꒰ ͜͡➸Demande de : Mira_la_best (Janvier 2024)

•Le démon présenté dans l'oeuvre est un personnage créé par moi, et n'apparaît pas dans l'oeuvre originale de Koyoharu Gotoge.

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C'était une chaude nuit d'été comme les autres, depuis environ un mois. Nous étions au début Août, et ma vie de jeune pourfendeuse continuait à son rythme, telle une routine. Chaque soir, je me devais de quitter mon domaine, afin de m'occuper des démons errant dans les environs, terrorisants les habitants des montagnes, villages et vallées. A moi, ils ne me faisaient pas peur ; au contraire, j'ai été prête à m'en charger dès le jour où j'ai su maîtriser le souffle de l'étoile.

Mes missions ? Je les aies toujours faites seule. Du moins, c'est ce dont j'avais l'impression. J'avais une sorte de rivale, si je puis dire, plutôt discret et silencieux. Jamais il ne se manifestait, lorsque j'essayais de communiquer avec lui. Tout ce dont je savais de ce garçon que je désigne comme mon rival, c'est que nous sommes souvent tout deux envoyés au même missions au même moment, et au même endroit. Est-ce un coup du destin, voulant nous faire communiquer ensemble ? Je l'ignore...

Ce soir là, comme les autres, j'enfilais mon léger haori d'été, avant de mettre ma ceinture sur laquelle était accrochée mon katana. Une fois prête à accomplir mon devoir de pourfendeuse, je quitta mon domaine, sous les cris crispants de mon corbeau messager.

Corbeau : T/p T/n ! Tu es demandée au mont Heizu, à l'est ! Des démons rodent dans les parages, et effraient les habitants !

T/p : Bien. Je suppose que sur les lieux de la missions, j'y retrouverais encore ce mystérieux pourfendeur ?

Mon corbeau ne me répondit pas, puis s'envola vers l'est, en direction de là où je voulais aller. Je soupirais alors, avant de me mettre en marche, vers le lieu de ma mission. Bien que je me débrouille très bien toute seule, un peu de compagnie dans ces épuisantes missions ne feraient pas de mal. Si seulement ce garçon pouvait essayer d'être un minimum sociable.

Après une longue marche d'environ une heure, je fus enfin arrivée au mont Heizu. Une légère brume régnait sur la montagne, étant donné la légère humidité de cette nuit d'été. A mon arrivée sur les lieux, mon corbeau messager me rejoignis, puis se posa sur mon épaule.

T/p : Quelles sont les instructions ?

Le corbeau : Il y a environ trois démons, à un kilomètres et demi ! C'est à dire, au seul endroit de la montagne où résident un petit groupe de villageois. N'étant pas nombreux, les habitants sont très effrayés. Le but de la mission, comme chaque fois, se charger des démons rodant dans les parages !

T/p : Et cette mission, je la fais seule ?

Le corbeau : Il se pourrait qu'un pilier te rejoigne, comme nous n'avons pas identifié si les démons étaient des lunes démoniaques, supérieures, inférieures ou non. Bon courage !

Le volatile décolla de mon épaule, puis s'en alla, loin de la montagne, en direction de mon domaine. Et si le garçon mystérieux qui faisait ses missions avec les miennes était un pilier ? Si c'est le cas, il est dans le plus haut grade de pourfendeurs de démons, ce qui expliquerait pourquoi il n'a pas de temps à perdre avec une pourfendeuse mizunoto comme moi.

Je cessais alors de réfléchir, puis pris une grande inspiration, avant de me lancer dans ma mission. Je commença à monter marche à marche les escaliers de pierres battis par les villageois pour permettre d'accès à la montagne et ses logements.

Bien que je sois seule, au fur et à mesure que je m'approchais du village, je sentais des présences. Même s'il s'agissait là d'un lieu peuplé, les présences ressenties n'étaient pas humaines. Les démons n'étaient pas loin...

Je dégainais alors mon katana de ma ceinture, puis le serrais fermement entre mes mains, tout en continuant à avancer doucement.

Quelques minutes plus tard, lorsque la montée se termina enfin, j'arrivais au pallier résidentiel de la montagne, où résidaient une vingtaine de villageois. Au fur et à mesure que j'avançais dans le village, je sentais les présences malfaisantes de plus en plus fort. Puis c'est là que j'en vis un ; un démon.

La créature avait de courts cheveux blancs, des yeux ambres et était plutôt grande. Il s'agissait d'un démon mâle, et ses membres, répugnants, pouvaient s'allonger de plusieurs mètres. Là était son talent, ma foi bien pratique pour causer ses méfaits. Le monstre s'approchait dangereusement d'un petit enfant qui était recroquevillé contre un arbre, sanglotant. Le petit garçon ne hurlait pas, tellement il était tétanisé.

En silence, je m'approchais donc du démon pour l'achever, lorsque le monstre remarqua ma présence. La créature se retourna brusquement, et étira son bras, tentant de m'attraper. J'esquivais alors son attaque en sautant loin en arrière, mais le petit enfant, lui, était toujours en détresse.

C'est alors que j'entendis des bruits de pas précipités derrière moi. J'eus d'abord peu qu'il s'agisse à nouveau d'un démon, mais lorsque je me suis retournée, c'est là que je le vis ; mon fameux rival. Il avait dégainé son katana, et se précipitait vers la créature. C'est alors que le garçon sauta sur le démon et lui trancha ses bras, avant de se précipiter vers le garçon.

Sans un mot, le pourfendeur prit le petit dans ses bras, contourna la créature se lamentant de douleur, et me donna l'enfant.

Le pourfendeur : Emmène le loin avant que le démon ne se régénère. Je me charge de lui.

T/p : Att-

Je ne pus pas finir ma phrase que le démon avait déjà presque régénéré ses membres, et s'apprêtait à nous attaquer. Je me précipitais alors loin du combat entre mon rival et la créature, tout en portant le petit enfant dans mes bras.

Le petit pleurait à chaudes larmes, tandis que je tentais de bien que de mal de le rassurer.

T/p : Ne t'en fais pas, mon grand, c'est fini. Je vais te ramener chez toi, tu as été courageux.

L'enfant : Le monstre ne va pas revenir ?

T/p : Non. Moi et l'autre garçon, on va s'en occuper. Dis-moi, où habites-tu ?

Le petit pointa du doigt un petit patté de cinq à six maisons, à peine plus loin que l'endroit d'une vingtaine de résidences où nous nous trouvions. Je me dépêchais alors de ramener cet enfant chez lui. J'étais inquiète pour l'autre pourfendeur ; le démon a la capacité d'allonger ses membres, il est donc plus facile pour lui d'attraper ses proies. Remarque, si le garçon est un pilier, cela devrait aller pour lui.

J'arrivais enfin devant la maison du petit garçon, et toquais à la porte. Une femme saccadée, dans tout ses états, nous ouvris alors. La mère faillit fondre en larmes, voyant son fils sain et sauf.

La mère : Mon petit ! Où étais-tu ? J'étais morte d'inquiétude, il ne faut pas sortir la nuit, tu le sais bien !

Le petit : J'avais entendu du bruit dehors, alors je suis sortit voir... Pardon maman.

Je tendis alors l'enfant qui était dans mes bras à sa mère, qui le saisit dans les siens. La femme déposa un baiser sur le front de son fils, avant de me remercier, émue aux larmes.

La mère : Merci beaucoup d'avoir sauvé mon fils, mademoiselle. Il y a d'étranges créatures qui rodent dans les parages, j'ai eus si peu qu'il soit tombé sur l'une d'elles.

T/p : Ne vous en faites pas, votre fils n'est pas blessé. Et ce n'est pas moi qu'il faut remercier, mais mon camarade. C'est lui qui a sauvé votre fils des griffes du démon.

La mère : Un grand merci à vous deux, dans ce cas.

T/p : Je m'excuse, j'y retourne. Mon camarade doit avoir besoin d'aide.

Le petit : Oui ! Il faut punir le méchant monstre, toi et ton amoureux, vous allez réussir !

Le fait que l'on associe ce pourfendeur qui m'est inconnu à mon amoureux me fit rougir, mais je souris devant l'innocence de l'enfant, avant de partir rejoindre mon rival.

Le garçon était toujours au combat, et bien que je ne sois partie quelques instants, il semblait déjà essoufflé. Il avait coupé trois membres sur quatre au démon, et était à bout de force. La créature se régénérait plutôt vite.

Puisque je venais en courant, mon arrivée ne fut pas silencieuse, et je ne sus pas dire s'il s'agissait de soulagement ou d'agacement qui s'afficha sur le visage du pourfendeur. Du regard, je désigna le bras restant du démon, puis le garçon, lui, désigna la tête. Si je prive le démon de son dernier membre, le pilier pour se chargeait de l'achever plus facilement !

Par derrière, avant que la créature ne se retourne, je lui tranchais son bras restant, tandis que mon rival prenait de l'élan pour achever le monstre. Notre collaboration fut un succès ; le pilier réussit alors à priver le démon de sa tête, qui tomba au sol.

Tandis que la créature se désintégrait petit à petit, j'en profitais pour rejoindre le pourfendeur, blessé au torse. Le garçon pensait sa plaie de son uniforme, tout en se crispant.

T/p : Dis, ça va ? J'ai des bandages dans les poches de mon haori, si besoin !

Le pilier : Je... Je veux bien.

Je plongeais alors ma main dans mon haori, puis en sortit un rouleau de bandage que je déroulais. Le pourfendeur, pendant ce temps là, retira le haut de son uniforme, afin de me laisser soigner sa plaie. Je rougis en constant qu'il était plutôt bien battit, et que ça lui donnait un certain charme.

Avec l'eau d'une fiole que je gardais également sur moi, je pensa le sang qui coulait de la plaie, avant d'y poser délicatement un bandage, que je nouais dans le dos du garçon. Nous étions tout deux silencieux, et cela rendait la situation encore plus gênante qu'elle ne l'était déjà. Pour briser ce silence, j'ai demandé.

T/p : Et donc, tu es ?

Le pilier : Muichiro Tokito, pilier de la brume.

T/p : Enchantée, Muichiro. C'est un honneur d'avoir une mission à faire avec un pilier.

Muichiro : Et toi, tu es T/p, c'est cela ?

T/p : Euh... Oui, en effet. Comment le sais-tu ?

Muichiro : Disons que je suis au courant quand nous avons des missions à faire ensemble.

Je finis alors de nouer le bandage autour du torse du garçon, et ce dernier remit son uniforme. Nous nous hydratâmes avec le peu d'eau qu'il restait dans nos fioles, puis continuâmes notre marche dans le mont, afin de vérifier s'il n'y avait pas d'autres démons qui rodaient dans les parages.

T/p : Dis, Muichiro, si tu es au courant que je vais faire la mission avec toi, pourquoi n'interagis tu pas avec moi ?

Muichiro : Car tu es à un rang de pourfendeur trop inférieur au miens.

T/p : C'est donc par pur honneur que tu m'ignore ?

Muichiro : A vrai dire, pas vraiment.

T/p : Dans ce cas là, pourquoi ? Je ne vois pas d'autres raisons.

Muichiro : Pour te protéger. Étant un pilier, je vais forcément m'occuper de démons plus forts que ceux dont tu te charges. Je préfère donc marquer une distance entre nous, pour ne pas te mettre en danger.

T/p : Mais pourquoi ? On ne se connait pas...

Le garçon saisit alors ma main, et plongea ses beaux yeux turquoises dans les miens. Puis, timidement, il approcha ses lèvres des miennes, et les embrassa doucement. J'étais déconcertée face à une telle surprise. Je ne m'y attendais tellement pas. Bien que je fus étonnée, je lui rendis son baiser. Nous nous embrassions juste sous le clair de la lune d'été, lumineuse, tout comme cette forte chaleur que je sentais dans mon coeur.

Muichiro : Disons que... J'aimerais que l'on continue à se voir dans de prochaines missions.

Puis le pilier lâcha ma main, lorsque nous finîmes notre vérification des environs, afin de nous assurer qu'il ne reste pas de démons. Avant de partir, Muichiro se tourna vers moi, et me déclara, avec un sourire :

Muichiro : Tu me plais, T/p. Ne l'oublie pas.

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21 Janvier 2024