o1. ○La rentré des classes : encore et toujours pareil... ou pas ○

{. Quelque chose de beau doit nous transporter, quelque chose de fort doit nous faire changer, quelque chose qui nous ferais suivre un tout autre chemin, commençons ce rêve demain .} Michel . Berger

2989 mots


- Le 1 septembre 1968 -

Andromeda Black s'apprêtait à commencer sa cinquième année. Avec la même routine habituelle, les trois soeurs Black se rendirent au quai neuf trois quart. Ainsi, comme tout les ans, Bella râla tout le long de la route sur le fait qu'il faille se lever si tôt pour se rendre au train. Leur mère, Druella, les accompagnait. Elle prenait toujours un plaisir à se faire elle même du mal en voyant ses trois filles chéries emportaient par la locomotive rouge, mais la blonde ne pouvait pas s'empêcher d'accompagnait sa progéniture jusqu'au bout. Andromeda en était rassuré et comme d'habitude, elle eut envie de pleurer en quittant sa mère pour le long voyage qui allait la ramener à l'école de magie où elle se sentait aussi mal à l'aise que dans une boîte d'allumette.

Bella monta dans le train la première avec un pressement qu'on ne lui connaissait encore pas jusque là. La grande brune avait maintenant dix-sept ans, une chevelure aussi rebelle que belle, un visage pâle et magnifique, une silhouette dévergondé, un air déterminé qui ne quittait jamais son visage, et la majorité sorcier. Mais comme disait leur père Cygnus "la majorité oui, mais aucunement la distinction d'une femme majeure". Bella était le bouc émissaire de leur père, étant la grand soeur, l'aîné, celle qui devait montrer l'exemple, et aussi celle qui hériterait du titre, du patrimoine et des terres de son père. Cygnus n'aimait guère le "dévergondement" comme il l'appelait, de Poudlard. Il répétait qu'"à son époque c'était autre chose", par autre chose il voulait entendre que la société était si stricte qu'il ne pouvait pas tousser en public. En un mot il désapprouvait toute les attitudes de Bella, sauf peut-être sa récente implication dans le mouvement contre les né-moldus qui s'opérait doucement dans l'ombre. En parlant de ce mouvement, depuis ce moment dans la salle commune où ils avaient tous appris l'arrivé de ce mage noir, Bella n'avait pas passé un jour sans en parler ou sans émettre l'idée de rencontrer ce fameux mage noir, même ses premières saisons mondaine en juillet n'avait réussi à lui changer l'esprit. Effectivement, Bella avait enfin été présenté à la cours de sang-pur. A ce sujet, il fallait dire que dans une magnifique toilette noir, légèrement maquillé comme il fallait, coiffé, droite et perché sur des talons, le brune avait fait chaviré plus d'un coeur sang-pur.

Cissy fut la seconde à monter dans le train, rejoint par son ami Lucius, passionnait autant que Bella par le fameux mage noir. La jeune sorcière rentrait en troisième année. Précisons que plus les années la gagnait, plus sa beauté égalait celle de leur mère. Ses cheveux blonds étaient si angélique qu'on aurait cru voir passer une traîné argenté, tel un ange, et son visage était si délicieux que homme ou femme était baba devant son sourire. Sur elle, Cygnus ne disait que des louanges, c'était sa petite dernière, sa princesse, son ange, et c'était la seule de ses filles à qui il déclarait tout son amour. Autant dire que Bella et Cissy étaient deux opposés, et pourtant elles s'entendaient bien et se soutenait malgré la préférence de leur père, même si Bella ne pouvait s'empêcher de taquiner la petite blonde.

Il ne restait plus que Andromeda sur le quai, à côté de sa mère. La soeur "du milieu", elle, désapprouvait au plus haut point cette engouement soudain pour le mage noir, ce "Seigneur des Ténèbres". L'année précédente, la nouvelle s'était propagé parmi tout les élèves de Serpentard, et à chaque coin de la salle commune on entendait des élèves en parler. Andromeda ne supportait plus cette ambiance, et elle n'arrivait pourtant pas à y échapper, elle semblait piégée entre quatre mur, aucune solution devant elle. Andy écoutait donc Bella lui raconter, chaque jour, comment elle imaginait rencontrer le mage noir, ou comment elle lui montrera à quel point elle savait botter le cul des "Sang-de-Bourbe"... La brune l'écoutait sans l'entendre, comme on disait. Elle ne parlait pas, restant le plus souvent muette jusqu'à ce que sa soeur change de sujet. Comment pouvait-elle lui dire qu'elle ne pensait pas comme elle ? Qu'elle, elle était humaine et ne souhaitait pas la mort d'autre personne qu'elle trouvait tout à fait égale à elle même ? Elle n'en pouvait plus...

Pourtant Andromeda était sur d'une seule et unique chose : elle ne deviendrait jamais comme ses soeurs, jamais.

C'est donc pour toute ces raisons cumulés qu'Andromeda n'avait pas envie de monter dans ce train une nouvelle fois, une cinquième fois, pour passer une atroce année à être rongé par sa propre faute, sa propre différence. Elle en venait à s'imaginer s'échappant par la fenêtre du train en marche et de partir très loin, là où personne ne viendrait la perturber dans ce qu'elle pensait. Peut-être dans un monde où la dualité entre ceux qu'on appelait "sang-pur" et "Sang-de-Bourbe" n'existait pas, dans un monde où la tolérance était la seule chose qui construisait la société, dans un monde où elle pourrait enfin être elle même, penser ce qu'elle voulait sans se soucier de perdre sa famille, et faire ce qu'elle voulait quand elle voulait, dire ce qu'elle pensait quand elle le pensait. Mais malheureusement, tout ça n'existait pas. Alors Andromeda gravit les quelques marches qui l'amena jusque dans le train, parce que cela devenait une routine si quotidienne que ce n'était plus que des arrières pensées qui la transcendait. Elle se retourna pour sourire à sa mère dont les yeux brillaient encore une fois. Andromeda profita une dernière fois de l'image rassurante et belle que renvoyait sa mère, et partit se chercher un compartiment.

La belle jeune fille qu'elle était s'assit sur une banquette vide et posa sa valise à côté d'elle, sans aucune envie de la monter dans les filets. En regardant la vitre elle y vit son reflet, ce fameux reflet qui renvoyait l'apparence de Bella, sans cette air obstiné et sûr qui caractérisait sa soeur. Tout le monde lui répétait qu'elle était très belle. Cependant, Andy elle même se trouvait beaucoup moins belle que Cissy et bien moins confiante en elle que Bella. Elle ne savait pas trop ce qu'elle était, à part peut-être un appât à sang-pur mâle...

En parlant de sang-pur, elle entendit soudain des rires arrivaient près de son compartiment, elle reconnut aussitôt les rires de sa grande soeur. Andy se leva et partit ouvrir la porte de son compartiment dans l'espoir de pouvoir passer quelques temps avec une Bella "normal" avant que celle ci ne soit azimuté par son obsession habituelle. Mais ce qu'elle vit alors dans le couloir la figea... Bella était à moitié caché par un grand blond, celui ci semblait lui manger le visage... et ses mains placés sur la jeune fille était plus que déplacé pour une sorcière élevé dans l'innocence...

Bella, qui avait entendu l'ouverture de la porte, bondit en voyant sa soeur, repoussant le visage du grand blond qui se retourna. Andromeda put reconnaître le grand, le très beau, le joli minet de l'école, Anthony Daniels, batteur de l'équipe de Serdaigle.

- Andy ? bredouilla la grande brune. Heu... c'est un malentendu...

Andromeda dévisagea sa soeur du regard. Que faisait-elle avec ce garçon ? C'était... très inconvenant ?! Et puis... Bella sembla soudain très mal à l'aise que sa propre soeur l'ai vu faire ce qu'elle n'avait en aucun le droit de faire avec un garçon avant, au moins, des fiançailles officiels.

- Au revoir, dit soudain Bella au Serdaigle encore éberlué par cette arrêt, il regardait Andy sans comprendre, sûrement pensait-il que c'était normal de se bécoter dans le couloir, mais pour des sang-pur c'était un comble.

Celui ci ne comprit pas mais le ton autoritaire et presque méchant de Bella le disuada de rester là. Il lui murmura un "à tout à l'heure" et tourna les talons. Alors que ses pas retentissait au loin, Bella s'approcha d'Andy qui n'avait pas encore bougé, la main fermement accroché à la porte du wagon, pantoise.

- Tu n'as rien vu, c'est d'accord ? lui murmura-t-elle.

Andromeda ne répondit pas, ses yeux rond ne détachait pas le visage rosis de sa soeur. Bella ? Était-ce vraiment Bella ? Cette même fille qui racontait comment elle s'y prendrait pour pendre un moldu, un traître à son sang ou pire un "Sang-de-Bourbe" ! Alors il restait encore sa Bella au fond de cette personne cruelle ?! Que faisait-elle avec ce garçon... c'était un né-moldu !

- Andy, tu peux garder ça, répéta Bella très mal à l'aise, entre soeur on peut se faire confiance non ?

Andy, qui faisait la même taille que sa grande soeur maintenant, ne scilla pas. Elle n'osait pas sortir la question qui venait d'exploser dans sa tête. Mais pour la première fois depuis très longtemps, elle avait enfin sa vrai soeur devant elle, celle qui avait un coeur, une âme et de l'amour en elle. Alors Andromeda hocha positivement la tête.

- Merci soeurette, dit-elle visiblement soulagé. Si jamais Rodolphus l'apprend, il est jaloux comme un Doxys.

- Mais vous n'êtes pas fiancé, laissa sortir Andromeda.

- C'est tout comme, dit Bella en laissant échapper un rire nerveux.

- C'est cruel...

Bella l'encercla furtivement dans ses bras, lui répondant par son affection qui avait refait surface. Elle partit aussitôt, si vite que la vue d'Andy ne s'accommoda pas.

Le train commença à s'ébranler et Andy finit par rentrer dans son compartiment, encore retourné. Elle finit par mettre sa valise dans les filets et sortit un livre de son sac, afin de se distraire le temps du long voyage, qu'elle allait passer seule. La solitude, elle y était habitué. Bella devait-être retourné avec ses "fanatiques" et Cissy avait dû se trouver un compartiment avec ses amis et son Lucius, plus prétentieux que tout. Andromeda essaya de se replonger dans son livre des Contes de Beedle le Barde, pour elle ce n'était pas qu'un livre pour enfant, elle y puissait chaque jour la force de résister aux dogmes des sang-purs. Son passage préféré était celui de la Marmite sauteuse, elle aurait bien voulu le lire à Bella en lui expliquant que la morale était simple : sorcier de sang-pur, moldu, aucune différence.

Alors qu'elle était arrivé à son passage préféré, la porte de son compartiment s'ouvrit avec force, propageant comme une onde de stress dans toute la petite pièce. Andromeda releva soudain la tête de son livre, surprise lorsque ses yeux tombèrent sur... Amelia...

C'était son "amie d'enfance", elle ne voyait pas comment l'appeler autrement puisque cela faisait bientôt deux ans qu'elles ne s'adressaient plus la parole à cause d'une dispute puéril mais véridique... mais alors que venait-elle faire ici ?

Sans le vouloir, Andromeda prit un air renfrogné et se recroquevilla sur le bord de la fenêtre.

- Bon écoute Andromeda... heu salut d'abord... oui écoute je vais pas y aller par quatre chemin ! s'écria-t-elle. Je m'inquiète pour toi, voilà. Je sais tu détestes qu'on s'inquiète pour toi, mais c'est la vérité ! Je veux comprendre ce qui ne va pas chez toi, enfin je veux pas dire que tu es bizarre, mais tu es la fille la moins bavarde et la plus secrète que j'ai jamais connu ! Presque puisque je t'ai connu avant qu'on ne se parle plus... Bref je m'y perd, bredouilla-t-elle accroché à la porte du compartiment comme une huître. En résumé Andromeda, j'aimerais qu'on se reparle ! Parce que finalement tu as toujours été mon amie et je déteste laisser mes amis seuls... tu comprends ?

Andromeda resta figé devant toute cette déclaration. En plus d'être insociable, la brune n'était pas très bonne pour tout ce qui se rapprochait de parler de ses sentiments, de se confier...

Les deux filles restèrent dans un silence dérangeant jusqu'à ce qu'Andromeda, qui se tournait et se retournait le cerveau, prenne la parole.

- D'accord, répondit-elle simplement.

Amelia prit cela comme un soulagement. Elle poussa un long soupir, ferma la porte du compartiment et s'assit sur la banquette en face de son "amie". Andromeda ne savait plus trop quoi penser de ce nouveau changement... tout se chamboulait dans son cerveau, comme d'habitude. Mais la phrase qui suivit l'installation d'Amelia la rassura plus qu'elle ne l'aurait cru.

- Cette année, c'est promis, je ne te laisserais pas tomber. Re Amie ? proposa son interlocutrice en tendant une main vers elle.

Un sourire apparu sur les lèvres rose d'Andromeda, elle était enfin touché et elle laissa tomber ses barrières le temps d'une conversation intense. Sans savoir pourquoi, Andy raconta tout ce qui lui faisait peur, ce qui la chagrinait...

- Je suis dégoûté des pratiques des sang-pur, quand j'étais petite je ne m'en rendais pas compte, mais maintenant si. Je n'avais jamais compris pourquoi on rejetait les né-moldus, alors qu'ils sont finalement comme nous tous. Je suis prédestiné à me marier à un parfait sang-pur, sans pouvoir choisir avec qui je voudrais passer le reste de mes jours. Je ne pourrais pas travailler et faire de ma vie ce que je veux qu'elle soit. Et il y a ce mage noir, dont Bella est obnubilé...

Amelia l'écoutait sans répondre mais en acquiesçant chacun de ses mots avec une véritable écoute, une patience et une tolérance sans limite. Elle était là pour elle, c'est que Andromeda ressentait, et cela ne la poussa que plus à parler.

- ... ce mage noir en question veut exterminé ce qu'ils appellent les "Sang-de-Bourbe", ce mot est en soi déjà détestable... Tu en as entendu parler toi ?

- Une vague rumeur... mon père dit que ce sont des affabulations visant à distraire le Ministre de la magie du conflit concernant les hybrides. Mais mon oncle y croit lui, et je commence à penser de plus en plus comme lui. C'est un grand Auror mon oncle Edgar, et il a toujours raison. Il dit même que...

Amelia fut soudain coupé par un bruit soutenu dans le couloir. Des pas semblant courir s'arrêtèrent soudain devant leur compartiment. Deux secondes plus tard la porte s'ouvrit sur deux garçons, un sourire canaille sur le visage.

- Amelia !! Enfin ! s'écria l'un des garçons qui regardait Amelia avec intensité, il était déjà grand pour son âge, costaud, les cheveux marron aux reflets roux foncée.

- On t'a cherché dans tout les compartiments, on est même tombé sur un couple qui se bécotait s'était dérageant à voir ! ajouta le garçon qui se trouvait à ses côtés.

Celui ci, Andromeda en eut soudain peur, sans savoir pourquoi. Il lui adressa un sourire sur son visage bienveillant, étirant ses joues rondes. Il était bien plus petit que son ami et ses cheveux étaient d'un châtain clair qui contrastait avec ses yeux d'un marron profond.

- Oh les garçons, vous tombez bien ! Je vous présente mon amie, Andromeda Black ! s'exclama d'une voix, au combien joyeuse, Amelia.

Leur deux têtes se tournèrent vers elle. Andromeda se rapetissa dans son coin, loin d'être heureuse de ramener l'attention de deux garçons sur elle.

- Je ne savais pas que vous étiez amie ? demanda le grand garçon. Moi c'est Gideon Prewett ! dit le grand en partant s'asseoir près d'Amelia.

- D'ailleurs on ne t'a jamais vraiment vu toi ? lui adressa le petit en pointant sa main potelé vers elle, un rire sur le visage.

A son regard fixé sur elle, Andromeda sentit des frissons lui parcourir le corps et elle ne se recroquevilla que plus sur le fenêtre.

- On ne dit pas toi en désignant la personne de son indexe, marmonna Andromeda.

- Qu'est-ce que tu marmonnes j'ai rien entendu ! rigola le petit.

- Que tu es impoli tout simplement, répliqua Andromeda qui ne savait d'où lui sortait son animosité envers lui, il l'agaçait déjà sans qu'elle le connaisse.

Elle fronça les sourcils, le nez retroussé et la bouche ronde. Soudain le garçon éclata de rire. Andromeda se demanda pourquoi et n'en fut que plus gêné.

- Mais si ! Je te reconnais maintenant, avec cette air boudeur, tu es la fille que j'ai renversé dans les escaliers, en première année ! Tu peux avoir peur Madame la magnifique, mima-t-il, car je suis toujours aussi maladroit ! termina-t-il en se laissant tomber lourdement sur la banquette à côté d'elle, la faisant secouer par la déflagration.

Andromeda mima l'air que sa mère portait quand elle était agacé, relevant la tête avec un soupire. Gideon et Amelia les regardèrent se lancer des piques avec amusement.

- Ted Tonks tu t'souviens pas ? rit-il en se tournant vers elle. Je t'avais fait dévaler l'escalier ?

- D'abord c'est "tu ne te souviens pas", et bien sûr que si, la pire honte de ma vie, dit-elle d'un petit ton supérieur.

- Oh je vois, toujours aussi sympathique Madame parfaite, se moqua-t-il. L'amabilité n'est pas votre fort, imita-t-il.

Andromeda fut piqué au vif et croisa les bras, un air de défit sur le visage.

- Hors de ma vue Ted Tonks, continua-t-elle.

- Oh, on dirait que ton charme de grande dame ne fonctionne pas sur moi !

Andromeda le fusilla du regard et se tourna vers Amelia qui réprima un rire puis s'exclama hilare :

- On dirait que vous êtes fait l'un pour l'autre !


○○○

Salut !

Comment allez vous avec cette rentré ? Je sais que vous n'êtes pas beaucoup a avoir lu le chapitre dernier et c'est vrai que la rentré n'a pas arrangé ma publication tardive 😅

...

Bref voici un nouveau chapitre, pour ceux qui suivent encore, un chapitre de l'enfance d'Andromeda qui vous plaira sûrement beaucoup.

Bonne lecture ! 😘

PaulaTena 💜

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top