o8. ○ La fuite 4 ○

{. Mais je ne sens rien pour le moment, l'espoir est dans mon corps. Si mes démons me mordent encore, je signe mon arrêt de mort .} Véronique . Sanson 

3802 mots 


Rappels : 

Andromeda s'est enfui du manoir de sa famille, seulement Bella et Narcissa arrive à l'arrêter et la ramène. Druella apprend sa fuite et essaye de la résonner, sans succès. Trois semaines se passent pendant lesquels Andromeda est obligé de rester coincé au Manoir, sans nouvelle de Ted. Elle se dispute avec Bellatrix et décide d'entraver les règles de sa mère et d'écrire à Ted. Ils se donnent rendez-vous la nuit. Andromeda s'échappe du manoir un soir pour aller le voir (Chapitre 11. L'annonce) et lui apprend qu'elle est enceinte de lui. Ted lui met un ultimatum : il faut qu'elle choisisse entre lui et sa famille. Deux semaines passent encore jusqu'à ce que Druella convoque sa fille, un après-midi. Elle lui dit que la situation est grave et qu'il faut qu'elles trouvent une solution (Chapitre 12. Nymphadora). Andromeda arrive à convaincre sa mère de la laisser partir vivre son amour, sans pourtant lui tourner le dos et le rejeter. Druella accepte... le compromis est fait et Andromeda peut avoir la conscience tranquille. Druella lui dit qu'elle l'annoncera à son père le lendemain (qui n'est pas dans les confidences). Le soir même, Andromeda s'échappe pour aller voir Ted (Chapitre 13. La demande en mariage) qui la demande en mariage aussitôt. Andromeda accepte puis lui dévoile que sa mère est d'accord avec leur projet. 

Andromeda se sent enfin libérer et heureuse... 

- Le 15 août 1972 -

Plus rien n'était négatif dans tout ce qu'elle ressentait. Elle avait l'impression d'être sur les ailes d'un ange bourré de plume, plein de plume...

Pédalant avec joie et force, Andromeda parcouru la grande route déserte qui mené au château baigné par la pleine lune. Elle franchit aussitôt le portail en brandissant sa baguette. 

Comme à son habitude, elle partit ranger son vélo dans le hangar. Rêveuse et plus qu'heureuse elle se dirigea presque sautillante vers le mur de sa chambre. D'un geste de baguette elle ouvrit la fenêtre, d'un autre elle déplia une grande corde qui descendait de sa chambre. La baguette dans la bouche elle grimpa le mur jusqu'à arriver facilement jusqu'à sa chambre. L'effort fourni, elle laissa tomber ses pieds par terre sans discrétion, un peu trop folâtre pour y faire attention. Elle allait replier la corde pour éviter d'attirer l'attention, quand le miroir de la coiffeuse lui renvoya son reflet.

Andromeda se trouva soudain si... rayonnante, si... joyeuse, si... belle. Depuis ces cinq semaines, jamais son reflet ne lui avait renvoyé une image d'elle aussi fleurissante, une image de sa propre personne qu'elle pouvait supporter. Elle se sentait tellement bien, sereine. Andromeda se laissa attirer par son miroir et s'assit devant la coiffeuse pleine de bijoux.

Sa baguette allumé se reflétait dans un de ces nombreux bijoux qu'on lui avait offert au fur et à mesure des années. L'un d'eux lui attira l'œil, plus que les autres. Le peigne que sa mère lui avait offert... 

La jeune brune ramena ses longs cheveux sombre et frisé en arrière, et les leva en un chignon qu'elle épingla avec une dextérité de princesse. Elle attrapa le peigne et le glissa à travers les mèches. Il était tout simplement lumineux, magique et magnifique dans ses cheveux. Elle sortit quelques unes de ses mèches frisés, d'un noir de jais, sur son visage pâle. 

Andromeda se regarda à nouveau profondément sous tout les angles, le sourire aux lèvres.

- Andromeda Tonks, prononça-t-elle dans un murmure, testant l'effet que cela allait lui faire d'être la femme de l'homme qu'elle aimait.

La pointe d'euphorie de sa voix de perdit dans le silence de la pièce. Elle laissa son esprit s'échapper, s'imaginant dans une robe somptueuse et blanche, aux bras de son Teddy. Elle s'entendit dire « oui », un simple « oui » qui changerait le cours de sa vie en mieux. Elle était si heureuse, son coeur était léger, dans un nuage comme aux anges... Elle vivrait enfin la vie qu'elle avait toujours voulu, simple et pleine d'amour, avec bientôt un enfant qui viendrait rajouter un éclat lumineux à son bonheur. 

D'une main joyeuse elle attrapa le foulard de sa mère, se penchant en avant pour cela. Elle eut le temps de le prendre mais... c'est là qu'elle vit à travers le miroir une paire d'oeil qui l'observait par la porte de sa chambre, malencontreusement entrouverte... Andromeda sursauta et se leva d'un bond, se retournant vers la porte qui s'ouvrit aussitôt son geste fait... 

Elle pria tout le saints, Merlin et Dieu tout puissant pour que ce ne soit que l'une de ses sœurs, Anna, Tiny ou sa mère... Mais cependant, l'ombre en travers de la porte était grande et massive. Andromeda resserra le foulard dans sa main... 

- Père, murmura faiblement Andy, son coeur redoublant de battement soudain. 

La baguette de celui ci s'alluma et cette lumière brutale envahit la chambre, illuminant la pièce entière. Son père, en robe de chambre, l'a regardait avec des yeux noir, le visage contracté de colère. Devant cette image, Andromeda prit peur... 

- Père je...

- Qu'est ce que tu viens de faire Andromeda ? Gronda-t-il d'une voix grave. Pourquoi cette corde pend t-elle de ta fenêtre ouverte ?!

- Je... je... , bredouilla-t-elle, une frayeur atroce dévorant ses mots, ayant le réflexe de mettre discrètement sa baguette dans l'arrière de son pantalon. J'étais juste... juste partit prendre l'air...

- Ne me ment pas ! gronda ce dernier, le regard presque rouge. Je sais que tu es allé voir ce... ce Sang-de-Bourbe !! 

Andromeda se figea... prenant le moins de place possible dans l'air... Les battements de son coeur redoublèrent et elle recula, trébucha sur sa coiffeuse et tomba par terre. Son père ne devait pas savoir... comment... comment le savait-il ?! Sa mère l'avait-elle trahi ? 

Celui ci avança d'un pas furieux vers elle et lui attrapa le bras d'une main ferme, refermant ses doigts fort sur sa chair. Il l'a releva violemment et l'a plaça devant lui, l'agrippant de sa seconde main avec hargne. Andromeda se sentit faible et désemparé... les larmes lui montèrent aussitôt aux yeux... 

- Est-ce vrai !! cria-t-il, Andromeda pouvait sentir son souffle chaud sur elle, sa colère également intransigeante. Est-ce vrai que tu... tu t'es entiché de cette vermine !!

La jeune brune désemparé se sentit si faible face à la colère de son père qu'elle préféra détourner le regard. Elle était fichu, fichu... Après tout ce qu'elle avait subi, Andy avait le mauvais pressentiment que tout était fichu quoiqu'elle fasse maintenant... Sa vie venait de basculer à cette instant précis. Elle n'était pas capable de lui faire face...

- Oui père, murmura-t-elle dans un sanglot, n'osant pas lever les yeux.

Le visage de son père se décomposa et sa colère ne fut que plus intense. Il enfonça ses doigts dans son bras et la douleur de ce geste devint d'autant plus insupportable.

Soudain il sortit de la chambre, et il la força à le suivre en l'a tirant par le bras avec une violence qui la fit obtempérer sans hésiter.

Cygnus Black l'entraîna dans le couloir, puis les escaliers, allumant les lumières aux passages d'un geste brutale.

- Druella ! Cissy ! Bella ! Réveillez vous ! Cria-t-il en passant à côté de leur porte, toujours en tirant violemment la pauvre Andromeda pétrifié derrière lui.

Dans le couloir, les portes s'ouvrirent à la volé. La première qui apparu fut Cissy suivit de Bella et de son mari, Rodolphus. Puis la dernière porte s'ouvrit sur Druella. Quand celle ci posa ses yeux endormi sur sa fille et son mari, ses pupilles bleu s'écarquillèrent.

- Cygnus ! S'écria-t-elle. Qu'est-ce qui vous prend ?!

Ses deux sœurs les regardèrent également, aussi surprise par un réveil si brutal, quand elle virent leur soeur, tenu fermement par son père.

- Suivez moi ! Gronda-t-il en tirant Andromeda férocement, cette dernière jeta sans le vouloir des regards apeuré et larmoyants vers ses sœurs et sa mère.

- Cygnus ! Cria une nouvelle fois Druella.

- J'ai ordonné qu'on me suive !! Sauf vous Rodolphus, je ne veux pas de vous, c'est une histoire de famille, rajouta-il sans jeter de regard à son beau-fils. 

Druella lui jeta un regard haineux avant de céder, suivit de ses filles dans le même état d'incompréhension.

Ils descendirent les escaliers, Cygnus d'un pas colérique et effrayant, traînant toujours Andromeda qui commençait à avoir le bras engourdi. Il les amena dans le salon, près du fauteuil autour de la cheminée. Il se stoppa alors et Druella put s'avancer menaçante vers lui.

- Qu'est ce qui vous prend ! S'écria-t-elle en crachant ses mots. Qu'est ce qui vous prend de tenir notre fille de cette façon et de nous réveiller en pleine nuit !

- Il me prend que ma fille est un déshonneur ! s'écria-t-il d'une voix tel un éclair de tonnerre.

Andromeda tremblait comme une feuille sous la colère de ses deux parents... Druella s'était stoppé mais reprit de plus belle, son caractère reprenant le dessus.

- Lâchez là, lui dit-elle fermement.

Cygnus ne se fit pas attendre. Il la lâcha avec une telle force qu'il la projeta sur la cheminée. Andromeda se cogna le front contre la parois de marbre noir et tomba par terre. Allongé sur  le sol elle sentit une atroce douleur parcourir son front jusqu'à son sourcil.

- COMMENT AVEZ VOUS OSEZ !! hurla sa mère à s'en décrocher les cordes vocales. 

- ET VOUS, COMMENT OSEZ VOUS LA PROTEGER ALORS QU'ELLE VEUT SE MARIER A UN SALE SANG DE BOURBE !!! hurla-t-il soudainement, deux fois plus fort que sa femme.

Druella ne bougea pas, impassible. Andy releva la tête et vit l'expression de son père changer.

- Vous le saviez ! S'écria-t-il en réalisant. VOUS LE SAVIEZ !!

Druella resta de marbre. Dans ces moments là, elle avait un réel don pour ne pas exprimer ce qu'elle ressentait en posant un masque sur son visage. Andromeda comprit aussitôt que ce n'était pas sa mère qui l'avait dénoncé... 

- DRUELLA ?! hurla Cygnus, rouge de colère. 

- Oui, avoua cette dernière, et j'étais d'accord. Mais je comptais vous en parlez ce... 

- VOUS COMPTIEZ ?! IL A FALLU QU'UN DE MES COLLÈGUES ME FASSE PART DES RUMEURS SUR MA FILLE POUR QUE JE SOIS AU COURANT DE CETTE IGNOBLE SITUATION ! VOUS RENDEZ VOUS COMPTE SEULEMENT DE CE QUE VOUS ACCEPTEZ ?!! MA FEMME ET MA FILLE ? FRICOTANT AVEC DES SANG-DE-BOURBE !! 

Face à la colère de son mari, Druella se tut, faisant attention de garder ses yeux au sol. Cygnus frappa un grand coup contre la table basse qui se renversa sur le côté, faillant arracher un pied à Narcissa et Bellatrix. La blonde et la brune furent obliger de se reculer et tombèrent dans la canapé. 

- ET VOUS ?! VOUS LE SAVIEZ ??? s'écria Cygnus en direction de ses deux autres filles. 

Bellatrix se redressa tout en jetant un regard noir à Andromeda qui, toujours allongé sur le tapis, muette épongeait le sang qui coulait de son arcade sourcilière. 

- Oui père, mais sachez que, contrairement à mère, je n'ai jamais cautionné cette infamie ! J'ai même tout fait pour arrêter cette mascarade au plus vite ! 

- Bella ! s'écria Druella avec une once d'ordre dans la voix. 

Cygnus se retourna alors précipitamment vers sa femme et empoigna son poignée brusquement. 

- Vous très chère, un mot de plus et je fais honte à votre famille jusqu'à ce qu'elle soit renié du registre.

Les yeux de Druella s'écarquillèrent et son expression se transforma en une grimace apeuré. Cygnus prit cela pour un accord et la poussa violemment dans la fauteuil aux côté de Narcissa. 

Andromeda n'osa pas parler, ni même laisser échapper un sanglot de douleur. Elle regarda la scène se dérouler en pleurant... Tout son bonheur s'effondrait, tout les espoirs que sa mère lui avait donné était réduit à néant... Qu'allait-il lui arriver maintenant ?

- Quand à toi, s'adressa soudain son père à elle, tu me déçois beaucoup... Tu as un choix qui s'offre à toi : tu épouses Rabastan Lestrange et j'oublierais cette histoire une fois que tu auras quitté le manoir pour celui des Lestrange. Et si je revois une seule fois ton Sang-de-Bourbe dans les parages, je n'hésiterais pas à le tuer sur le champ. 

Le ton de sa voix était dur et infaillible. Il ne semblait plus avoir d'amour en lui, ni de compassion, seuls les valeurs et les idéaux faisaient partit de lui. La colère et l'impulsion qui le caractérisait firent trembler Andromeda... elle savait que ces paroles n'était pas prononcé en l'air, il le ferait pour de vrai. 

Andromeda ne pouvait pas... elle ne pouvait pas s'arranger de ce que lui proposait son père... Elle avait peur, peur pour son enfant à venir, peur de ne plus jamais revoir Ted, de se retrouver coincé dans une vie qui n'était pas la sienne... Alors, les membres tremblant, elle se redressa face à son géniteur. La respiration rapide, lui coupant presque la voix, elle s'exprima par un simple mot : 

- Non. 

Elle sentit le souffle de son père s'échapper comme le feu d'un dragon furieux. Elle ne sut où elle puisa la force de continuer à parler face aux yeux empli de haine de Cygnus Black... 

- Je ne veux pas me rabaisser à ce que vous me demanderez de faire pour la bienséance, dit-elle la voix tremblante, gardant un minimum de dignité. J'aime Ted Tonks que je vois tout les soirs depuis deux semaines et avec qui je vais me marier. 

Elle la sentit arriver aussi clairement que si elle avait été devine. La main de son père vint claquer sur sa joue d'une force qui l'empêcha de contrer. Andromeda tomba sur le sol une seconde fois, elle se réceptionna sur ses mains, ses poignées criant la martyre après avoir retenu le poids de son corps. 

- Arrêtez ! s'écria la voix angoissé de Druella. 

Andromeda releva son visage douloureux et vit la main de son père tendus pour lui fendre une seconde attaque. 

- EST-CE QUE JE VOUS AI AUTORISER A INTERVENIR !!! Vous rendez vous compte seulement que nous avons... une fille qui va épouser un Sang-de-Bourbe ! UNE VERMINE ! 

Druella tenu son regard, difficilement. 

- Vous allez regarder et vous taire ou je mettrais mes menaces à exécution ! ordonna-t-il furieusement.

- Je n'avais pas fini, intervint soudainement Andromeda dont la rage et la tristesse mêlait la faisait se lever, quitte à être rejeter, elle voulait être honnête jusqu'au bout. 

Cygnus se tourna brutalement vers elle et la sonda d'un regard brûlant. Pourtant, elle resta debout, les yeux décidé à révéler ce qu'elle avait à dire...  

- Je vais me marier avec lui et je vais avoir un enfant avec lui, expliqua-t-elle la voix tremblante. Je suis enceinte, annonça-t-elle plus fébrilement. 

- Andromeda... non... , murmura dans un sanglot Druella avant de plaquer une main sur sa bouche. 

La jeune brune sentit qu'elle avait perdu sa mère à ce moment précis. La blonde se laissa tomber dans le fauteuil, à côté de Narcissa qui, avec la même expression effrayé, resta muette devant cette déclaration. 

Elle sentit comme un sixième sens le regard de feu que lui adressait son père et sa soeur... 

- Comment as-tu pu oser, Andromeda, fulmina Cygnus en gonflant la poitrine. Tu n'es plus ma fille... 

Ces paroles, lourde de sens, résonnèrent en Andromeda comme une balle brisant des milliers de miroirs... Elle regarda son père, sans pouvoir rien répondre... 

- Tu n'es plus ma soeur ! s'écria soudain Bellatrix, ramenant le regard d'Andromeda. 

La jeune femme qu'était Bella s'était transformé en une sorte de furie. Ses cheveux abondamment frisé lui couvrait la moitié du visage et ses yeux fous versaient des larmes qui coulaient le long de son visage contracté par la colère. 

- Bellatrix, appela Cygnus, toi qui comprends si bien nos valeurs, montre à ta soeur la vraie allégeance. 

Andromeda vit au ralentit la main pâle de Bellatrix sortirent sa baguette de sous sa robe. Sa marque des ténèbres brillant sur son bras, la rendant encore plus dangereuse. Elle commença alors à s'approcher d'Andromeda, le regard fou et les yeux plantés sur elle. Cette dernière prit peur et tenta de reculer... 

- Bella j... 

- Je te hais, la coupa aussitôt Bellatrix Lestrange dans tout ce qu'elle avait de pire. Tu n'es plus ma soeur, tu n'es qu'une traite à ton sang, une traite à ton sang ! Une TRAITE A TON SANG ! 

Les mains de Bellatrix lui saisirent le col et la plaquèrent contre la cheminée, lui coupant la respiration. C'est aussitôt qu'Andromeda sentit quelque chose s'enfonçant dans son bras, d'abord comme une chatouille puis persistant comme une couteau qui s'enfonçait dans sa chair. 

D'abord un gémissement puis un cri de douleur sortit de sa bouche. Elle releva les yeux vers son assaillante qui ne la quittait pas des yeux... 

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle dans un sanglot de douleur. 

- Notre pacte est détruit, lui répondit hargneusement Bellatrix. 

Andromeda baissa alors son regard vers son bras droit, rouge sang... la baguette de Bellatrix était en train d'y dessiner des lettres. Des spasmes aigus lui traversèrent les muscles et elle fut incapable de retenir ses cris... 

- Arrête ! s'écria-t-elle en essayant de se dégager de son étreinte étouffante. 

La main de Bellatrix vint lui coincer la gorge. Cela fut aussi rapide que douloureux... Andromeda sentit la baguette de Bellatrix s'éloigner et son emprise desserrer... 

Les lettres T-R-A-I-T-R-E  A  S-O-N  S-A-N-G  se dessinait à nu dans sa peau, tel des marques rougeâtres, dégoulinante de sang qui lui brûlait le bras. Elle ne sut résister à l'attraction de la terre et tomba à terre, l'élancement de sa blessure l'assourdissant de tout. 

Personne n'avait rien fait pour l'arrêter... Au loin, Andromeda entendait les couinements aigus de deux blondes... L'instant même où elle se redressa pour les voir, elle les haïe. Druella et Narcissa, l'une contre l'autre, se cachait le visage, comme pour ne pas voir ou ne pas avoir à voir l'atrocité que venait de réaliser Bellatrix qui, les joues baignés de larme, se tenait droite et fier à côté de son père. 

- Vas-t-en maintenant, tu n'es plus notre fille, tu n'es plus personne pour nous ! Quitte ce manoir et ne revient plus jamais ! Tu as compris sale traîtresse ! ordonna-t-il d'un ton sans équivoque.

- VAS-T-EN ! hurla Bellatrix à la suite de son père, pointant encore sa baguette à l'extrémité encore marqué du sang d'Andromeda sur cette dernière. 

Le coeur battant et le bras endolorie, elle se releva titubante, jetant un regard autour d'elle, un regard flou. Ses jambes la poussèrent comme dans un cauchemar, hors du manoir, poursuivit par le regard noir de Bellatrix et des pleures de celle qui n'avait pas objecter l'ordre épouvantable de Cygnus Black. 

Déboussollée, Andromeda courut sous le ciel qui craquait bientôt en une pluie fine. Ne sentant plus la douleur de sa blessure par la haine et le désespoir qui la parcourait, elle défonça la porte de la grange, entreprit d'escalader son vélo et s'enfuit en pédalant si vite qu'elle en eut le tournis. 

La porte du Manoir franchi, Andromeda laissa ses yeux répandre quantité d'eau sur ses joues, lui masquant la vue. Ses jambes faisaient des mouvements cadencés et foudroyant, tel que son vélo dépassait la vitesse normal. Une seule envie la motivait à continuer de pédaler : rejoindre Ted à tout prix. Elle chassa tout souvenir ce qu'on venait de lui faire, de lui dire, et pourtant... 

Son mal physique reprit le dessus, l'eau qui s'accumulait à terre par ce temps orageux fit déraper son vélo à cause de la vitesse. Andromeda ne sut rattraper l'accident qui se profilait, noyé dans ses larmes. Son vélo fit un dérapage, elle tomba à terre, se cognant violemment au macadam, dérapant sur plusieurs mètres... 

Ses habits mouillés et la moitié de son corps brûlé par le frottement du sol contre sa peau, Andromeda se sentit détruite... complètement détruite... seule dans une étendue de champ, la pluie tapant chaque partit de son corps. 

Elle laissa ses sanglots s'emparer d'elle, ainsi que la douleur lancinante venant de son bras droit... Un bref regard vers ce dernier lui firent rappeler les marques luisantes sur sa peau, encré dans sa chair... Ses gémissements devinrent des cris incontrôlables, déchirant ses entrailles.

Pourtant, l'esprit d'Andromeda revint sur le seul être à qui elle pouvait s'attacher... 

- Ted... , murmura-t-elle en essayant de se relever, les muscles endoloris et le côté droit de son corps si brûlant... 

Elle arriva malgré la douleur à se traîner jusqu'à son vélo, déformé, au bord de la chaussée. Elle le saisit et pensa si fort à Teddy qu'un transplanage l'emmena aussitôt autre part. 

Andromeda retomba sur des marches... Ici, à Londres, il n'y avait pas de pluie... La rue dans laquelle elle avait atterri était sombre, aucune trace de vie à part l'appartement où elle se trouvait qui, à son arrivé, s'alluma soudain. Elle vit les lumières à travers les fenêtres... 

Le peu de force qui lui restait lui permirent de se dresser une infime seconde sur ses pieds et d'appuyer sur la sonnette moldue... Cette instant fut bref et la douleur revint aussi forte que le chagrin, Andromeda retomba sur les marches... 

La porte s'ouvrit alors à la volé, Andromeda ressentit un bref soulagement en attendant la voix de Ted, assourdi par son supplice. Ses bras se glissèrent en dessous de ses bras, elle sentit sa peur, sa surprise, sa voix effrayé... Mais elle ne put que pleurer, le coeur en mille morceaux dans sa poitrine...

Andromeda s'accrocha dans ses bras, ne répondant ni à ses questions ni à son ton affolé... des sanglots déchirant venait d'elle cachait, de toute manière, ses demandes. 

Tout était flou, instable, sauf les bras de Ted dans lesquels Andromeda se trouvait... détruite et déboussolé.

Tout était fini... 


// Bonjour, 

Un chapitre très lourd qui se termine sur le rejet d'Andromeda, plutôt violent, par sa famille... Elle avait pourtant tout fait pour ne pas en arriver là, mais le destin est plus fort que tout... 

Vous comprenez où je voulais en venir dans les autres chapitres ? 

Avez-vous aimé ce chapitre, malgré sa douloureuse vérité ?

Les prochains seront "un peu plus" gaie. Dans les prochains souvenirs nous allons faire face à la reconstruction d'Andromeda après ce malheur et ces traumatismes...

On se retrouve samedi pour un chapitre du temps de l'année 1999, avec une Andromeda qui doute encore de sa relation avec Gui... et qui va devoir affronter bientôt les 1 ans de la bataille de Poudlard... 

Bisous ! 

PaulaTena  💜

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