Chapitre 15

[Maison secondaire de William en multimédia] (flemme de décrire mdr, donc ça vous spoil un peu, sorryy)

- Tu fais quoi ce soir? Simple question

- A ce que je sache, j'ai rien, pourquoi donc ?

- Je voulais savoir si tu pouvais venir à ma fête, parce que-

- Non Kelly, non je peux pas.

- Pourquoi tu peux pas Jordan ? Et Allison, tu crois qu'elle peut ?

- Ecoute Kelly, je comprends que tu soies triste, je comprends je t'assure, et Allison aussi, et on te soutient, mais on a une vie, et bien qu'on aurait été ravis de venir, le trajet est trop long, on perdra plus qu'on t'en donnera, et surtout, parce que oui, y'a un sommet à cette pyramide de raison, on a des cours, et on a des examens en fin d'année.

Il raccroche, sans rien ajouter de plus, me laissant sans voix face à sa réponse, je ne sais pas quoi dire, je le comprends, je les comprends, mais dans un sens, je suis blessée, j'aurais aimé qu'ils soient là, qu'ils me portent secours, je ne sais pas, j'aurais seulement aimé les voir. Mon frère est reparti en prison, une permission exceptionnelle pour l'enterrement d'un homme exceptionnel, c'est ce qu'il m'a dit lorsque je lui ai demandé la raison de sa sortie, parce qu'un enterrement n'est pas une vraie raison, loin de là, sa sortie n'est due qu'au métier qu'avait mon père.

Je soupire longuement et baille un peu alors que quelqu'un sonne à la porte. Je me pince les lèvres et descend les escaliers pour aller ouvrir, alors que la personne se met à tambouriner, comme si cette dernière était pressée, et ayant beaucoup mal de crâne à cause d'une légère gueule de bois, je dois dire qu'hier, j'y suis pas allée de main morte.

- Bordel de merde Kelly, bouge tes fesses de pétasse et va ouvrir ! crie ma mère

Je vois que madame est de bonne humeur, déjà qu'elle ne sort jamais, mais en plus de ça, c'est moi qui me prends tout dans la figure, notre relation commence déjà à se dégrader, c'est la première fois qu'elle m'adresse la parole depuis qu'elle m'a annoncé la mort de mon paternel, et je dois dire que la façon qu'elle a de me parler commence déjà à me saouler, et dire que je vais devoir prendre soin d'elle, pas que je ne le veuille pas, bien au contraire, il s'agit tout de même de ma mère, et je ne veux pas la perdre elle aussi, mais je dois dire que je ne sais pas combien de temps je pourrais supporter cette situation, je ne pense pas être capable de mettre de côté ma vie pour aider les autres, en tout cas, pas en ce moment.

Je soupire et m'approche enfin de la porte, mes oreilles souffrent à cause de l'abruti qui frappe sans arrêt sur la porte. Avec agacement, j'ouvre donc cette dernière en râlant très fortement:

- Mais bordel, tu peux pas te calmer et attendre ? On frappe pas comme ça sur une porte enfin !

- Ferme là et pousse toi un peu, grogne Malo

Je me pousse donc et laisse tout le monde rentrer, Adrien, Malo, Zack, Mike, Alexis, Jen', Naomie, et Alice, évidemment. Je me pince les lèvres et ferme la porte derrière eux, j'ignore pourquoi ils sont là, ils ont cours normalement, du moins, je crois, j'en sais rien, j'ai pas la notion des jours en ce moment, ils se ressemblent tous.

- Vous savez, il suffit simplement de sonner et d'attendre que quelqu'un vienne ouvrir, pas besoin de frapper la porte comme si vous vouliez la défoncer, soupirais-je

- Pardon, mais Alice avait peur que sa mère la voit ici alors qu'on doit être au lycée, elle n'a pas l'habitude de sécher, rit Jen'

- EH, je te permets pas toi, t'es peut-être dans le groupe, pour une raison que je ne connais pas d'ailleurs, mais t'as pas à parler de moi de cette manière, raille la rouquine

- Oh c'est pas vrai, ça recommence, souffle Malo

- Je te demande pardon ? J'ai rien fait personnellement, c'est pas ma faute si tu as un problème petite intello, tu te sens vraiment beaucoup trop imbus de ta personne que tu remarques même pas que tu fais vraiment la princesse de mes couilles, continue l'ancienne bimbo

- Moi ? Une princesse ? Non mais tu t'es regardé ? Moi je ne mets pas constamment des talons de dix mètres de haut et personnellement, je suis encore moins du genre à couvrir mon visage d'un tas de maquillage, qui a la fin couvre tellement ma face qu'on ne sait même plus où se trouve ma vrai peau, renchérit Alice.

- Mais je te permet pas ma belle ! Moi au moins, j'ai pas un si gros balai dans le cul que ça m'empêche de marcher et de desserrer les cuisses, dit un peu plus fort Jennifer

- Oh, j'ai peut-être un balai dans le cul, mais je préfère ça qu'avoir je ne sais combien de maladies sexuellement transmissibles, tu t'es fait enfournée par tellement de monde, qu'on confondrait ton entrejambe avec un hôtel bon marché, et encore, celui-là est gratuit, mais ça m'étonnerait pas que tu l'ai déjà fait payer, sourit Alice en la voyant s'énerver

- Eh Alice, tu peux pas fermer ta gueule au lieu de dire des conneries sérieux ? Tu ne sais même pas de quoi tu parles, crie Zack

- Quoi ? Bien sûr que si je sais de quoi je parle, tout le monde le sait, tout le monde a déjà entendu parler de ces histoires, on sait tous qu'elle fait le trottoir la nuit, et on sait tous qu'elle s'est limite tapée tous les mecs du lycée, et les profs aussi, affirme Alice en montant le ton plus haut que son dernier interlocuteur.

- Non, non tu sais rien Alice, t'as beau parler et être une vraie intello, t'es incapable de démêler le vrai du faux, et le pire, c'est que tu es tellement dans le jugement que tu n'essayes même pas de savoir si ce que tu sais est véridique, tu détestes tellement Jennifer pour une raison inconnue que tu es prête à gober n'importe quel mensonge, du moment que ça ne fait qu'enfoncer encore plus l'image que tu te fais d'elle, hurle quasiment Zack. Alors avant de dire des conneries et de les crier sur tous les toits en pensant répandre la bonne parole, je te conseille de vérifier tes dires ma grande, ça pourrait t'apporter tes problèmes.

Je me pince les lèvres et fronce les sourcils, il y a un grand silence ici, je crois qu'aucun ne veut parler, Zack a été clair, et Alice reste totalement dans la brume, incapable de démêler le vrai du faux. Quant à la principale concernée, Jen', elle ne dit rien, elle a même la tête baissée, elle est dans son coin, comme si ce qu'on avait dit d'elle la touchait, et je dois dire que cela ne lui ressemble pas.

- Bon, c'est pas que ces histoires ne m'intéressent pas, mais elles gâchent le moment, alors, calmez-vous, et réconciliez-vous, ou en tout cas, fermez-là et ne vous calculez plus, ça marchera très bien aussi. Maintenant, est-ce que quelqu'un peut me dire pourquoi vous êtes là alors qu'il y a cours, ou du moins, la raison qui fait qu'Alice manque les cours ? Parce que oui Alice, pas besoin de te connaître pour savoir que sécher les cours c'est aussi grave pour toi que l'assassinat d'un président, soupirais-je. Et par pitié, pas besoin de répliquer après ça.

- On est venus t'aider, tu as dit toi-même que tu faisais une grande fête ce soir. Alors, tu vas avoir besoin d'aide pour tout déplacer et tout mettre en place, affirme Adrien avec un grand sourire.

Je me pince les lèvres et le regarde longuement avant de sourire grandement, comme il le fait, j'aime bien cette idée, manque plus qu'à aller dans la maison secondaire de mon frère, je suppose que y'a plusieurs SDF drogués planqués dans tous les recoins, ou simplement des sachets de cocaïne dans tous les placards, j'en sais rien, on verra bien.

J'entends soudainement quelqu'un descendre les escaliers, et je vois que ma mère a l'air de vouloir bouger. Je me pince les lèvres et l'observe de haut en bas, elle est douchée, et fringuée comme une prostituée, jupe courte, et porte jarretelle dépassant par dessus, un haut qui ressemble plus à un soutien gorge qu'autre chose, un maquillage digne d'une vraie pute, et des talons hauts, je ne sais pas où elle va, mais c'est pas une bonne chose.

- Tu vas où fringuée comme ça ? demandais-je

- Tu crois que ça te regarde peut-être petite salope ? grogne ma mère en prenant la bouteille de whisky qu'il nous reste.

- Oui ça me regarde, parce que cette petite salope comme tu dis, c'est ta fille, et pour une raison qu'elle ne connait pas, ton comportement l'inquiète beaucoup, soufflais-je en venant lui prendre sa bouteille. Alors la petite salope va te prendre ça, et tu vas remonter dans ta chambre te coucher parce que tu as besoin de repos.

- Du repos? Je me suis assez reposée sale chienne, alors maintenant tu vas fermer ta gueule et me rendre ça, dit-elle en tirant la bouteille pour que je la lâche, et je sens vite son odeur d'alcool me monter au nez.

- Non mais je rêve où t'es bourrée ? Maman, je te laisserais aller nulle part dans cet état, et c'est pas négociable. On a des différends mais je veux pas que tu te fasses violée dans une ruelle, la contredisais-je en tirant la bouteille aussi.

- Madame, votre fille a raison, vous ne pouvez pas sortir, ajoute Zack, me faisant me rappeler que j'expose cette scène à tout le monde.

- Ecoute moi bien espèce de dégénéré consanguin coureur de jupon, t'as pas à me dire ce que je dois faire. Quant à toi la pétasse qui monte sur ses grands chevaux avec ses vêtements plus courts que la bite de tes potes, t'as rien à me dire. D'ailleurs, si jamais il te prenait l'envie de partir d'ici, ne revient plus jamais, t'es aussi inutile qu'un chat. Donc maintenant ferme ta foutue gueule et laisse moi cette bouteille connasse, dit-elle en m'arrachant la bouteille des mains.

- Quoi ? Attends, t'es vraiment en train de me foutre à la porte ? Moi ? Ta propre fille ? criais-je en fronçant les sourcils.

- Rien à faire, à mon retour, je veux pas que tu sois là, c'est clair ? dit-elle

- Maman, tu peux pas me faire ça ! Je te permets pas ! râlais-je

Comme seule réponse, ma mère me met une gifle avant de partir, j'entends ses talons claqués, suivis de la porte. Je me pince les lèvres et pose ma main sur ma joue brûlante, je pense qu'elle doit être rouge, mais je ne dis rien, j'ai extrêmement mal, je vois que ma mère s'en sort parfaitement, qu'elle arrive à remonter la pente, dommage que ce soit pour ensuite s'enfoncer encore plus en devenant alcoolique. Après un long soupir, je m'étire et me tourne vers les autres en leur souriant .

- Désolée que vous ayez assister à ça. Je prends mes clés et on va aller dans cette baraque, dis-je en prenant les clés

- Tu sais où elle est ? demande Malo en se pinçant les lèvres

- Ouais je sais où elle se trouve, j'y suis déjà allé, j'aimais bien suivre mon frère avant, jusqu'à ce que je comprenne ce qu'il faisait, riais-je. Mon frère m'a donné sa voiture jusqu'à ce qu'il revienne de prison, c'est-à-dire jamais. Donc, est-ce que quelqu'un veut que je l'emmène ? Et Adrien, tu me suis en voiture.

- Roule pas comme une grand mère petite, sinon, je vais te klaxonner, me prévient-il alors que je hoche la tête

Je me pince les lèvres et part vers mon garage, suivi par Jennifer, Naomie, Alexis, et pour une raison que j'ignore, Alice aussi, je sais pas vraiment ce qu'elle fout ici, elle ne s'entend ni avec Jen', ni avec moi, alors sa présence ici m'étonne beaucoup. Je soupire légèrement et prends les clés sur le porte-clés avant d'appuyer sur le bouton pour ouvrir la voiture. Je monte dedans et ouvre le garage avec la télécommande restée dans ma poche. Les autres montent et je démarre doucement la BMW de mon frère, faisant vrombir le moteur. Je sors du garage et regarde Adrien avant d'ouvrir les fenêtres, ce dernier fait de même.

- Elle monte haut ta caisse ? demandais-je

- Aussi haut que je peux le désirer, sourit l'adolescent

- Me perds pas de vue, j'ai pas envie de devoir venir te chercher, lui dis-je en tirant la langue avant d'appuyer sur l'accélérateur.

Immédiatement, je rentre sur la route et avance plutôt vite je trouve, ce qui fait soupirer tout le monde, sauf Jen', je pense que cette dernière à l'habitude, elle doit souvent se mettre dans la voiture d'Adrien. Je vois d'ailleurs que ce dernier me suit sans mal.

- Tu roules vite Kelly, râle la rouquine

J'entends Adrien klaxonner, et je me mets à rire en secouant négativement la tête, j'hallucine, je crois que je vais devoir vraiment y aller à fond. Je me pince les lèvres et accélère donc encore, allant toujours plus vite, esquivant les quelques voitures que je peux croiser, je grille même un feu rouge au passage, espérons simplement ne pas tomber sur des flics sur le chemin, ça me ferai chier, je ne veux pas perdre mon permis, mais après cette gifle, je dois me vider un peu la tête, et rien de mieux que la vitesse. Je me pince encore une fois les lèvres alors que je prends des virages de plus en plus brusques, riant à chaque plainte, et chaque cri de contradiction prononcés par Alice, elle a peur, elle n'a pas l'habitude. Après un long moment de route, s'écartant de plus en plus de la ville sans pour autant n'être trop loin, je m'arrête devant un grand mur. Je baille un peu, sous l'incompréhension de tout le monde et descend

- T'es sûre que c'est ici ? souffle Adrien en sortant aussi

- Ferme ta gueule et remonte dans la voiture, escargot, soupirais-je

Je m'approche du côté droit du mur et tape sur une pierre avant qu'une autre s'ouvre pour laisser place à un interrupteur. Je viens appuyer dessus et retourne dans la voiture le temps que le portail ne s'ouvre, merci mon frère pour être trop prudent, même je trouve ça stylé de voir que le portail ressemble à ça. Je redémarre le contact et roule doucement, remontant l'allée qui laisse place à une grande villa surplombant la ville. Je me gare devant la fontaine au milieu de la cour et descend de la voiture.

- OUAH, c'est quoi cette villa ? Il est riche ton frère ! s'étonne Alexis

- Être trafiquant ça paye bien, riais-je. Bon, rentrons

Je viens ouvrir la porte, laissant place à un grand hall d'entrée. Je m'étire doucement et me déplace lentement vers la cuisine avant de me fouiller dans les placards. Je sors ensuite un papier et commence à écrire ce qu'il faudrait acheter.

- Bon, il faut faire quelques courses. Je vais aller en faire, si quelqu'un veut bien venir, alors ça me va. Les autres, j'aimerais que vous fouilliez un peu les pièces de la maison pour pouvoir savoir si y'a pas quelque chose qui pourrait faire diffuser la musique, et essayer de clean un peu partout. Et, y'a une cave et un grenier, vous pouvez y aller si vous voulez pour voir s'il n'y a pas des choses qui pourraient être intéressantes pour la fête, mais fermez les à clés ensuite, elles sont toutes derrière la petite porte au niveau de la porte d'entrée, une des clés sert d'ailleurs à fermer ça, trouvez-là et mettez la sur le comptoir s'il vous plait, je veux pas que quelqu'un l'ouvre et pique des clés. De plus, si vous trouver de la drogue quelque part, par pitié, faites comme si de rien était, et si ça vous dérange, fermez la porte à clé et personne ne les trouvera. Sortez aussi un gros tas de serviette, c'est toujours utile. Et je pense que c'est tout, si vous avez des choses en plus à mettre ou quelque chose comme ça, faites-le, je vous fais confiance.

- Wow, rien que ça ! soupire Malo.

- Oui, rien que ça, mais vous savez, rien ne vaut une grosse préparation pour une fête parfaite, souriais-je.

Je m'étire et leur fait un clin d'oeil avant de partir vers ma voiture, sans voir qui m'accompagne, à vrai dire, je n'en ai rien à faire, tant que je ne suis pas seule pour porter le fût de bière, alors tout va bien dans le meilleur des mondes.

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