{. Quand on est ensemble, on se sert si fort que nos mains tremblent .} Michel . Berger

1650 mots

- Le 31 décembre 1998 -

Pour le dernier jour de l'année - qui avait sans doute été sa plus douloureuse - Andromeda avait choisi la tranquillité. Elle avait prévu un dîné modeste pour elle et Guillemin. Ce dernier n'avait ni ami, ni famille avec qui passer le nouvel an, et cela n'ennuyait pas la brune.

Vers vingt trois heures trente, elle interrompit leur moment à trois pour aller coucher son petit fils. Pas de soirée pour le petit bonhomme dont les paupières lourdes se fermaient déjà sur ses jolis yeux miels. Pourtant, arrivé dans la chambre du petit, Teddy se mit à pleurer. Décidément...

Andromeda usa alors d'une tactique qui marchait presque à chaque fois. Elle se mettait à lui chanter la même berceuse qu'elle chantait, plus jeune, à sa petite Nymphadora pour l'aider à trouver le sommeil :

Que vos yeux demeurent ouverts
Quand la Lune monte là-bas.
Que vos têtes soient légères,
Cette nuit, ne dormez pas.
Tout s'endort et vient le calme
Mais n'allez pas vers le rêve,
Ce joli pays qu'on aime,
Regardez plutôt la nuit
Où l'étoile pose un diadème
Que vos yeux demeurent ouverts
Quand la Lune monte là-bas.
Que vos têtes soient légères,
Cette nuit, ne dormez pas. *

Les pleures de Teddy s'amoindrirent peu à peu jusqu'à laisser place au silence, ses petits yeux rempli de larmes se fermèrent sur les étoiles qui flottaient par magie au plafond de sa chambre.

- Quel joli voix, murmura quelqu'un à l'entré de la petite chambre. C'est logique qu'il s'endorme si vite...

Andromeda lui fit un signe de la main pour lui signifier de baisser la voix, en même temps amusé par sa présence. Elle franchit les quelques mètres qui l'a séparait de Gui à pas de loup, avant de refermer précautionneusement la porte sur l'antre de son petit fils.

- Qu'est-ce que tu as dis ? demanda-t-elle d'une voix toujours chuchotante.

- J'ai dit que tu avais une jolie voix au chant, tout comme je me l'étais imaginé, sourit-il d'un ton amusé.

Sa remarque lui fit baisser la tête, et pourtant, un sourire lui traversa les lèvres.

- Tu es décidément parfaite, lui dit-il finalement.

- Je suis loin d'être parfaite, répondit-elle aussitôt, les joues légèrement roses par le compliment qu'elle venait de recevoir.

- Pour moi si, murmura-t-il avant d'approcher son visage du sien.

Andromeda se laissa prendre au jeu et lui accorda de s'emparer de ses lèvres. Leur baisé se prolongea jusqu'à devenir fiévreux, leurs gestes pour chercher le corps de l'autre devenait presque impossible à réprimer. Andromeda eut tout juste le temps d'articuler :

- Dans la chambre d'invité...

Jamais elle ne voudrait être avec lui dans le lit de son ancien couple... L'ambiance de ce réveillon l'empêchait de dire non et au fond, elle ne le voulait pas. Et ils partirent pour une nuit ensemble, ne remarquant même pas que, quelques minutes plus tard, ils étaient enfin en l'an 1999...

- Le 1er janvier 1999 -

Le réveil d'Andromeda, ce matin de la nouvelle année, fut assez agité. Comme toujours, son sommeil était instable et les cauchemars se mêlèrent les uns aux autres, la faisant revivre ses pires souffrances et ses peurs infondaient.

Le front empli de sueur, elle se réveilla dans un battement de coeur douloureux. Ses yeux écarquillés se posèrent sur un plafond qui n'était pas celui de sa chambre. Le muscle dans sa poitrine fit faire à son corps un sursaut. Elle releva la tête et inspecta l'endroit où elle se trouvait... et l'homme à ses côtés. Cette chambre, elle l'avait prêté à Guillemin mais pourquoi se trouvait-elle ici... ?

Quand le cerveau d'Andromeda voulut bien admettre la vérité, elle s'échappa aussitôt du lit. Sa nudité la choqua, surtout en sa présence et elle sauta sur la première chose qui se présentait à elle... une chemise qui n'était pas de sa propriété...

Elle se précipita hors de la chambre en boutonnant la chemise de lin, profitant du lourd sommeil de son hôte... Refoulant ses pensées pour le bien de son petit fils, elle partit inspecté la porte de la chambre de ce dernier : aucun bruit ? Andromeda n'osa aller le réveiller s'il dormait à poing fermé.

Après avoir été cherché un gilet, la brune se contenta de descendre les escaliers jusqu'à sa cuisine où elle mit très vite en route de l'eau chaude.

Qu'est-ce que j'ai fais ? lui demanda son cerveau tandis qu'elle fixait ses yeux vides sur la bouilloire... Andromeda posa ses coudes sur le plan de travail, livide. Cela faisait à peine un an qu'elle avait perdu Ted et la voilà déjà avec un autre homme. Et pas n'importe lequel d'entre eux : celui qui s'occupait du cas difficile de sa fille, plongé entre la vie et la mort...

Que penserait Ted s'il était là ? Que penserait-il vraiment ce qu'elle faisait en ce moment ? Il la voudrait heureuse mais... était-ce la bonne manière de faire ? Andromeda ne se sentait pas avoir fait son deuil...

De rage à la bataille intérieur qui se livrait en elle, Andromeda s'attrapa la poitrine, entre autre agrippa ses mains sur la chemise qu'elle portait. Bizarrement, cela ne lui procura aucun bien, mais elle sentit quelque chose de plus ferme dans l'une des poches de devant. Intrigué, elle plongea ses doigts dans cette dernière et en sortit un bout de parchemin plié en quatre.

Piqué par la curiosité, et par l'envie de penser à autre chose que son combat intérieur, Andromeda déplia le papier soigneusement et y lut aussitôt quelque chose qui crispa son visage et arrêta son corps quelques instants.

C'était une lettre à l'adresse de Guillemin... elle portait le cachet de Saint-Mangouste et était signé du chef de l'hôpital des sorciers... Le sujet de ces écrits n'était rien d'autre que le renvoie provisoire de Guillemin Signum en tant que guérisseur sur l'affaire du sortilège "Ensomelo Nocturno", le maléfice qui avait touché Nymphadora et Remus...

Andromeda relu plusieurs fois les mots fait d'encre et de plume sur le parchemin presque usé des pliages qu'on lui avait infligé. "Mis de côté" était le mot qui revenait.

"Vous êtes mis de côté du groupe de l'affaire, un autre guérisseur professionnel en provenance de Uagadou va venir diriger les opérations. Le peu de résultat que vous avez amené nous laisse un choix décisif, n'y voyez là aucun reproche, mais il est temps de laisser la main. Nous attendons votre lettre d'approbation pour continuer nos recherches.

Missive envoyé le 26/12/98, à 18h."

Andromeda ne comprenait pas ces mots... Guillemin n'arrivait donc pas a ramener sa fille, et c'est pour cela que le service décidait d'employer quelqu'un de plus qualifié... Était-ce vrai ? Oui bien sûr, lui répondit une voix perdu dans son esprit.

Alors l'homme avec qui elle se sentait presque bien ne pouvait pas lui ramener sa fille ? Sans l'avoir prémédité, Andromeda ressentit une haine indéfinissable pour celui qui dormait profondément à l'étage.

Tiraillé elle se dit aussitôt que ce n'était pas sa faute, qu'il n'y pouvait rien, que la seule fautive était Bellatrix Lestrange, maintenant morte par la main d'une autre qu'elle.

Que faire ? cria une de ses voix enfoui en elle. Rester avec cette homme à qui elle en voudrait de ne pas avoir sauvé sa fille, ou le quitter pour être en paix avec cette dispute intérieur ?

Andromeda ne savait que choisir, les larmes lui vinrent aux yeux. Elle se rappela soudain de la sensation qu'on pouvait éprouver en les sentant remonter de la gorge aux yeux. Cela faisait si longtemps finalement qu'elle n'en avait plus ressentit la sensation, leur dur réalité revenait la frapper d'un coup.

Laissant glisser les fines gouttes sur ses joues, Andromeda replia d'une main tremblante la feuille jaunie de parchemin et la rangea là où elle l'avait trouvé. La bouilloire lui siffla soudain dans les oreilles et elle dû faire un bon à l'autre bout de sa cuisine pour l'arrêter avant qu'elle fasse exploser le carrelage du mur.

Le bruit qu'avait fait le réchauffement de l'eau avait réveillé les deux hommes qui se trouvait dans sa maison de campagne. Andromeda vit alors descendre un Guillemin rayonnant avec un petit Teddy aux cheveux blond dans ses bras.

La brune sentit tout de suite sa cage thoracique se refermer sur son coeur. Elle s'efforça de sourire aux nouveaux venus, comme si elle n'avait jamais découvert la lettre qui, en ce moment, semblait lui griffer la peau à travers le lin beige.

Qu'allait-elle faire ?

Pour l'instant, rien d'autre que lui souhaiter bonne année en gardant à l'esprit d'être joyeuse en cette première journée sous le signe de l'an 1999.

// Salut ! 😆

Je suis de retour (à chaque fois je le suis en faite) !

Ce chapitre vous a-t-il plu ?

Vous souvenez vous du dernier ? Guillemin était resté avec Andromeda à Noël, après qu'elle l'ait accepter dans sa vie. Puis dans les souvenirs, Andromeda et Ted s'embrassaient pour la première fois ! 😊

Que vais-je vous réserver pour la suite ? Le prochain chapitre est un souvenir, Andromeda est en septième année, et nous aurons du Tedromeda à volonté ! 🥰

Hâte ?

J'espère bien car j'ai dans l'ambition de terminer de publier TOUTE cette histoire avant fin août, car fin août, cela fera bientôt DEUX ANS que je l'ai publié ! J'ai envie, autant que vous, d'en finir avec l'histoire d'Andromeda ! 😛

Merci à ceux qui me suivent encore après deux ans de labeur !

Quand est-ce que je vais publier la prochaine partie ? Disons... dimanche ? 🤭

Bisous !

PaulaTena 💜

PS : je vais inscrire cette histoire aux Wattys2019, alors je lai relu et rectifier mes chapitres (vous pouvez le voir je pense), n'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil à la présentation et à la galerie des personnages ! J'ai modifié quelques petites choses croustillante !