𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟒















—    A  M  E    A  S  S  E  R  V  I  E    —
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             GRELOTTANTE, JE SERS LES DENTS tandis que le rasoir caresse une énième fois mon mollet. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas adonnée à la fastidieuse pratique de retirer mes poils — à laquelle Han m’a rapidement contrainte — mais j’ai réalisé bien vite que Shota ne voudrait sûrement pas d’une personne velue.

             Alors, depuis plus d’une heure maintenant, je suis enfermée dans la salle de bain de notre chambre. Ma peau est poisseuse et je sue abondamment à force de me retourner dans tous les sens. Mes mains, irritée par l’exposition à l’eau mais aussi à la mousse de rasage, semblent serties d’une seconde peau prête à se détacher de ma personne.

             Je ne cesse de trépigner, transie de froid mais aussi éreintée. J’ai l’impression qu’il n’en finit pas. Avec hâte, je passe inlassablement le rasoir au même endroit et, si les touffes se désépaississent, elles ne laissent pas place à une peau entièrement lisse.

             Mon cœur bat à toute vitesse et je lutte contre l’envie d’hurler de frustration. Je n’y arrive pas et j’ai le sentiment que jamais je n’aurais fini. De plus, quand bien même ma tâche touchera à sa fin, je suis terrifiée à l’idée d’oublier quelques poils qui le dégoûteront. S’il cessait de m’aimer ?

             Même pire. Et si, même parfaitement lisse, il ne me trouvait pas à son goût ?

             Les remarques d’Han restent gravées dans mon esprit. Bien que violent et méchant, je ne vois pas ce que lui aurait rapporté le fait de se moquer de mon physique. Alors peut-être disait-il vrai quand il se plaignait de l’état de mon corps. Peut-être imaginait-il réellement être avec une autre quand nous étions ensemble, comme il le prétendait.

— Tout va bien, là-dedans ?

             Je me raidis. Shota. C’est lui.

— Euh… Oui ? je lâche d’une voix hésitante.

— T’es sûre ? Ça va faire une heure et demie que tu es là-dedans.

             Grelottante, je regarde autour de moi rapidement, tentant de trouver un moyen de finir au plus vite. Des poils obstruent la lame et je ne cesse de tenter de les déloger, frappant l’ustensile contre le bord de la baignoire ou y risquant même mes doigts.

             Quelques blessures superficielles couvrent mes paumes ainsi que mes jambes.

— Je fais un truc pas trop reluisant, si tu veux tout savoir.

             Ma gorge se serre. J’ai tenté de donner un ton cordial à ma voix mais le rendu a été plus pathétique qu’autre chose. Et je suis sûre qu’il l’a entendu.

             Je me sens stupide d’être au bord des larmes pour quelque chose d’aussi futile. Mais ce n’est pas qu’un rasage compliqué. Derrière cela se cache la clé de notre premier rapport sexuel. Et je suis tétanisée à l’idée que mon corps le dégoûte.

— (T/P)…, soupire-t-il. Laisse-moi entrer, s’il-te-plaît.

— Je suis nue !

             Je marque une brève pause, baissant la tête vers la baignoire blanche parsemée de quelques gouttes de sang.

— Et pas rasée…, j’ajoute. J’essaye de me rendre présentable depuis plus d’une heure mais j’arrive pas à me débarrasser de ces putains de poils.

— Présentable ? répète-t-il.

             Je déglutis péniblement. Le ton de sa voix, légèrement surpris et presque consterné, me prend de court.

— Bah oui… Quel homme accepterait de coucher avec une femme poilue ? je lâche dans un rire forcé.

— Une personne normalement constituée.

             A ces mots, mes épaules retombent et je pousse un soupir de soulagement. En une phrase, Shota a ôté un poids conséquent de mes épaules. Car même si je suis partisane du fait qu’une femme doit faire ce qu’elle veut de son corps, Han m’a habituée à l’idée qu’un homme n’accepterait jamais de rester avec une personne poilue.

             Alors, par pur confort personnel, je n’ai plus touché à ma pilosité au cours des dernières années. Mais, lorsque Shota m’a accepté dans sa vie, j’ai cru que j’allais devoir changer pour le garder.

— Vraiment ? je demande d’une voix faible.

— Tu es sûre que tu ne veux pas que j’entre ?

             Je regarde autour de moi. La baignoire jouxte le large lavabo traversé de fausses plantes et au-dessus duquel est fixé un miroir. Juste en face de lui, la porte se découpe. Les murs crème tranchent avec la blancheur de la porcelaine.

             Posant le rasoir sur le rebord, je me recroqueville au fond de la cuve, enroulant mes bras autour de mes cuisses et déglutissant péniblement, mon cœur battant à toute allure.

— C’est bon, je lance finalement, appréhensive.

             Sur mes mollets correctement rasés par endroit, des traces de coupures gisent. Mon corps est poisseux et dégage une odeur de sueur tandis que mes mains sont gercées. Va-t-il réellement rester, même après m’avoir vue ainsi ?

             La porte s’ouvre sur sa silhouette drapée d’un sweatshirt gris. Ses cheveux noirs amassés en un chignon laissent voir son visage qu’il tourne vers moi. Et à l’instant où ses yeux trouvent ma silhouette, un soupir franchit ses lèvres.

— Bon sang, dans quel état tu t’es mise ? murmure-t-il.

             Haussant les épaules, embarrassée, je détourne les yeux.

— J’avais peur que tu fuies si je ne m’épilais pas.

— Si un homme fuit pour une raison aussi conne, laisse-le fuir. Car tu mérites mieux, soupire-t-il.

— Alors… Tu n’es pas dégoûté ?

             Un faible rictus étire ses lèvres avant qu’il ne secoue la tête légèrement. Puis, refermant derrière lui, il franchit les mètres nous séparant et s’accroupit à côté de la baignoire. Je le regarde faire, déglutissant péniblement face à cette nouvelle proximité.

             Je suis entièrement nue, après tout.

— (T/P), je te trouve toujours sexy. Le matin quand tu dors la bouche ouverte, l’après-midi quand tu sermonnes Bakugo, le soir quand tu t’empiffres de chips devant ta série…

             Mon cœur bat à toute allure tandis qu’il se rapproche de moi, réduisant la distance entre nous. Son nez frôle le mien quand son souffle s’écrase sur mes lèvres. Aussitôt, la fraicheur qui me faisait grelotter se dissipe, laissant place à une forte chaleur.

             Passant un bras au-dessus de ma tête, il attrape la pomme de douche fixée au mur. Puis, d’un geste sec, ouvre le jet. L’eau chaude s’écoule aussitôt sur mon corps, balayant la sensation de poisse et d’inconfort. Elle vient caresser mes épaules avant de couler jusqu’à mes cuisses.

             Je frissonne quand une goutte roule sur mon entrejambe. Ce dernier se contracte violemment.

             Tout près de moi, les lèvres de Shota semblent plus rouges, gonflées, irrésistibles.

             Déplaçant la pomme de douche sur le fond du bac, il le débarrasse de quelques débris avant de le replacer sur moi, laissant l’eau couler le long de mon corps. Je soupire faiblement à ce contact, sentant mon vagin se contracter. Ce dernier semble au bord de l’agonie quand il tend sa main jusque derrière moi pour refermer le bouchon de la baignoire, touchant ma hanche au passage.

             Mes yeux louchent sur la bouche du noiraud lorsqu’il murmure :

— Laisse-moi te rejoindre.

             Respirant difficilement, je ne parviens à répondre et me contente d’acquiescer lentement. Un sourire malicieux étire ses lèvres à mon geste et, penchant la tête sur le côté, il attrape mon menton entre ses doigts.

— Je vais avoir besoin d’une réponse plus éloquente, chuchote-t-il.

             Là, il déplace le jet qui vient s’écraser directement sur la naissance de ma poitrine, là où mes cuisses dissimulent le restant de mon buste. Un gémissement me prend sans que je ne me contrôle.

— J… Je…, je tente malgré ma respiration compliquée et les vapeurs du désir embrumant mon cerveau.

— Tu ? demande-t-il dans un rire.

— Je te veux. Viens.

             Un soupir satisfait le prend et il se redresse, posant le pommeau de douche sur moi. Debout, il me montre le dos. Je salive lorsqu’il ôte son sweat, laissant voir la musculature imposante de son dos. Et, à l’instant où il pose les mains sur la ceinture de son pantalon, il me lance :

— Dirige le jet vers ton clitoris. Et garde les jambes écartées.

             Etouffant dans la chaleur des lieux, j’obtempère. Doucement, j’ouvre les cuisses. Puis, sans quitter les yeux de la silhouette de Shota, maintenant en caleçon, j’exécute sa demande. Mais à l’instant précis où le jet croise mon clitoris, un cri de plaisir me traverse et je ferme les jambes brutalement sans même me contrôler.

             Regardant rapidement par-dessus son épaule, il esquisse un sourire en coin en voyant ma réaction. Et je ne rate rien de ses yeux descendant jusqu’à mes seins et observant ceux-ci, de longs instants durant, un éclair affamé traversant ses iris.

— Je rêve où c’est trop compliqué pour toi ? lance-t-il.

             Respirant difficilement, je détourne les yeux de lui pour me concentrer, reposant le jet sur mon vagin. Aussitôt, ma poitrine se gonfle et mon cœur bat avec rapidité, mon corps se tendant. Un furieux plaisir grimpe en moi, prenant de l’ampleur à une vitesse anormale, démesurée.

             Je ne tiens que quelques secondes avant que mes jambes se ferment brutalement.

— Plus dur que ce que tu croyais, n’est-ce pas ?

             Je me tourne vers lui, essoufflée. Et quand mes yeux trouvent sa musculature imposante, ses cuisses fermes, ses abdominaux finement tracés et biceps développés, je ne peux m’empêcher de déglutir péniblement.

             Puis je hoche la tête tandis qu’il sourit.

— Tu veux de l’aide ?

             J’acquiesce à nouveau. Riant légèrement, il se baisse alors vers les tissus abandonnés au sol. Puis, attrapant une bande blanche de son écharpe, s’empare de celle-ci.

             J’ai à peine le temps de froncer les sourcils qu’il projette le bandage en ma direction. Un cri de surprise franchit mes lèvres. En une fraction de seconde, je me retrouve à genoux sur le fond de la baignoire, lui faisant face. Les jambes écartées, je sens soudain une vague de plaisir monter en moi et mes yeux s’écarquillent.

             Il a ficelé mes cuisses de sorte à ce que je ne puisse plus les fermer et a plaqué le pommeau de douche conte mon entrejambe. Levant la tête vers lui, j’observe son poing tenant le bout de l’écharpe.

             Fermant de toutes mes forces les lèvres, je retiens au mieux un cri de plaisir brutal.

— Tout va bien ? chuchote-t-il en s’approchant.

             Mes yeux se posent sur son érection, emprisonnée dans son caleçon. Celle-ci se trouve juste à ma hauteur quand il s’arrête devant moi. Ne prenant même pas la peine de répondre à sa question, je m’empare de l’élastique du sous-vêtement que je baisse.

             Son pénis jaillit de la prison de tissu, imposant et droit. Agrippée de toutes les forces au bord de la baignoire, tremblante à cause du jet contre mon clitoris, je l’empoigne fébrilement. Puis, sans perdre un instant, je passe ma langue sur le gland imbibé de liquide.

             Il soupire à ce geste, basculant la tête en arrière et passant une main dans mes cheveux. Remontant jusqu’à ses bourses, j’embrasse celle-ci et les malaxe, gémissant contre elles. Le plaisir est trop grand, des larmes de plaisir coulent sur mes joues tandis que mes cris s’étouffent contre sa chaire.

             Bientôt, j’enroule mes lèvres autour de son pénis, progressant jusqu’à ce que son gland tape ma gorge. Puis, aussitôt, je recommence. Mes mouvements s’emballent à mesure que le jet contre mon clitoris me rapproche de l’orgasme.

             A toute vitesse, je vais et viens sur son pénis, appréciant le son de ses soupirs et tentant d’étouffer mes propres gémissements. Bientôt, il se tend en moi et la main sur mon crâne est prise d’un spasme.

— Attends, (T/P), je vais…

             A l’instant où l’orgasme me traverse, foudroyant, un liquide chaud se propulse dans ma bouche, l’imbibant. Mes lèvres se contractent tandis que je gémis longuement, mes yeux roulant dans mes orbites. Sans réfléchir, j’avale le sperme de Shota, transie par ces sensations.

             Quelques secondes s’écoulent avant que je retombe, épuisée. Il retire alors son pénis de ma bouche, saisissant aussitôt mon visage entre ses mains pour me pousser à le regarder.

             Un sourire étire mes lèvres quand je croise son regard. Il me le rend. L’écharpe autour de moi se relâche et le pommeau tombe dans le fond de la baignoire. Aussitôt, du liquide s’écoule de mon vagin rempli, mêlant cyprine et eau.

             Doucement, il caresse ma pommette avant de poser un baiser chaste sur mes lèvres.



















— Allez, je vais te nettoyer et on va diner.


























2094 mots

le lemon est enfin là
mdrrr

bon je pense qu'il reste
vraiment très peu
de chapitres avant
l'épilogue

et donc la sortie de
mauvais présage !

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