POV Hinata

   Je levai les yeux vers le ciel. Rien n'avait changé, il était minuit et j'étais toujours dans le temple, vêtue d'un long kimono bleu clair avec les cheveux noués d'un fin tissu bl-...

__ « Qu'est ce qu-
__ « Qui êtes-vous ? - J'entendis une voix bien différente de celle du monsieur du site du puit. C'était un jeune homme brun.
__ " Qui ÊTES-vous ?
__ " Vous d'abord. - Il brandit son arc vers moi. - Vous êtes une espionne ? Qui vous amène jusqu'ici et pourquoi ?

__ " Mais, je ne sais absolument pas de quoi vous parlez ! Où suis-je ? Et c'est quoi ces vêtements de merde, putain ? -  m'énervai-je sous le regard étonné du jeune brun. Quoi ? Il n'avait jamais entendu une femme parler à mots d'oiseau ? Soit, ce n'était clairement pas le moment.

     POV Sakura

__ " Je n'ai pas vraiment envie, Ayumu. Je me sens tellement trahie.

__ " Soit, avant que vous ne m'interrompiez encore une fois, j'étais venue vous escorter jusqu'aux appartements de Seigneur Indra... il ne fait que vous réclamer, après tout vous ne vous êtes pas vu depuis deux jours.

__ " Tu aurais pu me le dire plutôt, Ayumu ! - C'était enfin ma chance de parler seule à seule avec Indra et de le mettre en garde contre les dangers qui le guettaient. Je me levai précipitamment avant d'enfiler mes hiyori Geta à la hate.

__ " Hep hep hep ! - M'interpella Ayumu. - Vous ne pouvez pas vous rendre dans les appartements de sa majesté dans cette tenue basique.
__ " Basique ? Je la trouve bien, moi. Ce n'est pas comme si j'avais enfilé une Mini-culotte et des tongs...

__ " Une quoi ? Décidément, vous avez le don pour inventer des mots tout aussi farfelus les uns que les autres. - Elle s'avança dans ma penderie en gloussant. - Des tongs ? Et puis quoi encore !

Je soupirai, nous n'étions décidément pas de la même époque, il m'arrivait de l'oublier bien souvent. Elle revint les bras chargés de couches de vêtements inutiles mais qui semblaient plutôt confortables.
__ " Ils m'ont l'air très bien, ceux-là. Pourquoi je ne les mets pas au lieu de cette prison qui me sert de Kimono ?

Ayumu sembla rougir.
Je ne comprenais pas.
Elle me frappa l'épaule assez fortement, quelle force !

__ " Hé, Kagome-sama ! - Fit-elle, rouge. - Auriez-vous oublié le protocole ? Ces vêtements ne devront être vu que par Indra, vous devez les porter lorsque vous lui rendez des visites nocturnes... ces vêtements sont faits pour la conception de votre héritier... autrement dit vous...

__ " NON.
__ " Si. - Dit-elle. - Ô Dieu, que c'est gênant. - Je venais à peine de comprendre. Indra et moi allions copuler. Et pourtant, je n'avais pas d'expérience et je ne me voyais pas en train de le faire avec lui, plutôt mourir. Il était beau, c'est un fait. Mais non, pas ici, pas maintenant !

__ " Je refuse !
__ " Mais ! Vous vous attendiez à quoi ? Vous prenez de l'âge, Kagome, et par conséquent vous ne pouvez pas vous opposer à cet événement, il arrivera tôt ou tard. Et plus vous vieillissez plus vous ne seriez en mesure de donner un héritier au trône. - Fit-elle, solennelle.

__ " Ayumu, je suis trop jeune.
Je n'ai que Seize ans et tu trouve que je vieillis ? - Dis-je, décontenancée.

__ " Oh non, nous y revoilà. - Répliqua-t-elle. - Venez que je vous aide à enfiler ça, plus vite on s'y met plus vite on achève. je levai les yeux alors qu'elle s'activai à me déposséder de mes anciens vêtements.
     Les vêtements que Ayumu tenait entre les mains étaient supers gênants.
   Ils étaient composés d'un long et fin voile, d'une longue jupe longue transparente, laissant apparaître mes attributs et mon nombril, d'un haut, je dirai même d'une brassière en tissu fin et d'un petit voile cachant mon nez. Le tout assorti à toutes sortes de bijoux.
   C'était beau mais ridicule et je ne me voyais pas passer du temps avec Indra dans cette tenue. Je devint rouge.

__ " Vous êtes tellement belle ! - Fit Ayumu en totale admiration. C'est vrai que le résultat était beau... mais je ne voulais clairement rien faire avec Indra, je n'avais que seize ans ! Je pris sur moi et l'en remerciai alors qu'elle s'affairait à me recouvrir d'un long manteau noir jusqu'aux appartements d'Indra, tout au bout du couloir, à l'exact opposé du mien. Je déglutis. Lorsque nous fûmes devant les grandes et épaisses portes qui nous séparaient de l'intimité du brun, nous dûmes passer par une fouille. Ce qui impliquait que les gardes auraient... les mains sur nous... je ne me sentais pas à l'aise. Voyant que j'étais sur le point de faire une crise d'angoisse, Ayumu s'adressa aux gardes en leur disant qu'elle venait de me vêtir elle même et que je n'avais pas eu le temps de cacher quelque chose.

__ " Comment veux-tu que nous croyions une pauvre servante de ton genre ? Ta parole ne pèse pas plus lourd que la fiente d'un oiseau. - Fit l'un d'eux, méchamment. Je ne pouvais laisser passer cet affront, alors je pris la parole.

__ " Et vous chers messieurs ? Êtes-vous sûrs que vos places en tant que gardes royales pèsent plus lourd que la plume d'une poule ? Vous pourriez être renvoyés par ma faute. Ou peut-être pas ? Ce n'était pas comme si vous aviez manqué de respect à Ayumu, ma seule et unique amie. - Dis-je d'une traite. - En clair, qu'est ce vous risquez en nous laissant passer ? Absolument rien. Et peut-être pourrais-je me permettre de vous avancer une petite bourse, on en a toujours besoin. N'est-ce pas messieurs ?

__ " Votre altesse. - Finit par lâcher le garde qui avait tenu de durs propos à Ayumu. Elle me regardait avec reconnaissance, alors que je fus priée de m'avancer seule jusqu'au fond de cette énorme pièce. Le lit de Indra, entouré de rideaux et d'étoffes semblait tellement confortable ! L'immensité des lieux me faisait tourner la tête et mourir de jalousie. Ce n'était pas comme si j'avais droit à une chambre comme celle-ci à Konoha.

  J'avançai jusqu'à lui.
Indra semblait ne pas savoir que j'étais là, il roupillait comme un oiseau, ce qui me fit pouffer de rire. Par chance, il ne se leva pas et je fus tout de suite plus confiante. Je me positionnai à califourchon sur lui et admirai les traits de son visage. Il était beau...
   Je replaçai correctement les mèches rebelles devant ses yeux. Sa peau était si douce ! Il ouvrit les yeux. Je rougis.
    Il se leva d'un bond alors qu'il me retourna sur le lit, inversant les positions. Il tenait un kunaï entre les doigts. Il devait dormir d'un sommeil très léger... le pauvre.

__ " C-c'est moi, Kagome ! - Fis-je affolée et les joues rouges.
   Il semblait peu à peu recouvrir ses esprits. Il leva les yeux au ciel avant de finalement ouvrir la bouche de stupeur.
   La manière dont j'étais vêtue jouait un grand rôle dans l'exécution de sa réaction. Je me découvrais moi-même et vu son regard, je devais avouer que j'étais contente que le résultat ne lui déplaise pas. Il sourit en coin.

__ " Kagome~ - Me susurra-t-il dans le creux de l'oreille, alors que ses cheveux venaient chatouiller la peau dénudée de mon cou. Je fermai les yeux. Non, Sakura, tu ne devrais pas tomber sous son charme et tu n'avais qu'une seule mission : le sauver !

__ " Indra, je-
__ " Chut. - Il posa son index sur mes lèvres habillées de rouge. Il voulut relever mon voile mais je me dégageai rapidement. Il me regarda avec incompréhension. - Hum ?

__ " Écoute moi, Indra.
Je ne suis clairement pas venue pour ça... je ne suis pas prête à le faire... et surtout pas avec toi, je-... - Il m'interrompit. Avec force et brutalité, mais surtout par détresse. Ses yeux qui se voulaient durs trahissaient une immense tristesse, et surtout, malgré tout de l'amour. Un grand amour que je ne pouvais lui donner, je ne l'aimais pas.

__ " Pourquoi Kagome ! - Fit-il en me plaquant contre le lit sur lequel j'aurai préféré qu'il reste endormi. - Pourquoi ? Je ne te comprends plus. Tu ne m'aimes plus, soit. Mais et moi dans tout ça ? Tu penses que c'est facile d'aimer quelqu'un sans avoir de retour ? Depuis quelques temps je n'en dors plus. Que fais-tu de nos escapades nocturnes, des nuits où nous nous échappions pour dormir à la belle lune, blottis l'un contre l'autre ? Que fais-tu des moments de tendresse que nous partagions parfois, à l'abri des regards ? Que fais-tu des parties de pêches que nous faisions tout les deux, au lac Rikudō quand nous étions encore gamins ? Merde, Kagome ! - Il planta son point avec fureur dans le lit, à quelques centimètres de mon visage.

__ " Ce n'était pas moi, Indra.
C'était elle, pas moi.

__ " Qu'est ce que tu racontes ?
__ " Je ne suis pas Kagome et j'essaie de te le dire depuis mon arrivée ici, mais tu ne veux pas m'entendre. Comment pourrait-on aimer quelqu'un qui ne veux jamais écouter les autres ? Je suis Sakura et je viens du futur, Kagome est mon ancêtre et je ne sais pas comment j'ai fait pour atterrir ici ! Tant que je suis là, j'ai quelque chose à te dire. Tu vas bientôt mourir et pas de la plus chouette des façons et surtout tu auras une seule représentation de toi dans les livres d'histoires et elle est pas très jolie jolie.

__ " Non, tu divagues Kagome...
C'est l'histoire des concubines ? Soit, je n'en aurai pas une seule. C'est parce que j'ai pêché un plus gros poisson que toi, la dernière fois ? Pitié Kagome je ne le referai plus. Arrête de jouer avec mon coeur de cette manière...

__ " J'aurai bien voulu Indra, mais tout ce que je te dis est bien réel. Kagome a disparu et j'ai atterri ici, pour je ne sais quelle raison... ah oui, pour le chat. Maudit Minou ! - Monologuai-je.

__ " Vas te reposer, tu en as besoin.
__ " Pardon ?
__ " Vas-y ! Nous en reparlerons a tête reposée demain...
__ " Mais je ne peux pas, je ne peux pas passer devant tes gardes.
__ " Alors c'est moi qui m'en irai.

  Il se leva sans un regard pour moi.
Mon cœur se serra. Devrais-je le lui dire plus sérieusement ? Laisser couler les choses et jouer le rôle de la parfaite Kagome ? C'était de trop pour celle que j'étais. Et jusqu'à preuve du contraire, je restais toujours Sakura Haruno.

__ " Indra...
   Je crus voir une lueur d'espoir dans ses yeux, lorsqu'il posa à nouveau le regard sur moi. Je m'en voulais de devoir la gâcher de la sorte. Mais il le fallait.

__ " Réfléchis-y. Je ne vois pas pourquoi je te mentirai, je n'aurai rien à gagner.

    Il soupira puis disparut dans la nuit noire, laissant les rideaux des fenêtres voler au vent. Je m'assoupis.