Chapitre 3

[Jennifer en multimédia]

La matinée s'est passée normalement, je n'ai pas revue Jen', dommage, j'aurai aimé rire un petit peu plus longtemps. Étonnement, je ne suis pas sortie une seule fois d'un cours, je n'ai pas parlé de la matinée, j'en avais pas l'envie je crois.

La sonnerie retentit, C'est l'heure de manger, génial. Je commençais à avoir faim. Je me lève et pars vers la sortie pendant que le prof parle

- Je ne sais pas où vous vous croyez Mme Silverton, mais mon cours n'est pas fini, m'interpelle le prof

Je roule des yeux et me retourne vers lui, sérieux ? La sonnerie à retentit imbécile.

- Vous êtes sourds ? soupirais-je

- Non pourquoi ? me réponds

- Bien, ça veut dire que vous avez entendu la sonnerie. Donc, techniquement parlant, votre cours est déjà terminé, expliquais-je

- Oui mais c'est moi qui dis quand le cours est terminé !

- Avant, peut être, mais maintenant ils ont inventé un truc génial qui s'appelle une sonnerie, alors vous la fermez et vous me laissez partir manger sérieux ralais-je avant de me retourner pour partir, me fichant éperdument de ce que le prof peut bien me dire.

Une fois sortie, je prends un bol d'air frais, la liberté, enfin, puis je pars, sortant du lycée. Bon je vais manger où moi ?

- Kelly ! Attends ! m'interpelle une voix, Mike.

Je soupire et me retourne, ennuyée. Pitié laissez moi aller bouffer sérieux. J'ai vraiment la dalle la, grouillez vous ou je vous bouffe.

- Tu veux manger avec nous ? me propose Naomi

Hmm, non, j'ai pas du tout envie de manger avec quelqu'un pour être honnête. Puis qui voudrait manger avec d'autres gens sérieux ?

- Non, soupirais-je, sans pour autant expliquer ma réponse.

Ils haussent tous les sourcils, sauf Alice, même pas étonnée.

- Pourquoi ? demande Alexis, suspicieux

- Hmm, parce que ? souriais-je

Je me retourne et continue ma route, enlevant au passage ce sourire ridicule qui me fait mal aux joues tellement il est faux.

Je soupire, marchant dans les rues, cherchant désespérément un endroit où manger. Au bout de quelques minutes, j'aperçois un Burger King, et aussitôt, je me dirige vers ce dernier.

Arrivée, je me dirige vers la caisse, prenant ma commande habituelle, puis part avec cette dernière. Je me choisi un petit coin tranquille et commence à manger, savourant chaque bouchée.

Au bout de quelques secondes, je pose mon hamburger, m'essuie les mains et observe mon téléphone, j'ai un appel. Ne sachant pas qui c'est, je réponds avec une touche d'appréhension.

- Allo ?
- Acceptez vous l'appel de William Silverton de la prison de Raiford en Floride ?
- Oui

Qu'est ce qu'il me veut encore ? Laisse moi tranquille William sérieux, je suis en train de manger.

- Kelly ? Allo ?
- Oui ?
- Ça va ?
- Qu'est ce que tu veux ? Arrête de tourner autour du pot
- Ah, toi t'es en train de manger ou je me trompe ?
- William !
- Bon, est ce que tu pourrai aller voir quelqu'un pour lui dire que sa transaction aura un léger retard, un mec s'est fait descendre
- Non je crois pas
- Allez Kelly ! S'il te plait !
- Non William, déjà ça va me retombé dessus mais en plus tu sais très bien que j'ai pas envie de me mêler de tes histoires !
- Rooh mais C'est bon Kelly, tu peux au moins faire ça pour moi ?
- Dis moi, qui prendra si il n'est pas au courant que la transaction sera en retard ?
- Hmm
- C'est toi pas vrai ?
- Oui bon c'est bon, fais ça pour moi
- Non, désolée. Je vais raccrocher maintenant !
- Kelly, non s'il te plait ne racc-

J'ai raccrocher. Non mais il est sérieux en plus ce con ? Je vais pas mêler de ces histoires, j'suis pas conne non plus. Agacée, je pose mon téléphone sur la table d'un mouvement brusque.

- Tiens donc, la nouvelle m'a l'air énervée ? rit la voix d'un garçon, ce qui me fait tourner la tête.

Ennuyée, je soupire en remarquant que c'est Zack, suivi par deux autres garçons, et, d'un mouvement lent, je pose mon coude sur la table afin de supporter le poids de ma tête.

Zack s'assoit sur la banquette devant, suivi de près par un autre garçon, du même âge et un dernier qui s'assoit à côté de moi. Tout les trois regardant dans ma direction. J'hausse les sourcils, encore saoulé de mon appel avec William

- Qu'est ce que vous m'voulez ? soupirais-je

- On Peut s'installer ? me demande le garçon juste à côté de Zack

- Pourquoi demandé, tu l'as déjà fait imbécile. ralais-je en levant les yeux au ciel

- Imbécile ? répète ce dernier

J'hoche la tête comme pour dire "Ouais voilà t'es pas sourd". Bon, partez la, j'aimerai bien mangé en paix, sérieux.

- Tu connais leur nom Au moins ? ricane Zack

J'hausse les sourcils, je m'en fiche.

- Est qu'au moins ça m'intéresse ? Non. Alors je me contenterai de t'appeler imbécile, dis je en désignant celui qui est à côté de Zack avant de designer celui à côté de moi, qui ne dit rien, et toi, abruti.

Imbécile s'apprêtait à ouvrir la bouche mais abruti le coupe avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit :

- Je vois que tu aimes la compagnie

- Bravo Sherlock ! ricanais-je

Zack s'apprêtait à renchérir mais mon téléphone se met à vibrer, le coupant ainsi. Je soupire avant de l'attraper, numéro inconnu. Si c'est encore William, je vais râler. Je grogne avant de décrocher

- Acceptez vous l'appel William Silverton de la prison de Raiford en Floride ?
- Oui

Je vais le tuer, je vais vraiment finir par le tuer.

- Kelly ! Tu m'as raccroché au nez ?!
- Bravo Sherlock ! Tu es très perspicace.
- Je ne te permet pas ! Si jamais -

C'est bon, je ne l'écoute plus. J'ai mis le son au minimum et j'ai reposé mon téléphone, ça lui apprendras à essayer de m'envoyer en prison avec lui !

- C'était qui ? me demande abruti

- Ça te regarde peut être ? répondais je, agacée.

- Wow princesse, calme toi d'accord ? souris Zack, levant les mains en l'air

C'est bon, j'ai plus faim, ils viennent de me ruiner mon appétit, j'ai plus envie de manger quoi que ce soit, ces idiots, rien que par leur présence m'ont ruiner mon déjeuner, merci bien.

- Bon, l'imbécile c'est Adrien et l'abruti c'est Malo, explique Zack en piquant mes frites.

- Dis moi Zack, t'es SDF ? questionnais je

- Non pourquoi ? réplique-t-il, surpris de ma question quelque peu étrange

- Alors tu peux t'acheter à bouffer au lieu de taper dans mon déjeuner ! soupirais je avant de repiquer une frite, lui envoyant un regard noir par la même occasion

Les trois amis rient, moqueurs de ma réponse. Je soupire, prends mon téléphone, raccroche puis me lève

- Dégage abruti, ordonnais-je

Il hausse les sourcils, mais ne bouge pas d'un poil

- J'ai un prénom je te rappelle, commente ce dernier, visiblement agacé

- Tu peux toujours courir ! ricanais-je

- Alors tu passeras pas ! soupire t il

- C'est ce qu'on verra ! prévenais-je

- Princesse ? m'appelle Zack

Je lève les yeux au ciel, arrêtez tous de m'appeler princesse !

- Quoi ? répondais Je en me retournant vers lui

- Je fais une petit fête chez moi ce soir, tu viendras ? me propose-t-il

Une fête ? En pleine semaine ? Quoi de mieux pour énerver ma mère ?

- J'essayerai de trouver des intérêts à aller chez toi, mais je promet rien, souriais je. Bon, au revoir les idiots !

Je soupire et me lève. Je monte sur la table puis part, tu vois Malo, j'ai réussi à partir finalement.

Je quitte le fast food et observe l'heure, trop la flemme d'aller en cours. Je marche direction un endroit tranquille, puis finis par trouver une forêt toute tranquille dans laquelle je m'aventure.

J'avance, puis finis par m'asseoir sur un tronc cassé, ennuyée. J'ouvre mon sac, fouillant à l'intérieur, cherchant désespérément mon bien le plus précieux. Au bout de quelques secondes, je finis enfin par le trouver, mon paquet de cigarette tout neuf, qu'un ami m'avait offert il y a quelques semaines de ça. Aussitôt, j'en sors une, la pince entre mes lèvres puis l'allume avec mon briquet, prenant ainsi une grande taffe.

Je sens la fumée descendre dans mes poumons et repartir par ma bouche, je sens le manège qu'elle engendre dans mon cerveau, je sens le chaos qu'elle sème dans mes voies respiratoires, je sens la mort qu'elle procure à mes neurones, je sens ses effets nocifs agitent sur moi, et pour être honnête, ils me font du bien.

Pourquoi ? Pourquoi je suis comme ça ? Depuis quand je réponds à ma mère comme ça, depuis quand je sèche les cours aussi fréquemment ? Depuis quand je repousse les autres ? Surtout quand ils essayent de m'aider en plus. Ce n'est pas moi, ce n'est plus moi, enfin je crois ?

Ce déménagement n'aurai jamais dû avoir lieu. Après l'arrestation de William, l'assignation de mon père, le déménagement était trop brusque, je n'ai pas eu le temps d'assimiler tout ça. Et la, je me retrouve à faire toutes ces choses stupides, juste pour essayer de trouver quelque chose à faire de ma vie, pour me combler l'esprit, pour être quelqu'un.

Et pourtant, je me sens bien, comme si...comme si le fait d'extérioriser ma colère ou mes pensées me procuraiebt une joie incommensurable. J'ai l'impression d'avoir trouvé qui je suis réellement, qui je voulais être depuis tout ce temps.

En plus, j'embarques des gens dans mes embûches, alors qu'elles ne devraient jamais être à l'intérieur. Comme par exemple Alice. Cette belle Alice s'est faite virée de cours par ma faute, et pourtant, je ne fais rien pour l'aider, c'est comme si mon moi intérieur me poussait à l'embrigader avec moi, comme si je n'étais pas totalement mettre de moi même.

Ce soir, qui plus est, je sors, hors on est en pleine semaine ! On est mardi, et moi, je vais à une fête organisé par un bad boy écervelé qui ne pense qu'à son nombril. Mais qui est incroyablement beau ! Non, il est con, pas beau. Faut pas déconner, je trouve Malo et Adrien beaucoup plus beau que lui !

Un garçon s'approche de moi, le sourire aux lèvres, il est dans mon lycée, je me souviens de sa tête.

- Coucou ma belle, Kelly c'est ça ? sourit il

- Hmm, oui, soupirais je en laissant sortir la fumée de ma bouche

- Tu fumes ? C'est pas bien tu sais ? déclare-t-il avant de s'asseoir à côté de moi

- Arrête de tourner autour du pot, tu m'veux quoi ? lui dis-je sèchement

Je prends une grosse taffe sur ma cigarette bientôt terminée.

- Tu viendras à la fête de Zack ce soir ? me demande-t-il

Je le regarde puis lui recrache toute la fumée en plein dans la figure, le faisant ainsi tousser.

- Ça dépend, qui m'invite ? soupirais je

Ils ont tous envie que j'y aille a cette fête sérieux, Zack, maintenant lui !

- Moi c'est River, River Song, sourit il en se présentant

- On verra si je trouve le moindre intérêt ! répétait-je pour la deuxième fois dans la journée

Je me lève et pars, ne lui laissant pas le temps de répondre, et puis, même si il m'avait répondu, rien n'aurai pu m'intéresser, absolument rien.

Je jette la cigarette avant de l'écraser puis part vers le lycée sans vraiment savoir où il est. Errante dans les rues de Portland, je décide de mettre mes écouteurs et de la musique.

Enfonçant mes mains dans mes poches, je marchent, les pas rythmés avec les morceaux défilant dans mes oreilles, et la demi heure passa en seulement quelque minutes pour moi.

Je finis par arriver devant le lycée, je me dirige vers ma moto, puis soupire en me rendant compte que je n'ai pas pris mon casque.

A contre coeur, je descends et dirige mes pas vers l'enceinte de cette prison qu'est le lycée, direction mon casier. Je le déverrouille, puis, une fois le 'clic', je l'ouvre.

Des talons aiguilles résonnent derrière moi, Jennifer je crois, en même temps, C'est la seul en talon aiguille.

- Tiens tiens, qui voit la ? soupire la voix de cette dernière

J'avais raison, c'est elle. Du coin de l'oeil, je l'observe, Zack est avec elle, super, les deux abrutis réunis. Je lève les yeux au ciel.

- Ta mère en débardeur, soufflais-je, déjà irrité par le simple fait d'entendre sa voix

Sa voix aigu est tellement insupportable, que juste l'entendre te donne envie de disparaître ou d'être sourd

- Quoi ?! commence-t-elle

Je soupire, je lui répondant pas, j'ai pas envie de me battre maintenant, déjà que j'avais pas envie de revenir ici, alors en plus si c'est pour croiser Jen' à la première occasion, pas la peine.

- Tu ne réponds pas ? Tu as perdu ta langue ? Ah non, je sais, tu croule enfin sous le poids de ma supériorité hiérarchique ! déclare-t-elle, et, en voyant que je ne réponds toujours pas, elle continu. Bah non, t'a maman t'as dit de te calmer, et comme tu es une gentille fille c'est ce que tu vas faire c'est ça ?

Oh Jen', pitié, ferme la un peu ! Me pousse pas à bout ! Ta gueule tant que tu le peu encore !

- Ou encore ton père ? sourit-elle

Je vais m'énerver, je le sens, je sens mon sang bouillir et mon corps chauffer, je vais exploser, et dans pas longtemps. Il faut que je me calme.

Je claque la porte de mon casier après avoir pris mes affaires, ce qui la fait sursauter, puis me tourne vers elle pour la regarder d'un air lassé.

- T'en a pas marre sérieusement ? Non mais vraiment, tu te rends compte que ta voix donne un mal de crane ignoble. Et qu'en plus tu t'en sers pour déblatérer des Conneries à laquelle, je suis sûre, tu ne crois même pas. Bon, écoute moi bien parce que jusqu'à maintenant j'ai été gentille et patiente avec toi parce que tu m'amusais, mais la, tu m'ennuie totalement. Tu es comme un vêtement, au début on l'aime mais rapidement il devient moche et insupportable. Alors, tu n'es pas supérieure à moi, ça c'est sûre, personnellement, ce serai plus l'inverse si ça ne tenait qu'à moi. Mais bon. Donc ta gueule, et à demain pour ta branlée quotidienne ! expliquais je avant de me retourner pour partir.

Wow, je suis rester totalement zen, le fait de lui parler de façon aussi pittoresque m'a fait me calmer. Tant mieux, j'aurai au moins trouver une utilité à la présence de Jennifer sur cette terre.

Je vais, une nouvelle fois, vers mon adorable Suzuki, cependant, cette fois ci, je la démarre et roule direction la maison.

Qu'est ce que je vais mettre ce soir ? Une robe ? Un short ? Un jean ? Pff, aucun idée ! On va bien voir de toute façon. 

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