minchan ; in the pool
bang chan & lee minho
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L'odeur du chlore, la sensation du caoutchouc sur le front, les pédiluves : Lee Minho en a horreur. Pour lui, ce n'est pas une honte de ne pas savoir nager. Il déteste s'agiter dans l'eau pour faire des longueurs, autant faire de l'athlétisme.
Alors lorsqu'il est désigné pour laver la piscine du lycée, il maudit tous ceux qu'il croise. Il aurait pu nettoyer le gymnase, les couloirs, ou même chaque salle de classe, qu'il aurait été plus satisfait. Évidemment, il n'a pas son mot à dire, après tout, c'est lui qui a fauté. Enfin, si Changbin ne l'avait pas abandonné à son sort, ils auraient été deux.
Vendredi soir, Minho traîne les pieds jusqu'au grand bain. Il passe par les vestiaires : vide. Les douches : vide. Il ne prend pas la peine de regarder les bassins et se dirige vers la buanderie, attrapant les produits nécessaires. Il grogne lorsqu'il voit le bordel sur les étagères.
– Hé.
Le blond sursaute, posant une main sur sa poitrine. Les sourcils froncés, il se tourne vers son interlocuteur. Il reconnait le président du comité des élèves, trempé de la tête aux pieds, vêtu seulement d'un jammer de natation. Il a même son bonnet de bain à la main. Minho ne se ment pas, malgré son sérieux, le brun a un physique très avantageux : des abdominaux visibles sans forcer, des gros bras, de grosses cuisses.
– Bang Christopher Chan, prononce le plus jeune avec un petit accent. Qu'est-ce que tu fous là ?
– Non. Toi, qu'est-ce que tu fous là, rétorque Chan, un sourcil relevé.
Son ton est sévère. Minho ne connaît pas trop le président. Ils étaient dans la même classe l'année dernière, et ils ont seulement échangé quelques banalités. Généralement, Chan est très sérieux, il n'aime pas dépasser les limites que les adultes leur donnent, et il n'enfreint pas le règlement. Minho est supris de le voir ici, maintenant qu'il y pense.
– Je dois nettoyer la piscine, soupire le blond.
– C'est à l'équipe de natation de faire ça, rentre chez toi, sermonne Chan, en croisant les bras sur son torse.
Minho se mord la lèvre inférieure. Il a l'habitude de se faire réprimander, mais il y a quelque chose dans le ton de son aîné qui le rend toute chose.
– La prof principale m'a ordonné de le faire, avoue timidement le plus jeune.
Chan ne répond pas. Le blond remarque le regard insistant de son interlocuteur. Ses joues s'enflamment.
Lee Minho est considéré comme un fauteur de troubles. Il parle fort, il se fait remarquer souvent et il se fait souvent punir. Il passe beaucoup de temps avec Changbin et Hyunjin, eux non plus ce ne sont pas des anges. Pour ainsi dire, Chan et Minho sont carrément l'opposé.
– Tu savais que j'étais là ? Demande le brun, sur la défensive.
– Comment tu voulais que je le sache ? S'offusque Minho.
– La piscine est vide le vendredi soir. Pourquoi il a fallu que tu viennes maintenant ? Souffle l'ainé.
– Pour te faire chier, bien sûr.
L'ironie du blond fait tiquer le nageur. Vu sa tête, il n'apprécie pas du tout.
– Je plaisante, Christopher, ricane Minho.
Le nageur lève un sourcil. Il est étonné, personne ne l'appelle comme ça. Même ses propres parents évitent son prénom australien. Parfois, il en est honteux pour une raison qu'il ignore.
– C'est Chan, gronde t-il.
– Quoi ? T'aimes pas qu'on t'appelle Chris ? Se moque Minho en s'appuyant sur l'entre-baillement de la porte de la buanderie.
– Pas venant de toi.
– Tu vas me blesser.
Minho flirte avec tout le monde, il est à l'aise. Même si Bang Chan n'est pas réceptif, c'est dans la nature du plus jeune. Et puis, il ne serait pas contre une petite avanture avec le sérieux et sévère président du comité des élèves.
– Minho, dégage d'ici maintenant, souffle ce dernier.
Il a l'air énervé. Ce n'est pas le genre de langage que Chan emploie habituellement.
– Pourquoi ? Tu caches un truc ?
– Oui.
Sec. Chan insiste du regard pour que son cadet déguerpisse plus rapidement.
– Sérieusement, souffle Minho. Je dois laver cette piscine, que tu le veuilles ou non. Je suis déjà dans la merde à cause de ce petit con de Changbin.
– Pas mon problème, dégage.
– Qu'est-ce que tu veux pour me laisser rester ici ?
Chan semble réfléchir un instant.
– Reviens demain, ordonne le brun.
– C'est samedi demain, je suis pas libre.
– Tant pis pour toi, rétorque Chan, en tournant le dos.
Depuis quand le président parle de cette façon ? C'est comme s'il s'agisait d'une autre personne. Minho est étonné, il ne sait pas comment réagir avec la nouvelle personnalité de Chan.
– Autre chose ? Supplie presque le plus jeune.
Le brun n'a pas le temps de répondre qu'ils entendent des rires jacassants du côté du pédiluve. Par peur, ou par surprise, le plus vieux entraîne le blond dans la buanderie, claquant la porte derrière eux.
L'espace n'est pas très grand. Chan trébuche silencieusement à cause d'un seau, et Minho tombe sur lui. La situation est embarrassante, tellement que le blond peut voir des rougeurs sur les joues de son ainé. Il porte son index à ses lèvres, lui suggérant de garder le silence.
Minho bouge un peu, sur les cuisses du brun. Chan attrape ses hanches dans un mouvement de panique.
– Qu'est-ce que tu fais ? Chuchote Minho.
Le nageur attrape la nuque de son cadet, et approche son visage du sien. À son oreille, il murmure :
– T'as pris trop de temps à te barrer. C'est des lycéens qui fêtent la fin des examens.
La poigne de Chan se desserre un peu. Sa main glisse sur le haut de son dos, jusqu'à reprendre sa place sur sa hanche. Le regard du plus vieux glisse sur le torse du blond. Sa chemise trop large donne une vue plongeante sur sa peau dénudée. Chan détourne le regard rapidement, évitant à son engin de faire des siennes. Minho essaie de se lever, mais la lumière automatique qui s'éteint le surprend et il s'écrase une deuxième fois sur son aîné.
– Ça fait chier... on fait quoi ? Murmure Minho, visiblement à l'oreille du brun.
Les étudiants font du bruit. Ils s'amusent, on les entend sauter dans l'eau, crier au contact de l'eau. Le genre d'activité que Minho ne pourrait jamais faire.
– On va attendre qu'ils se barrent.
Dans le noir, Minho écarquille les yeux.
– On est là pour cent ans encore.
Chan lâche un ricanement discret. Il commence à caresser les hanches sous ses doigts. Minho se crispe, qu'est-ce qu'il se passe ?
– Finalement, tu peux faire autre chose, susurre Chan à l'oreille du blond.
Minho sent la chaleur monter. Son cœur bat plus vite, son ventre sent des picotements. C'est à ce moment là qu'il la sent, la queue de son aîné contre son cul. Elle est trop serrée dans le maillot, et Minho est sur le point de passer sa main dessus.
– Tu n'es pas obligé. Désolé. C'est la position, on devrait se lever.
Silence. Le blond réfléchit très vite. Coucher avec Bang Chan dans le placard à balais de la piscine du lycée, pourquoi pas après tout. Minho bouge un peu, frottant son derrière à la raideur du brun. Il lâche un soupir.
– Minho bordel, arrête...
Mais le nommé continue de plus belle.
– On va pas s'envoyer en l'air ici, déclare Chan.
– Si on le fait pas ici, on le fera jamais, Chris, souffle Minho.
Il n'a pas tord. Après tout, ils ne se connaissent pas. Ni l'un ni l'autre ne savait que l'autre était attiré par le même sexe. Mais honnêtement, c'est excitant de coucher avec un presque inconnu, dans un endroit sacrément étroit, et où à chaque moment, ils peuvent se faire surprendre.
Chan passe ses doigts sous la chemise du blond. Ses mains glissent sur son dos, jusqu'à arriver à sa nuque.
– Je vais t'embrasser, assure t-il.
Il s'approche doucement de son visage, jusqu'à sentir son souffle sur son nez. Chan pose maladroitement ses lèvres sur les siennes. Au début, ils ne bougent pas. Ils sont simplement plaqués l'un à l'autre.
C'est Minho qui mordille la lèvre inférieure de Chan. Le baiser s'intensifie immédiatement, alors que le plus vieux appuie sur l'arrière du crâne du blondinet. Il gémit contre les lèvres du brun.
– Tu es sûr ? Murmure Chan.
– Oui. Oui, halète le plus jeune. J'peux t'appeler Chris ?
Le nageur glisse sa tête dans son cou, déposants des traces humides. Le sol contre son dos nu commence à lui faire mal, mais il n'y fait pas attention plus que ça.
– Ton accent est sexy. Quand tu roules le r.
Minho n'a pas remarqué, et avec cette réponse, il ne sait pas s'il est autorisé à l'appeler comme il le souhaite. Il ne dit plus un mot, il fait tout pour ne pas laisser un son sortir de sa bouche. Tandis que son aîné caresse le bas de son dos, à la limite de son pantalon d'uniforme.
Le plus jeune n'arrive pas à penser correctement. Est-ce que c'est vraiment en train d'arriver ? Il va vraiment s'envoyer en l'air avec Bang Chan dans un placard à balais ? Il revient rapidement sur la terre ferme en sentant les doigts du brun défaire sa ceinture. Il la retire, et abaisse l'habit comme il le peut. La position n'aide pas.
– T'es sûr ?
Minho demande, mais cette question, il se la demande à lui-même. Il n'est pas du genre à foncer tête baissée. Il réfléchit aux actes mais surtout aux conséquences. Et ici, il n'arrive pas à les trouver, les conséquences. Alors il décide d'arrêter de réfléchir.
Il se lève pour retirer son bas. Il revient se positionner sur les cuisses du plus vieux. Chan s'est relevé un peu pour pouvoir être assis, ce n'est pas très confortable, mais ça l'est plus que debout. Quelle idée de faire ça ici, aussi.
C'est le plus jeune qui prend les devants. Il pose sa main sur la virilité de son aîné, prêt à commencer les caresses par dessus le tissu encore un peu humide. Mais Chan l'arrête.
– Pas avec ta main, souffle t-il.
Minho comprend vite. Le plus vieux retire son maillot. Dans le noir, le blond découvre la chose qu'avec ses doigts. Il n'est pas surpris, ni déçu. Il glisse sur les jambes du brun, guidant son visage vers le bout de la queue.
Il a déjà couché avec plusieurs garçons, mais jamais dans ce genre d'endroit. Pourtant, il n'est pas très doué avec sa langue. D'habitude, c'est lui qu'on met dans la bouche, pas l'inverse.
Le gland du brun glisse entre les lèvres de Minho. Il écarquille les yeux lorsque ça touche son palais, et qu'il se rend compte qu'elle n'est pas rentrée en entier. Chan caresse gentiment les cheveux du plus jeune, alors que ce dernier commence les premiers vas-et-viens. Sa langue s'enroule autour, il bave beaucoup.
Le nageur pousse un long soupir de satisfaction. Lui aussi, il ne pense pas à grand chose. Mais il a l'impression de venir à chaque bruits de succion que le plus jeune fait sur sa queue. Ses dents touchent sa peau doucement, quelques fois, mais ça rend l'action mignonne. Il veut s'enfoncer jusqu'au fond de sa gorge, mais il se retient, difficilement.
– Putain Minho retire toi, je vais venir, gémit-il doucement.
Rapidement, le plus jeune obéit. Il s'essuie les lèvres discrètement. Chan attrape les cuisses de son cadet pour le rapprocher de lui. Il lui palpe les fesses, avant de retirer sa chemise d'été par dessus sa tête. Il presse ses lèvres aux siennes, étonné de les trouver facilement dans la pièce sombre. Il lui dévore les lipes, les léchant et les mordillant. Minho pensait être aux commandes au début, mais pas du tout. Le brun se sépare du plus jeune, humidifiant ses propres doigts avec sa salive.
Il glisse sa main sous le dernier vêtement du blondinet. Il caresse encore la peau de ses fesses, arrivant jusqu'à son orifice. Il sent le blond se criper lorsqu'il insère une première phalange.
– Ça va jamais aller mieux si t'es serré comme ça, lui susurre le brun. Détends toi, chaton.
Minho sent son ventre se tordre. Peut-être parce que son aîné vient d'attraper son membre, ou alors sûrement pour le surnom ridiculement attirant qu'il vient de prononcer. Il se relâche, permettant à Chan d'enfoncer son doigt en entier. Minho gémit doucement. Ses ongles courts sont enfoncés dans les épaules nues de son aîné. Il n'est vraiment pas habitué. Mais lorsque Chan courbe son majeur, le plus jeune ne peut s'empêcher de lâcher un petit cri, que le brun étouffe avec la paume de sa main.
– Minho, y'a des gens dehors.
Oui. Il les entend bien. Mais c'est plus fort que lui.
– Ch-Chaton, chuchote Minho.
Chan sourit. Un deuxième doigt rejoint le premier.
– Ça t'excite quand je t'appelle comme ça ? Susurre t-il à son oreille.
Il agrandit le trou. Il plie ses phalanges, joue avec ses bruits. Minho arrive à hocher la tête, mais la pièce est trop sombre pour que Chan le voit. Alors il continue à s'aventurer dans le plus jeune, il s'acharne contre ses parois.
– Encore, supplie Minho en l'accompagnant d'un roulement de hanches.
Chan passe sa langue sur ses lèvres. Lui aussi, il en veut encore, et toujours plus. Il sent son entre-jambe pulser.
– T'es assez préparé, tu penses ?
– J-Je sais pas.
– Je veux rentrer dedans, Minho, je t'en prie, supplie le brun.
Le plus jeune fait la moue sans entendre le surnom qu'il aime, mais il ne dit rien. Il n'en a pas le droit.
Chan quitte les fesses du plus jeune.
– Il me faut une capote. T'as des capotes ?
– Mh. Dans mon sac.
Minho tape le sol avec sa main, dans l'espoir de trouver son cartable. Il le trouve rapidement, ouvre la petite poche à l'avant et met la main sur l'emballage – il en a toujours au cas où.
Il se passe quelques secondes avant que Chan n'enfile le latex autour de sa queue. Minho l'aide à se place correctement, le gland contre son entrée. Il prend une profonde respiration, sentant sa peau s'étirer pour faire rentrer son camarade. Lorsqu'il atteint l'entièreté, les deux ne bougent pas. Chan le laisse s'habituer timidement. La chaleur à l'intérieur est sans pareille, c'est très étroit, délicieusement agréable. Il veut bouger, il sert fortement les hanches de son cadet.
– J-Je vais bouger. Je te j-jure.
Minho se relève, puis s'empale à nouveau. Il gémit bruyamment, avant de seulement se secouer.
– J-J'y arrive pas, Chris, pleurniche le plus jeune.
– On va se lever, je vais prendre les rennes.
Le blondinet se met sur ses deux pieds. Chan fait de même, avant de le retourner, et de le pencher vers l'avant. Minho pose maladroitement ses mains sur l'étagère, faisant tomber quelques outils sur le sol. Chan présente son érection devant son entrée. Il s'invite à l'intérieur, jusqu'à la base. Il lâche un lourd soupir, caressant les hanches de son cadet. Il se baisse au niveau de son dos, embrassant sa nuque.
– Je vais bouger, chaton.
Chan se retire lentement, pour mieux s'enfoncer, plus fort. Minho respire plus lourdement. Le brun bouge vite, durement. Corps contre corps, ils s'emboîtent en s'efforçant à réprimer leurs cris. Minho a une odeur réconfortante, le brun a l'affreuse envie de le dévorer tout entier. Ils s'époumonent jusqu'à ce que le plus jeune couine contre la main du plus vieux. Ce dernier le mordille sans retenue, lèche son dos, laisse ses marques.
Il n'a jamais été comme ça pendant le sexe. Ça n'a jamais été bestial, sans retenue. Il a toujours attendu qu'il y ait quelque chose de semblable à des sentiments pour se donner à la personne. Ça ne s'est jamais fait dans un placard à balais. Ça l'a aussi surpris de vouloir s'approprier Lee Minho. Cet élève est l'un des pires fauteur de troubles du lycée. Alors être celui qui le fait se taire, c'est bandant. Surtout si ses remarques déplacées sont remplacées par des gémissements.
– Ch-Chris...
– Qu'est-ce que tu veux, chaton ?
Chan le retourne, avant de le plaquer contre la porte en bois. Sa jambe est surélevée, Minho s'accroche comme il peut aux épaules musclées de l'australien. Il halète à son oreille, son torse collé au sien. Chan soulève le corps du blondinet comme il le peut, s'enfonçant toujours plus, toujours plus loin.
– Je veux t'embrasser, souffle difficilement Minho.
Le brun s'exécute immédiatement, glissant sa langue dans la bouche de son cadet. Le baiser est humide, et l'air manque terriblement. Chan sent les parois serrer sa queue plus fort. Il passe sa main sur celle du blondinet, alors que ce dernier étouffe un cri de plaisir contre sa bouche. Il jaillit entre leurs deux corps, se retenant difficilement aux omoplates du plus grand.
– Je vais bientôt jouir, ne me quitte pas maintenant, mon chaton, susurre t-il en accélérant la cadence.
Chan s'agrippe fortement à la peau du blond. Il vient dans un grand râle, se tenant fermemant aux hanches du plus petit. Il continue quelques secondes, avant de se séparer de lui. Il se retire, quittant le corps brûlant du blondinet.
– Chris, t'es où ? Questionne Minho, en avançant à tâtons.
Il se cogne contre son sac, ce qui lui permet de chercher des mouchoirs avec lesquels il nettoie sa semence. Il trouve son caleçon, et son pantalon.
– Je viens de trouver ta chemise, préviens Chan.
Il la plaque doucement contre son torse. Minho attrape son téléphone, avant d'activer le flash. Les deux hommes sont éblouis par la lumière. Par contre, Chan, lui, n'a pas retrouvé son seul vêtement, et il n'a pas retiré le préservatif.
– E-Excuse moi, balbutie Minho en se retournant.
Oui, il vient de coucher avec lui, et la nudité le surprend encore. Il enfile sa chemise alors que l'australien fait de même avec son maillot, encore un peu humide.
– Ils sont encore là ? Demande timidement Minho.
– Hey, pourquoi t'es mal-à-l'aise ? Je viens de...
Chan s'approche de lui, assez pour passer un bras autour de sa hanche, posant sa main sur l'une de ses fesses.
– ...rentrer ici, finit-il à son oreille.
Minho ne peut s'empêcher de sentir ses joues s'enflammer. Le brun pose sa main sur sa joue, avant d'embrasser ses lèvres. Le baiser est réconfortant, c'est peut-être la preuve que ce n'est pas juste une baise dans le placard à balais. Minho arrive à passer ses bras derrière la nuque du plus vieux, alors que ce dernier chope l'arrière de ses cuisses pour le surélever. Il passe ses jambes autour de ses hanches.
– Je vais te prendre une seconde fois si ça continue, grogne Chan.
– Encore un peu, supplie Minho, les yeux clos.
Alors le brun s'empresse de l'embrasser encore.
Jusaqu'à ce que la porte s'ouvre brusquement, faisant entrer un air glacé. Les deux hommes sont pris en flagrant délit, l'un accroché à l'autre, bouche à bouche.
– Chris ?! S'étonne un autre petit blondinet, dont la voix grave fait difficilement déglutir Minho. Je pensais que tu venais pas !
– Y'a Chan ? Demande une autre tête, les cheveux bleus cette fois.
– Oh putain, ça pue le sexe ici, rigole un grand brun.
Minho descend timidement du corps de l'australien, sentant son cœur se serrer alors qu'il entend quelqu'un d'autre l'appeler Chris. Il balance son sac sur son épaule.
– Je vous emmerde, laissez nous respirer.
Les trois amis ricanent avant de rejoindre quelques élèves en plus, près de l'eau. Les deux garçons se regardent, et Minho rougit.
– Je vais... Enfin.. Partir, bégaie Minho.
– Je m'occupe de ta sanction, mon chaton, glisse Chan à son oreille.
Le blond déguerpit sans un regard de plus. Oui, il se sent terriblement mal-à-l'aise. Mais lui comme Chan, il va oublier ce qu'il s'est passé. La situation leur a échappé, c'est tout. Ce n'est pas comme s'ils se connaissent.
☾ ⋆*・゚:⋆*・゚
– J'ai appris que des élèves ont fait la fête dans la piscine après ton nettoyage, déclare son professeur principal. La punition est levée. Mais que je ne te revois plus fumer derrière les bâtiments.
Minho lève les yeux au ciel. Il maudit Changbin d'avoir déguerpit sans le prévenir. Le blondinet sort de la salle des professeurs, alors que ses deux meilleurs amis l'attendent à la sortie. Ces deux-là se foutent ouvertement de sa gueule, alors qu'ils étaient aussi dans le coup. Cependant, Minho n'avouera jamais ce qu'il s'est passé avec Bang Chan dans le placard à balais de la piscine.
En parlant du loup, Minho le voit au fond du couloir. Son regard se pose sur lui et ses boucles brunes. Il sourit à l'une de ses camarades, lui tapotant le haut du crâne. Il n'est pas jaloux, il ne l'envie pas, il ne rêve pas d'être à sa place, non. Chan ne se tourne pas une fois vers le blondinet, il ne sait peut-être même pas s'il est là.
Minho a ses réponses. C'était une erreur. Tout ça. Après tout, ce n'était que de la baise, la situation lui a échappé. Ce n'est pas possible que le président se montre aux côtés d'un fauteur de troubles comme lui. Il ne mérite pas la tendresse qu'il lui a montré, le surnom affectueux qu'il lui a donné, l'attention qu'il lui a offert.
Après que ses amis les aient surpris, ce n'est pas étonnant s'il préfère oublier. Ce n'était même pas de l'amour, c'était de la gentillesse. Chan en avait envie, Minho était là. Il s'est servi de lui, pas intentionnellement, mais c'est douloureux quand même.
Et c'est le dernier jour. Lorsque les dernières années ont reçu leur diplôme, que Minho a vu. Il avait arpenté le lycée entier avec ses amis, comme pour graver les endroits de leur adolescence. Les salles de classe, même celles dans lesquelles ils n'avaient jamais mis les pieds, les bureaux des professeurs, le gymnase, la piscine. Par curiosité, il s'est dirigé vers le placard à balais. Et il a vu, sur la porte en bois.
Il ne sait pas depuis combien de temps c'est gravé ici. La marque est un peu partie, mais Minho peut lire : personne ne m'a fait le même effet. D'abord, le blond pense qu'il ne s'agit que d'une coïncidence. Chan a passé les cinq derniers mois sans donner de l'importance à Minho. C'est quoi le problème ? Avoir aimé coucher avec un autre homme ? Ou avoir honte parce que c'était Minho ?
– Min ? L'interrompt Hyunjin.
Il va oublier, passer à autre chose. Si Chan n'a pas eu le courage de lui dire en face que personne ne lui a fait le même effet, alors tant pis.
– Ouais. J'arrive, je vole deux trois trucs ici.
Hyunjin lui lève son pouce avant de rejoindre Changbin, près du pédiluve. Le plus grand n'a pas dû le croire, qu'est-ce qu'il pourrait voler ici ?
Minho attrape ses clés de maison, dans la poche de sa veste en cuir. Il vient gratter la trace au marqueur noir, avec force et vigueur. La phrase disparait lentement, jusqu'à ce que le blond creuse le bois. Chan n'a pas le droit de lui faire ça, il n'a pas son mot à dire, plus maintenant.
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