𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏








—    A  M  E    A  S  S  E  R  V  I  E    —
disclaimer — jalousie toxique mais
le personnage va évoluer au
fil des chapitres












武士は食わねど高楊枝
S02E01










             LE SOLEIL EST PARTICULIEREMENT lumineux pour un lundi matin mais cela ne m'étonne guère, nous sommes en été. Malgré mes quotidiennes sorties en prison, j'avoue avoir quelque peu perdu la notion du temps et, maintenant libre — quoi que partiellement — je m'habitue de nouveau aux saisons.

             Je ne suis sortie que ce matin. Mes gardiens m'ont réveillée aux alentours de six heures avant de me mener aux douches. En sortant de la pièce, j'ai trouvé sur l'un des bancs de métal disposé dans l'antichambre menant au couloir une tenue bien différente de mon uniforme de prisonnière. Et, après l'avoir enfilée, je suis sortie rejoindre mes gardiens.

             Seulement ceux-là avaient laissé place à un visage particulièrement attrayant qui se tient d'ailleurs présentement à côté de moi, me guidant dans les couloirs du lycée Yuei.

Ils ont différents professeurs car ils ont différentes matières mais tu seras quand même souvent avec eux, débite la voix enjouée de la femme. Tu n'es pas attitrée à une matière mais à Aizawa donc tu n'as pas à t'inquiéter d'avoir les compétences requises pour enseigner car tu devras te contenter de lui ob...

             Je cesse de l'écouter à partir de là, lasse d'entendre le même discours pour la énième fois. Je ne suis pas professeure, qu'assistante. Je n'ai pas de salaire mais n'ai pas non plus le droit de chercher un emploi à côté sans demander la permission à mon référent — Eraser Head — de le faire. Je n'ai pas le droit de lever la main sur un élève, même dans le cadre d'un exercice et je dois obéir à l'intégralité de l'équipe enseignante. J'ai temporairement un passeport m'autorisant à me servir de mon alter mais seulement en présence de mon référent.

             Tournant la tête vers la droite, j'observe le visage taillé avec minutie de mon interlocutrice. Son nez en trompette surplombe une bouche avantageuse rendue irrésistible par son menton taillé en pointe. Sous deux yeux bleus en amande, ses hautes pommettes saillissent. Je remarque un grain de beauté sous son œil droit, partiellement dissimulé sous une monture de lunette écarlate qui ressort superbement bien à côté de ses cheveux noir de jais faussement en bataille — la brillance de ceux-là laissant supposer que cet effet décoiffé est en réalité le fruit de longues heures de travail.

             Sa chemise blanche épouse parfaitement les contours de sa poitrine volumineuse, lesquels semblent encore plus gros tant son corset noir ceintre sa taille, une bretelle sertie de rubis jaillissant de celui-ci et remontant entre ses seins pour s'enrouler autour de son cou.

             Tout en noir et rouge, cette femme respire la beauté et le pouvoir. Une boule se forme dans mon estomac lorsque je me rappelle combien j'ai pu envier ce genre d'héroïne, par le passé. Celles qui se servaient des outils mis en place afin de les affaiblir comme d'une force.

             Midnight. L'héroïne interdite aux moins de dix-huit ans.

             Sa silhouette semble assombrie par la forte lueur du soleil filtrant derrière elle. Seules des vitres constituent le mur de droite de ce couloir, apportant une intense lumière au lieu qui donne presque l'impression que le sol gris sous mes pieds est blanc. Mais, même à contre-jour, elle conserve son éclat.

             Et, malgré moi, je sens l'épine de la jalousie me crever le cœur en la voyant ainsi, si belle et si confiante. Je me détourne d'elle sans parvenir à empêcher quelques souvenirs de revenir à mon esprit. Il avait l'habitude de dire que j'étais plus belle que n'importe laquelle de ces femmes. Que le mot indépendance n'avait de synonyme que celui d'hystérie et que ce qui me rendait magnifique était justement ma capacité lui être loyale. Mais ça ne l'empêchait pas de les dévorer du regard.

             Mes yeux se fixent un instant sur l'anneau doré à mon doigt. Je sens ma gorge se serrer et mon regard chauffe. Je replace ma main le long de mon corps afin de l'ignorer et me concentre de nouveau sur le couloir s'étendant devant moi.

             A ma gauche, des portes brunes peintes d'indications rouges sont régulièrement visibles, espacées par des vitres. J'ai à peine le temps de regarder au travers de l'une d'entre elles, apercevant une vingtaine de têtes assises à des tables tournées vers l'avant de la salle que la brune à mes côtés me dépasse et atteint l'entrée.

             Sa démarche fait balancer ses hanches de droite à gauche dans un mouvement qui me cuit intérieurement. Je crois que je la déteste.

             Peut-être est-ce stupide. Sans doute est-ce stupide. Après tout, elle ne m'a adressé la parole pour la première fois qu'aujourd'hui et a été particulièrement cordiale. Mais elle est professeure à Yuei, une héroïne, une proche d'Eraser Head.

             Et pire encore. Elle est jolie.

             Le genre de personnes qu'il détaillait avec des yeux langoureux, se détournant entièrement de moi alors que je lui parlais. Le genre de silhouette qui me poussait à pincer ma chair, dénudée devant le miroir, quelques heures plus tard. Le genre d'aura qui me menait à me demander durant des heures pourquoi j'étais si insipide. Le genre de visage qui me faisait acheter tout un tas de maquillage en quantité et appeler Bosuard à la rescousse pour un relooking complet. Le genre de corps qu'il désespérait de voir en moi lorsque je me déshabillais.

             Le genre de femmes à cause desquelles, selon lui, il ne me touchait plus et se contentait de m'aimer sans me regarder.

             Mon regard s'arrête sur la poitrine de Midnight qui tressaute lorsqu'elle frappe deux coups secs à la porte puis sur la façon dont son visage s'illumine d'un sourire lorsqu'elle ouvre celle-ci après avoir reçu l'autorisation d'entrée. Oui. Je la déteste.

             Mais pas autant que je me déteste.

             Secouant la tête, je me remets les idées en place et suis la femme. Tout de suite, la clarté des lieux me prend au regard tandis que je repère un tableau vert accroché sur le mur à ma droite qui capte l'attention de la vingtaine de têtes disposées derrière des tables blanches à gauche, sur des fauteuils bleus.

             Leurs visages perplexes se tournent en ma direction. Ils sont jeunes. Ils doivent avoir une quinzaine d'années à tout casser. Je me détourne d'eux pour poser les yeux sur le vaste bureau installé sur l'estrade sous le tableau. Ou plutôt, sur la silhouette se tenant dessus.

             Mon cœur se fige dans ma poitrine et mes yeux s'écarquillent en croisant les siens. Malgré les bandages couvrant son visage et ne laissant voir que ses deux iris brunes écrasées sous des pupilles dilatées, je devine la surprise dans ceux-là.

             Même si nous avons été respectivement prévenus de notre rencontre à venir, maintenant qu'elle se tient ici, elle parvient tout de même à nous prendre de court.

             Je sens mes mains devenir moites et mon sang pulse avec une telle ardeur dans mes tempes qu'il couvre le son de la voix de Midnight s'adressant à la classe et s'excusant de les interrompre. Mes joues, non, mon corps me brûle tant le regard du professeur me coupe le souffle. Un instant, je le soupçonne d'utiliser ses pouvoirs sur moi tant l'atmosphère se fait pesante et mon souffle, intense.

             Mais je me détrompe bien vite. Tout cela, ce n'est dû qu'à la douleur des seuls souvenirs que j'ai en sa compagnie. Les plus rudes de toute ma vie.

             Me serrant la gorge, j'entends de nouveau le hurlement que j'ai poussé, cette nuit-là. Je revois le sol, trente étages sous moi, se rapprocher de mon corps à mesure qu'il chute dans le vide. Je sens une nouvelle fois l'écharpe grise entourant à présent le cou et les épaules de l'homme s'enrouler autour de mon corps afin de m'éviter une chute mortelle.

             Des larmes piquent mes yeux. Il semble le remarquer. Je suis partagée entre l'envie de ne pas être la première à détourner le regard et celle qu'il ne doit sous aucun prétexte me voir pleurer.

             Il cligne les yeux avant de reporter son attention sur sa classe, l'air ennuyé sous ses bandages. Pourtant, s'il parvient à faire deviner une expression faciale apathique malgré ses pansements couvrant l'intégralité de son visage, je sais que je n'ai pas inventé le brutal choc que j'ai vu dans ses iris quand elles ont croisé les miennes.

             Je ne m'attarde pas sur les bandes blanches enroulant son visage qui tranchent avec sa crinière hirsute noire ou même sa lourde veste en cuir informe d'où dépassent deux jambes habillées d'un pantalon sombre froissé. Ce type a toujours eu l'allure et l'odeur d'un lendemain de soirée. Malgré la cohue des évènements s'étant déroulés lors de notre première rencontre, je me souviens encore de la surprise qui m'avait assaillie tandis que, des menottes aux poignets et enfermée à l'arrière d'un fourgon de police, j'avais appris que ce type mal coiffé et au parfum de renfermé n'était autre que le célèbre héros Eraser Head.

             Je n'y prête donc pas plus longuement attention.

...Elle sera l'assistante du professeur Aizawa pour une durée indéterminée, histoire de voir si la réinsertion se passe comme prévu, termine Midnight.

             Je soupire. J'avais oublié ce détail. Afin de ne pas effrayer les élèves ou parents d'élève, le lycée prétend que ma peine est finie et que leur enseigner des cours sous la supervision d'autres professeurs — et héros — est en réalité une partie d'un processus de réinsertion.

             En soit, ce n'est pas totalement faux. Des référents temporairement mandatés par un juge s'assureront que je me réadapte convenablement à la société et ne soit plus un danger pour celle-ci.

             Le seul mensonge est en réalité de l'omission : je me réinsère à partir d'aujourd'hui jusqu'à la fin de ma peine.

Je vais te laisser te présenter, me susurre-t-elle avec un sourire profondément avenant en désignant les vingt têtes tournées vers moi de la main.

             Je me fige. La seule raison pour laquelle j'ai accepté de me retrouver ici était que, en sortant et en étant proche d'un Eraser Head gravement blessé, il me serait plus facile de l'atteindre et l'éliminer. Je n'avais absolument pas prévu de devoir me présenter devant quarante yeux écarquillés.

             En les sentant sur moi, je prends soudain conscience de mon allure à côté de la silhouette marquée de Midnight. Une jupe longue et informe est disposée autour de mes jambes et traine sur le sol, ramassant la poussière, afin de dissimuler mon bracelet électronique. Un haut gris épousant partiellement les formes de mon buste est rentré dedans. La finesse de son tissu sert en réalité à s'assurer que je ne cache aucune arme sous celui-ci.

             Mais, en attendant, j'ai l'air encore moins apprêtée que ma cible, Eraser Head.

Mon nom est Halms mais vous n'en aurez pas besoin car vous n'allez pas m'appeler, votre professeur n'étant pas moi. Je ne vous serais d'aucune utilité car mon métier n'est pas de vous instruire et, en toute honnêteté, je peux pas blairer ce connard, dis-je en pointant leur professeur du doigt. C'est assez clair, comme présentation ?

             Les yeux devant moi s'écarquillent avant de glisser lentement vers Eraser Head — ou Aizawa, comme ils se plaisent à l'appeler. Je sais que lui, contrairement à la femme s'étant raidie à ma droite ou aux adolescents interloqués sous mes yeux, n'est pas le moins du monde surpris par ma prise de parole.

             Je le lui ai promis la dernière fois qu'on s'est vu, je lui ferais la peau.

Je... Je crois que je vais vous laisser, hésite Midnight dans mon dos.

             Avant que qui que ce soit n'ait l'occasion de protester, la femme s'éclipse et ferme la porte derrière elle. Après cela, un silence déplaisant s'installe et l'atmosphère s'alourdit. Je sens les regards des élèves revenir sur moi et celui de leur professeur faire de même. Il me cuit l'épaule, la taille, les hanches, le visage et partout où il se pose sur moi.

             Je ne sais pas s'il est en colère et je m'en fiche, à vrai dire. Que va-t-il faire si je l'agace ? M'envoyer en prison ?

             Cependant, la situation est tout de même inconfortable. Tant et si bien que je suis presque soulagée lorsque je vois un visage rond affublé d'étranges cheveux à l'allure de balles de mousse violettes se tourner vers moi et sa bouche s'ouvrir tandis que sa petite main se lève vers le ciel.

             Mais mon contentement d'entendre quelqu'un changer de sujet fane face aux paroles que sa voix stridente laisse soudain entendre.

Mon alter c'est mes cheveux en forme de boules mais j'ai un problème pour les faire pousser et ai besoin d'une forme à laquelle m'inspirer. Est-ce que ça vous dérangerait que je le fasse en posant mes mains sur votre poitrine ou vos fes...

             Sa voix meurt dans sa gorge lorsqu'un claquement retentit. J'ai à peine le temps de réaliser le cruel manque de respect dont ce petit être vient de faire preuve qu'une main rose fend l'air et atterrit sur sa joue. J'observe l'auteure de la claque monumentale que vient de recevoir le garçon aux cheveux semblables à du raisin.

             De son uniforme composé d'une chemise blanche sertie d'une cravate rouge et rentrée dans une jupe plissée noire jaillit une peau rose de la même couleur que ses courts cheveux en bataille d'où se démarquent deux cornes jaunes. Ces dernières rappellent l'ambre de ses iris baignant dans une sclère noire.

             Je ne sais pas qui est cette adolescente mais son allure atypique et sa façon de se démarquer à mes yeux me plaisent.

Quel est ton nom ? je prononce à voix haute, laissant ma curiosité transparaitre.

             Elle semble quelque peu surprise. Et, tandis que ses yeux s'écarquillent et que tous se tournent vers elle qui se tient debout, assez loin de sa chaise vide, elle finit par déclarer :

Mina Ashido.

             Sa voix me plaît, elle me rappelle Bosuard dans sa façon d'être chaleureuse et excitée. Je devine que cette Mina est une véritable pile d'énergie rien qu'en l'entendant parler. Je ne lui réponds pas pour autant et me tourne vers le garçon tenant à présent sa joue rougie.

Et toi ?

Minoru Mineta, répond-t-il.

             Mina reprend sa place, visiblement terriblement embarrassée. Elle rejoint le deuxième rang et s'assoit à la chaise située à la gauche de la salle, quittant son camarade qui se tient au quatrième, à l'extrémité droite des lieux. Elle a parcouru un bout de chemin pour l'atteindre. Je devine donc qu'elle a agi sous le coup de la colère et n'apprécie finalement pas l'idée de se retrouver au centre de l'attention. Ou plutôt, elle n'a pas l'air d'être gênée que ses camarades la regardent tous. Ce qui l'angoisse est le fait que moi, je me sois adressée à elle.

             Ce qui n'a pas l'air de déranger son collègue qui se penche vers la seule table à côté de lui, occupé par un garçon au visage de corbeau, et lâche d'une voix plaintive, croyant ne pas être entendu mais étant particulièrement audible dans le silence de la salle :

Pourquoi ils l'ont habillée comme ça ? On voit rien et on peut même pas deviner quoi que...

Tu te casses, je lâche sans réfléchir un seul instant, plus qu'agacée par la façon dont ce petit être m'a accueillie.

             Je vois des yeux s'écarquiller et des regards s'échanger. Quelques visages féminins se fendent d'un sourire. Des murmures naissent.

             Le dénommé Mineta ne bouge pas d'un poil, visiblement abasourdi. Son manque de réaction m'exaspère.

Si je dois te montrer le chemin, ce sera à coup de pieds au cul, je gronde, effectuant un pas menaçant en direction des tables.

             Le visage du garçon se tourne vers son professeur, semblant lui demander de prendre sa défense. Je me fige. Bien évidemment. Midnight a assuré devant les élèves eux-mêmes — et j'ai fait pareil lors de ma présentation — que je n'étais pas leur professeure.

             Ils n'ont donc aucune raison de m'obéir.

             Mais, lorsque je vois soudain la moue interrogative de Mineta se muée en un visage dépité, je devine que, sur l'estrade à quelques mètres de moi, son professeur vient d'acquiescer ma demande, appuyant ma décision. Malgré mon empathie pour Eraser Head, je dois reconnaitre qu'il vient de m'éviter un moment de solitude particulièrement intense.

             Mineta se lève et passe entre ses camarades avant de s'arrêter devant l'estrade pour regarder, je suppose, encore une fois son professeur. Je ne tourne pas la tête, je ne veux pas risquer mes yeux en direction de l'homme. Ce dernier ne semble pas changer d'avis car le petit être continue sa marche et passe devant moi sans une considération pour ma personne, la mine boudeuse.

             Je n'y accorde aucune importance et attend patiemment qu'il ouvre la porte. Le silence est pesant.

             Mais il éclate à la seconde où il la referme derrière lui.

WOAAAAW LA NOUVELLE PROF' EST GÉNIALE ! s'exclama la dénommée Mina en se tournant vers les rangées derrière elle.

Je ne suis pas profe..., je commence, aussitôt coupée par une autre voix

LES FEMMES AU POUVOIR ! YAHOU ! s'exclame une voix à l'extrémité droite du premier rang.

             Mon cœur rate un battement lorsque je me tourne vers cette dernière. C'est un uniforme qui bouge... tout seul.

             Il me faut plusieurs secondes pour me rendre compte que cette fille est invisible.

Merci professeure ! appuie une tête brune truffée de lobes d'oreilles particulièrement longs, au deuxième rang.

Je ne suis pas v..., je tente à nouveau, coupée cette fois-ci par une voix beaucoup plus grave et qui m'arrache quelques frissons.

             J'avais presque oublié sa présence, absorbée par les félicitations des jeunes filles qui m'ont — même si j'ai grand mal à l'avoué — fait chaud au cœur.

Mademoiselle (T/N) ici présente a tout du professeur, sauf le nom. Ses capacités poussées à maitriser son altère ont mené le lycée à estimer qu'elle aurait sa place en tant qu'assistante d'éducation ici. Vous pourrez apprendre et apprendrez d'ailleurs de son savoir. Cela signifie qu'elle vous fera parfois classe et que, même lorsqu'elle ne le fera pas, vous devez obéir à son autorité.

             Sa voix est lente, trainante. Mais j'ai tout de même tiltée sur le début de son propos.

Madame Halms, je lâche d'une voix rude et brutale sans le regarder.

Pardon ? répond-t-il.

             Là, j'ose enfin me tourner vers lui. Levant ma main à hauteur de mon visage, je dirige les yeux en sa direction. Son regard est franc, brutal. Il me coupe le souffle. Et le fait qu'il soit la seule chose que je puisse voir de son visage intensifie davantage notre échange visuel.

             A mon doigt brandie, l'anneau dorée est visible.

Madame Halms. Je suis encore mariée, la prison n'y change rien, je gronde.

             Je vois ses yeux s'écarquiller légèrement. Ce n'est que bref, presque imperceptible, mais je l'ai remarqué.

             Il se tourne de nouveau vers ses élèves.

Bien, même si elle ne l'est pas sur le papier, considérez Madame Halms comme votre professeure adjointe, dit-il en insistant sur mon nom. Elle prend en quelque sorte la relève de numéro 13.

             Je n'ai pas le temps d'ajouter quoi que ce soit qu'une voix bourrue et grave retentit au deuxième rang. Son propriétaire cri et ne semble même pas s'en rendre compte. A vrai dire, à en croire les visages calmes de ses collègues, cette façon de parler semble habituelle pour lui.

             Je me tourne en sa direction, faisant de nouveau face aux élèves.

Professeure (T/N) ou Halms, je m'en fiche ! gronde-t-il, le poing serré sur sa table. Moi ce que je veux c'est un enseignant capable de frapper pour de vrai et qui se retiendra pas, que moi non plus j'ai pas à me retenir ! Vous venez de la prison, vous pouvez faire ça, non !?

             Mes yeux s'attardent sur ses cheveux blonds en bataille, ses yeux marronnés tirant sur le rouge et son nez en pointe. Tout chez lui respire la colère. Son expression faciale, sa voix, ses muscles et même sa posture.

             Sa rage m'est familière. Elle me rappelle la mienne, dans le box des accusés. Un des coins de mes lèvres se hausse en un rictus et je sens mes yeux s'écarquiller. D'abord la vive Mina puis le fougueux blondinet, je sens que cette classe est pleine de surprise.

Ton nom, je demande simplement.

Katsuki Bakugo, rétorque-t-il, une veine palpitant sur son front.

             Il semble déjà prêt à en découdre. Ce comportement me plait. Et il attise mon envie de me battre que ces deux dernières années ont su faire taire durant un temps. Mais je suis quasiment libre, maintenant.

             Et je sens mes doigts me démanger.

             Alors je ne me tourne même pas vers leur professeur pour lui demander son aval lorsque j'annonce simplement, mes yeux brillants d'excitation :

Je vous veux en tenue de héros dans la cour, dans dix minutes.

             Je vois les yeux du dénommé Katsuki s'écarquiller de malice. Il doit sentir à mon ton que je vais être très loin de m'amuser avec eux. Il va pouvoir se défouler.

             Et moi aussi.

Finis les héros..., je lance.

             Un rictus étire l'extrémité droite de mes lèvres.






...Aujourd'hui, vous allez affronter une vilaine.





















武士は食わねど高楊枝


















3516 mots.

voici le chapitre 1 de cette
fanfiction !

les choses commencent
doucement mais
sûrement, il n'y a pas
spécialement de
choses à dire pour
l'instant

un peu plus d'actions
lundi prochain !

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