Chapitre V
Comment ne pas se taper la honte devant un ancien Hokage et accessoirement votre crush depuis deux ans ? Je n'en ai aucune idée, parce que je me suis tapée la honte devant un ancien Hokage et accessoirement mon crush depuis deux ans.
Dans les premières minutes, je me suis approchée de Tobirama, le plus discrètement possible, jusqu'à me retrouver à deux centimètres de lui. Il sentait bon les pins, avec une note salée, comme l'odeur de la mer. Orochimaru me surveillait du coin de l'œil, et s'est esclaffé lorsque Francis s'est glissé dans la capuche de fourrure du Nidaime. Un glapissement s'échappa de ma gorge et, dans un magnifique élan, j'attrapai la queue de l'écureuil et le tirait en arrière.
C'était extrêmement bien calculé, tout aurait dû bien se passer.
Mais pour mon malheur, j'avais grandement sous-estimé la taille des griffes de Francis.
Et l'amour de ma vie fut entraîné dans ma chute (j'avais également sous-estimé le sol, qui s'était avéré plus lisse que prévu, encore une fois, chapeau à l'équipe d'entretien).
Lorsque je rouvris les yeux, je ne vis que du blanc.
- Tout va bien, mademoiselle ?
Le blanc était progressivement en train de m'étouffer, ce qui m'empêcha de répondre.
Un poid s'ôta soudain de mon abdomen, et le blanc disparut, remplacé par une pièce floue aux murs de pierre, et par un écureuil qui mangeait des noisettes.
- Annette-Jeanette-Jaquette–san ? Tout va bien ?
- Kof kof, oui, merci Hokage–sama.
- Vous n'êtes pas blessée ? S'inquiète Tobirama.
OH PAR MELIODAS-KUN, QU'IL EST BOOOOOOOOOO...MAIS JE L'AI FAIT TOMBER PAR TERRE BOUHOUHOUUUUU...
- Sumimasen (Ndla : pardon en japonais), je n'ai pas fait exprès de vous tomber dessus, Annette-Jeanette-Jaquette–san. S'excuse-t-il encore.
- Il vaudrait mieux qu'Annette-Jeanette-Jaquette–chan aille se reposer, elle a l'air exténuée. Fait Orochimaru, se retenant de rire.
MERCI MISTER SNAKE, JE NE VOUS TRAITERAI PLUS JAMAIS DE PÉDOPHILE PERVERS !
- Je vais vous raccompagner.
- Oh...vous n'êtes pas obligé, Hokage–sama.
- J'insiste.
- Bah si vous voulez, après tout. Mais il me faudrait une carte, je n'ai aucune idée d'où est ma chambre.
Le Sannin se marre avant de me tendre un plan détaillée de l'ensemble de son laboratoire souterrain. Je l'attrape en grommelant un merci.
Je déteste qu'on se foute de ma gueule.
Lorsque nous quittons la grande salle des expériences dans laquelle j'espère ne jamais remettre les pieds, l'ex Hokage perd son air perdu et me fixe, aussi froid et calculateur que l'est son portrait géant gravé dans la pierre.
- À présent, dis moi la vérité, Tsukami–chan. L'homme aux longs cheveux noirs qui ressemble à un serpent, c'est Orochimaru ?
- Vous vous souvenez de mo-
- Évidemment. J'ai une excellente mémoire. Et cet infâme serpent m'a déjà fait revivre deux fois par le passé.
- Oui, il s'agit bien du célèbre ninja qui a tué le troisième Hokage.
- Je vois...et à présent, explique, il t'as kidnappée, c'est ça ? Ou bien t'es-tu faite avoir par ses viles paroles ? Que t'a-t-il promis ? D'extraordinaires pouvoirs ? La vie éternelle ? La résurrection d'un être cher ?
Je baisse les yeux.
- Il n'est pas si méchant, vous savez...
- C'est un assassin, Tsukami–chan. Ne te laisse pas embobiner.
- Je...il vous a fait revenir.
- Merci, je n'étais pas au courant. Fait-il, ironique.
- Non, je veux dire, il vous a fait revivre, pour moi.
- Pour...toi ?
- Vous avez une excellente mémoire, n'est-ce pas ? Vous devez vous souvenir que votre frère m'a charriée à votre sujet ? Eh bien je vous ai fait revenir pour clarifier les choses. Le jour où nous nous sommes rencontrés, mon petit ami venait de me quitter, j'étais triste et en plus, tout le monde était à la guerre, alors quand je vous ai vu, j'ai pété un cable et j'ai buggé sur vous, mais à aucun instant je n'ai réellement eu des sentiments pour vous.
Aïe. Ça fait très mal de dire ça, mais je dois sauver les apparences.
- Oh... très bien. Tu es en train de me dire que tu ne m'aimes pas et que je peux repartir d'où je viens.
- Oui ! Enfin non ! Vous pouvez rester, maintenant que vous êtes en vie. Profitez !
C'est fou à quel point je suis idiote. Je mérite un oscar, rien que pour me consoler de m'être mis un râteau toute seule.
- Dis m'en plus sur toi.
- Pourquoi ?
- Tu es une jeune fille atypique, c'est amusant. Donc j'aimerais en savoir plus sur toi. Tsukami–chan.
- Oh...si vous voulez.
Donc je m'appelle Tsukami Oniyo, j'aurais 18 ans dans deux mois, mon meilleur ami s'appelle Shino Aburame, j'ai été adoptée par Urashiki (Ndla : petit clin d'œil gratos) et Sinaya Oniyo après la disparition de mes parents, et j'ai hérité de ma famille un jutsu dont je ne sais pas me servir.
- Je pourrai t'aider, pour l'apprentissage du jutsu. À ce qu'on dit, je suis un homme très puissant.
- Ouais, j'ai cru entendre parler d'un mec qui a fondé l'académie Ninja, l'ANBU et l'ancienne police de Konoha...j'en sais pas plus.
Il éclate de rire.
- C'est ce que je disais, une jeune fille atypique et très drôle.
- Y a pas un dicton à propos de ça....?
- Oui...il me semble également...je n'arrive pourtant pas à m'en souvenir...
Suigetsu, qui devait nous espionner depuis un bon quart d'heure, lance, au bord des larmes (de l'hilarité).
- Je vois de quoi vous parlez...*se tord de rire*....mais là, c'est l'inverse. Ce que vous cherchez, c'est «Femme qui rit à moitié dans ton lit», mais là ce serait plutôt ''homme qui rit à moitié dans ton-
Le rouge, une si jolie couleur ! Qui prend possession de mes joues...de mon nez...de mes oreilles...
Je rigole nerveusement. Tobirama passe une main dans ses cheveux, gêné. Suigetsu nous abandonne. Francis couine et me mord le doigt.
- Bon...bah je vais aller me coucher, moi !
Et sur cette remarquable réplique, je tourne les talons et pousse la porte de ma chambre.
- Bonne nuit...fait l'être qui hante mes pensées alors que je lui ferme la porte au nez.
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