7. 戦い
2 Juin 1183
Le soleil n'était pas encore levé quand tous les soldats patientaient en silence. Les troupes Taira venaient d'entrer dans les gorges du massif alors toutes les unités patientaient pour le signal, prêts à leur sauter à la gorge. Cette bataille serait rude et la perdre c'était convenir de l'issue de la guerre, la pression n'avait jamais été aussi forte, après 2 ans de paix factice, l'affrontement de la décennie était sur le point d'avoir lieu.
Soudain le cri de guerre retentit, les archers lâchèrent leurs flèches, les chevaliers dévalèrent les pentes, les soldats chargèrent les troupes ennemis dans le vacarme indescriptible du feu, des épées et du sang. Le chaos régnait sans aucune pause, les corps ne cessaient de s'affaler, les têtes roulaient au sol dans une marre de sang qui couvrait jusqu'à chaque parcelle de terre visible. On ne sentait que l'odeur putride de la mort. Dans l'écho des montagnes hurlait le bruit incessant des lamentations, des cris de détresse et de peur, des étouffements des mourants. Le paysage verdoyant se couvrait d'une couleur rougeâtre comme les yeux de ceux ayant survécus à la tuerie jusqu'ici se couvraient d'une haine visible et aussi violente que l'état de la bataille.
Au milieu de cette folie, Makoto releva les yeux. après avoir envoyé un nouvel ennemi au tapis. Les affrontements qui faisaient rage autour d'elle, les corps, les cris, les coups, c'est donc de cela que voulait tant la protéger son père ?
Pas le temps de respirer qu'un ennemi tente de lui asséner un coup d'épée dans le dos, elle l'avait vu arriver avec son reflet dans la flaque de sang qui se faisait marre. Elle se baissa pour l'éviter, lui envoya un coup de pied violent dans le ventre, suivi d'un coup de coude dans le crâne, un autre arrivait sur ses côtes, elle acheva le premier d'un coup de sabre pour prendre son corps et le lancer sur l'autre ennemi qui finit au sol, qu'elle acheva, enfonçant son Laito dans sa gorge.
Déjà à bout de souffle, en cherchant autour elle ne distinguait pas ses alliés, ne reconnaissait aucun visage. Mais elle passa une main sur le siens et en conclut qu'elle ne se reconnaitrait pas elle même avec ce maculage de sang. La femme tentait alors de s'apaiser et de regagner son calme un bref instant, s'accroupissant pour regagner un peu plus vite, quitte à baisser sa garde. Elle n'attendait pas de ce combat d'être si éprouvant, mais tout ce qu'il se passait n'avait rien à voir avec les entraînements les plus physiques qu'elle avait vécu jusqu'ici. Pour son plus grand malheur.
Soudain un corps vola juste au dessus de sa tête, elle planta sa lame dans le sol pour se relever et constater Ryuk se battre non loin. Elle se précipita vers lui pour qu'ils puissent se mettre dos à dos. Ils furent vite encerclés d'adversaires , sa prise se resserra sur son arme alors qu'elle se lança à l'attaque du premier venu, ne cherchant plus à réfléchir ses coups que se protéger, c'était l'ultime cri de son envie de vivre qui lui permettait de tenir et d'enchaîner chaque combat. C'était son entraînement si affiné qui faisait d'eux un parfait duo sur le champ de bataille, envoyant un ennemi sur l'un, achevant celui qui menaçait l'autre. Aucune pause ne suivit, les vagues de Taira ne s'affaiblissaient pas, les blessures s'accumulaient et les troupes diminuaient malgré le talents de nombreux combattants pleins de courage, de force et d'espoir.
Contre toute attente beaucoup de soldats Taira finirent par battre en retraites, très diminués et ne pouvant pas rivaliser avec l'endurance des Minamoto. Les vallées se vidèrent, les derniers combats trouvèrent leurs vainqueurs et leurs perdants, l'heure de la terreur s'acheva, les plus combatifs d'entre eux tentèrent encore une offensive motivée par le désespoir et trouvèrent sans doute une mort plus douloureuse qu'elle n'aurait pu l'être. Comme si chaque humain présent revenait au calme, comme si la montagne commençait à purger les atrocités dont elle venait d'être spectatrice accidentelle, le bruit se fit lointain.
Jusqu'au silence total qui signa la fin de la bataille de Kurikara, le clan Minamoto est victorieux.
Constatant que le danger était maintenant loin, toute la tension qui permettait à Makoto de tenir debout se relâcha et elle s'effondra sur le sol, vite rattrapée par son général, qui était tout de même en bien meilleur état.
- Makoto, tiens encore un peu, il faut qu'on fasse le compte de nos force. Tu m'entends ? Tu es blessé ?
Ses yeux papillonnaient mais elle lutta et reprit conscience totale, se redressant doucement en s'appuyant à lui, rangeant son arme et s'adossant à la parois rocheuse.
- Laisse moi quelques minutes, tu veux ? Sa voix sonnait froide, ses yeux étaient vides.
- Bien sûr. J'oubliais que c'était ta première bataille. Il sortit une gourde de son armure et lui tendit. Tu t'es bien battu, je suis honoré que tu sois mon apprenti.
Un faible sourire s'afficha sur son visage alors qu'elle saisit la gourde en baissant la tête pour boire. Ryuk tourna les talons et commença à marcher vers le reste des troupes alors que Makoto constatait ce qu'il restait de ce combat. Les larmes passèrent la barrière de ses yeux. Tous ces morts, pour quoi ? Tout ce sang versé, pour quoi ?
Les cadavres s'empilaient en piles ci et là, le sang était si abondant qu'il ruisselait là où pourrait couler la pluie. Certains, pas encore totalement morts gémissent de douleur dans l'attente de la mort, et certains, morts, la regardent droit dans leurs yeux blancs et révulsés. Tous ses massacre, pour quoi faire ?
La guerre pour une histoire de succession, de richesse, parce que des hommes ont décidés de ne pas s'entendre ils font couler des océans de sang au nom de la paix, ils sacrifient leur peuple, innocent, au nom d'une victoire qui ne les concerne pas.
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