau brûlante. Jisung sent les larmes lui monter, de plaisir, de stupeur, d'excitation. Ils s'embrassent comme des fous, comme s'ils avaient attendu ça toute leur vie.

Minho se tourne soudainement, entraînant le plus petit sur ses genoux. Ses mains sont toujours accrochées à son corps, remontant le long de son dos, jusqu'à caresser sa nuque. Leurs bouches se séparent, sous une respiration saccadée. Jisung plaque son front contre celui de son voisin, le regard souillé par les larmes. Ses bras sont solidement cadenassés à sa nuque, alors que Minho lui lance un regard qui veut tout dire.

– J'en reviens pas que tu viens de m'embrasser, chuchote Jisung. Et que t'es passé par ma fenêtre, bordel.

Minho ricane doucement. C'est un Minho différent qui est devant lui. Et Jisung compte bien découvrir toutes ses facettes.

– Je sais qu'on va vite Minho, mais je crois que tu me plais vraiment bien.

– Ah oui ? Rétorque le châtain avec un sourire taquin. J'aurais jamais deviné.

Jisung fait la moue, cachant son visage contre son cou. Minho rit. Jisung veut l'entendre toute la vie.

– Toi aussi tu me plais bien, Sungie.

Ce dernier rougit violemment.

Il ose poser ses lèvres contre les siennes, encore. Minho serre son petit corps contre lui, profitant du baiser comme si c'était le dernier.

Jusqu'à ce que la porte s'ouvre en grand, laissant entrer un grand brun et un petit noireaud.

– JISUNG BORDEL ÇA VA MI- ah.

Les deux tourtereaux se séparent, Jisung glissant des genoux du chatain, sautant sur ses pieds. Il passe ses mains sur son t-shirt, le lissant frénétiquement. Minho, lui, se met à ricaner en se laissant tomber sur le dos.

– Je vais vomir, s'empresse de dire Hyunjin en plissant les yeux.

Finalement, Jisung et Minho, ils sont destinés à se retrouver. Même dans l'infirmerie de leur lycée.

── ⋆⋅☆⋅⋆ ──

HOLÀ SOY UNA BRUJA
(ça veut dire: bonjour je suis une sorcière)

J'ai délaissé le recueil d'OS depuis un bail. Mais j'avoue qu'écrire du cul ça me plait pas du tout MDRRRR.

Bref- j'avais ce brouillon depuis bcp trop longtemps donc je devais le sortir. Il est un peu baclé, pas trop cohérent, et un peu long pour ce que c'est, mais bon :')

J'espère qu'il vous a plu quand même!
Bisouille <3

𝑳𝑶 ⋆