Chapitre 7

[River en multimédia]

Il sourit, sûrement gêné de ce qu'elle vient de dire et hoche vivement la tête avec assurance, j'ignore pourquoi d'ailleurs, ce n'est qu'une plaisanterie.

La doctoresse rit un peu avant de sortir de la pièce, rivant son nez dans le dossier. Zack finit par se tourner vers moi, les sourcils froncés.

- Pourquoi tu as dit que tu avais perdu tes parents ? me demande-t-il

Je lève les yeux au ciel et m'étire longuement, mes affaires ne le concernent pas, absolument pas. Je sens son regard insistant sur moi, et j'avoue que ça m'agace un tantinet.

- Ils n'ont pas à tout savoir de ma vie, et mentir est le meilleur moyen de faire en sorte qu'ils ne le sachent pas, soufflait-je, contrainte de lui répondre

- Je te félicite, tu risque une amende et quelques mois de prison, mais c'est vrai ! T'es parents n'ont pas a tour savoir de ta vie ! soupire-t-il en levant les yeux au ciel

Je hausse les épaules, je rejoindrai mon frère, c'est pas grave. Je soupire et m'étire une seconde fois.

- De toute façon, qu'est ce que tu en as à faire ? C'est ma vie, Pas la tienne à ce que je sache ! riais-je avant de sortir de la pièce.

Je me dirige vers l'accueil, et demande les papiers à signer, je ne veux pas m'attarder ici, ce n'est pas mon but. Je signe avec lassitude et habitude les papiers, avant de bailler, je n'aime pas signer ce genre de papier. Puis, je sors de l'hôpital avant de commencer à marcher dans une direction opposée à celle de la voiture.

- Où tu vas ? Ma voiture est de l'autre côté ! me questionne Zack

- J'ai plus besoin de toi, je vais rentrer à pied, soupirais-je

- Bon, maintenant tu commences sérieusement à m'agacer, alors tu vas monter dans ma voiture et tu vas me laisser te raccompagner ! s'énerve-t-il

J'arque un sourcil et me tourne vers lui, m'arrêtant au passage, c'est la première fois qu'il s'énerve contre moi, et je n'aime pas ça du tout

- D'accord, cédais-je simplement

Il écarquille les yeux, sûrement surpris, je suis sûre qu'il pensait que ça allait être plus compliqué, et j'avoue être moi aussi étonnée de mon comportement. Je soupire et commence à faire demi tour vers la voiture. Je m'arrête à celle ci, et l'attends, il est resté sur place, encore choqué

- Zack ? C'est quand tu veux ! soupirais-je

Il sort de sa rêverie et vient rapidement me rejoindre. Il ouvre la voiture et nous grimpons tous les deux à l'intérieur.

- Aller, démarre, et ramène moi chez moi, j'ai des choses à faire, souriais-je

Il rit doucement et démarre, se dirigeant vers ma maison

- Tu connais mon adresse ? le questionnais-je

Il secoue négativement la tête et je souris un peu plus. Je prends mon téléphone, active le GPS puis l'accroche sur le porte téléphone de sa voiture. Le trajet se passe en silence, la radio passe sans cesse des musiques ennuyantes, mais ça ne nous dérange pas, ou alors on ne dit rien.

Au bout de quelques instants, sûrement agacée, je branche mon téléphone à voiture et met ma musique, soupirant un peu, j'en avais marre. Me voyant faire, Zack rit, mais ne m'interromp pas, ça doit l'agacer aussi.

Après quelques musiques, mon téléphone se met à sonner et je reconnais immédiatement le numéro. Avec agacement, je le laisse sonner, je n'ai pas envie de lui parler, pas du tout.

- Tu ne réponds pas ? s'enquit Zack de demander.

Je secoue la tête et attends patiemment que la musique redémarre mais que nenni, ce numéro rappelle, une seconde fois, une troisième fois, ce doit être sûrement important si la personne insiste.

- Réponds, ça doit être urgent, me dit-il

Je le regarde avant de soupirer et de décrocher mon téléphone, le déconnectant des enceintes pour ne pas que le conducteur entende.

- Allo ?
- Acceptez-vous l'appel de William Silverton de la prison de Raiford en Floride ?

Je soupire et lève les yeux au ciel, je n'ai pas vraiment envie de lui parler, mais s'il insiste autant, ce doit être vraiment important.

- Madame ? Acceptez-vous l'appel de William Silverton de la prison de Raiford en Floride ?
- Euh oui, oui j'accepte.
- Kelly ! Enfin tu décroches !
- Qu'est ce que tu as ? Pourquoi tu m'appelles ?
- Pourquoi étais-tu à l'hôpital ?
- Pour une broutille
- Explique !

Je souffle longuement et tape nerveusement du pied, il m'agace ! Même en prison il sait tout ! Attends, quoi ? Comment peut-il savoir ça ? Il est censé être en prison !

- Kelly ? Tu es la ?
- Comment tu sais ça ?
- Là n'est pas la question, réponds. Comment t'es-tu fais ça ?
- Réponds à ma question et je répondrai à la tienne ensuite
- Ce n'est pas comme ça que ça marche petite soeur. Réponds à ma question.
- Réponds à la mienne, ou je raccroche et je refuse tous tes appels.

Je l'entends soupirer derrière, et je sens les quelques brefs coup d'oeil de Zack, on est pas encore rentré, l'hôpital est tout de même loin de chez moi.

- Écoute Kelly, j'ai beaucoup d'ennemi dehors, et je sais à quel point ils sont dangereux. Il faut que je te protège, alors j'essaye de garder un oeil sur toi.
- Tu me fais suivre ? Je suis surveillée ?
- Oui, 24h sur 24, tout le temps.
- Putain de merde...

Je soupire et lève les yeux au ciel. Je grogne longuement et regarde Zack avant de reprendre mon téléphone.

- Je vais t'étriper, et je vais te faire bouffer tes intestins. Dis à tes toutous de me lâcher la grappe et si un jour j'en croise un qui me suit, je te jure qu'il finira dans la tombe
- Kelly...
- N'essaye pas de me désobéir.

Je raccroche violemment avant de grogner.

- Arrête toi, je descends ici, ordonnais je

- Mais, on est pas encore arrivé...commence-t-il

- Je m'en fiche, arrête toi là ou je tourne le volant de force, le menaçais-je

- Quite à avoir un accident ? sourit-il, comme si je n'en étais pas capable. Avec qui étais-tu au téléphone ?

- Ça ne te regarde pas, soufflais-je

- Je suis au volant, c'est moi qui décide si oui ou non on s'arrête, alors, oui, ça me regarde, continue-t-il

- Arrête toi. Je te promet que je ne ferai pas en sorte que l'on ai un accident de voiture, exigeais-je

- Ferme la et laisse moi au moins te raccompagner chez toi. Il fait déjà nuit, une fille seule dehors n'est pas une bonne idée, dit-il

Je le regarde longuement et soupire, Il a raison, ce n'est pas une bonne idée, je n'avais pas vu que la nuit était déjà tombée, j'aurai pu vérifier. Je ferme longuement les yeux avant de me reconcentrer sur le paysage. Zack a réussi à me faire céder deux fois déjà, je trouve que c'est trop, mais je n'arrive pas à lui tenir tête.

Quelques minutes plus tard, il se gare devant chez moi, les yeux grands ouverts

- Tu habites ici ? me demande-t-il

Je hoche lentement la tête, un petit sourire au coin des lèvres. Je soupire et sort de la voiture. Il ouvre la fenêtre et me sourit longuement.

- Rentre bien, rit-il

Je lui tire la langue en riant un peu avant de hocher une nouvelle fois la tête.

- Kelly Silverton ! Où étais tu passé ?! raille une voix non loin de moi.

Je sursaute et tourne la tête, c'est ma mère, génial. Je lève les yeux au ciel face à son air dur, puis fronce les sourcils alors que son air se radoucit. Je suis son regard et grogne en voyant que Zack sort de la voiture, sûrement pour lui expliquer.

- Tu n'es pas seule... Qui est ce charmant jeune homme ? s'étonne-t-elle

- Zack Foster madame, sourit-il d'un air charmant

- Personne, il allait partir, grognais-je

- Enchanté Zack, je suis sûre que tu as faim, ça te dis de rester dîner ce soir ? propose-t-elle

- Non, il a autre chose à faire, il est occupé ce soir, répondais-je

- À vrai dire, pas vraiment. Avec plaisir madame, sourit-il, me lançant un regard mesquin

Je lève les yeux au ciel et grogne avant de partir rapidement vers ma maison, bousculant ma mère au passage, je n'ai pas envie qu'il reste manger ici, qu'est ce qu'elle m'agace ! Je rentre en claquant la porte, je vais partir, je ne veux pas manger avec eux. Quelques instants après, la porte s'ouvre et des pas se font entendre.

- Kelly Silverton ! Ne me bouscule pas ainsi ! houspille ma mère

Je me retourne brusquement, lui faisant face, un regard noir, et je remarque que Zack fronce les sourcils

- Ou sinon quoi ? Tu vas me gifler ? Me punir ? riais-je, essaye un peu pour voir

Je serre mes poings, je la frapperai, si elle ose me frapper en retour. Une main se pose sur mon épaule, mais ce n'est pas celle de ma mère. Je fronce les sourcils et tourne ma tête, Zack, toujours là lui.

- Kelly, c'est ta mère, et on ne frappe pas sa mère, maintenant calme toi, ordonne-t-il

Je le regarde longuement, il me regarde d'un air sérieux, il ne me laisse pas le choix, si je ne me calme pas, il va me faire me calmer rapidement, et ce ne sera pas beau à voir. Je continue de le regarder, j'ai besoin de frapper quelques chose, il faut que je me défoule.

Mon téléphone se met à sonner, et c'est avec un grognement que je le prends dans ma main, je n'ai pas envie de répondre. Je regarde celui qui m'appelle et sourit un peu en voyant le nom de Jordan s'afficher. Je retire violemment la main de Zack puis part dans ma chambre en décrochant.

- Allo ?
- Jordan ! Comment tu vas ? Pourquoi tu me rappelles ?
- C'est bientôt les vacances tu sais ?
- Oui et alors ?
- On va sûrement venir te voir, ça sera cool non ?
- Euh oui, oui, super cool !
- Génial, alors, je te rappelle sûrement demain ou après demain, bye !
- bye !

Il raccroche et je reste là, à sourire, le téléphone toujours à mon oreille. J'ai vraiment envie de les voir, ils me manquent, je n'ai personne à qui parler sérieusement ici, dans cette ville, et c'est vraiment agaçant.

Je jette alors mon téléphone sur mon lit et j'ouvre la porte fenêtre de mon balcon. Je regarde devant moi, la nuit est belle ce soir, c'est la pleine lune, et le ciel est plein de petits points blancs, des étoiles, c'est vraiment beau.

J'entends quelqu'un frapper à la porte, je ne sais pas qui c'est. Ma mère ? Non, elle n'aurait pas frapper. Zack alors ? Je ne sais pas, j'espère que ce n'est qu'un rêve, je ne veux pas être dérangée, je suis bien, seule, je me sens beaucoup mieux.

Ne m'en préoccupant pas, je reste la, à observer, tandis que j'entends la porte s'ouvrir. Je soupire, je ne bouge pas, mais j'entends les pas derrière moi.

- Kelly ? m'appelle une voix, c'est Zack.

- Zack, lui répondais je sur le même ton, qu'est ce que tu viens faire ici ?

- Je voulais savoir comment tu allais, tu avais l'air énervée toute à l'heure, et comme je ne te voyais pas descendre, Je me suis posé des questions, explique-t-il. 

Je le vois s'approcher de moi, il se pose contre la rambarde, dos à celle ci, à ma droite.

- T'inquiéterais-Tu pour moi ? riais-je

- Non, pas le moins du monde, sourit-il

- Pourquoi tu as décidé de rester ? m'interrogeais-je

- Parce que, j'avais envie de t'embêter, je n'en avais pas l'intention au début, je t'assure, mais quand j'ai vu que tu ne voulais pas, je me suis dit que j'allais rester, soupire-t-il

Je secoue la tête en riant, je me doutais bien qu'il n'avait qu'une envie, celle de m'embêter. Je n'ai pas envie qu'il reste ici, absolument pas.

- Je ne veux pas que tu restes ici, que tu manges ici, avouais-je

- Pourquoi ça ? me demande-t-il en se tournant pour être face à moi

- Ça ne te regarde pas, je ne veux pas que tu restes, un point c'est tout, soupirais-je en baissant un peu la tête

Il me regarde longuement avant de soupirer. Son téléphone se met à sonner, et il part répondre, rentrant dans la chambre, il ne veut pas que j'entende. Je soupire longuement, encore, et continue à regarder devant moi. J'arrive à déceler les lumières des lampadaires, on dirait ses étoiles sur terre, en moins brillant, et en moins beau.

- De toute façon, je dois rentré, me dit Zack

Je me retourne vers lui, légèrement surprise, il veut rentrer maintenant ? Étrange, sûrement ses parents qui se demandent où il peut être. A moins que ce ne soit Jen' ? Elle est peut être en manque, qui sait ? Je souris légèrement, je me fais sourire toute seule, c'est plutôt drôle.

- Alors vas y, j'expliquerai à ma mère pourquoi tu es parti, je lui dirais que ta petite amie a besoin de toi entre ses cuisses, riais-je

Il sourit, retenant un petit rire avant de hocher la tête, puis de partir. Je souris un peu plus, regarde le paysage une seconde fois, avant de redescendre.

- On va manger Kelly, va chercher ton ami, me dit ma mère

- Ce n'est pas mon ami, et il est parti, soupirais-je

- Oh, aller, vient manger, m'invite-t-elle

- Pas faim, déclinais-je en partant vers la porte d'entrée

- Où vas-tu ? me demande-t-elle

Je m'arrête quelques instants, baissant un peu la tête avant de soupirer et de la relever, je ne veux pas rester ici.

- Loin de cette maison, soupirais-je

Je continue mon chemin, ouvrant la porte, puis je pars prendre ma moto, la conduisant jusqu'à ce que je n'en ai plus la force.

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