𝐄𝐏𝐈𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄










—    A  M  E    A  S  S  E  R  V  I  E    —





























             DANS UN GROGNEMENT EMBRUME, je me retourne. Aussitôt, mon visage s’enfouit dans de longs cheveux soyeux et, les yeux clos, je souris en inspirant une bouffée du parfum matinale de Shota, un subtil mélange de shampoing, sueur et confiseries dont nous nous sommes empiffrés hier en regardant une série policière.

             Son bras se referme sur mon corps, me pressant contre lui. Mon sourire s’élargit encore davantage quand il presse ses lèvres contre mon front.

— Bien dormi, mon ange ? demande-t-il.

— Un peu trop. J’ai pas envie que ça s’arrête.

             Lorsqu’il rit légèrement, sa poitrine vibre contre moi. Puis, il recule et, les yeux clos, je devine qu’il observe mon visage ensommeillé. Mais je ne fais aucun geste pour l’en empêcher. Les matins se succèdent où il ne cesse d’admirer mon visage gonflé par le sommeil.

             Tant et si bien que je n’ai plus honte, à présent.

— Ravi d’entendre que le sommeil a été agréable, mon ange. T’es sûre de pas vouloir te lever ? Après tout, t’es encore mon assistante et tu dois me prêter main forte en cours…

— Aujourd’hui, on est tous les deux malades, ça te dit ? je grogne en m’enfouissant dans son pectoral habillé d’un tee-shirt. Les enfants seront contents d’avoir une journée de weekend en plus.

— Tu vas pas me faire le même cirque tous les lundis ?

             Je discerne une pointe d’amusement dans sa voix et, levant la tête vers lui, ouvre enfin les yeux. Ses cheveux sont emmêlés sur sa tête et ses traits, légèrement gonflés. J’éclate de rire en remarquant son air réprobateur.

             Mais il coupe court à mon hilarité en tirant brutalement la couverture loin de mon corps.

— AAAAARGH ! je hurle en sentant le froid. NON, JE MEURS !

— Arrête tes conneries, soupire-t-il en me balançant par-dessus son épaule.

             Je n’ai pas le temps de protester davantage qu’il franchit le seuil de la salle de bain avant de me poser tout proche de la baignoire. Aussitôt, je m’assieds sur son rebord et l’observe quitter la pièce.

— Je vais faire le lit. Laves-toi en attendant.

             Ne m’entendant pas répondre, il se tourne. Aussitôt, je me redresse et porte la main à ma tempe à la manière d’un militaire :

— Oui, chef !

             Pouffant d’un air exaspéré, il secoue la tête en refermant derrière lui. Péniblement, je retire mes vêtements et ouvre le jet, prête à me décrasser. La mousse couvre bientôt abondamment mon corps et je me sens plus éveillée, fin prête à attaquer la journée. Tant et si bien que, lorsque je sors en peignoir de la salle de bain, Shota m’offre un sourire.

             Encore vêtu de son jogging et son tee-shirt, il m’observe tout en replaçant les oreillers.

— T’es particulièrement radieuse, aujourd’hui. Surtout pour un lundi où t’espérais pouvoir glander au lit.

— C’est parce que le lundi est une journée si merdique pour tes nerfs que dès qu’on passe le seul de la porte, je me retrouve attachée au lit et c’est la fête du slip !

             Déconcerté, il me fixe. Au bout de ses mains trainent les peluches qui ornent notre tête de lit mais il ne les range pas, hagard. De toute évidence, il ne s’attendait pas à ce que je lui expose un tel argument.

             Mais nos semaines commencent à s’articuler en un schéma récurrent qui nous réserve tout de même quelques surprises, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

             Le lundi, nous nous réveillons avec un peu de mal mais allons petit-déjeuner ensemble avant que les élèves ne se réveillent. Puis, nous faisons cours côte à côte et je prends souvent la relève pendant les siestes de Shota. Mais à cause des cours de langues, les élèves parlent souvent à voix haute, ce qui perturbe ses pauses et le met sur les nerfs. Alors, souvent quand ils rangent leurs affaires, il se plaque contre moi, son érection se pressant à mes fesses et murmure dans le creux de mon cou qu’il a hâte de m’attacher.

             Le lendemain, nous nous réveillons plus facilement et, souvent, les cours commençant tardivement le mardi, il s’abandonne entre mes cuisses. Nous petit-déjeunons généralement dans un café et le soir, tandis que j’entraine mes pouvoirs, il corrige ses copies dans son bureau. Nous nous retrouvons ensuite pour diner dans la salle commune, une fois l’extinction des feux pour les élèves.

             Mercredi, le réveil se fait assez tôt. Nous sommes généralement si crevés que nous ne parlons pas pendant le petit-déjeuner avec les élèves. Mais à midi, notre large pause nous permet d’aller au restaurant où nous nous retrouvons. Et parfois, nous avons même le temps de rentrer dans notre chambre pour nous câliner devant un film. Je m’endors finalement, mon torse collé à ses cuisses et mes bras enroulant sa taille tandis qu’il corrige ses copies à la lueur de la lampe de chevet.

             Le jeudi est une aubaine pour nous puisque All Might s’occupe des cours du matin. Grasse matinée, galipettes matinales, petit-déjeuner au lit ou même, quand nous en avons la force, séance de sport ensemble… Tout y passe. A midi, nous faisons donc classe, radieux, jusqu’au soir. Les cours commencent avec une interrogation écrite alors, quelques heures après, nous dinons généralement sur le pouce en corrigeant les copies.

             Les autres jours varient ensuite beaucoup. La semaine dernière, Shota a attrapé un rhume mais a tenu à faire classe. Etant trop épuisé, je l’ai forcé à s’allonger dans son sac de couchage pendant que j’ai fait cours jusqu’à la pause déjeuner. Puis, le nourrissant d’une soupe chaude et l’hydratant, je l’ai forcé à faire une inhalation et l’ai conduit jusqu’à chez nous. Present Mic a accepté de me remplacer pendant que je m’occupais du noiraud qui a dormi le restant de la journée.

             Mais, alors que je surveillais sa température redescendue, tard dans la nuit, je me suis levée pour me changer. Seulement ses larges mains ont jailli de l’obscurité lorsque je me suis retrouvée en sous-vêtement, caressant mon corps lascivement. Nous avons fait l’amour. Si longtemps et intensément que lorsque, essoufflée, je lui ai dit que je ne pouvais plus, le soleil commençait à se lever.

             Nous nous sommes lavés sans avoir dormi et avons pris un petit-déjeuner avant d’honorer notre rendez-vous pris avec Midnight et Present Mic en allant au cinéma. Seulement, une fois dans la salle, nous n’avons pas tenu bien longtemps avant de nous endormir l’un contre l’autre.

             Au réveil, il était l’heure d’aller déjeuner et nous l’avons fait en compagnie des deux autres. Mais, désireux de nous retrouver seuls, nous sommes rentrés à l’internat pour cuisiner le repas ensemble. Repas que nous avons dévorer au lit devant un film absolument hilarant.

             Le dimanche a été relativement calme. Nous deux avons lu, sa main se perdant sur mon crâne et caressant mes traits distraitement tandis qu’il tournait les pages.

             En resongeant à cette semaine, je sourie. La vie avec cet homme me comble de bonheur.

— Tu sais, t’entendre dire que tu as hâte que je t’attache au lit puis sourire d’un air niais est sans aucun doute symptomatique de quelque chose de grave, souligne-t-il.

             Eclatant de rire, je secoue la tête tout en l’approchant. Son regard glisse sur le nœud fermant mon peignoir sous lequel je suis nue. Une chaleur s’empare de moi en voyant cela.

— Je suis tellement heureuse de t’avoir dans ma vie, Shota.

             Aussitôt, il relève les yeux, surpris. Mais son regard s’adoucit et, caressant ma joue de sa large main, il sourit :

— Et moi j’aime enfin la vie simplement parce que tu es dans la mienne.

             Mon cœur bat à tout rompre et, m’enfouissant dans sa poitrine, je savoure ses bras m’entourant. Les secondes s’écoulent dans notre chaleur respective. Un silence agréable prend place avant que je ne le brise d’une voix douce :

— Le lit est fait mais on peut honorer notre première fois en allant sous la douche ?

             Il pouffe légèrement.






— Je te suis, ma belle.























merci énormément d'avoir
passé cette aventure avec
moi et j'espère qu'elle vous
aura plu

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