Plus tard dans la nuit, Stefan écrivait à nouveau dans son journal quand Zach entra dans sa chambre.

«— Tu avais promis, dit Zach avec colère en montrant à Stefan un article de journal sur Brooke et Darren retrouvés morts.
— C'était une attaque d'animal, dit Stefan en lui rendant le papier.
— Penses-tu que je suis stupide ? Je connais cette combine. Avec ce type de morsure, ils soupçonnent toujours une attaque d'animal. Vous avez dit que vous l'aviez sous contrôle, lui dit Zack.»

Stefan, de plus en plus irrité par son neveu, passa une main dans ses cheveux.

Il venait de trouver son âme-soeur et, bon sang, il n'avait pas la patience d'entendre les multiples plaintes de l'humain du manoir alors qu'il pouvait aller passer du temps avec elle.

« — Et je l'ai sous contrôle, lui dit Stefan, d'une voix agacé.
— S'il vous plaît, oncle Stefan, le supplia Zack. Mystic Falls est un endroit différent maintenant. C'est calme depuis des années, mais il y a des gens qui s'en souviennent encore. Et ton retour... Ça va juste faire bouger les choses.
— Ce n'est pas mon intention.
— Alors qu'est-ce que c'est ? Pourquoi es-tu revenu ? Après tout ce temps, pourquoi maintenant ? cria Zach. »

Stefan accéléra devant lui et l'attrapa par le coup, le plaquant au mur le plus proche, c'est-à-dire celui à gauche de la porte de sa chambre, près de l'étagère où il rangeait ses journaux.

Il regarda un moment son neveu lutter, essayant de griffer ses bras pour sortir de la prise serré autour de sa gorge. Il lu relâcha pile au moment où il semblait sur le point de s'évanouir.

— Je n'ai pas à m'expliquer, dit Stefan à son neveu qui toussait abondamment allongé sur le sol de sa chambre.

Après quelques secondes, Zach leva la tête pour le regarder. Son regard exprimait de multiples émotions tels que la peur et le mépris, des émotions complètement à l'opposer de la confiance qu'il avait ressenti en commençant cette discussion.

— Je sais que... tu ne... peux... pas changer ce que tu es. Mais... tu n'as plus... ta place... ici, réussi à dire Zach après un effort laborieux.

Stefan fut légèrement découragé en entendant ces mots. Entendre de la bouche de sa propre famille qu'on ne devrait pas être là, qu'on avait pas sa place à l'endroit où on était né était vachement blessant.

«— Alors où est ma place ?
— Je ne peux pas te dire quoi faire. Mais revenir ici était une erreur, dit Zach en sortant.»

«Wow, et dire que Lexi me trouve dramatique.» pensa Stefan en regardant son nouveau sortir de sa chambre d'un pas lourd.

Était-ce si difficile de croire qu'il n'avait rien avoir avec ces attaques et que cela pouvait simplement être une vrai attaque d'animal ? Simplement parce qu'il était un vampire ?

Les préjugés des humains sur les vampires pouvaient parfois être si insultants.

Cette dernière réflexion l'amena à s'inquiéter de la réaction de Willow lorsqu'elle apprendra sa véritable nature.

Si son neveu ne pouvait pas l'accepter, est-ce que son âme sœur pourrait le faire ?

Il n'y avait pas pensé avant, trop heureux de l'avoir finalement rencontré, mais, puisqu'elle était encore humaine, il était fort probable qu'elle ne ressente pas le lien entre eux et, ainsi, elle n'hésiterait pas à le fuir.

Il secoua la tête, essayant de se débarrasser de ses pensées négatives.

D'après ce qu'il a pu trouvé sur elle, c'était une sorcière Bennett, donc il y'avait aussi une forte chance que sa magie se débloque avant qu'elle n'apprenne qu'il était un vampire depuis le début.

Même si les sorcières n'étaient pas très friandes des vampires, il était assez confiant dans le fait que le lien empêcherait sa petite Willow de lui mettre le feu au cul.

Stefan se dirigea vers un placard et à l'intérieur se trouvaient des journaux. Malgré les années écrites dessus, tous étaient placés en désordre.

Il renifla légèrement l'air et grogna d'agacement lorsqu'il repéra l'odeur de Zach sur certains de ses journaux.

Il eut instantanément envie de dévaler les marches des escaliers pour arracher la colonne vertébrale de son neveu et de le frapper avec, mais il se reprit rapidement et fut déconcerté par ses propres pensées.

En dehors de ses années en tant qu'Éventreur, il n'avait pas été particulièrement violent envers qui que ce soit.

À part si on devait compter Damon.

Pourtant aujourd'hui il avait failli étouffer son neveu et songeait maintenant à le frapper avec sa propre colonne vertébrale.

Il souffla un peu et commença inconsciemment à caresser les deux petits mots qui étaient apparus sur la paume de sa main.

Willow Bennett.

Il prit un livre et en sortit une très vieille et l'ouvrit pour révéler deux vieilles photos.

Sur ces photos, il y'avait une femme qui ressemblait parfaitement à Elena en dehors de ses cheveux bouclés, de ses yeux légèrement plus tirés un peu comme ceux des renards et de ses vêtements populaires de l'époque.

Au bas de la photo figurait deux inscriptions.

Katherine.
1864.

Il regarda la photo un instant, ne ressentant rien avant que des flashs de Katherine lui disant de se taire, de Katherine le mordant et le chevauchant sous la contrainte lui traversèrent l'esprit.

Il ressentit instantanément du dégoût.

Du dégoût envers Katherine.

Du dégoût envers lui-même.

Un profond sentiment une impuissance et un peu de vulnérabilité s'emparèrent de lui et il ne put s'empêcher de se rappeler à quel point il avait été faible.

Tout ce trop pleins d'émotions amplifiée par sa nature de vampire le firent déchirer qui le firent déchirer la photo en lambeaux, action qui fut assez libératrice.

«Tant de sentiments refoulés» se dit-il en piétinant violemment les morceaux de la photo sur le sol avec sa chaussure.

Finalement satisfait, il se donna une petite tape sur l'épaule avec un petit sourire en coin.

Son passé était maintenant derrière lui à tout jamais.

«Heureusement que j'ai trouvé Willow avant d'être bloquée dans une relation avec Elena, pas que je ne l'aurais pas quitter sur le champ en voyant Willow.»

En y repensant, il se demandait maintenant comment il avait fait pour poursuivre une fille qui avait le même visage que l'ex qui avait tant jouée avec lui.

Et ceux pendant près de quatre mois.

Des mois qu'il aurait pu mettre à profit à poursuivre Willow de surcroît.

« Tant de temps perdus » se dit-il, secouant la tête, avant de marcher jusqu'à sa salle de bain dans le but de prendre une douche.

Au vu des poils qu'il avait dans les cheveux et des traces de sang qu'on devinait provenir de traces de griffures déjà guéris, l'écureuil dont il s'était nourri aujourd'hui avait certainement été très combattif.