{. Le temps perdu, à savoir comment, oublier ces heures, qui tuaient parfois à coups de pourquoi, le coeur du bonheur .} Jacques . Brel 

4347 mots

- Le 4 mai 1998 - 

Comme prévu la veille, Andromeda s'était rendu à l'heure du gâteau chez les Weasley qui l'accueillirent à bras ouvert, le sourire aux lèvres malgré la perte qu'ils avaient aussi tous subi...

Dès qu'elle fut entrer dans le Terrier, elle se dirigea vers son petit fils, dans les bras de Harry, qui agitait ses petites mains potelet vers elle, ses cheveux devenant soudain d'un châtain foncée presque noir. Apparemment le petit bébé l'avait aussitôt reconnu.

- Oh mon petit chou, murmura-t-elle amoureusement en le prenant dans ses bras.

Elle ne se rendit compte à quel point il lui avait manqué qu'en ce moment précis. Son petit fils. Le seul enfant de sa fille. Tout ce qu'il lui restait d'elle. Elle lui donna des petits bisous alors que le bébé gazouillait joyeusement. 

- Tout s'est bien passé avec lui ? demanda-t-elle à Harry et aux Weasley qui descendait peu à peu les escaliers au compte goutte. 

- Oui, c'est un ange, sourit une jeune fille qui n'était ni une Weasley ni quelqu'un qu'elle connaissait, ayant descendu avec elle une valise. Hermione, se présenta-t-elle. 

- Enchanté. 

Molly les invita tous à se mettre à table. Ils se mirent tous à louanger les qualités du petit Teddy, entourait de toute les têtes rousses aux sourires bienveillant. Andromeda se dit immédiatement qu'ils avaient adopté le petit, et elle en était si heureuse. C'est vrai que Dora et Remus avaient toujours été très proche des Weasley depuis l'Ordre, c'est normal que ceux ci soit si enjoué avec leurs fils unique. Harry était tout aussi entrain avec lui, et Harry, à son étonnement, était très attentionné avec lui. Ainsi que Hermione qui s'était extasié sur le bébé autant que Ginny qui le faisait rire avec des tours de magie. Il n'y avait que Ron qui restait assez distant, mais sans réticence. 

En plus de tout cela, le gâteau de Molly était très bon. Teddy remplissait la pièce de joie et de légèreté qui n'était guère quelques choses d'aisé à obtenir dans une période aussi dur que celle ci. Il apportait une joie qui n'avait rien d'égal. On en oubliait presque que ce petit bout souriant était orphelin depuis trois jours maintenant... 

Andromeda était heureuse d'être là. Elle avait l'impression qu'on lui retirait un poids qui avait, longtemps, beaucoup trop pesé sur ses épaules. 

- Il est tellement mignon, si adorable, susurra Ginny au petit Teddy qui rigolait sur les genoux de Harry agitant ses petits poings dans tout les sens. 

- Il a déjà tout de sa mère ce petit, ria Molly en ramassant le verre de Harry qu'il venait de renverser.

Andromeda lui jeta un regard sans pouvoir afficher un sourire sur ses lèvres. Elle la remercia simplement d'un regard triste mais avec un brin d'étincelle dans la pupille. 

- Remus et Tonks, ils étaient tellement beau ensemble, commença Hermione d'un ton doux, le regard brillant sur Teddy. Après tout ce qu'ils ont traversé... Il sont resté si peu de temps ensemble, avec leurs fils. Je n'en reviens toujours pas qu'on leur a tout enlevé. Il ne le méritait pas.

- Merci Hermione, renifla Andromeda en mettant une main sur sa bouche pour se contrôler un minimum.

L'ambiance devint soudain plus tendus. 

- Et pour... pour le problème rencontrer... , hésita Molly les larmes aux yeux, ... qu'est ce que c'est au juste ? 

- Le p... oh, se reprit Andromeda, se souvenant alors à quoi elle voulait en venir. Heu... il semblerait qu'ils, tout les deux et d'autres élèves, ne soient pas vraiment mort... 

Les yeux autour de la table s'arrondirent. Pas un seul ne cligna des yeux. 

- C'est vrai ? Demanda Ginny, sortant ce que tout le monde voulait demander.

Andromeda se contenta de hocher la tête en signe d'affirmation, avalant difficilement sa salive. 

- Je dois recevoir des nouvelles d'ici quelques jours, j'espère avant... avant l'enterrement, articula-t-elle difficilement. Mais ne nous faisons pas trop d'illusion...

- Quand même ! 

- Voyons Ron, c'est difficile...

Andromeda se racla la gorge et bu une gorgée de thé, sentant tout les regards sur elle. 

- Qu'est ce qu'ils ont exactement ? Si ce n'est pas trop...

- Non il n'y a aucun problème, coupa Andromeda. 

Elle leur fit comprendre ce que McGonagall et le médicomage lui avait exposé. La fin de son explication se conclut par un silence où on entendait presque les mouches voler. 

- Au moins ils sont tout les deux dans le même états, dit Hermione, se qui fit sursauter tout de monde. 

- Oui, c'est le point positif. Maintenant, qui verrait Remus sans Tonks, et inversement, dit Arthur avec un brun d'humour. 

Tout le monde eut un petit sourire. Même Andromeda qui se souvenait parfaitement les fois où elle avait rencontré Remus pour la première fois. Elle avait tout de suite vu le charme qu'il avait sur sa fille à chaque fois. Mais bien sûr, au départ, Dora n'avait rien voulu lui dire. Absolument rien. Même quand tout commençait à déraper sérieusement... 

- Ils vont tellement bien ensemble, continua Molly sans savoir si elle devait utiliser le passé ou le présent pour parler d'eux maintenant. Dire qu'à un moment, je faisais le hiboux entre eux, sourit-elle. 

- Et dire que, nous, on croyez que tu voulais l'inviter pour que Bill tombe amoureux de Tonks et qu'elle devienne notre sœur à la place de Fleur, ajouta joyeusement Ginny. 

L'ambiance heureuse avait repris la pièce et tant mieux. Andromeda resta silencieuse, écoutant les éloges que tout le monde faisait sur le couple. Mais c'est vrai. Elle devait bien se l'avouer. Remus et Dora s'aimaient, et ils étaient vraiment fait pour se compléter. 

Remus était un homme très bon et très gentille. Après avoir vécu près de huit mois avec lui, elle le connaissait mieux que quiconque pour dire qu'il était l'un des hommes les plus gentille, calme et intelligent qui lui soit donné de connaître, après Ted bien sûr. 

Elle n'avait jamais vu sa fille si heureuse que quand il était en sa présence. Amoureuse, elle était rayonnante. 

Sauf peut-être quand c'était complètement le contraire... et qu'elle ne l'avait jamais vu aussi désespérément malheureuse quand il l'avait rejeté. Ce qu'elle n'avait pas non plus voulu lui dire au départ. 

Andromeda se rappelait exactement de ses premières rencontres avec celui qui deviendrait l'homme, le mari et le seul véritable amour de sa fille, son gendre, le père de son petit fils et quelqu'un d'irremplaçable qui avait donné à Dora l'amour qu'elle avait besoin et tant mérité... 

« - Le 23 juin 1996 - Une chambre d'hôpital de Sainte-Mangouste – c'est là qu'Andromeda rencontra pour la première fois Remus Lupin

- Laissez moi sortir !

Andromeda poussa un soupire et jeta un regard à Ted, debout derrière elle.

- Dora, lui dit celui ci, c'est pour ton bien que tu es ici. Tu sortiras bientôt, hein Mlle ?

- Oui, répondit la médicomage en face du lit, visiblement à bout.

- Mais je vais bien ! J'en ai assez d'être enfermé ici ! S'écria Dora à quatre patte sur le lit.

- Excusez nous Mlle, dit rapidement Andromeda au comportement de sa fille.

- Vous resterez ici autant de temps qu'il le faudra, c'est comme ça Mlle Tonks, lui dit la médicomage avant de sortir de la chambre en reportant le dossier médicale d'un air furieux.

- Nymphadora tu ne peux pas te tenir convenablement à l'hôpital, lui dit sa mère d'un air excédé.

- Ne m'appelle pas Nymphadora ! Et je trouve ça inutile de me garder sur un lit d'hôpital alors que je vais très bien. J'en ai marre d'être enfermé.

- Si tu ne veux pas m'écouter alors écoute ton père au moins, répliqua Andromeda en tournant sa tête vers lui.

Ted parut sonné quelques secondes, elle lui donna un coup dans le bras.

- Heu... oui c'est comme ça de toute manière. Et ce n'est pas raisonnable d'utiliser ton pouvoir pour essayer de sortir d'ici. 

- Te transformer en... 

- Ouais c'est bon !! l'a coupa furieusement Dora. 

- Ce sont les règles ma chérie. 

- Mais j'en ai rien a faire des règles ! Il y a bien un moyen de... , hésita-t-elle en regardant son père, de sortir.

- Ça, on sait que tu ne respectes pas les règles...

- Oui ! Quand elles sont idiote !

Andromeda se leva et lui fit face.

- Tu te rend pas compte à quel point c'est grave ce qu'il s'est passé au Ministère, lui dit-elle sur un ton clairement sérieux. Elle a failli te tuer Nymphadora. Alors quelques jours de repos ici, en sécurité, ne te ferons pas de mal.

Tonks poussa un soupire et croisa les bras, se laissant tomber le dos contre son dossier. Ses cheveux étaient rouge foncée, bouillonnant de colère.

- Cette furie je l'aurais démonté en deux deux si j'en avais eu l'occasion, marmonna-t-elle. 

Andromeda s'assit sur le lit à côté d'elle. Elle ne savait pas quoi ajouter de plus. Le fait que sa propre sœur est failli tuer sa fille l'a retournait. D'accord elle détestait profondément Bellatrix, mais... elle avait été sa sœur, celle avec qui elle avait passé toute son enfance. Elle eut soudain envie de vomir. Dora ne pouvait rien comprendre de cela, elle qui ne l'avait jamais connu sous son meilleur jour. Elle lui avait tout caché jusqu'à ce qu'elle fut obligé de lui raconter quand elles avaient croisé Narcissa à ses onze ans... puis pour Sirius il y a deux ans... et enfin cette année quand Bellatrix s'était évadé. Nymphadora était tombé des nues, et il y avait de quoi, lorsqu'elle avait vu la photo de Bellatrix Lestrange dans les journaux, elle n'avait pas manqué la ressemblance...

Ted lut tout ça dans son regard alors qu'elle poussa un autre soupire désespéré.

- Je pourrais aussi bien me reposer à la maison ! Reprit Dora, comme si ce gros moment de silence et de réflexion n'avait jamais existé.

- Et tu te sauverais pour te rendre aux réunions de l'Ordre quand même. Hors de question ma fille.

- Je fais ce que j'ai ai envie !

- Ce dont j'ai envie, rectifia-t-elle.

Dora poussa un cri de rage en croisant une nouvelle fois les bras d'un air colérique.

- Si ça ne tenait qu'à moi, je t'interdirais de continuez l'Ordre ! 

- Ta pas le droit de faire ça ! s'écria Dora. J'ai vingt trois ans et je décide moi même ! 

- Dora, Meda, par Merlin, calmez vous, leur dit Ted d'un air agacé. 

Alors que Dora allait répliquer, quelqu'un toqua à la porte de sa chambre.

- Entrez, dit-elle soudain étonné.

La porte s'ouvrit sur Maugrey Fol-Oeil, ses cheveux gris autour de son visage déformé. Tonks fut étonné de le voir ici, le regardant les sourcils asymétrique elle vit alors qu'il n'était pas seul. Remus apparu derrière lui. Le regard abattu mais le sourire aux lèvres en croisant son regard. Tonks sentit son ventre bourdonné et se tordre en même temps.

Andromeda, qui observait les nouveaux venu, fut tout aussi surprise et étonné de voir Alastor Maugrey ici. C'était, en effet, le mentor de Dora. Seulement, elle et Ted le connaissait de bien avant...

- Bonjour, dit simplement un homme derrière Maugrey, les cheveux grissonnant et l'air malade, dont le regard s'attarda intensément sur Andromeda puis sur Tonks. 

- Bonjour Tonks ! Lança Fol-Oeil d'une voix rauque. Ah bonjour Ted, Andromeda ravi de vous revoir après tout ce temps, dit-il en tournant son œil énorme et bleu sur eux, les saluant d'un geste de la tête.

- Vous vous connaissez ?! S'exclama Dora en regardant alternativement ses parents, ainsi que Maugrey.

- Bien sûr, à l'époque ils nous ont étaient d'une grande aide.

Andromeda fronça les sourcils. S'il pouvait être un tout petite peu plus discret... 

- D'une grande aide ? Répéta Dora.

- Rien chérie, lui dit Ted, ce que Dromeda lui remercia intérieurement.

- Ça va mieux Nymphadora ? Demanda l'homme à côté de Maugrey.

Andromeda le regarda intensément. Elle trouva d'abord extraordinaire que sa fille ne se mette pas en colère à l'appelle de son prénom, puis elle trouvait qu'il avait l'air gravement malade ou complètement déprimé. Sa curiosité aurait voulu en savoir plus et son visage lui disait vaguement quelqu'un sans qu'elle puisse s'en souvenir... 

- Oui c'est d'ailleurs ce que je n'arrête pas de répéter mais ils ne veulent pas me laisser sortir ! se plaignit Tonks avec une moue triste.

L'homme lui répondit par un sourire amusé. Dora savait toujours faire rire tout le monde, se dit Andromeda, même les plus malades.

- On t'a ramené des fleurs, dit celui ci en sortant de derrière son dos un bouquet de fleur rose.

Andromeda vit alors sa fille lui adressait un sourire lumineux, toute indignation en elle avait disparu. Ses yeux brillaient et ses cheveux devinrent aussitôt rose comme les fleurs. Meda écarquilla les yeux en regardant l'état de sa fille changer du tout au tout. 

- Oh... merci... c'est... gentil Remus.

- Et à moi aussi, rajouta celui ci en bougonnant.

Dora attrapa le bouquet, les yeux toujours rivé sur cette homme qui lui adressait un petit sourire. Elle était calme et toute trace de colère avait disparu de son visage rayonnant.

- Tu nous présente ? Demanda Ted avec un sourire en regardant l'homme à la cape rapiécé qui venait de lui offrir des fleurs.

Ted jeta un regard à Andromeda qui comprit que lui aussi avait vu l'effet de cette homme sur le comportement de leur fille.

- Remus Lupin, dit celui ci en tendant la main vers Ted, puis Andromeda.

- Ah oui ! S'exclama Ted avec un sourire. Le Remus Lupin, Dora nous as beaucoup parlé de vous. Vous êtes un loup-garou ? C'est très courageux à vous de faire partit de l'Ordre.

Remus parut sonné alors que Tonks lançait un regard d'éclair à son père. Mais elle savait que ses parents étaient très tolérant, c'est d'ailleurs ce qu'ils lui avaient transmis. 

Andromeda lui sourit :

- Oui, c'est un avantage, dit-il en posant une main sur le genoux de Ted assis à côté d'elle. Ne le prenait pas mal, nous n'avons rien contre les loup-garous, dit-elle posément avec un sourire. 

Andromeda se souvint soudain où elle avait déjà vu sa tête, il y a longtemps certainement, plus jeune, plus heureux et moins malade. 

- Vous étiez l'un de ses jeunes amis, dit-elle d'un ton doux. Lunard bien sûr. Je suis vraiment désolé... c'est une perte affreuse, ajouta-t-elle devant l'air soudain vide de Remus Lupin. Il ne méritait pas cela... 

- Oui, merci... 

~

- Le 26 juin 1996 - Chez les Tonks – quelques jours plus tard 

- Tu ne vas pas déjà sortir. Et pas accoutré de cette façon, Nymphadora.

Andromeda était assise dans la fauteuil, un dossier posé sur ses genoux, elle travaillait. Sa fille venait juste de descendre de l'escalier de droite. Elle avait cru qu'en marchant sur la pointe des pieds et sans faire du bruit, elle arriverait à sortir sans qu'elle la voit. Mais Andromeda avait une oreille et des yeux très fins.

Dora se tenait juste devant la porte du couloir, la main à quelques centimètres de la poignée. Elle l'entendit jurer à voix basse.

- Pourquoi pas ! S'écria-t-elle.

Andromeda resta extrêmement calme et lui demanda :

- Et où est-ce que tu t'apprêtais à aller sans nous prévenir ?

- Avec l'Ordre, on doit aller accueillir Harry et les Weasley à la gare, répondit-elle avec un soupire d'énervement.

- Tu ne crois pas qu'ils seront assez pour cela ?

- Il n'y aura pas de Mangemort qui pourrait me tuer dans tout les coins de la gare. Ce sont mes amies aussi et j'ai envie de les accueillir ! Je fais partit de l'Ordre du Phénix ! Et puis j'ai vingt trois ans je fais ce que j'ai envie.

- Combien de fois je dois te...

- Ce dont j'ai envie.

Sans lever les yeux de ses dossiers Andromeda sourit.

- Remus doit venir me chercher de toute manière ! Tu ne pourras pas l'en empêcher ! 

- Remus, répéta sa mère dans un murmure avec un sourire encore plus malicieux. Dans ce cas tu pourrais t'habiller correctement, et fait attention.

- Primo je vois pas en quoi ce que je porte peu m'empêcher de sortir et deuzio je vais beaucoup mieux !

Andromeda leva les yeux au ciel en soupirant. Voyant passer devant ses yeux le vieux jean troué qu'elle avait abondamment rapiécé parce que sa fille y tenait, ainsi que son ancien t-shirt des Bizar'Sisters qui était bien trop grand et qu'elle avait rentré dans son jean à la ceinture usé.

- Quoi ?! S'exclama Dora en voyant son regard. T'es vraiment insupportable Maman !

- Moi ? Insupportable ? Je te retourne volontiers le compliment.

- Gnagnagna, tu...

- Les filles je vous entend ! Cria la voix de Ted.

Elles levèrent toute deux leurs regard vers l'étage où Ted était penché au dessus de la rambarde.

- V...

- Tu m'énerves à toujours faire des commentaires sur mes vêtements, reprit Dora en coupant son père qui se mit à descendre les escaliers quatre à quatre.

Ted savait à quel point les disputes mère-fille pouvaient être chaotique.

- J'en ai marre ! Je veux plus vivre ici !

- Dora, intervint son père, voyant les cheveux de sa fille devenir rouge foncée et se hérisser sur sa tête.

- Très bien, répondit Andromeda en posant de nouveau ses yeux sur ses dossiers d'un air calme. Ça fait une éternité que tu nous répète si bien que tu vas chercher un appartement ! 

- Eh bien... je vais la faire ! répondit Dora d'un air de défi. 

- Vous pouvez arrêter, ça va encore finir mal... , intervint Ted qui ne parvenait pas à se faire entendre.

- Mais bien sûr, répondit Dromeda à sa fille comme si Ted n'avait pas parler, on y croit !

Dora émit un grognement de rage et Andromeda entendit un bruit sourd. Elle releva tout de suite la tête pour constater que la force avec laquelle sa fille avait ouvert la porte avait propulsé l'aspidistra.

- Dora ! soupira-t-elle.

- C'est ça, prend ton air suffisant ! S'écria-t-elle en remettant l'aspidistra en place. Je vais le faire tu vas voir ! Je vais partir ! 

- Dora, Meda ça suffit maintenant, intervint Ted.

Andromeda poussa encore ses soupires comme le disait sa fille « suffisant ». Dora sortit alors dans le couloir.

- Et dans un an tu seras encore dans ta chambre bordélique, lui lança Andromeda. 

- Dromeda... 

- Puisque c'est comme ça, je quitte cette maison de fou !! cria-t-elle en ouvrant la porte d'entrée.

Au contraire de toute attente, Andromeda et Ted n'entendirent pas la porte se claquer violemment et faire trembler toute la maison. La voix douce et calme de leur fille leur parvint :

- Oh... salut Remus...

Andromeda sourit à Ted et ils partirent tout les deux dans le couloir. 

Un homme aux vêtements rapiécé se tenait devant la porte, derrière la silhouette de Dora dans l'ouverture de la porte. Celui ci s'apprêtait apparemment à frapper à la porte de la maison avant que Dora ne l'ouvre violemment en criant "maison de fou". 

Alors que leurs filles lui parlaient avec une douce voix calme, ils les salua d'un bonjour rapide avant de dire à Tonks qu'il fallait y aller. 

Andromeda jetait des regards sournois à Ted qui pensait vraisemblablement la même chose qu'elle : le comportement de leur fille ne trompait personne... Ses cheveux étaient redevenu rose vif et quand elle se retourna vers eux pour leur dire au revoir, toute colère l'avait quitté, remplaçait par un sourire radieux à l'adresse de Remus. 

~ 

Deux heures plus tard 

La porte claqua et les bruits de pas de quelqu'un se firent entendre. Andromeda se redressa dans le fauteuil où elle était toujours en train de travailler, pour voir sa fille ouvrir la porte vitré du couloir. Son coeur sursauta quand elle vit l'état dans lequel celle ci était. Mais Dora était déjà en train de monter les escaliers à toute vitesse. 

Dromeda cligna des yeux. Avait-elle rêvé ? Nymphadora ? Cette air abattu sur son visage, ses yeux rouges et ses cheveux noirs ?  

La brune posa ses papiers sur la table basse et se leva, résolu à en savoir plus sur cette état qui ne lui disait pas grand chose de bien. Elle monta tranquillement les escaliers et, arrivé sur le palier, elle entendit un brouhaha sourd qui venait justement de la chambre de Dora. Elle fronça les sourcils et s'en approcha. 

Comme le signaler son écriteau, elle toqua et attendit une réponse. Sauf que cette réponse fut que le bruit qui venait de sa chambre se stoppa soudain. 

- Dora ? Tu es rentré, ça s'est bien passé ? demanda finement Andromeda à travers la porte qu'elle n'osa pas ouvrir sous peine d'une colère rouge de sa fille. 

Aucune réponse pourtant. Les bruits de rangement et les pas se firent de nouveau entendre dans la chambre. Sa fille était donc bien là, mais alors pourquoi ne répondait-elle rien ? Andromeda toqua une seconde fois mais elle n'eut toujours pas de réponse. 

- Dora je vais entrer, signala-t-elle en ouvrant la porte. 

A peine l'eut-elle ouvert qu'elle se stoppa, les yeux écarquillé. 

- Qu'est-ce que tu fais ? s'exclama-t-elle. 

Nymphadora était face à sa grande penderie, ses cheveux d'un blond fade. Une valise était posé sur son lit, à moitié rempli déjà. 

- Je pars, répondit-elle de dos, s'activant à attraper des affaires dans ses bras. 

- Mais... enfin je rigolais tout à l'heure... , bredouilla Andromeda choqué, étonné et tout autre chose qu'elle ne savait pas trop comment gérer. 

- Ben moi je rigolais pas, articula Tonks d'une voix grave. 

Mais quand Dora se retourna elle constata avec horreur le visage qu'elle avait bien vu apparaître dans le salon tout à l'heure. Elle ne lui avait jamais connu ce visage, sûrement aussi parce qu'elle le contrôlait toujours avec son Métamorphosisme. Mais alors pourquoi... il y avait quelque chose de louche, de bizarre. 

Andromeda resta ahuri devant sa fille qui s'activait à remplir sa valise de toute les affaires possible. 

- Mais... mais... enfin ça va Dora ? 

Elle ne lui répondit pas. Elle ferma sa valise et s'appuya dessus pour tasser le mont de vêtements et d'affaires qui dépassait. La valise cliqueta et elle l'a fit renverser sur la côté. Elle l'a prit dans sa main, prit son balais et s'avança vers la porte, la tête baissé. 

- Tu peux bouger Maman. 

Andromeda était effectivement devant la porte, et avantageusement elle barrait le chemin de sortit à sa fille. 

- Je t'ai posé une question Dora !? 

- Et moi je t'ai demandé de bouger ! s'écria-t-elle en relevant son visage abattu. 

Elle l'a détailla du regard et elle vit que Dora n'aimait pas ça. Elle retenait des larmes en affichant une expression colérique, la bouche en rond et les yeux plissé. Mais ceux ci était rouge. Andromeda laissa finalement tomber sa question sur l'état de sa fille, elle était têtu, bien trop têtu pour laisser échapper quoi que ce soit. Elle ne lâcherait jamais le morceau. 

- Mais alors où est-ce que tu vas aller ? demanda-t-elle d'une petite voix. 

- Au Chaudron Baveur, ensuite je demanderais à être affecté à Pré-au-Lard et je prendrais une chambre aux Trois Balais. Rassuré ? demanda-t-elle ironiquement. Maintenant laisse moi sortir. 

- Pourquoi demander à être affecté à Pré-au-Lard ? demanda avec incompréhension Andromeda. Tu es très bien à Londres et à l'Ordre ! Enfin c'est toi qui m'a dit expressément que tu faisais partit de l'Ordre du Phénix avec fierté !

- Est-ce que j'ai à me justifier ? Non. Alors maintenant laisse moi passer, dit-elle entre ses dents. 

- Réponds moi Nymphadora ! Et l'Ordre ? Et Remus ? laissa échapper Dromeda. 

Les yeux de Nymphadora s'écarquillèrent et elle éclata d'une colère que Andromeda ne comprit absolument pas... 

- POURQUOI TU ME PARLES DE LUI ?!!! J'EN AI PLUS RIEN A FAIRE DE L'ORDRE ET POUR L'INSTANT JE VEUX SORTIR D'ICI !!!! 

Devant le regard furieux aux yeux rougis que lui lançait Nymphadora, Andromeda se décala et sa fille passa en coup de vent à côté d'elle. Elle se dépêcha de descendre après elle mais Dora était déterminé à la semer. 

Alors qu'elle venait de descendre, Ted apparu à la porte de la cuisine, lança un joyeux "ah Dora tu... " jusqu'à remarquer qu'elle passait la porte du couloir avec une valise. 

- Qu'est-ce qu'elle fait ? s'étonna-t-il en accourant dans le salon à côté d'Andromeda aussi ahuri. 

- Elle veut partir, lui dit-t-elle encore sous la choc. 

Ils se précipitèrent dans le couloir pour voir les cheveux redevenu noir de leur fille virevolter à l'ouverture de la porte. Le vent fouettant son visage dont ils voyaient clairement les larmes coulaient. Ted et Andromeda ne savaient quoi faire... 

- Au revoir, marmonna-t-elle avant de sortir et de claquer la porte sur ses parents dont le regard rond n'avait quitté. 

Qu'était-il arrivé pour qu'elle soit dans un tel état ? »

- Le 4 mai 1998 - 

Remus, répondit Andromeda dans sa tête. C'était Remus. 

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Alors, voilà, je fais ma rentrée demain à la FAC en double cursus (pour les curieux, licence d'Arts de la scène (théâtre) et d'Histoire) ! Donc, j'ai essayé de prendre de l'avance pour vous publier régulièrement (je l'espère) ! 

Bisous chère lecteur(trice) de mon cœur ! Bon dimanche !! 😘😘

PaulaTena