Chapitre I
La première fois que je t'ai vu, c'était quand tu es revenu à la vie, quand Sasuke Uchiwa t'as ramené avec l'aide d'Orochimaru. J'étais à Konoha et je devais surveiller Karin Uzumaki, quand elle s'est échappée et s'est dirigée vers un groupe de personnes sur la bande de terre qui surplombe les têtes de pierre des Hokages. Elle en a tapé un très violemment, il avait les cheveux blancs et les yeux violets. J'ai reconnu Orochimaru, avec à ses côtés un garçon roux et l'Uchiwa qui semblait perdu dans ses pensées. Puis j'ai aperçu votre groupe de quatre, qui observaient Karin à présent en train de câliner le jeune homme au Sharingan. J'ai d'abord reconnu le 3ème Hokage, et j'ai failli pousser un cri de surprise, il était censé être mort ! Puis j'ai vu un homme blond qui ressemblait beaucoup à Naruto, grâce aux visages de pierre, j'ai reconnu le 4ème du nom. Puis j'ai observé les deux autres, il y en avait un aux longs cheveux bruns et un autre de dos, qui semblait lui parler. Le premier semblait être le 1er de nom, il appela soudain le deuxième «mon frère», ce dernier se retourna et fixa l'endroit où je m'étais cachée, je m'immobilisais. Tes yeux m'avait hypnotisée, leur couleur, semblable à un coucher de soleil me paralysait tant ils étaient beaux. Et tu n'étais pas en reste. Je me suis mise à admirer tes cheveux, blancs comme la neige, et les trois traits de rouge que tu avais sur le visage. Je n'avais pas remarqué que tu t'approchais dangereusement de l'endroit où j'etais tapie.
-Qui va là !
Ta voix résonnait dans ma tête et me berçait. Mon cœur loupa un battement tandis que je sortais lentement de la cachette. Je comptais ne pas révéler mon identité mais un coup de vent renversa ma capuche et défit mes cheveux noirs/gris. Ils partirent en arrière et je resserais les pans de ma fine cape, trop fine pour le mauvais temps qui s'annonçait. Je ne voyais que ta silhouette qui se rapprochait de la mienne, je plongeais mes yeux rouges dans les tiens, magnifiques.
-Qui es-tu ?
Ta question ne fit que me traverser l'esprit, tant j'étais occupée à te contempler.
-Qui es-tu ?
Ta voix se faisait plus glaciale et me sortit de ma transe.
-Tsukami Honiyo de Konoha, j'étais en charge de la surveillance de mlle Uzumaki avant qu'elle ne s'échappe pour venir ici.
La concernée me regarda avec des yeux ronds,
-C'est dingue, je croyais que personne ne me gardait, sinon j'aurais fait plus attention !
-C'est sûr qu'à embrasser le portrait de l'Uchiwa de service en criant «non je ne t'aime plus, tout est fini entre nous» et, «Oh non finalement t'es tellement beau !!!» en gémissant et en répétant ça trois fois de suite pour ensuite te précipiter vers cet endroit, tu risquais pas de te rendre compte de quelque chose...
Les Hokages ressuscités éclatèrent de rire en entendant ma tirade, mais j'etais trop obnubilée par toi que je ne m'en rendit pas compte. Seul m'importait le sourire qui venait d'éclairer ton visage, et l'étincelle qui venait d'apparaître dans tes yeux, que rendaient étranges l'Edo Tensei. Malheureusement pour moi, tu me fixais également et la pénombre ne m'aidait pas car tu me demanda d'une voix gênée mais pourtant si belle.
-J'ai quelque chose sur le visage ?
À ces mots je sentis mes joues virer au rouge et mes paupières papilloner pour me redonner contenance.
-Non..je...
Hashirama Senju, le grand Hokage qui avait fait naître Konoha et battu Madara la première fois me glissa alors à l'oreille avec un sourire taquin,
-Ne t'inquiètes pas il est célibataire.
Mes joues déjà bien assez rouges se mirent à brûler de honte et je m'étouffais avec mes propres mots. Le 4ème du nom me tapa dans le dos ce qui n'arrangea rien et fit faire s'esclaffer les compagnons de Sasuke. Je tombais à genoux au sol et baissais la tête,
-Je ...je suis vraiment désolée...je ne voulais pas... paraître... désolé...
Je relevais timidement la tête et croisais ton regard, à nouveau, le 1er du nom se repencha vers moi et me glissa d'un chuchotement parfaitement audible,
-Je peux essayer de vous organiser un rencard si tu veux..par contre il faudra attendre qu'on ai tué Madara, et une légère précision, il est mort, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué...
Le rouge commençait à atteindre mes oreilles et je m'étouffais à nouveau avec ce que j'allais dire. Cette fois ci, ce furent de légères tapes dans le dos qui me furent prodiguées. Je tournais la tête et la retournait violemment, mes joues étaient désormais couleur sang et j'étais crispée comme si j'étais à l'armée. Je sentis une main froide sans que cela me soit désagréable se poser sur mon front,
-Tu es chaude, il faudrait peut-être que tu demande à un ninja médecin de t'examiner.
-Évidemment qu'elle est chaude petit frère, t'as vu l'effet que tu lui fait ? Et le fait que ton visage sois à cinq centimètres du sien ne doit rien arranger...
Je m'empourpais encore mais cette fois ci, je reussissais à garder mon calme et demandais aux personnes présentes autour de moi,
-Ne disiez vous pas il y a quelques minutes que vous deviez combattre Madara ? Je vous signale que pendant que vous racontez des bêtises, les ninjas de l'alliance se battent sur le front !
Suigetsu, qui pourtant n'avait pas l'air d'être le plus courageux me lança méchamment,
-Si t'es si douée, t'as qu'à y aller, toi, sur le front !
Je me recroquevillais sur moi même, mes pensées sombrant vers l'océan d'ombres que je portais en moi. Je ne sentis pas les larmes commencer à couler. Je ne relevais pas la tête et commençais à faire demi-tour pour partir.
-Tu t'enfuis ? Repris la voix du ninja aux cheveux blancs, tu es trop lâche ?
J'entendis derrière moi un coup sourd et un "Aïe". Je me retournais, tu te tenais près de lui tandis qu'il se frottait la tête où une bosse commençait à apparaître.
-Si je le pouvais, j'irais me battre avec mes camarades, mais je ne peux pas. Les ninjas ont parfois des faiblesses.
-Et alors ?
-Alors j'en ai une qui m'empêche de m'y rendre. Je suis Hémophobe. J'ai horriblement peur du sang, si je me rendais sur le champ de bataille, je ne tiendrais pas deux secondes, je le sais.
Alors vous êtes partis.
C'est ainsi que je t'ai dit au revoir, la dernière fois que je t'ai vu. Mais je t'aime encore.
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