Chapitre IV
À mi-chemin, je me suis dit...
«il risque de me prendre pour une folle».
C'était pas trop tard.
Alors je me suis arrêtée en plein élan, (j'ai dérapé sur le sol et me suis écrasée par terre (inutile de préciser que ma grace était comparable à...disons celle d'une merde estropiée.), Je me suis aussi tordu la cheville (accessoirement)). Pendant que Karin aidait Suigetsu à se relever (il s'était évanoui de peur et j'étais pratiquement sûre qu'il avait fait dans son pantalon, quelle poule mouillée !). Orochimaru était tranquillement assis sur une chaise et prenait des notes, tandis que Jugo rangeait la salle (un morceau du plafond s'était écroulé, trois des dix lanternes fixées au mur étaient brisées et un écureuil slalomait entre les gravas, en couinant). J'ai fait trois pas en direction de Tobirama, puis j'ai reporté mon attention sur l'écureuil. Je me suis accroupie et j'ai tendu doucement la main pour ne pas l'effrayer.
- petit écureuil ! Viens !
Bizarrement, l'animal m'a obéit et s'est jeté vers moi, j'ai guetté du coin de l'œil Tobirama, il regardait autour de lui, l'air perdu, et avait la bouche légèrement entrouverte, comme s'il était sur le point de parler. J'ai cajolé le rongeur et l'ai appelé Francis.
Karin s'est approchée du deuxième hokage et lui a tendu un bloc-notes ainsi qu'un stylo-bille.
- Ravie de vous rencontrer m. l'ex Hokage je suis Karin Uzumaki et voici une enquête que j'ai rédigée au vu de votre réincarnation merci de la remplir et de signer tout en bas de la page !
(Elle avait dit tout ça d'une traite, sans reprendre son souffle, je l'ai applaudie mentalement, pas question de taper dans mes mains bêtement et d'attirer l'attention.)
- Ça a réussi ? Demanda Suigetsu d'une voix éteinte, l'air hagard.
- Ouiii ! S'exclama Orochimaru, Il a ressuscité !! Je suis beaucoup trop conteeeeeeente !
- ça y est, ses troubles de personnalité le reprenne, soupira Karin, puis elle réafficha un sourire poli et se dirigea vers le ninja légendaire avec une gélule verte dans la main. Elle avait l'air et la démarche d'une secrétaire qui en a par dessus la tête de son patron. Vous savez, cette tête qu'ont les hypocrites.
J'étais toujours avec Francis, et j'observais la scène, assise en tailleur, lorsqu'une voix me tira de mes réflexions profondes sur l'hypocrisie présente chez les écureuils.
- Je te reconnais toi !
J'ai tourné la tête, Tobirama était penché vers moi et me fixait.
J'ai déglutit lentement.
- ça m'étonnerait. Je m'appelle...Annette-Jeanette-Jaquette.
(C'est le premier prénom qui m'est passé par la tête).
- non non.
- bon mon petit coco je crois que je sais encore comment je m'appelle, donc tu vas fermer ta petite bouche et retourner jouer avec tes copains dans la cour de récré. J'irai te chercher au bac à sable.
- et c'est comme ça que tu parles au deuxième Hokage toi ?! tranquille tranquille !!...crie Suigetsu.
- ouais non mais non mais va jouer aux barbies d'accord ?
- mais-
- ET CHUT MERDE !
- calme toi, inspire, expire, a commencé Orochimaru.
- et vous le vioc vous continuez de faire vos PETITS DESSINS OBSCÈNES SUR VOTRE CALEPIN ET VOUS ARRÊTEZ DE FAIRE CHIER PUTAIN !
Sur cette belle phrase, j'ai tourné les talons et je suis retournée dans ma chambre (en emmenant Francis).
J'ai médité, en me perdant dans les innombrables couloirs. Francis, au bout d'un quart d'heure, en a eu marre, et a grimpé sur ma tête.
- Saleté de truc, descend de là ! Mais descend bordel ! DESCEND DE MA TÊTE, AHHHH MES CHEVEUX ! DESCEND OU JE TE BUTE SALE RONGEUR !
Je ne sais pas s'il a eu peur ou autre, mais il est descendu, et s'est sagement assis sur mon épaule. J'ai de l'autorité, ça fait plaisir.
Puis je suis retournée dans mes pensées, en me perdant encore plus, MAIS FRANCHEMENT, COMMENT OROCHIMARU ARRIVE À SE REPÉRER LÀ DEDANS ?!?
En passant, par une porte entrouverte, j'ai vu une pièce remplie de sous-vêtements et de tenues plutôt sexy. J'ai préféré ne pas me demander à quoi tout ça servait (Karin est plutôt du genre brassières de sport, sous son tailleur (oui je le sais, ne cherchez pas à comprendre)).
J'ai fini par tomber sur la salle de bain où je m'étais changée, une nouvelle tenue était suspendue à un portant, magnifique.
J'ai pris un nouveau bain (extrêmement relaxant, je devrais en prendre plus souvent) et j'ai enfilé la tenue, puis, en me fiant à ma mémoire peu fiable, je suis retournée à la salle où je l'avais revu. Mon cœur a manqué un battement lorsque j'ai reconnu le sombre couloir que j'avais emprunté une heure auparavant.
Alors que je m'apprêtais à pousser les portes, elles se sont ouvertes, et heureusement, je me suis écartée avant d'être écrabouillée. Jugo est sortit, portant une jeune fille aux cheveux verts sur l'épaule, comme un vulgaire sac à patates. J'ai vraiment hésité à porter secours à la fille, mais après, j'ai vu la musculature du roux, j'ai préféré m'abstenir.
Je l'ai donc gentiment laissé passer, puis je suis entrée.
Eh bah c'était pas le bordel.
Tout était propre, plus de traces de pattes d'écureuils sur les murs, aucun débris de plafond, et pas la moindre lanterne egratignée. Chapeau à l'équipe d'entretien.
- Tsukami ! A crié Suigetsu en me voyant arriver. Où étais-tu passée ?!
Je lui ai fait les gros yeux, je m'appelle Annette-Jeanette-Jaquette, VOYONS !
Très discrètement, j'ai regardé vers Tobirama. Il discutait tranquillement avec Orochimaru. OH PAR RIKUDO, IL EST TROP BEAUUUUUUUUUU !!!!
Le maître des serpents lui avait donné un kimono couleur coucher de soleil, assorti à ses yeux, avec un dégradé tirant vers le bleu nuit. On aurait dit qu'il portait le ciel comme habit. J'ai dû arrêter d'être discrète à un moment, parce que les deux hommes me regardait, sourcils froncés. Puis je me suis souvenue que j'avais Francis sur l'épaule.
- Tiens Karin, tu n'aurais pas des cacahuètes ? C'est pour mon écureuil adoptif.
- Ah. Tu as un écureuil adoptif, maintenant ?
- Oui, il s'appelle Francis.
Elle a cligné plusieurs fois des yeux.
- ...Francis...?
- oui, Francis. Ou Francisco pour les intimes.
- Merveilleux. On a pas de cacahuètes... d'ailleurs je crois pas que les écureuils aiment ça, mais on a des noisettes.
- Ok, va pour le cliché.
Et elle est partie, c'est dommage, je me sens seule maintenant. C'était la seule fille à part moi. Et j'ai plus trop de choix, plutôt crever que de discuter avec Suigetsu, donc il ne me reste plus que le beau gosse et le pédophile. J'adore la vie.
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