Chapitre 2


La lumière du jour pénètre ma chambre et vient éclairer mon visage. Inconsciemment, je me frotte les yeux comme un enfant et me réveille dans un petit bâillement. Une fois mes membres doucement étirés, je saisis mon ancien uniforme scolaire de mon lycée au Japon, afin de l'enfiler. Mon sac de cours enfin prêt, je me rends en bas. Mon père, assis à une table, déguste un petit déjeuner avec mon frère. Sans prêter une seule attention envers moi, il lui propose de l'amener au lycée en voiture. Ayant compris le message, je me précipite dehors pour me rendre à pieds dans mon nouvel établissement scolaire. N'ayant aucune idée d'où je me dirige, un sentiment de ridicule m'envahit. De plus, mon ventre vide depuis la veille se met à crier famine.                        

Le véhicule de mon père s'arrête près de moi. D'un regard dur, il se penche du côté passager afin d'ouvrir la portière. Je me glisse à l'intérieur, humiliée, et il me jette sur les genoux une boîte Bento. Mon frère se contente de rester silencieux tout comme moi. N'osant pas toucher à la boîte devant eux, je la fourre dans mon sac. Je redoute la vie avec mon père. La tension régnera si chacun de nous deux possède un caractère têtu. Je n'ai pas l'intention de le laisser me marcher sur les pieds ! Arrivant devant le lycée, je sors en compagnie de mon frère.                                                                          Devant tous ces étudiants discutant ensemble, nous nous sentons comme des étrangers parmi eux. Une fois le véhicule garé, notre père nous rejoint afin de nous amener dans le bureau du directeur. La pièce est spacieuse et assis sur une chaise, un homme en costume s'y tient. Les deux hommes discutent de longues minutes puis on nous explique le fonctionnement de cet établissement scolaire. On nous attribue avec honneur notre nouvel uniforme scolaire. N'ayant pas le même niveau scolaire, mon frère s'éloigne à l'opposé de moi pour rejoindre sa nouvelle classe, guidé par un surveillant.

Avant que je ne quitte la pièce, mon père me retient par le poignet. Aussitôt, je me débats afin qu'il me lâche et m'éloigne sans même lui laisser le temps de m'adresser un mot. Mon uniforme en main, un autre surveillant m'emmène dans un vestiaire afin que je me change avant de rejoindre ma classe. L'expression de leur visage semble exprimer de la surprise. Ne sont-ils pas au courant de ma venue ? Le professeur principal me fait monter sur l'estrade afin que je me présente.
Lentement, je ravale ma salive sans vraiment savoir quoi leur dire. Un groupe de filles commencent à pouffer de rire devant mon air naïf. Misère, je déteste qu'on se moque de moi ! L'un des onze garçons composant la classe parmi toutes ces filles, les remballe pour qu'elles arrêtent. Serrant les poings le long de mon corps, je me présente :

"Je m'appelle Azami Sôma. Je viens du Japon mais pour des raisons personnelles, je suis venue vivre avec mon petit frère dans votre petit village."

Le professeur me remercie et me désigne une place vers le fond de la salle. Ma besace posée à côté du bureau, je m'installe à ma place. Sur ma droite, je remarque une table vide. Manque-t-il un élève ? Aucune idée. Avant que le cours ne commence enfin, une personne frappe à la porte. Un jeune garçon rentre essoufflé et se dirige en vitesse à son bureau à côté situé au côté du miens sous le regard sévère de l'éducateur. Nos regards se croisent entraînant un effet de surprise sur l'expression de son visage. Ses joues rougies par un effort physique pâlissent légèrement. À nouveau, mon cœur recommence à me faire préjudice. 
Calmement, je respire afin d'oublier ce tourment. L'adolescent s'assoit et se penche vers son sac afin de sortir ses affaires. Au même instant, son poignet découvert pas sa manche sollicite mon attention. Décelant le même symbole de la veille au soir, j'en reste stupéfaite. De plus, en distinguant une légère marque de morsure sur sa main. S'apercevant que je l'observe depuis un moment, il baisse sa manche avec vélocité. La curiosité s'empare de moi. Cet égnimatique élève me doit des éclaircissements.

Embarrassé, il tourne et retourne son stylo dans ses mains pendant toute l'heure. La sonnerie retentit enfin dans la salle monotone. Les élèves rassemblent leurs affaires et s'échappent de ce déplaisant lieu. La voix de cet enseignant est vraiment terne. Discrètement, je suis la victime de mes interrogations. N'ayant pas cours pendant deux bonnes heures, il se rend dans le parc qui environne notre bâtiment scolaire. L'endroit est morne, seul sa présence et la mienne s'y trouve. Une branche cède sous mes pas. L'attention du grand châtain se tourne vers moi. Le souffle coupé d'être démasquée, me fait perdre toutes réactions. En moins de deux secondes, il me plaque contre le mur du bâtiment. Son regard menaçant si proche de mon visage me trouble. D'une voix frusté, il m'avertit :

"Je ne sais pas qui tu es mais tu ferais mieux de rester à ta place ! Ou tu auras de sérieux problèmes !"

En plissant les yeux mécontente, je saisis de force son poignet puis reprends farouchement :

"Moi non plus je ne sais pas qui tu es ! Tu me voulais quoi hier soir, alors ?! J'ai bien reconnu la morsure et ton symbole qui brille !
- Ça ne te regarde pas, je te dis..."

Son visage se décompose petit à petit et laisse place à de la panique. Un silence glacial s'impose entre nous deux. En le toisant, je considère confusément ses yeux attirants. Mes joues rougissent, me surprenant moi-même. Dans une petite secousse de tête, je me ressaisis immédiatement. Un picotement me provient au niveau de mon poignet. Je lâche aussitôt le sien pour regarder le mien. Il s'empare de ma main afin d'examiner. Mon dessin qui représente le même symbole que lui, réagit à son contact. La stupeur m'envahit en le voyant scintiller. Comment cela est-ce possible ?

Mon souffle devient de moins en moins constant face à ce phénomène paranormal. L'adolescent mécontent soupire péniblement devant cette situation. Une voix résonne derrière lui, rompant le calme. Prestement, il rabaisse la manche de mon uniforme sur le signe lumineux. Ce retournant face à l'arrivant, il me dissimule à moitié derrière lui. Le jeune blondinet s'approche en plaisantant :

"Hey ! LuHan ! Tu dragues déjà la p'tite nouvelle ?
- Tais-toi, BaekHyun ! Tu es ridicule à toujours sortir de mauvaises plaisanteries !
- Oh... Humour !"

L'un et l'autre se considère un moment. De façon inopiné, le plus jeune le frappe au niveau de l'épaule pour s'amuser. L'aîné gémit sous le coup assez douleur, qu'il a reçu. Une tension désagréable commence à régner entre eux. Exaspérée, je m'intercale entre les deux jeunes garçons. N'ayant qu'un seul objectif en tête, je m'éclaircis la voix afin de m'adresser au plus jeune en jouant la comédie :

"Laisse-nous tranquilles, s'il te plaît. *Chuchote afin que LuHan n'entende pas* J'aimerais lui parler intimement.
- Très bien belle demoiselle ! LuHan rejoins-nous au même endroit que d'habitude, après... SuHo veut te parler."

BaekHyun sourit satisfait, pensant détenir le secret d'une relation amoureuse entre LuHan et moi. Quel idiot ! Il repart en jetant quelques coups d'œil vers nous afin de nous surveiller. Méfiante de ces yeux indiscrets, j'attends qu'il disparaisse de mon champ de vision avant de reprendre mon interrogatoire. Immédiatement, je bloque le passage à ma prise afin de l'obliger à m'écouter attentivement :

"C'est quoi se symbole à la fin ?! Tout comme moi, tu as bien vu que mon poignet a brillé aussi !
- Ce n'est qu'une illusion de ta folie !
- Je ne suis pas folle ! Je sais ce que je vois et dis !
- Oublie, je te dis..."

En me bousculant puissamment, il se meut afin de se dérober de moi. Tentant de le rattraper, je lui cours après. Mes pieds se prennent dans une petit trou se trouvant sur le chemin entouré de verdure. Un petit cri redoutant ma chute s'échappe de ma gorge. Le jeune garçon a juste le temps de se retourner et d'ouvrir les bras. Tout se passe très vite. Ses bras enroulés autour de moi. Notre position aguichante sur le sol.

Nos bouches l'une contre l'autre. Une invraisemblable luminosité bleue nous entoure. Je détache de lui ma bouche en faisant une moue de dégoût. La lumière disparaît en s' insinuant dans ma peau. Un malaise prend place au moment où je discerne ses yeux impénétrable dans ces circonstances déconcertantes. Immédiatement, il me fait basculer à son côté droit afin de se redresser sur ses deux jambes. Assise sur la terre, j'observe de nouveau mon poignet qui me tourmente. Imperceptiblement, je le masse en espèrant stomper ce symbole identique à ce garçon. Celui-ci me scrute avec un air complètement désemparé. Au bout de quelques minutes, il décide de rejoindre ses amis en me laissant seule.

À l'instant même, je comprends qu'il me sera désormais difficile de l'approcher pour lui soustraire ces informations tant attendues sur ce mystère. Déterminée à ne pas lâcher l'affaire, je me relève et me plonge dans mes réflexions et trouver une nouvelle approche avec lui. La voix de mon jeune frère essaye désespérément d'attirer mon attention. Réalisant qu'il se tient en face de moi, je lui souris en lui ébouriffant les cheveux. Toujours là au bon moment, je suis ravie de le voir maintenant. Une petite curiosité s'empare de moi et je le questionne sur sa rentrée :

"Hey ! Kaoru, comment elle est ta nouvelle classe ?
- Plutôt gentille et accueillante. J'espère que tu n'as pas déjà eu des problèmes avec quelqu'un.."

Un petit rire jaune s'empare ce moi sous ses paroles. Des fois, je regrette nos discussions quand il parle de ce sujet d'intégration dans chaque nouvel environnement que je subis. Un soupir se fait entendre et il ne cherche pas à en savoir plus. À la place, il me réprimande en échangeant le rôle de celui qui est censé être l'aîné de nous deux :

"J'espère que tu as mangé le Bento que père t'a préparé ! Tu devrais être plus aimable avec lui aussi !
- Ne me dicte pas ce que j'ai à faire ou pas ! Je ne lui ai rien demandé à lui !
- Tu es exténuante des fois ! Regarde où elle est mère par ton comportement !
- Merci de me le rappeler !"

Un silence de mort se fait entre nous deux. C'est la première fois que l'on se prend la tête comme cela. Affectée par cette discussion, l'irritation me monte aux mains. Sans réfléchir, je lui colle une claque sur la joue droite. Une marque rouge apparaît. Prise de remords, je me précipite en cours en entendant la sonnerie. Arrivée dans la salle, je ne me préoccupe même pas de mon voisin de classe. Sûrement un soulagement pour lui. Mes pensées se perdent et sans que je ne me rende compte, des larmes remplissent mes yeux. Des fois, j'ai peur de moi-même. Jamais, je n'aurais cru un jour lever la main sur mon frère. Nous avons toujours été proches et dans une harmonie parfaite. Kaoru et moi n'avons qu'une année de différence. Il est à la fois mon petit frère et mon seul meilleur ami. Souvent, il a refusé de passer du temps avec ses copains pour rester avec moi.

Maintenant que j'y repense.... J'ai honte. Il sacrifie beaucoup de choses pour moi. Je n'ai réussi qu'à le rendre triste pour ma part. Quelle idiote je fais ! Je ne pense qu'à ma petite personne ! Une règle frappe le bout de mes doigts. Je sursaute sur ma chaise, une nouvelle fois sous les rires moqueurs des filles qui composent ma classe. Le professeur de son regard courroucé me fait la moral. Le fait que je sois nouvelle, ne me parmes pas de prendre mes aises à ma guise et de ne pas écouter attentivement son cous. J'incline la tête pour confirmer ses dires.                                    À nouveau, il reformule sa question à laquelle je dois répondre. Étant relativement une bonne élève, je lui réponds sans trop de difficulté. Scotché sur place, il confirme que ma réponse est au-dessus de ses attentes et que les autres devraient en prendre exemple. Mes lèvres forment un sourire satisfait et mon côté arrogant revient.

Le reste de la journée passe plus vite que ce que j'imagine. Étant donné que nous sommes vendredi, le week-end est déjà là. Mon frère ne m'adresse pas la parole du trajet pour rentrer chez notre père. D'ici demain, notre tension sera partie. Du moins, je l'espère. La maison vide, je m'enferme dans ma chambre dans le but de me débarrasser au plus vite des devoirs pour la semaine prochaine. Chose qui ne me prend qu'une heure. Relativement, les exercices étaient plus que simples à mon goût. La porte d'entrée claque. Descendant les marches, mon regard croise celui de mon père posant ses affaires de travail. Résolue à faire des efforts pour mon frère, je le salue agréablement et lui propose de préparer le repas.

Un nouveau sentiment m'intimide, le plaisir de cuisiner avec lui. N'étant pas un chef, il réussi tout de même à m'apprendre de nouvelles choses que j'ignorais. Le repas se fait dans la joie et la bonne humeur. Un sourire se dessine sur le visage de mon petit frérot en voyant la complicité qui est en train de naître entre notre père et moi.

Couchée dans mon lit, je repense à ma situation suggestive de cette matinée qui me fait rougir. Ce prénom « LuHan », il se répète et répète dans ma tête. Je me surprends même à imaginer les délicats traits de son visage. Je revois ses yeux noirs remplis de tourments et d'irritation. Les battements de mon cœur s'accélèrent sans que je n'en sache la signification. Pourquoi ce garçon me trouble à ce point ? Seul la signification de ces signes m'intéresse mais une autre chose encore inconnue en moi s'ajoute. Endormie, le même rêve de la veille vient remplir mon sommeil. À défaut d'un détail. Le visage d'un des douze garçons m'est révélé. Qui peuvent bien être les onze autres ? Il y a beaucoup de mystères me liant à eux, lesquels je suis déterminée à découvrir !

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