𝐈𝐧𝐬𝐭𝐚𝐠𝐫𝐚𝐦 : 𝒌𝒐𝒉𝒂𝒌𝒖_𝒔𝒆
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" ᴛᴏᴜᴛ ʟᴇs ᴍᴏɴsᴛʀᴇs
sᴏɴᴛ ʜᴜᴍᴀɪɴs „
[ { 𝐂 𝐡 𝐚 𝐩 𝐢 𝐭 𝐫 𝐞 𝟏 } ]
𝑷𝒂𝒓𝒂𝒍𝒍𝒆̀𝒍𝒆 𝒂𝒖 𝒄𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟔𝟏 𝒅𝒆 𝒀𝒖𝒎𝒆
⊱ ━━━━━━━ ⠔🩸 ⠢ ━━━━━━━ ⊰
[ { ᴘ ᴜ ʀ ᴘ ʟ ᴇ ᴅ ᴀ ɴ ɢ ᴇ ʀ } ]
ᴘᴀʀᴛɪᴇ ᴜɴ
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ɪʟ ʏ'ᴀ ᴅᴇᴜx ᴀɴs, jeudi 27 ᴊᴜɪɴ, 13ʜ13
ᴍᴜsᴜᴛᴀꜰᴜ, ᴄᴏʟʟᴇ̀ɢᴇ ᴏʀᴜᴅᴇʀᴀ
ᴄʟᴀssᴇ ᴅᴇ ᴄɪɴǫᴜɪᴇ̀ᴍᴇ, 12ᴀɴs
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𝘗𝘰𝘪𝘯𝘵 𝘥𝘦 𝘷𝘶𝘦 𝘐𝘻𝘶𝘬𝘶 𝘔𝘪𝘥𝘰𝘳𝘪𝘺𝘢
— M-Mais Masakō... on... on en a déjà parlé... j-je t'ai dit ce que je—...
— La ferme ! Elle m'hurle dessus, sa voix résonne contre le carrelage des murs abîmés.
Sous mes yeux, les toilettes des filles apparaissent comme un triste reflet de la négligence et du manque d'interêt dont fait preuve la direction de l'établissement.
C'est la première fois que j'y entre.
À peine franchi le seuil des portes à double-battants, une odeur âcre de moisissure et d'urine imprègne l'air, faisant frémir mes narines. Les murs sûrement autrefois blancs, sont désormais maculés de tâches jaunâtres et de pourriture, désignant un manque d'entretien chronique. Des fissures lézardent le carrelage vieilli, laissant entrevoir la saleté accumulée au fil des années. Les portes des cabines sont écaillées et tordues, peinant à se refermer correctement. Des robinets rouillés gouttent sans relâche dans les lavabos ébréchés, et les miroirs, ternis par la crasse, renvoient une image déformée de ceux qui osent s'y regarder.
Il est évident que ces toilettes sont délaissées depuis bien trop longtemps, abandonnées à leur triste sort par une administration indifférente.
Parmi les murs délabrés des toilettes, des tags grossiers et des inscriptions au feutre noir témoignent de la présence chaotique des élèves. Certaines de ces écritures sont des insultes cruelles dirigées vers Kohachan, une violence verbale dont elle est devenue la cible. Depuis quelques temps, Masakō Yukki, cette fille en face de moi que tout le monde désigne comme être la Reine du coll—... de l'école, a prit Kohachan dans ses filets et l'a nommée « M.S.T. », alimentant une rumeur qui court depuis peu comme quoi ma meilleure amie serait atteinte de plusieurs maladies sexuellement transmissibles, ce qui, est complètement impossible.
Kohachan n'est pas comme certaines de ces filles ici, qui commencent à fricoter avec les garçons dans les cabines des toilettes. Kohachan est pure et innocente, elle ne fera jamais ça. C'est simplement de la méchanceté gratuite de la part de ces filles, par ma faute, parce que Kohachan est amie avec un nerd comme moi.
Un bon à rien. Un sans-Alter.
D'autres écritures, en revanche, louent et glorifient Kacchan, le Roi, reflétant le culte de la personnalité qu'ils ont crée pour lui. Kacchan est admiré par tout le monde, craint de tous même des plus âgés. Il est respecté, aimé et les filles le veulent toutes. Celles-ci inscrivent sur ces murs un tableau de score où est inscrit combien de fois elles ont couché avec lui.
Ces mots tracés avec rage ou admiration illustrent la dynamique complexe et toxique qui règne au sein de l'école.
— Midoriya... , rage Masakō en s'approchant petit à petit de moi.
Je recule.
Je me sens incroyablement mal à l'aise dans cette situation. Non seulement je suis dans les toilettes des filles, ce qui est totalement interdit par le règlement de l'école, mais en plus, je suis coincé ici avec Yukki. Je ne comprends pas pourquoi elle nous a enfermés, elle et moi, dans cet endroit lugubre et miteux. Masakō Yukki semble avoir complètement perdu son sang-froid, son calme habituellement glacial. Sa colère monte à ses joues, transformant son visage hautain en une expression furieuse.
Je peux sentir l'hostilité émanant d'elle, une hostilité dirigée vers moi, alimentée par des années de harcèlement orchestré par Kacchan et maintenant amplifiée par sa propre rancoeur. Je sens le poids de son regard accusateur, comme si elle cherchait un moyen de me faire payer pour je ne sais quoi. C'est tendu et oppressant, j'ai l'impression d'être un animal traqué, piégé dans un coin sans issue.
Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?
Deux des copines de Masakō surveillent l'entrée des toilettes, postées de l'autre côté de la porte. Il n'y a pas d'issue.
— J-J-Je suis... désolé, v-vraiment... , je m'excuse en me remémorant notre conversation de la dernière fois - peut-être est-ce cela qui la mise tellement en colère contre moi ? J'voulais pas t-te blesser c'est juste-juste que... que ça n'est pas c-ce que je—...
C'est pitoyable la manière dont je m'adresse à elle, en bégayant comme ça. Pourtant, c'est tellement compliqué pour moi de m'adresser à une fille, autre que ma meilleure amie et ma mère. Ou à un autre gars, autre que mon meilleur ami. Ou bien tout simplement à un autre être humain, autre que Kohachan et Kacchan.
Mon cerveau est seulement capable de faire trois exceptions afin de m'exprimer correctement, au-delà de ce petit groupe de personnes qui me sont chères, il se ramollit.
Chaque fois que je suis face à quelqu'un, c'est comme si mes mots se figent dans ma gorge, incapables de franchir la barrière de mes lèvres. La timidité et ce qu'on appelle « l'anxiété sociale » me nouent l'estomac, me laissant muet et maladroit dans mes interactions avec les autres. Je voudrais tellement exprimer aisément ce que je ressens, partager mes pensées et mes émotions, comme le font Kohachan et Kacchan, mais à chaque tentative, mes mots se perdent dans un brouillard d'incertitude. La peur du jugement des autres me paralyse, me laisse seul avec mes pensées et mes émotions. C'est frustrant de se sentir si impuissant, de voir les mots que je voudrais dire juste là, à portée de main, mais de ne pas pouvoir les articuler convenablement. Je me sens souvent incompris, isolé dans mon propre monde intérieur, incapable de me connecter véritablement avec mes semblables.
Pourtant, il y'a une exception à cette règle, un phare dans l'obscurité de mes luttes intérieures ; Kohachan.
Dès le moment où nos regards s'étaient croisé dans ce parc sur la plage, quelque en chose en elle m'a immédiatement mis à l'aise, sans que je puisse vraiment l'expliquer. Cette petite fille au bord de la mer. C'était comme si nos âmes s'étaient reconnût, comme si nous avions été destinés à nous rencontrer. Son sourire radieux, chaleureux et ses yeux pétillants dégageaient une aura de bienveillance et de compréhension qui m'avait instantanément apaisé. il y avait une connexion directe, une sorte de lien invisible qui nous avait unit dès le premier instant. Dans sa présence, je m'étais senti en sécurité, elle m'écoutait avec attention, sans jamais interrompre ni condamner, et cela m'avait permis de me livrer plus facilement que je ne l'aurais jamais imaginé.
Avec elle, c'est comme si un poids était levé de mes épaules, et mes mots coulent librement, sans effort ni inhibition. Quand je suis avec Kohachan, je me sens en paix, comme si rien d'autre n'importait. Je peux être moi-même sans crainte du jugement, sans cette anxiété oppressante qui m'envahit habituellement. Elle m'accepte, m'aime tel que je suis, avec toutes mes imperfections, et cela me donne le courage d'être authentique. Nous pouvons parler pendant des heures, partager nos rêves, nos peurs, nos joies et nos peines, sans jamais craindre d'être jugés.
Elle est ma confidente, ma meilleure amie, celle à qui je peux tout dire, même les choses les plus difficile à exprimer.
Mais dès qu'elle s'en va, une vague d'anxiété me submerge à nouveau, me laissant seul avec mes pensées tourbillonnantes. Je me sens perdu, comme si une partie de moi-même avait disparu, et je compte les minutes jusqu'à ce qu'elle me revienne. Kohachan est bien plus qu'une amie pour moi. Elle est ma bouée de sauvetage dans un océan de doutes et d'incertitudes, celle qui me ramène à la surface quand je m'enfonce dans les profondeurs de mes peurs. Elle est mon soleil, les couleurs de ma vie, la moitié de mon cœur.
Mon trésor, ma mélodie.
— Me blesser ? Répète Masakō Yukki, riant dans un son dément.
Et elle, cette blonde qui porte une robe style manteau à épaules dénudées, de couleur violette, est la source de mon anxiété actuelle.
Mon dos rencontre le mur sale des toilettes des filles, me coinçant contre lui alors que Masakō avance vers moi. Je sens chaque poussée de mon cœur, chaque battement résonnant dans ma poitrine avec une anxiété étouffante.
Je veux être avec Kohachan, pas avec elle.
— P-P-Pardonne-m-moi, je... t'en... je t'en prie... , je murmure d'une voix tremblante, mes mains se crispant sur mes côtés.
Masakō continue de s'approcher, ses pas tambourinent sur le sol crasseux, son regard perçant planté dans le mien.
Les traits de son visage déformés par un sourire cruel accentuent l'angoisse qui s'empare de moi. Mes jambes refusent de bouger, ancrées au sol par une terreur paralysante. La vérité c'est que je m'en veux profondément, à cause de la dernière fois, entre elle et moi. J'avais reculé. Après ça, mes yeux avaient évité les siens, tout comme en ce moment. Je cherche désespérément une issue. Elle est là, presque devant moi, sa présence pèse comme une lourde menace sur mes épaules déjà courbées par le poids de ma culpabilité.
Masakō, étrangement calmée, reprend la parole d'une voix glacial. Elle s'approche lentement, comme un prédateur sur sa proie.
— Mais de quoi veux-tu que je te pardonne enfin ? Tu penses m'avoir rejetée, c'est ça ?
Son regard semble transpercer mon âme, me laissant perplexe.
Rejetée ? Non, enfin, je ne sais pas ? Si cela n'est pas la raison de sa fureur à mon égard, alors qu'est-ce que c'est ? Je n'ai jamais rien fait pour mériter sa colère. Je l'ai même aidée à obtenir une très bonne note en cours de soutien. Mes mains se crispent contre le mur derrière moi, cherchant un appui face à cette situation qui m'échappe.
— Qu'est-ce que ça veut dire... ? Je l'interroge, sentant mon cœur battre plus fort encore.
La crainte s'insinue dans mes pensées alors que je considère toutes les possibilités.
Mon visage trahit mon inquiétude, mes sourcils se froncent un petit peu tandis que je tente de comprendre ce qui se passe. Masakō s'agite à nouveau, ses gestes dictés par la colère démontrent son énervement. Ses poings se serrent, ses épaules se contractent, et son regard fulmine de rage.
Brusquement, elle balance ses paroles comme un coup de fouet :
— Papa dit que tout le monde veut de moi ! Et toi, Izuku Midoriya, tu n'échapperas pas à la règle.
Les mots de Masakō me perturbent. Qu'est-ce que son père vient faire là-dedans ? Je trouve étrange cette manie qu'elle a à toujours parler de lui.
— Mais moi... , je tente sauf qu'avant que je ne puisse exprimer mes pensées, Masakō m'interrompt brusquement.
Elle m'attrape violemment par la nuque, ses longs ongles violets s'accrochent à mes cheveux à la racine, elle tire dessus, m'obligeant à coller mon front au sien. Je sens sa frange s'écraser sur ma peau, son souffle chaud s'échoue sur mes lèvres alors qu'elle murmure :
— Tu n'as pas l'air de m'avoir comprise, Midoriya...
L'angoisse m'étreint à cet instant quand les yeux violets de Masakō se mettent à briller d'une lueur inquiétante.
Je sens comme un voile s'abattre sur mon cerveau, obscurcissant mes pensées, m'empêchant de réagir. Elle utilise son Alter contre moi, cette capacité à brouiller l'esprit des autres pendant trente secondes. Mes membres deviennent soudain lourds comme du plombs, et je m'effondre à genoux sur le carrelage froid des toilettes. La tête basse, je fixe le sol sans pouvoir détourner mon regard. Chaque pensée, chaque tentative de réflexion semble se noyer dans un océan de confusion. Je lutte contre cette sensation d'impuissance, mais mon esprit est comme engourdi, incapable de trouver une issue. Masakō se tient devant moi, un sourire mauvais étire ses lèvres luisantes alors qu'elle contemple ma détresse. Son rire résonne dans la pièce étroite, emplissant l'air d'une tension lugubre.
Elle se penche légèrement vers moi, ses yeux pourvus d'une satisfaction malsaine.
— Ça m'excite tellement... , elle gémit bizarrement, son regard dévorant chaque parcelle de ma vulnérabilité.
La mention du terme « excitant » dans la bouche de Masakō m'effraie plus qu'autre chose.
Un doute plane, un doute qui je l'espère est faux, infondé. Je connais trop bien les rumeurs qui circulent dans l'établissement, entre les élèves. Entre les garçons surtout. Des messes basses qu'ils cachent de Kacchan, étant donné que Masakō est sa petite amie. L'est-elle vraiment, franchement ? Des histoires de sexe, dans sa majeur partie, malgré notre âge. Tout cela me terrifie, car je suis conscient de ma propre faiblesse. Je me sens tellement impuissant, incapable de me protéger avec l'aide d'un Alter, car je suis l'idiot du village qui n'en possède pas. Dans une société où les super-pouvoirs sont l'essence même de notre existence, être un sans-Alter est une pression constante. On me regarde de travers, on me méprise, on me prend de haut.
C'est parce que la valeur des gens est déterminée par la puissance de leur Alter.
Pourtant, malgré cette oppression insidieuse, je refuse de me laisser abattre. J'y crois, encore et toujours. Je fais de mon mieux pour survivre dans ce monde où je suis perpétuellement mis à l'écart, où je dois constamment lutter deux fois plus pour me faire respecter.
Bien que ça ne soit pas pour aujourd'hui...
La pointe acérée de la bottine vernie couleur crème de Masakō s'enfonce impitoyablement dans ma clavicule, me forçant à m'écrouler, dos sur le sol rugueux et collant. Un frisson de douleur parcourt mon corps alors que je sens mes muscles se raidir sous l'effet de la pression de son geste. Incapable de bouger, je suis pris au piège dans cette position vulnérable, à la merci de la cruauté de Masakō.
— Prépare-toi Midoriya, car je n'ai pas de culotte... , elle murmure d'une voix sinistre.
Je peine à réaliser ce qu'elle vient de dire. Est-ce qu'elle est folle... ?
Ses paroles sadiques résonnent dans ma tête comme un avertissement glaçant, amplifiant ma terreur déjà grandissante. Je me sens complètement désarmé, impuissant face à la menace qui se dresse. Masakō, avec son air impérieux et sadique, se tient debout au-dessus de moi, dominante et implacable. Chacun de ses pieds de part et d'autre de mes hanches, me maintenant au sol avec une ferme détermination. Chaque geste, chaque mouvement qu'elle fait est calculé pour m'humilier davantage. Son visage est un masque d'arrogance et de malveillance, ses yeux étincelants révélant la satisfaction perverse qu'elle retire de ma détresse, signe également que son Alter est toujours actif.
Combien de temps encore ? Dix secondes ?
Mon embarras monte en flèche lorsque mes yeux peuvent voir sous la robe de Masakō. Je détourne précipitamment le regard, fermant les paupières dans une tentative futile d'échapper à cette scène grotesque. Je sens mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine, une angoisse sourde s'empare de mon être alors que je lutte pour comprendre ce qui se passe. La situation devient de plus en plus cauchemardesque à mesure que je réalise le plaisir qu'elle a à jouer avec moi. Soudain, je sens un poids s'écraser sur mon torse, et lorsque je me rends compte de ce qu'il en est, mes yeux s'ouvrent en grand de stupeur. Masakō s'est assise lourdement sur mon corps, m'aplatissant sous sa domination. La sensation de son poids est étouffante, je lutte pour rendre mon souffle.
Je suis tellement faible.
Je suis totalement choqué, incapable de comprendre comment les choses ont pu dégénérer à ce point. Les trente secondes se sont écoulées. Je m'efforce de retrouver mes esprits en vitesse, mon corps frémissant sous l'effet de l'Alter de Masakō qui commence à se dissiper. Enfin libéré de son emprise, je prends une grande inspiration, sentant mes muscles se détendre lentement, et je me redresse sur mes coudes reprenant peu à peu le contrôle de mon corps engourdi. Celui de Masakō se balance sur le mien à mon mouvement.
Des mots s'échappent de ma bouche, maladroits et incertains tandis que j'essaie de briser le silence oppressant qui règne entre nous :
— M-Masakō... je... je t'en prie... S'il te p-p-plaît arrête... Tu ne peux... pas être aussi cruelle, n'est-ce pas ? C'est juste... juste une mauvaise blague, c'est ça... ? Mon sourire tremblant trahit ma tentative désespérée de rationaliser toutes ces choses absurdes qui se passent ici, de nier la réalité acerbe qui se déroule sous mes yeux. C'est une blague pour me punir, oui... ? J'ai... J'ai compris la leçon, tu sais... ?
Mais Masakō, dans sa démence grandissante, ignore mes supplications, pressant son index contre mes lèvres pour me faire taire. Son regard fou est malsain.
— Chuuuuute, Mi-do-ri-ya. Ajoutons encore trente secondes. Puis soixante, puis quatre-vingt-dix... , elle chantonne joyeusement comme une petite fille, ses yeux s'allument au fur et à mesure qu'elle parle, ... puis cent vingt, puis cent cinquante. столько времени, сколько мне нужно, с тобой !
Elle prend un malin plaisir à prolonger mon tourment.
Son chant sinistre résonne dans mes oreilles, chaque note est un écho de ma propre angoisse. Elle parle en Russe, une langue que je ne comprends pas, ses mots se perdent dans les méandres de mon esprit tourmenté. Est-ce qu'elle parle de son Alter ? Est-ce que chaque secondes qu'elle ajoute est une nouvelle épreuve que je vais devoir endurer ? Elle n'est pas si cruelle, pas si cruelle, pas si cruelle.
Son pouvoir se réactive, me faisant victime à nouveau, sapant mes forces déjà chancelantes.
— Pas si... n'est pas... Masakō... cruelle si... , je panique, m'affole d'entendre que mon cerveau soit à ce point atteint.
Une terreur glaciale me saisit lorsque je réalise que mes cordes vocales refusent de coopérer, me laissant incapable de formuler ne serait-ce qu'un mot cohérent.
La panique m'envahit, je sens l'angoisse m'étreindre de toutes parts, mes pensées devenant confuses et embrouillées. Je tente désespérément de rassembler mes esprits, mais chaque tentative est vaine, chaque mot reste prisonnier de ma gorge nouée. La frustration et la peur montent en moi, je lutte contre cette sensation d'étouffement, ma respiration devenant de plus en plus laborieuse. Mon esprit, d'ordinaire vif et acéré, est engourdi, comme enveloppé dans un brouillard épais qui obscurcit ma vision et mes pensées. La simple idée de perdre le contrôle de mon intelligence, la seule chose que j'aime en moi, me paralyse du plus profond de mon être. Un ricanement glauque et aigüe s'échappe des lèvres de Masakō alors qu'elle saisit les pans de sa robe de chaque cotés, son regard empli d'une malice horrible.
Elle me chuchote d'une voix cinglante, ses paroles font écho dans le vide glacial qui m'engouffre :
— xороший. Tu es prêts à me recevoir. Je mouille tellement ! Elle rit à gorge déployée, levant son visage vers le plafond. Боже, я никогда не был таким мокрым, как сейчас !
Une vague de terreur me submerge alors que Masakō se dresse sur ses jambes, prête à passer à l'acte suivant.
Mes yeux s'écarquillent d'effroi tandis que je la vois s'approcher lentement de moi, une lueur sadique dans le regard. Soudain, elle prend une impulsion sur ses jambes et se relaisse tomber, s'installant directement sur mon visage. Je suis pris au piège sous son poids, incapable de bouger, de crier ou même de respirer. Sa robe est déjà relevée. Je suis peau contre sa peau. La sensation d'étouffement est insupportable, les secondes sont une éternité dans cet enfer. Je sens mes muscles se raidir sous la pression, mon corps ne pouvant même pas réagir à la menace imminente dû à l'activation de son Alter.
Mes mains veulent désespérément repousser son poids, mais elles ne peuvent pas, Masakō est trop forte pour moi.
Mon cœur bat la chamade alors que je lutte désespérément pour trouver ne serait-ce qu'une bouffée d'air, mais la pression de son corps m'écrase, étouffant tout espoir de secours. Je me sens piégé, impuissant, pris au piège sous le joug de sa cruauté impitoyable. La panique me submerge, je n'ai jamais ressenti une telle terreur, une telle impuissance.
Une telle honte.
— Hahahaha ! Vas-y, avale Midoriya !
Va te faire foutre, je crache dans mes pensées, incapable de les dire à haute voix.
Mon visage déformé par le dégoût et la haine. De la haine, de la vraie. L'image d'elle assise sur mon visage, son... son... son... liquide coulant dans ma gorge, ça me donne envie de vomir. J'ai un haut-le-cœur alors que son jus se verse sur ma langue. Elle gémit, fortement. De plaisir. Mes yeux se mettent à larmoyer à cause de l'intensité de la scène, j'ai du mal à respirer par le nez alors que Masakō continue de me forcer à prendre cette partie d'elle. J'ai l'impression de me noyer, ma bouche se remplit de liquide chaud et collant. Il recouvre ma langue et mes dents, laissant un résidu filmeux qui me donne encore plus envie de vider le contenu de mon estomac.
Le goût est accablant, une combinaison impie de douceur et d'acidité qui lui donnait envie de vomir. Ça m'étouffe de l'intérieur. Masakō me serre fort, m'obligeant à prendre jusqu'à la dernière goutte de sa mouille dégoûtante. Ma gorge me brûle, mes joues et le bout de mon nez aussi quand elle fait glisser sa partie intime sur mon visage, se frottant à moi. Privé d'air, je m'étouffe plus encore. Je me sens sale. Honteux d'avoir laissé ça se produire, de n'avoir rien pu y faire.
Je ne suis plus seulement un sans-Alter, je suis sa victime. Vingt... trente... cent-quatre-vingt... trois-cent-soixante... cinq-cent-quarante-deux secondes.
L'Alter de Masakō ne s'arrête pas. Elle en abuse.
Sous le poids étouffant de la blonde, une rage brûlante émerge en moi, dévorant toute trace de peur ou de résignation. Je n'ai jamais ressenti ça. Dans cet enfer suffocant, mes pensées se cristallisent autour d'une seule vérité implacable ; Masakō Yukki n'est pas humaine, elle est un monstre déguisé en peau de fille. Au début, j'avais du mal à accepter la cruauté dont elle faisait preuve, j'avais voulu croire en sa bonté, en sa capacité à ressentir ne serait-ce qu'un soupçon de compassion. Mais alors qu'elle s'acharnait sur moi avec une cruauté impitoyable, toute illusion de son humanité s'effondre comme un château de cartes, révélant la véritable noirceur de son être. Je sens la haine monter en moi, brûlante et dévorante, remplissant chaque fibre de mon être.
Comment ai-je pu être si naïf, si aveugle face à sa véritable nature ?
Elle se moquait souvent de Kohachan, mais il n'y avait aucune forme de violence physique. Elle est dénuée de compassion, dépourvu d'empathie. Je ne pensais pas qu'elle pouvait aller jusqu'à cette limite. Mieux vaut que ce soit moi, que mon trésor. Masa—... Yukki est un monstre, dénué de tout sentiment. Je jure que je la déteste. Mon espoir en l'humanité vacille, ébranlé par la réalisation que même le plus méchant des hommes peut trouver la rédemption. Mais Yukki est différente, elle est au-delà de toute rédemption, un être sans âme, sans cœur. Je refuse de croire qu'elle puisse être sauvée, que son âme puisse être guéri. Elle est une abomination, une menace pour tout ce qui est bon et juste dans ce monde. Je lutte pour rester conscient sous son poids, mais je suis certain que je ne laisserai pas Yukki détruire tout ce en quoi je crois.
Dans l'obscurité étouffante de cet instant, une certitude émerge ; je ne pourrai jamais pardonner à Yukki, jamais oublier les horreurs qu'elle m'a infligées. Et alors que la colère pulsante consume mes pensées, je jure de me venger, de lui faire payer pour chaque seconde de souffrance qu'elle m'a faite subir.
— J'adore ça ! Elle gémit tout en riant, euphorique elle est de plus en plus humide.
Putain... comment me tirer de là ?
Un soupir de soulagement s'échappe soudainement de mes lèvres alors que le poids sur mon visage se dissipe miraculeusement, me permettant de reprendre une respiration bienvenue. Yukki a été éjectée, mais comment ? Mes pensées sont encore confuses lorsque j'entends ses hurlements empreints de colère et d'indignation.
Yukki lance des insultes venimeuses à quelqu'un :
— Espèce de sale garce ! Tu vas me le payer, j'en fais le serment ! ты грязная шлюха, ты все испортила ! Elle vocifère, sa voix résonnant dans les toilettes.
Ma vision encore floue, je parviens à distinguer Yukki, folle de rage, se tenant la joue sur laquelle une rougeur commence à se former.
— Pardon Yukki ! S'excusent les voix de deux filles en chœur ; sûrement ses deux copines qui surveillaient la porte.
— Vous êtes inutiles ! Dégagez ! Elle ordonne, hors d'elle.
Je devine aux sons de leurs pas sur le carrelage que les filles ont fuit tout aussi vite.
Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine oppressée tandis que je lutte pour me relever, mes membres tremblants. Finalement, quand je parviens à m'asseoir, je vois Kohachan face à moi. Comment... ? Elle est censée être à la maison. Pourtant, elle est là, son regard fixé sur Yukki. Kohachan n'a pas hésité à me sauver en frappant Yukki d'une baffe bien méritée. Je suis tellement heureux de la voir. Mais un sentiment mitigé vient briser mon bonheur. La gratitude envers Kohachan se mêle à une profonde honte pour ma propre faiblesse.
Yukki et Kohachan se font alors face, deux caractères opposés prêts à en découdre.
— Tu n'as pas finit de me voir, pauvre idiote ! Crie Yukki, furieuse et dédaigneuse.
— Si tu oses lui faire du mal à nouveau, tu auras affaire à moi, réplique Kohachan d'une voix calme mais résolue.
Son ton est glacial, son regard impérieux. Je ne l'avais jamais vu autant en colère qu'en cet instant.
Dans son uniforme noir du collège, une jupe plissée et un pull à manches longues, une cravate rouge, nouée en un large nœud qui apporte une touche de couleur vive à sa tenue sobre. Des collants, montant jusqu'à mi-cuisses, et des chaussettes hautes blanches. Elle porte ses converses noires habituelles. Ses cheveux couleur pêche, attachés en deux couettes basses, encadrent délicatement son visage, tombant jusqu'à ses chevilles avec grâce. Ses grands yeux verts clairs sont si beaux, tandis que les tâches de rousseur dispersées sur son visage ajoutent à son charme naturel. Malgré les lèvres abîmées par ses habitudes de mordillement, son sourire est doux et réconfortant.
Je ne peux m'empêcher de l'admirer comme on le ferait avec une œuvre d'art, captivé par sa beauté singulière et sa détermination inébranlable.
Elle est ma passion.
Mais dans ce tableau parfait qu'elle représente, un détail échappe encore à mon attention, quelque chose que je n'ai pas encore gravé dans ma mémoire, et c'est la nouvelle marque sur le cou de Kohachan. Une morsure. Ma meilleure amie m'a raconté qu'il y a une semaine de cela, alors qu'elle tentait de caresser un petit chien dans la rue, celui-ci l'a mordue. Je suis soulagé de savoir que la morsure n'est pas trop profonde et qu'elle ne laissera pas de marque permanente. Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe d'inquiétude à cette idée, car Kohachan a une apparence parfaite, et ce détail pourrait compromettre sa beauté immaculée.
Je chasse rapidement cette pensée de mon esprit, me concentrant plutôt sur le soulagement que cette blessure mineure n'aura pas de conséquences durables sur son apparence. Tandis que je me perdais dans mon admiration envers Kohachan, les filles se toisent, et mon tiraillement refait soudain surface. Kohachan n'est pas censée me sauver, c'est mon rôle.
Je suis censé être son super-héros pourtant chaque instant, Kohachan est mon héroïne.
Yukki, toujours aussi arrogante, se moque ouvertement de la menace de Kohachan, son visage affichant un sourire méprisant. D'un geste théâtral, elle se redresse, dépoussiérant sa robe avec une moue de dédain. Ses yeux violets lancent des éclairs quand elle l'insulte à nouveau :
— Tu crois que tu peux me faire peur, espèce d'M.S.T. impudente ? Je suis bien au-dessus de toi, tu ne peux rien contre moi ! S'écrie Yukki, la défiant.
Bien sûr, Kohachan est totalement indifférente face aux provocations de Yukki.
Son attention est entièrement focalisée sur moi, et son regard compatissant empreint d'inquiétude me transperce. Elle veut m'aider. Je détourne immédiatement les yeux, honteux. Ainsi, je ne peux plus voir la morsure dans son cou qui me dérange tant.
Kohachan s'approche rapidement de moi pour m'aider à me relever, ses gestes sont calmes et réconfortants, sa voix habituellement douce et claire me demande :
— Est-ce que ça va, Izuku ?
Ses yeux verts clairs expriment sa préoccupation sincère. Son être est doux, elle est tellement douce. Je lui adresse un faible sourire pour la rassurer, bien que je continue de ressentir une honte brûlante.
— Oui, ça va, merci. C'est juste... Yukki, elle est complètement folle, je dis enclin par cette colère impuissante.
Soudain, contre tout attente, Yukki se calme subitement, son sourire énigmatique semblant défier toute logique.
— Tu m'as appelée par mon prénom ?
Ouais, elle ne mérite aucun putain de respect.
Un silence pesant s'installe dans les toilettes après sa question alors que nous la regardons, perplexes. Un frisson d'appréhension me parcourt, réalisant que quelque chose ne va pas. Je peux voir la morsure dans son cou qui me dérange tant.
Kohachan, debout à mes côtés tandis que je m'étais dirigé vers le long lavabo afin de me rincer la bouche, répond de sa colère contenue :
— Tu trouves ça marrant, putain ? Sa voix tremble par les émotions.
Son irritation envers Yukki ne fait que de s'accentuer. Et ses yeux violets s'embrasent une nouvelle fois de fureur tandis qu'elle défie Kohachan du regard.
— Je vais te montrer qui rigole, petite conne, elle lance d'un ton menaçant dans une rage incontrôlée.
Yukki s'apprête à frapper Kohachan, son poing tendu vers elle.
Bordel, je n'ai pas la force pour la protéger.... Mais Yukki est soudainement arrêtée dans son élan par une main ferme qui attrape son poignet dans son dos. Intrigué, je penche la tête pour voir qui est intervenu, et je découvre avec surprise que c'est Kacchan. Qu'est-ce qu'il fait ici, lui aussi ? Il devrait être rentré chez lui, comme Kohachan, étant donné qu'ils sont dans le même groupe de classe. Cependant, je réalise rapidement que le Roi ne quitte pas facilement son royaume, et de ce fait, que Kacchan devait encore sûrement avoir des choses à faire dans l'établissement.
Ses yeux rouges étincellent de détermination alors qu'il maîtrise Yukki, une expression neutre, je ne comprends pas vraiment pourquoi est-ce qu'il la stoppe, puisque Kacchan est lui-même tant friand de la violence. Pas vrai ?
— Qu'est-ce que tu fais, putain ?! Lâche-moi, gronde Yukki.
Une fois qu'elle est maîtrisée pour de bon, je sens enfin revenir les sensations dans tout mon corps, retrouvant mes forces.
Mais cette sensation est vite remplacée par une vague de nausée intense me submergeant soudainement, et je me précipite vers le lavabo pour vomir. Kohachan, qui a une phobie du vomi, se retourne et se bouche les oreilles pour ne pas entendre. Je me sens terriblement désolé de lui infliger cela, la vision d'elle qui fuit les bruits me brise le cœur. Je ressens une immense culpabilité de lui infliger cette scène, alors une fois que j'ai terminé de vider mon estomac et d'écarter toute présence de Yukki, je m'essuie la bouche avec hâte pour enlever toute cette immondice qui la remplissait, les traces de ma faiblesse.
Puis, je me tourne vers ma meilleure amie, les yeux emplis de remords
— J'suis désolé, Kohachan... , je murmure, sentant le poids de la culpabilité peser sur mes épaules.
Ma meilleure amie secoue la tête légèrement, retirant ses mains de ses oreilles pour répondre, même si elle ne m'a entendu que partiellement, elle me connaît par coeur et devine mes paroles.
Je peux voir la morsure dans son cou qui me dérange tant.
— Ce n'est rien, ne t'en fais pas, elle me dit d'une voix douce et rassurante, essayant de me réconforter malgré sa propre gêne.
Kacchan, les mâchoires serrées, maintient toujours fermement dans sa prise le poignet de Yukki, sa main crispée comme un étau. Son ton est dur et autoritaire lorsqu'il lui rappelle sa position :
— C'est moi qui décide quand et à qui on s'en prend. Je suis le Roi, t'es sous mes putains de règles, Yukki.
Face à cette réprimande, Yukki grince des dents, son regard fusille Kacchan puis elle me désigne d'un geste du menton, le défiant.
— Mido—... Le Maigrichon méritait une bonne leçon, je n'ai pas eu raison ? Et d'abord qu'est-ce tu fiches au collège ? Ça fait plus d'une heure que t'es censé être parti ! Elle l'accuse avec véhémence, cherchant à détourner l'attention de son erreur.
L'expression de la blonde mêle frustration et défi.
Un silence bizarre pèse entre nous quatre, brisé seulement par nos respirations hachées. Kacchan, d'habitude si prompt à réagir et sûr de lui, semble étrangement hésitant. Il tourne son regard vers moi, puis vers Kohachan, comme s'il cherchait ses mots dans ce chaos. Perdu dans mes propres pensées, je ne comprends pas la réaction anormale de Kacchan. Mais bientôt, une lueur de compréhension se fait jour ; il ne peut pas avouer à Yukki, "sa petite copine", qu'il était sûrement en train de la tromper avec une autre quelque part dans l'école. Cette révélation me laisse perplexe, car je ne vois décidément pas Kacchan être déstabilisé, ou être gêné de dire à voix haute les choses telles qu'elles sont.
Quelque chose ne tourne définitivement pas rond.
Je détourne mon regard de la tension entre Kacchan et Yukki pour me concentrer sur Kohachan. Je peux voir la morsure dans son cou qui me dérange tant. Je remarque immédiatement son tic nerveux, alors qu'elle mordille sa lèvre déjà abîmée, un geste révélateur de son anxiété. Ses doigts tremblent légèrement, signe de son agitation intérieure, elle semble tellement préoccupée, comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules fragiles. Le souvenir me revient immédiatement ; Kohachan n'était pas censée être là non plus. Elle aurait dû être chez moi à cette heure-ci, comme tout les jeudis soirs, loin de tout cela.
Elle n'aurait jamais dû intervenir entre Yukki et moi.
— Comment t'as su ? Je la questionne.
Kohachan détourne brièvement ses yeux verts clairs vers Yukki avant de me répondre d'une petite voix :
— Izuku, tu étais censé être rentré depuis une demi-heure maintenant. J'étais inquiète, je suis revenue et j'avais bien raison.
Quand je l'observe un peu plus, je me souviens qu'elle porte toujours notre uniforme.
Je l'imagine parfaitement être rentrée à la maison, s'être installée sur mon lit en se munissant de ma Stitch pour y jouer, afin d'oublier au maximum qu'elle est seule. Ça aussi, Kohachan en est effrayée. Je me sens rassuré par l'attention particulière que ma meilleure amie m'a toujours porté, par son souci pour moi. Kohachan me réchauffe le cœur. Assez pour plaisanter un peu, même après ce qu'il s'est passé ici.
Je laisse alors échapper un léger rire, touché par sa prévenance, je lui lance, sur un ton léger :
— T'as une sorte de Spider-sense ?
Kohachan esquisse un sourire en me répondant :
— Mes cheveux sont bien trop roux pour que je sois Gwen Stacy.
Sa réponse maintient mon sourire plus longtemps qu'il n'aurait dû vivre.
Elle a un don pour, pour faire sourire les gens. Mais surtout pour réveiller le mien. Et je ne peux m'empêcher de penser qu'en effet, Kohachan a davantage le roux de Mary-Jane. Son sourire apaise un peu mon anxiété, bien que je reste marqué par la situation tendue. Yukki grogne avec méchanceté, les sourcils froncés et les lèvres pincées dans une grimace de dédain. Ses doigts se crispent sur son poignet alors qu'elle se dégage de l'emprise de Kacchan avec un geste brusque et presque violent.
Avec méchanceté, elle lance une remarque acerbe.
— Cette conversation de nerds me donne envie de gerber.
Sa voix cruelle résonne dans la pièce. Kohachan, déterminée et avec du cran, ses yeux brillent d'une lueur combative, tient tête à Yukki, qui elle a les bras croisés sur sa poitrine.
— Tu as raison, on s'en va.
Sentant la chaleur rassurante de la main de Kohachan dans la mienne, je me sens rassuré, plein de gratitude.
Mais une pointe de culpabilité m'envahit, une part de moi aurait préféré être celui qui la protège, celui qui la sauve. Les sourcils de Kohachan sont froncés, son menton relevé avec assurance, mais elle reste plus intelligente, me guidant vers la sortie. Je peux voir la morsure dans son cou qui me dérange tant.
Le regard dégoûté de Yukki se pose sur nos mains entrelacées, et elle nous lance une remarque méprisante, ne pouvant pas s'en empêcher.
— Vous êtes répugnants, n'est-ce pas mon Baku-chéri ? Elle lui demande, le visage crispé par le dédain, ses lèvres retroussées dans une expression de mépris pur.
En réponse, Kacchan soupire profondément, ses épaules se tendent légèrement sous la frustration. Il est visiblement agacé, roulant simplement des yeux en guise de réponse.
Son irritation est palpable, regrettant à première vue d'être ici, en notre compagnie. Ce qui est étrange, c'est que Kacchan ne profère aucune insulte envers nous, restant étrangement silencieux, comme s'il était ailleurs, perdu dans ses pensées. Son visage, habituellement marqué par la colère et l'agressivité, semble maintenant voilé par une expression indéchiffrable, presque absente. Je sens une pointe d'inquiétude naître en moi, me demandant ce qui le préoccupe à ce point. Pourtant, je ne vais pas m'en plaindre. Il y a déjà un monstre dans la pièce, pas besoin qu'un autre se réveille.
Kohachan et moi tentons de passer devant Yukki et Kacchan pour quitter les toilettes, mais Yukki nous arrête d'une menace sinistre.
— Ne fait pas la maligne. Aujourd'hui, vous vous en sortez, mais à partir de demain, vous n'aurez plus aucun répit. Je ferai de vos misérables existences...
... un cauchemar.
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