8. 保存

Juillet 1183

En Juillet 1183 se disputa la bataille de Shinohara. Le général Minamoto no Yoshinaka reprend l'offensive des troupes Taira, en fuite et sous la direction de Taira no Munemori, un bien moins fin stratège que son père, car ils sont interceptés au niveau de la province de Kaga.

Bien entendu les samouraïs avaient été convoqués, en renfort des archers précisément, car Yoshinaka, amateur des armes longue portée avait mit sur le coup ses meilleurs tireurs. L'équipe de Ryuk avait perdu une bonne partie restante de ses recrues restantes, ce qui était à craindre, la guerre était survenue tôt, leur entraînement n'était pas suffisant. Toutefois à la suite de la dernière bataille, tous les combattants, Makoto comprise, avaient reçu le grade officiel de samouraïs.

Pour cette nouvelle attaque, les forces étaient plus équilibrées et une fois encore les Minamoto avaient l'avantage de la surprise. Dès l'arrivée des soldats Taira les flèches fusèrent, déchirant l'air et se plantant dans les pauvres cibles. Lorsqu'ils parvinrent malgré tout à avancer suffisamment leurs rangs et à sortir des boucliers, c'est là u'intervinrent l'élite des combattants au corps à corps. Les samouraïs ne firent qu'une bouchée des troupes ennemies, et l'issue favorable semblait évidente pour Makoto quand soudain, en se retournant, elle vit au loin le corps de son supérieur effondré au sol.

- SHIMURA !

Elle se débarrassa à la hâte de ses ennemis, les envoyant dans le décor en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire avant de se précipiter vers Ryuk, qu'elle découvrit agonisant, une flèche plantée dans les côtes, à quelques centimètres de ce que couvrait l'armure.

- C'est pas vrai... ok, Shimura vous m'entendez ? Shimura !

Tenta t'elle de le réveiller alors qu'elle dû se relever pour affronter de nouveaux adversaires. Pendant sa lutte, Ryuk tentait du mieux qu'il le pouvait de se mouvoir, il ne parvenait qu'à rester conscient. Frappé il y a un bon moment et ayant tenté de bouger la flèche, il avait perdu beaucoup de sang.

Dès qu'elle eut finit, une nouvelle rafale de flèche la poussa à se mettre devant lui, tournoyant son sabre pour en couper une, en dévier une autre. Puis elle rengaina son arme.

- Il faut qu'on bouge, que vous le puissiez ou non.

Elle prit son bras, le passa derrière sa tête et tira son corps de toutes ses forces pour le jeter son son dos. Il pesait plus lourd qu'elle évidemment, ce à quoi n'aidait en rien le poids de l'armure. L'adrénaline vous fait faire des choses impressionnantes, elle parvint alors à se décaler du champ de bataille dans un espace légèrement couvert où elle put le poser. Puis Makoto retira l'armure du chef et leva son haut pour constater la plaie, puis releva les yeux vers lui, avec un petit gifle pour l'obliger à rester conscient.

- Je ne vais pas retirer la flèche mais on va la couper, désinfecter et bander pour que ça ne bouge plus jusqu'à l'arrivée des médecins.

Sur ces mots elle s'exécuta, sectionnant la flèche en essayant de ne pas la bouger, pour raccourcir la tige. Par ailleurs, en analysant celle ci, elle se rendit compte que la plume était aux couleur des Minamoto. Il avait été abattu par l'un des leurs. Pas le temps de débattre de ce sujet précis ceci dit. La brune sortit sa fiole de saké et la versa sur la plaie, son geste accompagné d'un grognement de douleur de la part du blessé. "J'ai presque fini." Murmura t'elle en déchirant des lamelles de tissus avec son haut pour pouvoir bander la plaie bien serré et stopper l'hémorragie. Une fois les soins achevés, elle se releva et lui ordonna de ne pas bouger, la bataille touchait à sa fin, alors elle disait revenir vite.

Bien entendu elle n'avait pas manqué à sa promesse et était revenue dès la fin des combats avec des médecins du clan, les guidant jusqu'au blessé. Grâce à ses premiers soins il avait survécu suffisamment longtemps pour que les médecins le prenne en charge.

Quelques jours plus tard, le chef des samouraïs était de retour, en bonne forme. Aussitôt qu'il pût marcher il s'empressa de rejoindre Makoto, qu'il trouva à l'autel funéraire dressé pour les soldats sur le camp. Sa recrue était en pleine prière alors il s'agenouilla à ses côtés en silence et la rejoint dans son recueillement. Une fois terminé, Makoto releva la tête pour découvrir à côté d'elle son supérieur, vivant... et légèrement souriant, ses yeux s'écarquillèrent.

- Shimura...

- Depuis le temps, et vu ton rang, appelle moi Ryuk à dater de ce jour Makoto.

En effet, dans la bataille ils avaient perdu les dernières recrues arrivées en même temps que Makoto, les conséquences d'une formation raccourcie pour les besoins de la guerre. Dorénavant elle avait rejoint le dortoir des samouraïs au grade au dessus, plus expérimentés. Ryuk avait été informé de ses pertes et il regarda l'autel avec un désarroi profond et une pointe de colère.

- J'essayerais de m'y habituer. Elle vit son regard vers l'autel. Désolé, il n'y a que vous que j'ai réussi à protéger. Je suis arrivé trop tard pour les autres.

- Tu as fait de ton mieux, la guerre est sans pitié, elle ne fait de faveur à personne.

Maintenant qu'elle était avec des membres plus anciens elle le savait, Ryuk connaissait mieux que personne les horreurs de la guerre, il en avait déjà fait les frais un bon nombre de fois et perdu tant de proches qu'on ne pourrait compter. Certainement est-ce pour cela qu'il prit le katana posé sur l'autel et s'entailla le creux de la main, serrant son poing qu'il tendit devant lui. Son sang coula par goutte et rejoint la terre dans un ultime respect à ceux qu'il n'avait, lui non plus, pas réussi à protéger. Makoto s'approcha et sortit une bandelette de tissus d'une sacoche à sa taille avant de faire signe à Ryuk de lui tendre sa main. Il s'exécutât.

- Tu as du matériel médical sur toi maintenant ? Demanda t'il.

- Les médecins ont dit que j'avais d'excellents réflexes en matière de soins. Alors ils m'ont préparé un kit à garder sur le champ de bataille.

- Nous ne sommes pas sur un champ de bataille ici.

- Il est vrai, je sors de formation à l'instant en fait, ils m'ont appris certaines choses. Ils disent qu'avec un double rôle je pourrais réussir à diminuer nos pertes au combat.

- Un double rôle. Très impressionnant. C'est vrai que j'étais venu pour ça à la base. Je voulais te remercier de m'avoir sauvé la vie.

- C'est la moindre des choses. Et je m'en suis tiré sans grosse blessure alors tout va bien.

Il regarda sa recrue bander sa main et songea que la relève était assurée, juste au cas où il ne survivrait pas à la prochaine bataille. Et puis il avait demandé à son mentor autrefois, quand est-ce qu'on savait qu'il était temps de raccrocher les armes. Celui ci lui avait répondu que la jeunesse lui ferait savoir. A l'époque le Shimura était déjà devenu un fameux combattant, même pas encore âgé de la vingtaine.

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