SPLIT SECOND
𝕾𝖕𝖑𝖎𝖙 𝖘𝖊𝖈𝖔𝖓𝖉
( 𝔇𝔬𝔫'𝔱 𝔠𝔞𝔩𝔩 𝔦𝔱 𝔞 𝔣𝔦𝔤𝔥𝔱 𝔴𝔥𝔢𝔫 𝔦𝔱'𝔰 𝔞 𝔴𝔞𝔯 )
La vitesse, l'adrénaline, le crash, le chaos, le champagne, la rivalité. La beauté du sport.
hopemin
formule 1!au
rivals and fuckbuddies
angst !!! (crash, mention of death)
veryyyyyy slight mention of suicidal thoughts
homophobia in sports
happy ending don't worry
tout n'est pas 100% accurate but enjoy the show
why do i keep writing these tags in english
(ndla : si hoseok de "seoul rush" était devenu pro)
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"Nous sommes de retour pour ce qui s'annonce être une course épique ! s'écria la voix grésillante dans les haut-parleurs des gradins, sous les chants effrénés des spectateurs. Nous sommes à la moitié de la saison, pour cette 14e course sur le circuit de Spa, en Belgique !
Hoseok zippa sa combinaison sous le regard attentif de Yoongi, son casque-micro pendant autour de son cou.
"Il y a des risques de pluie, le prévint-il en lui tendant sa cagoule ignifugé, mais tu as bien remporté le prix de Grande-Bretagne sous la tempête, alors je ne m'en fais pas trop pour ça.
Sa voix était lente et posée, sérieuse, et il aurait été aisé de se perdre dans le brouhaha des mécaniciens et du personnel du stand, dans les cris et les ordres lancés à la dernière minute, dans les bruits des machines et des visseuses qui fixaient les pneus ; mais le pilote était entièrement focalisé sur les instructions de son mentor, la concentration et l'adrénaline crépitant déjà sous son épiderme, n'attendant qu'à être relâché pour mieux exploser. L'envie de se saisir d'un volant lui démangeait les doigts, comme à chaque fois que la course était imminente, mais il se força à écouter scrupuleusement ces consignes qui lui avaient toujours été précieuses.
"Jusqu'à présent, Hoseok Jung de l'écurie Mercedes et Jimin Park de Ferrari sont coude-à-coude en haut du classement ! Mais ce circuit est l'un des plus dangereux au monde, alors il promet d'y avoir du spectacle et pas mal de rebondissements ! Qui en sortira vainqueur ? Est-ce que l'écurie Mercedes gardera son hégémonie, ou est-ce que Taehyung Kim et l'écurie Red Bull réussiront à se frayer une place jusqu'au-devant de la scène, aux côtés des deux rivaux légendaires ? Marc, quels sont vos pronost—
"Ne les écoute-pas, ordonna doucement Yoongi en se rapprochant de son protégé, vérifiant de ses mains fraîches que son casque qu'il venait d'enfiler était bien en place. Je sais que tu ne veux pas en parler, mais ne le laisse pas te monter à la tête. Concentre-toi sur la course, c'est tout ce que je te demande. Tu pourras évacuer ta frustration envers lui de n'importe quelle manière, mais après avoir couru. Et après être monté sur le podium. D'accord ?
Hoseok relâcha l'air qu'il avait bloqué dans sa gorge sans en avoir conscience, avant de fermer les yeux et de hocher lentement la tête. La course. Il ne devait penser qu'à la course. Pas à la nuit qu'il venait de passer, dans une baise frénétique et incandescente, en compagnie d'un sourire en coin qu'il aurait aimé frapper de toutes ses forces. Son esprit tourbillonnait dans tous les sens, et il était peu aisé se focaliser sur le circuit quand celui qui était la cause de toutes ses peines concourait juste à côté de lui. Dans une écurie différente, de surcroit.
"Je vais faire de mon mieux, hyung.
"Tss, répliqua Yoongi en secouant la tête. Ce n'est pas comme ça que je t'ai élevé. Tu ne vas pas faire de ton mieux, 'Seok, tu vas être le meilleur, un point c'est tout.
Un rictus carnassier commença à se dessiner sur les lippes du cadet.
"Tu vas monter sur ce ring, continua-t-il, et tu vas montrer à tous qui tu es. Que les fans scandent ton nom, Hoseok, car aujourd'hui, tu es leur champion.
Une étincelle pétilla dans les prunelles déterminées du noiraud, trépignant sur place pour accélérer son rythme cardiaque et pour laisser cette énergie, dévastatrice et si bienvenue, prendre le contrôle de son esprit, de ses réflexes et de son instinct, laissant cette foudre victorieuse embraser son corps tout entier.
"Voilà, ça, c'est le Jung que j'aime voir, murmura Yoongi, un rictus conquérant similaire à celui du coureur sur ses propres lèvres. Allez, en piste maestro. Eblouis-nous.
Et le cri de rage et de soif de conquête d'Hoseok résonna dans l'écurie.
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Il avait toujours roulé jusqu'à son repère sur la piste avant le top départ avec cette impression de ralenti. Comme si le temps s'était figé, l'espace de quelques minutes avant que les voitures ne s'élancent dans une explosion de furie et de vitesse. Le calme avant la tempête, en quelque sorte — et si on en croyait les nuages bas et menaçants qui s'accumulaient dans le zéphyr traître, l'expression était toute trouvée.
Là, derrière son volant, enroulant ses doigts autour du volant avec une délicatesse et une lenteur appliquée, contrôlant sa respiration et les battements de son cœur avant d'être submergé par l'adrénaline comme ces grandes vagues fracassantes sur les digues du port de son village natal. Mais c'était plus qu'une petite houle effrénée, c'était un véritable ouragan, un typhon qui emporterait tout sur son passage. Il lui était arrivé, quand Hoseok n'était encore qu'un jeune outsider faisant ses débuts sur les courses où les plus grands avaient couru, de s'effondrer dans un malaise en sortant de sa voiture — cette euphorie incomparable, ce tutoiement du danger à chaque seconde, ce shot d'épinéphrine directement dans ses veines si puissant que le cerveau faisait un court-circuit. C'était pour cela qu'il était ici, à disputer son titre de champion du monde. Pour cette gloire, pour ces frissons inhumains, pour cette sensation d'être en apesanteur et de presque pouvoir voler.
Plus proche de la vie, plus proche de la mort.
Il ne devait penser qu'à ça. Qu'à tout cela. Garder le regard fixé sur les feux tricolores qui annoncerait le départ de la course. Se concentrer que sur cela, et ne pas penser aux battements de cœur de l'homme dans la voiture à côté de la sienne, silhouette sombre et endémique qui ne voulait que prendre sa place. Ne devait pas penser aux battements de cœur qu'il avait ressenti comme dans sa propre poitrine, la veille, un gémissement sur ses lèvres et le corps chaud de l'autre contre lui, puissant, magnétique, appliquant des coups de rein orgasmiques et inarrêtables, la langue dans son cou et un grognement de son nom dans son oreille.
Il voyait dans son champ de vision les flashs des journalistes, et se demandait ce que tous penseraient — les managers, les fans, les autres écuries, tout ce beau monde de requins qui ne souhaitaient faire qu'une bouchée de ces pilotes coréens qui dominaient la scène internationale. Ils ne les voyaient que comme des rivaux, leurs maisons mères concurrentes depuis des générations, les comparant à des Niki Lauda et James Hunt des temps modernes. Et ils l'étaient réellement, se disputant sans cesse la première place, s'insultant sur le podium et en conférence de presse, scandant à qui voulait l'entendre qu'il était le meilleur, pas l'autre.
Mais ce qu'ils ignoraient... ce qu'ils ignoraient, tous autant qu'ils sont, c'était la façon dont leurs bouches se rencontraient dans un baiser affamé et désespéré une fois que la porte de l'hôtel se refermait derrière eux. Une fois que les vrombissements du circuit avaient abandonné leurs oreilles. La façon dont leurs corps vibraient comme ces moteurs, la façon dont leurs souffles se coupaient quand l'autre le prenait en bouche, la façon dont leurs peaux claquaient contre l'autre dans une symphonie de gémissements étouffés, la façon dont l'autre se cambrait dans un spectacle révoltant de concupiscence. La façon dont ils murmuraient à l'oreille de l'autre mille et uns mots qu'ils n'oseraient répéter en plein jour, secrets inavoués confidents de leurs escapades nocturnes et luxueuses.
Et ça s'en arrêtait là. Des simples chuchotements qu'ils gardaient précieusement près de leur cœur, jalousement peut-être, sans le partager au reste du monde, parce que ce monde-là, celui de la course et de la compétition et du sang et du champagne et des larmes et des victoires, ce monde-là ne voulaient pas d'eux ainsi. Lewis Hamilton avait beau orner le drapeau multicolore sur son casque, et même si Mike Beuttler était le premier coureur de F1 ouvertement gay, ce monde-là les préféraient rivaux qu'amants.
Alors ils avaient gardé cela secret. Jimin avait voulu garder cela secret, comme cette petite chose qu'on cachait au fond d'un cabinet sécurisé, comme cette clé que Barbe bleue gardait pendue autour de son cou, comme cette pierre précieuse recouverte d'un lourd voile de velours par peur de ses éclats cuprifères. Hoseok se fichait pas mal de l'opinion des autres, et il était trop précieux à Mercedes pour que l'écurie ne mette fin à son contrat si soudainement.
Mais bientôt, les entrevues clandestines ne furent plus suffisantes. Ce goût de trop peu, ce goût d'interdit qui avait plu au noiraud laissant une saveur amère sur sa langue, âpre et fielleux.
Les feux au-dessus de sa tête indiquaient plus qu'une minute avant le départ, mais Hoseok serra les doigts autour de son volant avec une rage nouvelle en se souvenant de la dernière dispute qu'ils avaient eu à ce sujet.
"Je veux qu'on arrête, lui avait murmuré le blond, les yeux baissés vers le sol — comme pour ne pas montrer au pilote le mélange de tristesse et de résignation qui emplissait ses prunelles de ces tâches d'encre sombres.
Et son cœur avait pleuré ce même liquide noir et poisseux, à l'odeur d'essence et de pétrole — et il aurait suffi d'un mot, d'un geste, d'un sourire de la part de Jimin pour qu'il s'embrase brusquement, mais rien n'était venu à part le souffle du vent solitaire comme une caresse sur sa joue.
"Je peux t'entendre penser depuis ici, grésilla soudainement la voix de Yoongi dans son casque, comme ce petit ange sur son épaule droite le rappelant à la raison.
Il ne le connaissait que trop bien, et Hoseok fut reconnaissant de ce retour à la réalité, alors que les feux tricolores au-dessus de lui n'indiquaient plus que 15 secondes.
"Concentre-toi sur la course.
Et le noiraud obéit presque aveuglément. C'était pour cela qu'il était né, c'était pour cela qu'il courrait avec cette soif de vaincre qui prenait aux tripes. C'était pour cela que c'était le meilleur. Alors il puisa dans toute son énergie, celle vibrant en quête de victoire et celle plus mélancolique et saumâtre de son âme qui se languit, pour tout diriger vers le circuit.
3 secondes.
Si sa rancœur envers Jimin pouvait servir à quelque chose, au moins qu'elle serve à le faire monter sur le podium. Quitte à le battre à son propre jeu.
2 secondes.
Car après tout, il était le meilleur, et ni Eros, ni Hathor, ni Rati, ni n'importe quelle autre divinité là-haut qui se jouait de son tourment, ne pourraient l'empêcher de gagner.
1 seconde.
Et Hoseok écrasa l'accélérateur pour partir dans un nuage de fumée et dans un crissement de pneu, la rage, le désespoir et la fièvre de la joute pulsant dans ses veines comme un camé, comme un homme qui n'avait plus rien à perdre et qui était prêt à tout dans sa démence conquérante pour gagner.
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Hoseok grogna à la sortie du virage. Le circuit de Spa était compliqué, dangereux, mais il ne pouvait permettre à la route de prendre le dessus sur lui, alors, serrant la mâchoire, il accéléra sur la ligne droite, les yeux concentrés sur l'asphalte devant lui. Plus qu'un devoir envers son équipe et à tous ceux qui avaient cru en lui, c'était une mission personnelle de gagner.
"Tu as fait 3 secondes de moins que ton dernier tour, indiqua Yoongi dans ses oreilles, contrôlant l'avancée de son poulain depuis les grands moniteurs à l'intérieur de l'écurie. Continue comme ça, tu tiens le bon bout.
Hoseok hocha la tête dans son habitacle, même s'il savait parfaitement que son mentor ne pouvait le voir de là, pas à cette vitesse. Il sentait qu'il pouvait le faire. Les nuages grondaient toujours au-dessus d'eux, et il espérait simplement que la pluie salvatrice ne vienne s'abattre sur le goudron chaud qu'après le passage de la ligne d'arrivée.
"Et...hésita-t-il.
"Il est 4 secondes derrière toi, répondit son contact, comme s'il avait lu dans son esprit. Reste à l'intérieur. Fais des virages serrés. C'est comme ça que tu le bloqueras. Ne le laisse pas prendre l'avantage pour la simple et bonne raison que c'est un bon coup.
"Hyung, grogna le noiraud en sortant d'une tête d'épingle. Pas maintenant, s'il-te-plaît.
"Copy that.
Il serra les dents à l'entente du micro que l'on coupe, avant de rabattre le pied sur l'accélérateur, les mouvements rapides et calculés, les yeux experts survolant les obstacles, calculant l'angle d'attaque, mesurant sa vitesse. Il devait coûte que coûte creuser l'écart avec Jimin, même si, la veille, tout ce qu'il avait souhaité était de se rapprocher, encore et encore, inexorablement, avant que leurs corps ne fasse qu'un et qu'il était impossible de savoir où commençait le blond, où finissait le noiraud.
Concentre-toi, lui intima sa voix intérieure alors qu'il doubla la voiture Alfa Roméo.
Un bruit de moteur bien différent du sien se fit entendre, et il releva la tête vers le petit rétroviseur, pour y découvrir avec exaspération et une certaine forme de souffle galvanisant la courbe enchanteresse de la voiture Ferrari derrière lui. Il aurait pu la reconnaître entre mille, les lignes rougeoyantes sous le ciel gris comme le sang incarnat de ses adversaires — c'était toujours le même sentiment lorsqu'il la voyait s'approcher de la sienne, jurant contre sa propre silhouette charbon et mystérieuse, même si l'homme qui la conduisait était à l'abri des regards dans son habitacle, les prunelles perçantes et agressives. C'était la même impression de faire la course avec son ami d'enfance jusqu'à la colline, là-bas, pariant sur son goûter et insistant que ses nouvelles chaussures le faisaient courir plus vite ; mais ces joutes enfantines et innocentes s'étaient transformées avec le temps en un rush dangereux et bestial, et il était hors de question de laisser l'autre gagner par simple courtoisie.
Hoseok appliqua à la lettre les recommandations de Yoongi, faisant confiance à son mentor comme lorsqu'on remet toute sa chance et sa fortune en sa bonne étoile, bloquant l'intérieur du circuit par des virages serrés, ses roues broutant sur le vibreur — cette bordure en relief rouge et blanc délimitant la piste — mais le jeune homme n'en avait cure, clignant des yeux pour chasser les perles de sueurs gouttant lentement le long de son front.
La voiture derrière lui fit un écart, comme pour chercher à le doubler par la gauche, en vain — et Hoseok le connaissait trop bien, pour avoir couru des années à ses côtés avant de laisser leurs penchants plus animal et fébrile prendre possession de leurs pensées, pour deviner sans mal les injures que lâchait Jimin derrière sa visière. Et... cela eut le mérite de le faire ricaner, dans cette euphorie magmatique qu'était ce jeu du chat et de la souris, discernant à travers les bruits du bitume les cris de l'assistance face au spectacle exquis qu'ils étaient en train de leur servir sur un plateau d'argent.
"Continue comme ça, reste bien serré, l'encouragea Yoongi dans son oreillette ; et le sourire d'Hoseok se transforma en grimace, quand il sentit la puissance du bolide derrière lui le talonner de peu.
Ils déboulèrent sur le 3e segment, le plus fourbe de tout le circuit, à savoir cette grande ligne droite à perte de vue, bordée par le bosquet sur leur droite et par les gradins électrifiés par la course sur leur gauche. Mais Hoseok connaissait le schéma de l'autodrome comme sa poche, le révisait encore lorsqu'ils étaient arrivés en jet privé, l'avait appréhendé comme si c'était la première fois lorsqu'ils avaient fait les tours de chauffe. Car si l'asphalte s'étendait sur 2 ou 3 kilomètres, de pure pointe de vitesse et de vent qui claque dans les oreilles, elle se finissait abruptement par une tête d'épingle — nombreux étaient ceux qui fonçaient dans les bacs à sable pour ne pas avoir freiné trop tôt, ou pire, s'écrasaient droit dans le mur.
Spa n'était pas l'un des plus dangereux au monde pour rien, et avec un frisson en pensant aux drames qui avaient pu se produire sous ce même soleil et signant la triste réputation du Grand Prix belge, le noiraud se força à se concentrer sur la suite, bloquant presque systématiquement les attaques de Jimin derrière lui pour l'empêcher de le doubler. Il pouvait le sentir de plus en plus près, profitant de l'aérodynamisme de son sillage, et...
... et tout changea en une fraction de seconde.
Plus tard, en conférence de presse, Hoseok ne saurait réellement dire ce qu'il s'était passé, comment il s'était retrouvé dans une telle situation, mais cela restera un moment qui le hantera pour encore longtemps. Car l'avant de la voiture de Jimin, trop pressé de voir la ligne d'arrivée se profilant à l'horizon, tapa dans l'arrière de celle d'Hoseok — avant d'être propulsée en l'air au-dessus de la tête du noiraud, dans un instant si court que tout sembla comme au ralenti, comme une ombre mortelle ou Icarus s'élevant vers l'astre diurne... pour mieux s'écraser la seconde suivante, dans un fracas infernal et terrifiant comparable au crash d'un astéroïde, dans les sous-bois. Le volant de la Mercedes noire échappa au contrôle du jeune pilote, ripant contre le bitume pour s'arc-bouter à son tour, faisant des tonneaux contre les graviers du bord de la route, pour s'abattre contre un arbre seconde étoile brillante et incandescente dans cette peur férale de la mort.
La foule se leva d'un seul cri.
"Hoseok ! hoqueta Yoongi dans son oreille, la bile au bord des lèvres et tremblant dans l'écurie, si proche et pourtant si loin du drame.
Mais les oreilles d'Hoseok bourdonnaient par la force de l'accident, encore secoué de s'être fait malmené dans cette boîte en métal, cliquant des yeux furieusement pour chasser les points noirs de l'amnésie qui voltigeaient devant ses yeux. Sa voiture était contre le flanc d'un arbre, abîmée certes, mais ce n'était que des crevasses superficielles, la main de fer de la course broyant sans pitié les frêles soudures de l'engin. Il sentait l'odeur de l'essence, avaient plus ou moins conscience de la fumée qui sortait de sous son capot, et, hagard, tâta à la recherche de sa ceinture de sécurité pour s'en défaire. Il devait se sortir d'ici, avant que tout ne dégénère ; par chance, sa tête avait été maintenue tout au long de son tonneau, et même si tout de son être lui hurlait de ne pas bouger et d'attendre les secours, il ne pouvait se résoudre à finir comme une saucisse grillée.
Il tomba à genoux sur le sol humide du bosquet, l'adrénaline et le choc de l'accident bouillonnant encore dans ses veines et coupant ses jambes, avant de retirer précautionneusement son casque pour mieux respirer.
"Hoseok, grésilla de nouveau la voix de son mentor, est-ce que tu—
Mais le jeune homme n'écouta pas.
Car, du coin de l'œil, il venait de voir une vision presque plus horrifique que ce sentiment qui serre la poitrine quand un bolide — celui de Jimin — s'écrase en plein vol : là, à moitié retournée la tête en bas, la voiture grenat italienne fumait abondamment, l'épais nuage blanc et gris s'envolant comme des fantômes entêtants vers les hauteurs pour mieux les asphyxier. Mais le pire dans ce tableau démoniaque, découvrant la scène avec cette sueur froide qui coule le long du dos, c'était les flammes qui commençaient à ronger la tôle cabossée. Et si on croyait la silhouette qui s'agitait frénétiquement... le blond était encore à l'intérieur.
"Jimin, souffla-t-il en faisant un pas, les yeux écarquillés.
Chassant la tétanie qui tentait tant bien que mal de prendre possession de ses membres comme un démon visqueux, il fit un autre pas, puis encore un, avant de s'élancer comme un damné vers la voiture en feu, les secondes tiquant au-dessus de sa tête dans un compte-à-rebours qui retourne les intestins. Il fallait qu'il le sorte d'ici, peu importe leur passé, peu importe la dispute qu'ils avaient eu la veille, peu importe qu'ils soient rivaux et que le monde entier attendait avec impatience qu'ils se réduisent en pièce, claquant de la mâchoire vorace et les yeux rouges par la rage de vaincre.
Même si leurs tenues étaient ignifugées, il suffisant de seulement quelques étincelles pour que le bolide plein d'essence n'explose dans un feu d'artifice, et Hoseok n'accepterait de telles lueurs dans le ciel qu'après avoir ouvert la bouteille de champagne sur le podium.
"Jimin ! s'écria-t-il en courant vers l'accidenté, protégeant son visage de son avant-bras de la chaleur combustible et insatiable.
Il ne lui fallut qu'une seconde pour scanner les environs et comprendre la situation, que déjà, sans réfléchir, il plongea son bras dans les flammes de plus en plus gourmandes, pour tenter à son tour de défaire la ceinture de sécurité bloquée.
"Laisse-moi faire, urgea-t-il en haussant la voix pour se faire entendre du bruit du sang qui tambourinait dans leurs tempes.
"Dégage-de là, répondit la voix étouffée du blond derrière son casque, chassant les mains d'Hoseok pour tirer à son tour sur le mécanisme avec la soif d'un survivant.
"Jimin !
Le feu se faisait de plus en plus imposant, et la panique commença à dominer la partie rationnelle de son cortex, les sirènes des secours hurlant à tout rompre au loin accentuant ce sentiment d'urgence tranchante et tyrannique.
"Hoseok, alarma Yoongi, casse-toi de là avant que tout explose, pense d'abord à to—
"Non ! rugit Hoseok en replongeant la main.
Il refusait. Peu importe leurs différents, peu importe tout ce qui pouvait se mettre sur leurs chemins, peu importe si Jimin souhaitait ne jamais plus le revoir après cela, peu importe si les flammes lui rongeraient la peau et qu'il en revienne marqué à vie. Il ne voulait y penser, à ce moment-là — tout simplement parce que ce n'était pas le moment pour réaliser de telles choses, aussi fortes que destructrices —, mais il n'y avait qu'un seul sentiment qui le poussait à se mettre en danger pour sauver l'autre. Qu'un seul sentiment qui le poussait à rester à côté de cette voiture qui pouvait exploser à tout instant. Qu'un seul sentiment qui le poussait à tutoyer la mort allègrement tant que l'autre reste en vie. Il pouvait tout perdre — Jimin, l'usage de ses mains, même sa propre vie —, mais rien n'avait de l'importance quand il devinait sans mal les prunelles charbon effrayées derrière la visière du casque, illuminées par ce brasier dévorant.
"Pars putain ! Ne reste pas là !
Mais la hargne derrière ces mots s'était envolée pour une peur plus sournoise, plus brutale et humaine, implacable, de ce temps qui passe et de cette fournaise létale.
"Jamais ! hissa-t-il la mâchoire serrée.
Comme tout ce qu'il s'était passé depuis qu'ils avaient foncé dans ces sous-bois, la suite se passa très vite, le souffle du temps ébouriffant ses cheveux comme les voitures de F1 qui continuaient de passer à une allure folle sur le circuit : car soudain, la ceinture de Jimin se détacha enfin, et, sans même y penser, mué par un réflexe de survie accru, Hoseok le tira du cockpit, les veines proéminentes sur son front. Le blond s'écroula sur le sol, toussant, mais le noiraud n'en eut gré. Son cerveau lui ordonnait, hurlant dans ses tympans, qu'il fallait à tout prix s'éloigner le plus loin possible de la Ferrari enflammée ; alors, attrapant le bras de son adversaire pour le passer autour de son cou et pour le soulever à moitié, il le traîna plus qu'il ne le souleva sur quelques mètres...
... avant que la voiture derrière eux n'explose dans un bruit atroce, feu d'artifice improvisé au milieu de cette course automobile, les cris de la foule, les grognements des deux pilotes et les cris des sirènes de pompiers accompagnant tel un orchestre le vocifèrement du moteur mourant dans un brasier sinistre.
"Hoseok ! hurla Yoongi, le cœur au bord des lèvres.
La déflagration les avait propulsés par terre dans un râle blessé, et le dos du pilote de Mercedes percuta le sol dans un souffle court, les paupières fermement closes en attendant que la catastrophe passe, hésitant entre se protéger le visage de ses avant-bras en cas de débris volant en leur direction, et de ne pas lâcher Jimin des doigts dans l'éventualité coupable qu'il disparaisse sans jamais revenir. Il attendit sur le sol, comptant les secondes et ses respirations comme pour s'assurer que rien ne lui était arrivé et qu'il était encore en vie, avant de se redresser lentement. Ses oreilles bourdonnaient à cause de la détonation, ses sens étaient encore flous, mais au moins il était vivant, même si sa poitrine lui brûlait à chaque inspiration et même s'il avait du mal à se remettre sur ses deux pieds.
Il se tourna vers le blond pour lui apporter son aide, lui tendant sa main pour l'aider à se relever comme lui, mais la réaction qu'il en tira lui fut tout aussi soudaine que cette catastrophe qui n'avait duré qu'une poignée de minutes à peine :
"Lâche-moi bordel !
Jimin l'avait repoussé des deux mains à plat sur son torse, se tenant au milieu de tous ces débris comme un guerrier conquérant au milieu des ruines des villes qu'il venait de mettre à feu et à sang, retirant son casque et se glissant la main dans sa chevelure dans un soupir presque étouffé, la rage bouillonnant le long de son épiderme à la façon d'un arc électrique.
"Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans "je ne veux plus te voir" ?
Sa main retomba mollement le long de son flan, et ses yeux — dieu, ses yeux — lançaient les mêmes éclairs que ces étincelles mortelles derrière lui, si bien qu'Hoseok ne put que faire un pas en arrière sous le choc.
"Qu—
"Tu veux que je te sois redevable à vie, c'est cela ?
Sa voix aigre, cruelle et insupportable claquait dans l'air comme le tonnerre qui se réveillait au-dessus de leurs têtes, et toutes ces émotions rendaient Hoseok complètement agar et perdu. Lui reprochait-il réellement de lui avoir sauvé la vie ?
"Tu te fous de moi ? répondit-il en fronçant des sourcils. Tu voulais que je te laisse crever, peut-être ?
"Ça aurait été mieux, oui !
Et cela lui fit l'effet d'une gifle. Pas la tempête qui approchait, pas l'accident, pas l'explosion, mais cela... cela était en dehors de tout entendement. Tout pilote de F1 était un brin suicidaire — le simple fait d'enrouler ses doigts autour d'un volant qui le conduirait sûrement tout droit vers la mort était une preuve de folie en soit —, et lui-même avait eu de telles pensées parfois, de s'imaginer un court instant ce que cela ferait que de foncer droit dans le mur et de ne pas prendre le virage comme tous les autres.
"Que...
Mais là, Jimin, la poitrine haletante et les yeux déments, venait de lui avouer quelque chose d'encore plus sombre encore, quelque chose qui lui retournait les boyaux et lui donnait envie de vomir et de crier tant ses mots étaient comparables à des poignards le déchiquetant lentement.
"Tu n'as pas le droit, murmura Hoseok lentement.
Il secoua sa tête de gauche à droite, refusant ce qu'il venait d'entendre, chassant de son esprit ces mots agonisants qui tournaient en boucle pour mieux détruire sa conscience. Jimin tourna sur lui-même, rejetant la tête en arrière pour contempler l'éther lugubre, attendant que la pluie vienne laver ses craintes et sa furie pour se mêler à ses larmes de désespoir.
"Tu n'as pas le droit, répéta l'aîné un peu plus fort, fermant le poing dans une colère comparable à celle du blond.
"Pardon ?
"Tu n'as pas le droit de me le reprocher ! claqua enfin le noiraud en pointant un doigt accusateur vers lui.
Jimin le jaugea du regard, mais Hoseok n'en avait cure, continuant sur sa lancée et sortant ces mots qui attendaient d'être prononcés depuis si longtemps.
"Tu n'as pas le droit de me reprocher de t'avoir sauvé, de t'avoir sorti de là. Tu ne peux pas me reprocher tes peurs et ta putain de lâcheté.
"Je suis lâche, moi ?
"Parfaitement. Tu l'as toujours été ! répondit-il sèchement en ouvrant les bras comme si cela était une évidence. Trop lâche pour adresser ce que tu ressentais, ou pour avouer au monde entier ce qu'il y avait entre nous. C'est cette même lâcheté qui t'a poussé à tout arrêter.
Les mots étaient implacables et inflexibles, giflant l'autre, vindicatifs, de cette nouvelle puissance qui était encore inconnue du noiraud. Depuis le début de leur relation, depuis le premier baiser animal, il avait laissé Jimin prendre les commandes, avait laissé Jimin dicter ce qui était bon pour eux ou non, presque passif. Si son amant ne souhaitait pas qu'il y ait quelque chose de plus entre eux, alors qui était Hoseok pour ne pas lui accorder cette faveur ? Mais il en avait assez. Assez de ne pas être le moteur de ce qu'ils partageaient, et entendre Jimin énoncer de telles pensées était en dehors de tout entendement.
Mais ce-dernier ne semblait pas entendre les choses de la même oreille, puisque, le regard dur, il cracha :
"Tu voulais arrêter. Je n'ai fait qu'arracher le pansement.
"Faux, secoua le pilote de la tête avec un rire incrédule. Tout ce que je voulais, c'était d'arrêter qu'on se voit en cachette. Je voulais...
Il passa sa main sur son visage, frustré, cherchant les mots qui conviendraient le mieux à ses pensées se bousculant pour sortir à l'air libre, peu importe leur intensité et leur conséquence.
"Je voulais pouvoir t'embrasser sur le podium, reprit-il, un peu plus las. Je voulais pouvoir te tenir la main en conférence de presse et dire à tout le monde ce que je ressentais pour toi. Je voulais pouvoir partager la même chambre que toi sans avoir à regarder derrière mon épaule pour m'assurer que personne ne me suivait, je voulais t'emmener au restaurant célébrer notre victoire ou t'accompagner à tes tests circuits pour t'encourager.
Il y eut un battement de cœur, laissant le vent caresser son visage fatigué par l'adrénaline et les émotions beaucoup trop fortes pour un seul être.
"Je voulais plus. Je voulais tout, avec toi.
"Hoseok...
"Et je le veux encore.
Puis, relevant la tête, il rajouta, plus âprement, comme si la réalité de la situation lui revenait soudain :
"Mais ta putain de lâcheté nous a poussé à nous mettre dans cette situation.
Les yeux de Jimin devant lui se redurcirent de nouveau.
"Je ne suis pas lâche, répéta-t-il la mâchoire serrée.
"Alors pourquoi tu te mens à toi-même ? questionna-t-il presque exaspéré. Ose-me dire que tout cela n'avait pas d'importance pour toi ! Tout ce que tu me chuchotais à l'oreille, ose me dire que tu ne le pensais pas réellement ! Si tu n'étais pas ce que tu prétendais, alors je t'en prie, marche vers les journalistes qui vont arriver d'une minute à l'autre, et dis-leur !
"De quel droit tu peux me juger ? demanda-t-il en retour, agressif et incrédule. Tu ne me connais pas ! Ce n'est pas parce que je t'ai baisé que tu peux te permettre de me traiter d'une telle façon !
"Mais je te connais, Jimin, c'est ça que tu ne comprends pas ! Je te connais, parce que ce qu'on avait toi et moi c'était bien plus qu'une simple passe comme tu veux t'en convaincre ! Je sais que tu vois Seokjin comme un grand frère, je sais que tu appelles ta mère tous les dimanches soirs pour débriefer de la course, je sais que tu as un tic et que tu dois vérifier le moteur de la voiture toi-même avant de monter dedans, je sais que tu n'aimes pas les tomates et qu'il te faut au moins 3 coussins pour pouvoir dormir !
Il reprit sa respiration, et, ne laissant le jeune homme en face de lui rétorquer, continua :
"Ce que je ne savais pas de toi en revanche, c'est que tu as peur. Que tu te caches. Que tu n'oses pas assumer les choses.
"Arrête de dire que je suis lâche, bordel ! Je ne le suis pas !
Il y eut un silence essoufflé.
"Alors prouve-le.
La voix du défi sursauta dans l'air comme la note du violon qui dérape, l'atmosphère autour d'eux lourds d'électricité.
"Quoi ?
"Prouve-le. Prouve que tout cela n'avait pas d'importance pour toi. Prouve que tu ne ressens rien, comme tu le dis si bien. Prouve-le, et je partirai de ta vie, pour de bon, sans que tu n'aies jamais plus à te soucier de moi.
Jimin resta immobile, laissant la fumée derrière eux grimper toujours plus haut et les cris du circuit les rattraper pour les ramener tout droit vers le présent, comme si la bulle qu'ils avaient créée venait d'éclater en mille morceaux — et Hoseok ne saurait dire s'il préférait être à l'intérieur ou non. Jimin resta immobile, et le noiraud ravala l'amertume qui rampait dans sa gorge comme une bile épaisse, avant d'hocher la tête, les yeux soigneusement neutre de toute émotion.
"Très bien. J'ai compris.
Il se retourna, clignant furieusement les paupières pour empêcher les larmes acide le trahir. Il devait d'abord penser à se faire ausculter pour vérifier qu'il n'avait rien, et faire le point avec son équipe sur sa course et les dégâts causés à la voiture. Le reste pourra attendre plus tard, quand la nuit chasserait l'excitation de l'épreuve et qu'il serait seul avec ses pensées, caché du reste du monde, et qu—
— avant qu'une main n'attrape brusquement son poignet. Il n'eut à peine le temps de se retourner de surprise, que, sans crier gare, des lèvres s'écrasèrent contre les siennes.
L'impression que le temps s'arrête. Ce fut la première pensée qui lui vint à l'esprit, la même sensation étrange qu'il avait ressenti quand il avait vu la voiture de Jimin passer au-dessus de la sienne de la plus sinistre des manières. Figé sur place, les yeux encore écarquillés sous l'ébahissement. Avant que tout ne revienne à lui — ce corps familier, ces lippes au goût de miel des pays où le soleil ne se couchait jamais, ce parfum qui le hantait encore quand la lune était sa seule amie et sa main sa seule compagnie. Avant qu'il ne réponde avec la même férocité à ce baiser qui avait un goût d'infini et de renaissance.
Les bras qui l'avaient tant de fois gardé contre son torse vinrent enlacer sa taille, et Hoseok glissa ses propres mains le long du cou de son amant, dans cette danse si intime qu'ils avaient répété, encore et encore, jusqu'à la perfection.
Et Hoseok oublia le monde entier — oublia la voix de Yoongi dans ses oreilles, oublia le crash qu'ils venaient de vivre et le fait qu'ils devraient sûrement aller à l'hôpital, oublia le fait qu'ils étaient en plein milieu d'un circuit à la vue des spectateurs et des journalistes, et plus que tout, oublia les conséquences de leur étreinte. Ils s'en occuperaient plus tard.
Puisqu'à présent, le pilote ne pouvait que se perdre dans cette caresse, de la même façon qu'il se perdait dans la vitesse et l'adrénaline. Jimin était ce shot d'adrénaline, une aura d'une force tellement intense que tout le monde ne pouvait qu'en avoir le souffle coupé en le rencontrant pour la première fois, comme un ouragan qui dévastait tout sur son passage — et le cœur d'Hoseok en premier. C'était un baiser différent des autres fois ; moins affamé que lorsqu'il plaquait l'autre contre le mur alors qu'il venait juste de le battre derrière le volant, moins doux que lorsqu'ils descendaient lentement de leurs acmés orgasmiques, mais plein de promesses nouvelles, que l'aîné ne voulait analyser de peur d'en avoir le tournis.
Lentement, Jimin se détacha de lui, après ce qui avait semblé n'être qu'une seconde, pour plonger ses prunelles dans les siennes, raffermissant son étreinte autour de lui.
"Je suis désolé, murmura-t-il contre ses lèvres. Tu as raison. J'étais terrifié. Tout allait si vite entre nous, même si tout était si... si naturel, si facile avec toi, comme si c'était écrit depuis le début. Et j'ai pris peur.
Il entendit les sirènes des pompiers et le tumulte des journalistes approcher, mais il n'en avait cure.
"Mais s'il-te-plaît, reste avec moi. Je suis toujours autant terrorisé, mais je me dis qu'avec toi, je suis prêt à tout affronter. Si...
Le blond déglutit, et timidement, repris :
"Si toutefois tu veux encore de moi.
La réponse était déjà sur le bout de sa langue, mais Hoseok prit son temps, caressant du pouce la joue de son amant avec cette impression que tout était nouveau, comme les premières fois où ils avaient découverts l'autre avec cette fascination étrange, de l'adversaire qui faisait tomber le masque. Ils affrontaient bien la mort tous les week-end sur le bitume, alors affronter ce monde qui ne voulait pas d'eux paraissait un jeu d'enfant.
Et, ignorant les premiers paparazzis les submergeant de leurs flashs aveuglants, il lui rendit son sourire.
"Je ne vais nulle part.
Ils se battirent farouchement sur l'asphalte la course suivante, et toutes celles qui suivirent — même s'ils s'embrassaient comme deux enfants amoureux une fois montés le podium. Et, quand, quelques mois plus tard, Hoseok posa un genou à terre alors que Jimin tenait entre les mains le trophée du champion du monde, même Yoongi essuya une larme discrète au coin de l'œil.
Ils étaient nés pour aller vite, et leur amour n'en était pas l'exception : intense, furieux, et baigné dans le champagne.
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comment ça me fait plaisir de vous retrouver !!
je vous avoue que j'ai cet os depuis looongtemps dans mes brouillons, ça fait 2 semaines facile que je me dis qu'il faudrait que je le poste, et il me fallait juste quelques paragraphes pour compléter le tout ! j'espère du coup que vous avez apprécié ce remix entre "seoul rush" et "sous les roues l'asphalte", n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, ça me fait toujours extrêmement plaisir de voir vos retours !
je risque d'être un peu plus lente sur la publication d'os, je suis en train de travailler d'arrache pied sur la rédaction de ma nouvelle fic, "s comme salamandre", dont le premier chapitre sortira le 6 mars !
mais ne vous inquiétez pas, j'ai encore pas mal de brouillons et d'idées en stock, donc je risque dans pas longtemps vous faire un petit sondage sur mon mur pour celui que vous voudriez voir en premier !
passez une bonne fin de week-end en tout cas, love you lots et prenez soin de vous !!
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