𝟓.𝐒𝐚𝐧𝐞𝐦𝐢 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫

One shot pour le concours de AesteticgirlinParis

•••

Généralement, les piliers n'ont pas de successeur. Du moins, il est compliqué d'en trouver un ; les entrainements et étapes à passer sont tellement compliqués que le statut de pilier est pratiquement inatteignable. Cependant, nous voilà un an après le décès de Rengoku Kyojuro, pilier du feu, et par je ne sais quelle manière, ce dernier a une successeuse, qui a reprit le flambeau à sa place. Elle est nommée T/p T/n ; et il s'agit là d'une fille au caractère difficile que je ne supporte pas. Cependant, elle m'intrigue.

On a souvent comparé son caractère au miens, cette dernière étant impulsive et légèrement agressive sur les bords. Cela m'énervait plus au point, je ne supportais pas d'être comparé à un imbécile comme elle, et surtout, vu son caractère, je refuse que l'on dise que le miens est similaire au sien. 

Je me rappelle avoir déjà lancé ce sujet avec Iguro ; ce dernier se demandait mon avis sur la remplaçante de Kyojuro, et si selon moi, elle avait le potentiel pour le remplacer, et c'est là qu'il m'a annoncé une "mauvaise" nouvelle.

|| Flashback de Sanemi :

C'était le soir, après un entraînement entre Iguro et moi que ce dernier m'a posé cette question, et annoncé cette nouvelle. J'étais posé sur le rebord du devant de chez Obanai, entrain de boire, en ayant une légère douleur aux côtes à cause des coups portés par mon partenaire.

Iguro, après s'être désaltéré, s'est avancé vers moi, et de sa voix discrète, m'a déclaré :

Obanai : Shinazugawa, j'aimerais ton avis sur quelque chose.

Sanemi : Dis moi, Iguro ?

Obanai : Que penses-tu de la successeuse de Kyojuro ? Elle dit n'avoir eut à peine deux ans d'entraînement pour arriver à ce niveau ; à mon avis, elle n'a pas le potentiel pour reprendre le flambeau.

Sanemi : Il existe tout de même des cas exceptionnels, après tout. Il n'y a qu'à voir le jeune Tôkito ; il a seulement quatorze ans, et est probablement plus fort que Kôcho, voir même Uzui. Le cas de T/n doit être exceptionnel aussi, pour qu'elle arrive à un tel niveau en 2 ans, et puis, elle a tout de même vingt ans. Malgré tout, je ne peux vraiment pas me la voir ; son caractère frimeur et agressive a le don de m'énerver sérieusement.

Obanai : Qui se ressemble s'assemble, comme on dit...

Sanemi *énervé*: Répète, Iguro ?!

Obanai : Je n'ai rien dit...

Sanemi : Ça doit être ça... Mais si tu veux mon avis sincère sur T/n, malgré que je ne puisse pas la saquer, elle m'intrigue un peu...

Obanai : Comme par hasard, tu te mets à reparler de T/n, et en bien, en plus de cela.

Sanemi *près de perdre patience* : Je te conseille de ne pas me chercher, Iguro, tu le regretterais.

Iguro a soupiré, et bien qu'il aie un masque qui couvre ses lèvres, et que je ne puisse pas distinguer s'il sourit ou non, l'air malicieux dans son regard m'a prévenu que ce qu'il allait me dire n'allait pas me plaire.

Obanai : D'ailleurs, Shinazugawa, Ubuyashiki m'a dit de te prévenir justement que T/n et toi, vous faites en mission en binôme après-demain.

Lorsque j'ai entendu ces mots, j'ai laché ma gourde violemment contre le porche en bois, et ai lâché une exclamation, dévisageant Iguro.

Une mission avec T/n, il ne manquait plus que ça...

|| Fin du flashback

J'étais donc adossé sur un arbre, les bras croisés, les yeux fermés, attendant l'arrivée T/n. J'étais sidéré qu'en plus d'être culottée, cette femme insupportable ne puisse pas arriver à l'heure, étant donné qu'il nous fallait nous dépêcher ; la forêt à laquelle nous devions nous rendre pour y massacrer les démons qui s'y trouvent est à près de trois heures et demie à pieds, et deux heures et demie à la course. En plus de ça, le soleil se couche dans deux heures, il faut qu'on arrive à l'heure où les démons affluent le plus, alors j'espère que T/n ne va pas me ralentir.

Lorsque j'entendis des bruits de pas, face à moi, j'ai quitté l'arbre sur lequel j'étais adossé pour aller sermonner T/n par rapport à son retard.

Sanemi : Enfin tu te ramènes, c'est pas trop t-

? : Shinazugawa...

J'ai alors ouvert les yeux, reconnaissant la voix de mon camarade, et l'air encore plus agacé, j'ai répondu :

Sanemi : Ah, c'est toi, Iguro... Qu'est-ce que t me veux, j'ai pas le temps de bavasser, je dois aller en mission avec l'autre imbécile.

Obanai : Justement, comme tu le dis, j'ai quelque chose à dire au sujet de cette femme que tu dis "imbécile".

Sanemi : Tu ne vas donc jamais me lâcher avec ça ?! 

Obanai : Tu te rappelles de quand tu m'as dis que tu te pensais intrigué par T/n ? Et bien je lui ai donc demandé ce qu'elle pensait de toi, et...

Sanemi *craquant ses poings, en sentant sa veine battre dans ses tempes* : Iguro, tu n'as pas fais ça... ?

Obanai : Et T/n a répondu te trouver plutôt ennuyant. 

Ce fut la goutte de trop ; la haine que j'éprouvais envers Iguro qui était allé poser une question aussi stupide à T/n s'est aussitôt dirigée vers cette dernière. 

Apparemment je suis ennuyant, hein ? Je promets que si j'ai l'occasion de me battre contre elle durant la mission, je ne l'épargnerais pas !

? : Sanemi !

Cette fois, c'était une voix féminine qui s'était exprimée, et j'ai donc relevé la tête afin de voir qui venait de par derrière Iguro, et T/n était là, arrivant en courant, me saluant de la main.

Sanemi : T'es bien à l'aise pour m'appeler par mon prénom, alors que tu as près de vingt minutes de retard ! 

T/p : Je fais ce que je veux, tu n'as pas d'ordre à me donner, Sanemi. 

Sanemi : Tu n'as pas intérêt à faire foirer la mission, T/n.

T/p : Je te retourne le reproche, avec ton sâle caractère.

PDV T/p :

Je sais que venant de Sanemi, il ne fallait pas que je m'attende à un très bon accueil, surtout avec mon retard, mais je n'en ai clairement rien à faire de ses reproches stupides, il n'a pas d'ordre à me donne ou quoique ce soit.

J'ai alors remarqué que Iguro me regardait d'un air froid, ce à quoi j'ai répondu par un regard interrogatif, ce dernier s'est donc justifié :

Obanai : Je te trouve un peu irrespectueuse envers tes ainés, tu devrais te calmer un peu pour une nouvelle.

T/p : Hmm, désolée, c'est juste que je n'ai pas forcément trouvé de terrain d'entente avec Sanemi.

Sanemi : Arrête de m'appeler par mon prénom, idiote !

Voyant que le voir s'énerver pour rien me faisait rigoler, ce dernier s'est retourné dos à moi, et m'a indiquée d'un ton sec qu'on y allait. Prenant compte de mon retard, je n'ai rien répondu, et ai juste salué Iguro avant de suivre Shinazugawa qui quittait le domaine en marchant assez vite (je dirais même qu'il s'agissait là d'une tentative de me semer).

...

Au début de trajet, pendant environ une heure et demie, nous avancions en courant assez vite, sans faire de pause, et j'ai été d'ailleurs impressionnée par la vitesse à laquelle Sanemi avançait, je ne pensait pas qu'il y avait un si grand écart de "force", si je puis dire, entre nous deux.

Malgré le fait que nou avancions bien, j'étais essoufflée par cette heure et demie de course sans aucune pause, et me suis donc posée un instant, adossée contre un arbre, afin de me réhydrater. Cependant, mon compagnon de mission, remarquant que je m'étais arrêtée, a sauté sur l'occasion pour me charrier.

Sanemi : Bah alors, T/n, on est déjà fatiguée ? T'es vachement faible pour une femme qui reprend la relève de Kyojuro.

T/p : Ferme-la, Sanemi. C'est déjà inhumain de pouvoir courir une heure et demie sans aucune pause.

Sanemi : Pourtant, j'y arrive, moi. Tu ne te prétendais pas plus forte que moi ?

Je lui lança alors un regard noir, avant de ranger ma gourde dans la poche de mon uniforme de pourfendeuse, avant que, par grande surprise, Sanemi me tende la main pour m'aider à me relever.

Sanemi : Bon, on y retourne en marchant vite si tu veux, mais dans ce cas-là, on ne peut pas se permettre de pause.

Surprise par ce changement de réaction, j'ai alors hoché la tête et ait repris le chemin à ses côtés, sans rien dire. J'ai rêvé, ou bien il a vraiment agit plutôt... Gentiment ?

...

Nous marchâmes alors une heure un quart à plutôt vivre allure, et vint le soleil couchant. Le ciel se parsemait déjà de teintes rosées, et à ma grande surprise, durant ce temps, j'avais réussi à échanger quelques mots avec le pilier du vent, bien que souvent, il me répondait agressivement, ou bien me souhaitait d'allait me faire foutre. Je ne le prenait pas cependant mal, comme venant de Sanemi, j'étais habituée, et me contentais de l'insulter en retour, ce à quoi il ne répliquait pas pour ne pas qu'on s'embrouille.

Alors que nous passions sur un pont aux abords de la forêt, il m'est revenu à l'esprit que je me devais de parler à Sanemi. A vrai dire, je me demandais bien pourquoi Iguro était venu me poser une question au sujet du pilier du vent, surtout que la question était au sujet de mon avis envers Sanemi.

Alors que ce dernier venait de poser un pied en dehors du pont, je l'ai interpellé en disant son prénom, afin de le faire réagir :

T/p : Dis, Sanemi, je me demandais... Pourquoi Obanai est-il venu ce matin me demander ce que je pensais de toi ? Me dis pas que mon avis sur ta personne t'importe ?

Je ne saurais pas dire si le pilier du vent face à moi rougissait de gêne ou de colère, mais son teint vira au rouge pivoine, et il serra les poings avant de répliquer d'un air énervé :

Sanemi : Iguro a dû faire les choses indépendamment de lui même ! Qu'est-ce que j'en ai à foutre de ce qu'une amatrice pense de moi ?!

Vexée par le mot "amatrice" et par la réponse brusque de Sanemi, je me suis alors contentée de répondre par un sourire narquois, et déclarer d'un ton délicat :

T/p : Tant mieux que tu te moques de mon avis, car honnêtement, je pense qu'il t'aurait blessé, car à mes yeux, tu es vraiment... Un garçon ennuyant.

Sanemi tira alors une tête tellement colérique qu'elle était presque inimaginable, avant d'afficher un air sombre, de poser sa main sur son katana, près à le dégainer. Je me demandais d'abord si je devais fuir ou non, car connaissant le caractère du Shinazugawa, il serait très bien capable de m'attaquer, sans forcément causer de blessures mortelles, mais de me blesser quand même.

C'est lorsque il s'est mis sur ses appuis, et a commencé à courir que j'ai senti la pression monter, et ai alors dégainé mon katana à mon tour, m'étant résignée à fuir contre Sanemi. Mais tandis que je pensais qu'il allait m'attaquer moi, j'ai entendu un bruit de chair tranchée dans mon dos, avant de me retourner, tremblante. Le cadavre d'un démon gisait derrière moi, et Sanemi venait de m'en protéger. Ce qui m'interpellait, c'est comment n'ai-je pas senti sa présence ? Dans la surprise, je me suis alors exclamée.

T/p : Des démons, déjà ? Mais c'est le coucher de soleil, il y a encore la lumière du jour !

Alors que mes yeux restaient fixés sur le cadavre du démon qui se décomposait à cause de la lumière du soleil, je sentis soudainement une poigne chaleureuse me saisir la main, avant de m'emmener en courant.

Sanemi : Si même avant la tombée de la nuit, un démon est sorti, cela veut dire qu'ils sont tout près dans la forêt ! On va pouvoir les charcuter maintenant qu'on a localisé leur emplacement !

Malgré l'expression avide de combat de Sanemi, déterminé à tuer les démons, j'ai comme ressenti autre chose lorsqu'il a tué le démon derrière moi... C'était comme... Une envie de protection, comme s'il avait fait ça pour me protéger, car il avait compris que même si j'avais remarqué le démon, il m'aurait tuée avant que je ne me retourne. Le pilier du vent m'aurais donc protégée ? Remarque, c'est parfaitement normal de protéger son compagnon dans une mission, il faut éviter les morts à tout prix, surtout celle d'un pilier. 

Sans savoir pourquoi, relativiser m'a fait comme un pincement au coeur... Mais j'eus à peine le temps d'y penser que lorsque je fis à nouveau attention à l'environnement autour de moi, Sanemi et moi étions déjà au milieu de la forêt, et le pilier du vent avait lâché ma main pour la mettre sur katana, et se placer en position d'attaque. Ne plus sentir sa main chaude contre la mienne m'a procuré comme un sentiment de tristesse... Comme-si... J'aurai aimé qu'il ne lâche pas ma main.

Mais je n'eu pas le temps de penser à ce genre chose que j'ai sentis du mouvement derrière moi, et me suis alors retournée brusquement, et d'un geste fluide, ait décapité le démon qui s'apprêtait à m'attaquer en utilisant le souffle du feu. Lorsque j'ai vu qu'autour de nous, de trouvait environ une centaine de démons, j'ai prié au fond de moi qu'il n'y ait aucune Line supérieure, en particulier celle qui a attaqué mon prédécesseur, la troisième lune démoniaque supérieure...

Heureusement, il m'était possible de tuer plusieurs démons en un seul geste, et le souffle du vent de Sanemi étant assez puissant, nous nous sommes débarrassés avec facilité des nombreux démons qui nous entouraient, il nous en restaient à présent un seul à éliminer, et sûrement le plus fort du groupe, car ce dernier esquivait avec facilité chacun des coups que je portais. Ressentant comme un léger sentiment d'inquiétude, j'ai murmuré à mon coéquipier.

T/p : Reste sur tes gardes, Sanemi, il en reste un.

Sanemi : Je sais, pas besoin de me le préciser...

Tandis que je soupirais face au caractère râleur du pilier du vent, je me suis alors aperçue que les buissons derrière Sanemi remuaient, et une ombre en a soudainement jailli. Cette fois-ci, c'était à moi de le protéger, car j'avais maintenant une dette envers Sanemi... Enfin... Je ne peux pas vraiment comparer ce sauvetage à une histoire de fierté, car si j'ai sauté sur mes appuis à ce moment, criant le nom de Sanemi, en décapitant le démon, c'est parce-que...

...

T/p : Je n'aurais pas supporté de te perdre ...

C'est ce que j'ai répondu à Sanemi, haletante, assise à ses côtés à terre, soulagée d'avoir agis à temps. Le pilier du vent m'avait questionné sur mon agissement, de pourquoi je l'avais sauvé, alors qu'il aurait très bien pu se défendre tout seul. Visiblement, ma réponse ne lui a pas suffit, car Sanemi me regardait d'un regard intense, comme s'il attendait que je lui dise autre chose. Et c'est là que j'ai décidé de laisse tomber cette fierté, cette chose que je me retenais de dire à cause de ma fierté, et de mon caractère agressif, c'est là que j'ai alors déclaré...

T/p : Et puis, je t'aime bien, Sanemi... T'es pas si "ennuyant", comme garçon...

À ce moment-là, rouge de honte, j'ai été impossible de lui faire face, ou même de regarder l'expression sur son visage, mais la seule chose que j'ai comprise ce soir là, c'est que cette affection était réciproque quand j'ai sentis ses bras se glisser autour de moi <3.

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˚˖𓍢ִ໋🌷͙֒✧˚.🎀༘⋆₊˚🖇️✩ ₊˚🎧⊹♡
26 Juin 2024

2550 mots

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