SINFUL AND BLOODY
𝕾𝖎𝖓𝖋𝖚𝖑 𝖆𝖓𝖉 𝖇𝖑𝖔𝖔𝖉𝖞
(ℑ 𝔱𝔬𝔯𝔱𝔲𝔯𝔢 𝔶𝔬𝔲, ℑ'𝔪 𝔞 𝔰𝔩𝔞𝔳𝔢 𝔱𝔬 𝔶𝔬𝔲𝔯 𝔤𝔞𝔪𝔢𝔰, ℑ'𝔪 𝔧𝔲𝔰𝔱 𝔞 𝔰𝔲𝔠𝔨𝔢𝔯 𝔣𝔬𝔯 𝔭𝔞𝔦𝔫)
Vous connaissez Bonnie and Clyde ? Thelma et Louise ? Harley Queen et le Joker ? Bien.
Parce que Taehyung et Jungkook sont un peu plus violents qu'eux.
Un mélange entre les West, les Gallego, les tueurs "Barbie et Ken", le couple Ian Brady et Myra Hindley, les "tueurs nés", les - bref, vous avez compris.
Un savant mélange de duo psychopathe, meurtriers, sexuels et sanglants.
vkook / taekook
murder!au
psychopath!au
serialkiller!au
little!au
ropes
rough sex
top!jungkook
bottom!taehyung
(âmes sensibles s'abstenir: mention de sang, meurtre, relations malsaines... si vous n'avez pas aimé Hannibal Lecter, Dexter, American Horror Story et autres, passez votre chemin.)
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Ils étaient deux. Ils étaient amoureux.
Mais leur amour se consumait de la pire et la plus malsaine des manières qui soit: dans la peur, dans l'adrénaline... dans la mort. Dans ce plaisir amer et horrifiant, dans ce plaisir absolu d'être les sbires de la Mort, les soldats d'Anubis dans l'Egypte Antique, les enfants démons de Hine-nui-tepō dans les croyances maori, les grands prêtres de Kali dans l'hindouisme, le cauchemar envoyé par la déesse slave Morana, les chasseurs de Pluton chez les Romains, les messagers du dieu bouddhiste Yanluowang.
Ils savaient qu'on ne les percevaient pas comme ça. Qu'on les cataloguaient comme étant fous, dérangés, instables mentalement. Que ce qu'ils considéraient être une délectation en voyant le carmin sur leurs doigts ne procuraient que frisson de peur intense et paralysie panique. Que leur art n'était considéré comme une vulgaire orchestration macabre.
Après tout, qu'est-ce qu'ils en avaient à faire, du regard des autres? Depuis quand est-ce que cela les avaient gênés? Au contraire, quelle jouissance d'être ivres de leurs supplications pathétiques, de leurs sanglots étouffés, de leurs yeux injectés de sang, de leurs tremblements d'épouvante, quand ils s'approchaient d'eux dangereusement, un sourire carnassier sur les lèvres.
Mais il y a bien une chose, dans leurs esprits de névrosé déséquilibré, dont ils étaient sûrs.
C'est qu'ils s'aimaient et que leur petite balade autour des tombes était bien loin d'être terminée.
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Il y avait Jungkook, d'abord. Le psychopathe.
Sur le rapport qu'avait écrit son médecin, on pouvait lire, en petites lettres griffonnées:
"Planificateur, manque cruel d'empathie. Charmeur aux premiers abords pour mieux manipuler. Très intelligent. Incapable de créer le moindre lien affectif.
Tue ses victimes de manière implacable, froide, détachée. "
Peut-être que le jeune homme n'avait guère apprécié le portrait qu'on avait dressé de lui; ou peut-être, au contraire, qu'il avait souri quand il s'était saisi d'une main sanglante le dossier qui trônait sur le bureau du psychiatre, avant d'hocher la tête, plus pour lui même que pour le cadavre étranglé sur la chaise, qu'il était satisfait de cela.
Il avait raison sur le fait que le jeune homme était un charmeur. Il avait fait preuve d'une telle volonté -- bien qu'hypocrite -- lors de leurs rendez-vous hebdomadaires, pour lui prouver qu'il n'était pas dangereux, qu'il pouvait être un citoyen comme les autres; et pas du tout en train de planifier son évasion et celle de son amour. Et, par son sourire attirant et ses yeux qui brillaient d'une innocence feinte, le Professeur Kim l'avait cru, et avait signé lui-même son autorisation de sortie définitive; et, alors que le stylo traçait son nom en bas du dossier, il signait également son arrêt de mort, parce que dieu, il était sûrement le premier sur la liste des personnes qu'il se délectait d'avance d'éliminer. Il avait été, par ailleurs, la seule raison valable pour revenir en pleine nuit à l'hôpital.
La seule chose que le spécialiste -- paix à son âme -- avait mal diagnostiqué, en revanche, c'est qu'il était bel et bien capable de créer des liens. Même si cela le liait qu'à une seule et unique personne, son petit ange démoniaque, cela restait tout de même une relation. Sûrement que le vieillard aurait été ravi de voir que Jungkook pouvait éprouver quelque chose, quand il s'était glissé hors de la clinique, cette nuit-là, pour venir embrasser à pleine bouche la blondeur qui l'attendait, un sourire narquois sur les lèvres, adossé contre la voiture de sport.
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Il y avait Taehyung, ensuite. Le sociopathe.
Il n'avait rien de comparable avec le calme olympien de Jungkook; a contrario, il était plus nerveux, agité, émotionnel, faisant preuve de crises de colère passagères et destructrices. Combien de fois les infirmiers avaient-ils dû se précipiter dans sa chambre pour le maintenir contre le mur, quand sa psychiatre avait dit un mot de travers et qu'il s'était jeté sur elle, essayant de la poignarder de son stylo, dans un cri d'outre-tombe?
C'était un personnage désorganisé, brouillon, qui reposait énormément sur le psychopathe; et tout le temps passé dans cette clinique, loin de lui, n'avait certainement pas été bénéfique pour sa santé mentale. Il avait régressé dans un subconscient plus enfantin... et plus terrifiant, également; Jungkook ne l'admettrait jamais parce que la distance avait été l'élément déclencheur, mais il adorait son innocence morbide sur les scènes de crime.
Comme un enfant, il jouait avec ses victimes, peut-importe que ce soit avant ou après; ses pupilles brillant d'un plaisir sadique qui excitait Jungkook au plus au point. Etrange, n'est-ce pas? Le fait que Taehyung ait cette pulsion, cette nécessité, ce besoin de rendre la scène encore plus ignoble qu'elle ne l'est déjà.
Quand le plus responsable des deux était venu le chercher dans son hôpital, lors de cette nuit qui avait coûté la vie à leurs deux médecins, Taehyung, trop heureux de retrouver son aimé, lui avait fait l'amour tellement sauvagement, dans la voiture de sport, sur le parking de ce qui était devenu le tombeau de sa psy; et c'était tellement puissant et bon de se retrouver que leur orgasme avait été de loin le plus ravageur de tout ceux qu'ils avaient connu.
Certainement le plus dérangé et le plus dangereux des deux.
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"Tae ?
Il fallut du temps pour le susnommé pour comprendre qu'on l'appelait, trop concentré et obnubilé par son ouvrage macabre -- une, deux, trois gouttes carmin sur le parquet. Après un mouvement de tête savamment réfléchi dans le but de repousser les mèches blondes qui lui tombaient devant les yeux, d'un sombre sépulcral, il leva son regard, teinté d'une innocence feinte, en direction de son interlocuteur; ses lèvres rougies esquissant un sourire en tombant sur le profil si séduisant de son amant.
Jungkook se tenait nonchalamment adossé contre l'encadrement de la porte, son pantalon en cuir lui moulant les cuisses à la perfection, et son t-shirt noir embrassant agréablement son torse musclé. Même s'il adorait ses hauts blancs, il était risqué qu'il se tâche, et dieu ce que le sang était une plaie à faire partir au lavage -- croyez-en son expérience. Consciencieusement, il se frottait les mains contre un tissu blanc, révélant bien vite la couleur du liquide rubicond qui avait glissé avec un bonheur sadique le long de ses doigts fins. Ses pupilles d'encre retournèrent à la recherche de son partenaire, et ses lippes s'étirèrent en un léger rictus alors qu'il remarqua que Taehyung était tout ouïe.
"On va bientôt partir, chaton, alors fini ce que tu as à faire et on y va.
En guise de réponse, Taehyung fit une moue quelque peu boudeuse, cherchant un moyen de rester un peu plus longtemps auprès de son nouveau jouet.
Un faible ploc, ploc, ploc, sur le plancher.
"Mais...
"Pas de "mais", chaton, interrompit le brun d'un ton ferme mais doux. Tu te souviens de ce qu'on a convenu?
L'intéressé soupira et grommela un petit "oui" de défaite, avant de sagement réciter les règles qu'ils avaient établis, entre eux deux, avant de partir dans leur fantastique et funeste épopée, comme la Faucheuse qui glisse le long des ruelles en quête de proie. Ce "protocole" était en réalité composé de deux idées fondamentales.
La première était de ne jamais rester plus d'une demie-heure sur les lieux du crime, pour raisons évidentes: même si leur soif de violence dépassait l'entendement, la perspective de se retrouver derrière les barreaux, et, par conséquent, loin de l'autre, leur était insupportable. Ils ne voulaient pas revivre l'horreur d'être séparés -- quand ils avaient commencé à échafauder les règles de bases, Jungkook avait dû consoler pendant près d'une heure un Taehyung sanglotant rien qu'à l'idée de vivre loin de lui. Il ne voulait pas le perdre. Pas de nouveau. Son cœur ne le supporterait pas, et son reste de santé mentale, déjà en équilibre précaire au-dessus de l'abîme, se réduirait en cendres.
La deuxième se résumait ainsi: "toujours écouter son daddy", pour la simple raison que Jungkook était certainement le plus lucide des deux lors de leurs... épisodes. Taehyung, lui, à chaque profusion d'hémoglobine, semblait régresser vers des souvenirs plus enfantins et mesquins où tout n'était qu'un jeu -- rendant le spectacle encore plus angoissant et monstrueux, pour le plus grand bonheur du brun. Quelle n'avait pas été la surprise délectable du psychopathe quand, à la sortie de l'hôpital, il avait découvert cette nouvelle facette.
"C'est joli, au moins, daddy? demanda le sociopathe, sortant le brun de son admiration pour son petit ange noir.
Jungkook se redressa un peu et s'approcha du tableau que le little s'était donné tant de mal à faire depuis de longues minutes.
Là, sur un tapis synthétique bon à jeter à la poubelle, gisait les corps sans vie d'un couple, énièmes victimes -- cadeau d'anniversaire que le psychopathe avait offert à un Taehyung trépignant d'impatience. Il fallait le comprendre, cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas offert une petite sortie mortelle, devant faire profil bas à cause de la vigilance des forces de l'ordre. Jungkook l'avait bien vu, à quel point ne pas assouvir ses pulsions si sombres affectait son amant, beaucoup plus stressé et hargneux qu'à l'ordinaire. Vous n'avez qu'à jeter un coup d'œil aux morsures sur les épaules du psychopathe quand ils faisaient l'amour, le blond laissant tout son stress s'évaporer dans un échange encore plus physique et violent qu'à l'accoutumé. Non pas, encore une fois, que Jungkook désapprouvait, mais il avait envie de faire plaisir à Taehyung, qui avait été sage et plus ou moins patient ces dernières semaines.
Alors, dans le secret, le jeune homme avait planifié une petite surprise, dans un périmètre suffisamment éloigné de leur petit cocon. Il avait suivi le couple de victimes pendant des jours, notant leurs habitudes, pour ne pas être surpris lors de leur festin. Quel meilleur cadeau d'anniversaire que de lui offrir deux proies sur un plateau d'argent? Son côté méticuleux et presque maniaque prouvait encore une fois que, malgré être le plus jeune, c'était certainement le plus responsable du couple.
Et ils s'en étaient donné à cœur joie: comme à l'accoutumée, Jungkook avait été celui qui avait porté le coup fatal -- une coupe précise au niveau de la jugulaire, faisant déferler un océan de pourpre qui avait rendu le duo machiavélique presque toute chose. Certes, le blond avait un peu râlé, parce qu'il souhaitait leur infliger une mort lente et douloureuse -- une mort qui serait, en somme, beaucoup plus divertissante -- mais en voyant les deux corps tomber mollement sur le sol, éclaboussant les murs impeccables, il n'avait pu s'empêcher d'embrasser langoureusement son petit-ami au-dessus des cadavres, dans un geste de remerciement.
Et Jungkook avait même dû contrôler ses mains baladeuses, se forçant d'ignorer la façon dont le plus vieux faisait glisser ses hanches contre les siennes, sinon il l'aurait pris brutalement à même le sol, baignant dans le vermillon, à côté du regard vide des macchabées. Non pas que l'idée ne leur plaisaient pas, mais ils avaient un timing à respecter.
Le flegmatique brun avait alors laissé Taehyung s'amuser un peu avec ses nouveaux jouets -- c'était son cadeau d'anniversaire, après tout -- alors qu'il essuyait tranquillement ses instruments, et maquillant légèrement la scène de crime.
Et voilà son chaton, un grand sourire authentique et quelques traces de sang sur les joues, les mains baignant toujours dans l'amarante, accroupi à côté des nouveaux morts, qu'il avait disposé dans une mise-en-scène qui procurerait des frissons à plus d'un.
Traduisant toute la folie dont il pouvait faire preuve.
Comme un enfant qui dessinerait des motifs sur le sable avant que la mer ne l'emporte, il avait trempé son doigt dans le pot de peinture humain, et avait dessiné des motifs chérubins, qui, dans cette situation, ne prêtaient pas du tout à sourire: des soleils heureux, des bonhommes aux sourires de travers, des petits cœurs sur leurs visages et clavicules.
Et, comme le bambin insolent et provocateur qu'il était, il avait également écrit avec application -- tirant la langue légèrement, sous l'oeil attendri de son petit-ami -- un message sur le grand miroir du salon.
"N°9. On se retrouve en enfer ;)"
"Alors? interrogea impatiemment le blond alors qu'il attendait la réponse du psychopathe, cherchant l'approbation dans ses orbes corbeaux.
"Tu es un vrai artiste, baby, répondit-t-il honnêtement et sincèrement, en attirant le plus vieux dans ses bras pour un tendre et chaste baiser.
C'était certes horrible, mais pour lui, c'était absolument adorable. Il fallait certainement être tout aussi dérangé que le sociopathe pour embrasser entièrement son art, trop souvent sous-estimé. C'était pour cela que le brun le poussait tellement à accueillir son alter ego enfantin quand ils partaient en chasse, parce que le résultat en était encore plus époustouflant. Et puis, il fallait voir le sourire de Taehyung quand l'adrénaline battait dans ses veines -- cela valait, à ses yeux, plus que tout les cadavres du monde.
Se détachant légèrement de l'autre, Jungkook vint cueillir du bout du pouce, les quelques éraflures purpurines qui venait maculer les joues tendres du little, avant de le porter à sa propre bouche pour pouvoir suçoter avec délice le liquide au goût d'acier, non sans le lâcher des yeux -- si Taehyung était parfaitement honnête, même si c'était un concept qui le dépassait, il dirait que le regard lourd qu'il posait sur lui ne le rendait pas tout à fait insensible. Puis, après un dernier coup de langue sur la pulpe de son doigt, Jungkook lui offrit un sourire tendre, contrastant avec le tendancieux d'il y a quelques secondes, avant de demander doucement:
"Tu veux prendre une photo?
Ni une, ni deux, Taehyung quitta la pièce pour revenir quelques secondes plus tard en courant, un polaroïd noir dans les mains, fraîchement sorti du grand sac en toile qu'ils emmenaient partout. Il dû calmer son impatience et son excitation pour s'essuyer les mains avec attention, avant de prendre un cliché de son oeuvre, puis une deuxième -- Jungkook derrière l'appareil, le blond accroupi entre les deux ex-amoureux et tirant la langue avec enchantement et défi. Si cela n'en tenait qu'au brun, il aurait fait depuis longtemps une exposition des photos qu'ils prenaient dans leur balade mortelle. Si seulement le public n'était pas si renfermé, et s'ils pouvaient voir la beauté qu'émanaient ces portraits... -- mais d'un autre côté, Jungkook se plaisait à se dire qu'il était privilégié, le seul et l'unique à pouvoir apprécier à sa juste valeur l'art de son ange.
La photo sortit, encore vierge de toute couleur, et Taehyung n'attendit pas une seconde de plus pour l'agiter doucement, s'imaginant déjà comment le vermeil du cliché ressortirait magnifiquement. Il en tremblait presque d'impatience.
"Bon allez, chaton, cette fois on y va vraiment.
Sans broncher cette fois-ci, et après avoir jeté un dernier coup d'œil à son oeuvre d'art, il saisit la main que l'assassin lui tendait, avant de sautiller gaiement en direction de la sortie, sa photo souvenir bien au chaud dans sa poche.
Une fois installés dans le bolide qui leur servait de voiture, Jungkook au volant, les fenêtres laissant passer l'air frais de la ville déserte, Taehyung ne cessait de sourire, au doux son d'une musique quelconque diffusée à la radio. Les lampadaires et les néons colorés des magasins éclairaient un bref moment leurs visages épanouis, se rapprochant presque de la béatitude. Le faire à deux, entre amoureux, rendaient les choses mille fois plus incroyables.
"J'ai envie d'ouvrir le toit, dit-il en brisant le silence confortable, d'un ton plus grave que sa voix d'enfant.
Et alors que son souhait fut exaucé, il se cala dans le siège passager de manière plus confortable, se reposant sur l'appui-tête; ses rires moururent, fermant les paupières pour mieux apprécier la brise légère caressant son visage repu. Il esquissa même un petit sourire, alors qu'il sentit la main de son amant au creux de sa cuisse, dessinant des petits cercles rassurants avec son pouce.
Il ouvrit un œil, et son sourire s'agrandit alors qu'il embrassait le tableau devant lui: Jungkook, une main sur le volant, une autre protectrice et possessive sur ses jambes, sa veste en cuir sur le dos, son regard concentré sur la route, ses cheveux tirant vers le noir de jais ondulant sous le souffle du vent. Et, comme après chaque meurtre, il dégageait de lui une aura prédatrice, dangereuse mais si excitante à la fois; et Taehyung était fébrile rien qu'à le regarder.
Il était beau, il était magnifique, et son cœur ne pouvait s'empêcher de faire des bonds dans sa poitrine en se disant qu'il était à lui. Qu'il n'était rien qu'à lui. En se disant tout ce qu'il était prêt à faire pour lui, prêt à faire avec lui, peu importe les conséquences funestes que cela pouvait représenter. Du moment qu'il était avec lui, qu'est-ce qui pourrait arriver de mal?
Alors qu'ils étaient à l'arrêt au niveau d'un feu, Taehyung se pencha en direction du visage du tueur, et lui lécha lentement l'arrière de l'oreille de manière plus que tendancieuse, qui laissa échapper un grognement satisfait des lèvres tentatrices du conducteur.
"Il te restait une goutte de sang, là, dit-il simplement en guise d'explication.
Jungkook avait remarqué qu'il s'était un peu calmé et qu'il était redescendu des vapes que lui procurait son monde d'enfant torturé, mais ceci en était la confirmation. Il aperçut du coin de l'oeil son sourire narquois et carnassier qu'il abordait que dans les situations où l'atmosphère devenait encore plus électrique. Rien à voir avec celui mutin et -- presque -- innocent qu'il avait, quelques minutes plus tôt.
"Alors, ça t'as plu? demanda Jungkook en exerçant une légère pression sur sa cuisse, redémarrant le véhicule dans un ronronnement sonore.
"Laisses moi te montrer à quel point une fois rentrés à la maison, répondit-il malicieusement d'une voix rauque.
La pédale de l'accélérateur toucha presque terre à l'entente de ceci.
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La porte de leur appartement claqua, et Jungkook se retrouva plaqué contre la paroi en bois, un sourire satisfait sur ses lèvres charmantes alors que Taehyung l'embrassait déjà avec fougue, leurs lippes s'entrechoquant dans un ballet de langue et de morsures légères. Ils n'avaient jamais été tendres en faisant l'amour, encore moins après un petit meurtre -- sauf, peut-être, au bout du troisième round, dans une tendresse paresseuse, mais toujours à leur façon --; et ce soir n'était certainement pas une exception: il y avait eu beaucoup trop de tension et d'impatience qui s'étaient accumulés que même une petite promenade létale, aussi exaltante soit-elle, n'était sûrement pas assez.
Les lèvres du blond parcoururent la peau tendre de son cou, avant de s'attacher au point sensible du psychopathe, juste en-dessous de son oreille, avant de grogner un petit "merci" presque imperceptible. Mais cela n'échappa pas à Jungkook, qui força Taehyung à le regarder dans les yeux, ses mains prenant en coupe le visage gracieux de son amant, tandis que leurs regards remplis de luxure s'entrechoquaient.
"Merci, répéta l'aîné en se mordant légèrement la lèvre inférieure et en laissant ses ongles griffer le dos des mains si impressionnantes.
Cela suffit pour que Jungkook se jeta à son tour contre les croissants de chairs de son petit copain, une main dans ses mèches blondes et l'autre au creux de ses reins, dévorant sa bouche comme s'il avait faim, serrant le corps du sociopathe contre le sien. Et Taehyung ne put que gémir contre sa langue, face aux assauts du brun, face à sa main qu'il voulait plus bas encore, et surtout face à ce qui se frottait déjà contre sa cuisse -- oui, déjà, mais ils étaient fous et la vue du sang avait alimenté leurs pulsions sexuellement malsaines.
Et alors que, enfin, les mains du psychopathe venaient pétrir les fesses délicieusement appétissantes de Taehyung par-dessus son jean, ce-dernier renversa la tête en arrière avec un soupir de bien-être, griffant légèrement les épaules de son petit-ami, laissant son cou et ses clavicules à la disposition de sa bouche démoniaque. Cette vue sembla faire plaisir à Jungkook, qui, brusquement, souleva son ange dans ses bras, alors qu'il enroulait ses cuisses enchanteresses autour de sa taille, pour venir le plaquer avec force contre le mur le plus proche -- tellement fort que le tableau qui y était accroché se brisa au sol. Le plus jeune se serait bien inquiété pour avoir été aussi sauvage, mais c'était sans compter le sourire en coin du blond, qui le regardait par dessous ses longs cils noirs et gracieux, une lueur sadique et joueuse dans ses prunelles -- lui rassurant qu'il allait bien et qu'il adorait ça. Qu'est-ce que Taehyung aimait être malmené pendant le sport de chambre, sentir les muscles contractés de son amant sous son T-Shirt noir, se sentir soulevé dans ses bras.
Et alors que Jungkook rattachait sa bouche contre sa peau si tendre de son cou, Taehyung montra son plaisir de manière plutôt particulière: il mordit à pleines dents dans l'épiderme du psychopathe, à la jonction entre le cou et son épaule. Le brun ne put que grogner sous la douleur, même si on pouvait sentir une vague de félicité dans sa voix. Après un petit ricanement satisfait contre son oreille, le tueur s'empressa de lécher la morsure, l'embrasser, la suçoter, pour en former une marque d'un violet vibrant -- presque aussi beau que le liquide rubicond, pensa-t-il.
"Mon Dieu, tu es vraiment fou à lier, constata Jungkook, plus avec admiration que répugnance.
Et, accompagnant ses propos d'un mouvement de hanche qui fit frotter leurs entre-jambes entre eux, Taehyung, les yeux noirs de désir, répondit en se léchant les lèvres:
"Alors qu'est-ce que tu attends pour m'attacher?
Il put voir, avec délectation, toute trace de lucidité et de self-control quitter les orbes du brun, comme le ressac qui quittait la plage. Et rien que cette vue l'émoustillait au plus haut point, le faisant saliver d'avance, parce qu'il savait que Jungkook n'allait pas être tendre, ce soir -- et il n'en avait pas envie, aussi.
Agrippant plus férocement ses cuisses, le psychopathe se mit en marche, un ange blond rigolant paradoxalement adorablement dans les bras, avant d'ouvrir une porte du long couloir. Et, au plus grand plaisir de Taehyung, il remarqua que ce n'était pas leur chambre, mais une salle où leurs pulsions de violence s'exprimaient, autre que par le biais des meurtres. Et alors que Jungkook se dirigeait au fond de la pièce, le regard sombre du sociopathe dégoulina sur leur collection incroyable de couteaux et d'autres instruments de torture, laissant passer un gémissement rien qu'à leur vue. Au fur et à mesure que le brun avançait, les instruments se transformèrent pour quelque chose qui, bien que cachant la volonté de faire mal derrière leurs courbes de cuir, se spécialisaient plus pour une forme de plaisir plus... charnel.
Le brun reposa son amant délicatement au sol, et ce côté tendre fit sourire doucement le blond; mais cela fut de court repos, alors que Jungkook arracha littéralement ses vêtements -- et en moins d'une minute, Taehyung se retrouva nu, son érection déjà visible, et le plus jeune ne put s'empêcher de se pourlécher les lèvres face à cette vue si diaboliquement divine.
Sans un mot, Jungkook se dirigea vers une longue corde qui pendait du plafond, grâce à un ingénieux système de poulie. La prenant dans ses mains, il demanda au blond, d'un ton sans appel, de s'approcher -- ce que fit le plus vieux avec plaisir, comprenant tout de suite où son amant voulait en venir. Quelques instants plus tard, Taehyung avait les bras levés au-dessus de la tête, la corde enroulé fermement autour de ses poignets, comme s'il était pendu par les mains -- son corps magnifique étiré de tout son long, laissant l'autre admirer la vue de ses boutons de chairs pointer vers le ciel, contempler la courbe de ses muscles allongés.
Jungkook, dans son dos, glissa ses mains douces le long des flans du blond, passant pendant un bref moment ses pouces sur ses bourgeons bruns, agrippant un instant ses hanches durement -- et il était sûr que ça laisserait une trace sur la peau délicieuse de son ange --, et, glissant les mains le long de ses bras tendus au-dessus de sa tête, il s'approcha de l'oreille du tueur pour lui susurrer, alors que Taehyung rejetait sa tête en arrière contre son épaule:
"Regardes-toi, chaton, ô combien tu es à ma merci...
Et c'est vrai qu'il ne pouvait pas faire grand chose, les mains attachées et complètement exposé; mais cette simple pensée de savoir que Jungkook pouvait faire n'importe quoi de lui lui plaisait énormément. Beaucoup trop, peut-être. Ce-dernier continuait ses caresses le long de son torse, avec un sentiment de trop peu quand il effleurait seulement le bas de son ventre sans descendre plus bas pour autant, ou quand il passait légèrement au-dessus des boutons de chairs du blond. Sentiment de trop peu, certes, mais cela fonctionnait énormément sur Taehyung, qui frissonnait de plus en plus sous les frôlements des doigts meurtriers de son amant. La tête toujours contre l'épaule du brun, derrière lui, les paupières fermées et la bouche entrouverte qui laissait passer des soupirs frémissants.
Et puis, soudain, la présence derrière lui disparut brusquement -- si Taehyung n'était pas solidement attaché au-dessus de lui, il serait sans doute tombé, tant part surprise que part ses jambes un peu traîtres. Cela valut, indéniablement, une plainte discrète de sa part, alors qu'il cherchait frénétiquement des yeux où était passé son compagnon; avant qu'une bouche s'écrase de nouveau contre la sienne, et le blond put soupirer de contentement en fermant les yeux de nouveau. Il se disait bien que ce petit moment où Jungkook était plus ou moins calme n'allait pas durer longtemps.
Il sentit le corps de son amant le pousser lentement contre le mur derrière lui, et en une fraction de seconde, le blond comprit immédiatement ce que le psychopathe avait derrière la tête; un sourire carnassier sur ses lèvres tentatrices et dévorées par son amant.
A présent, Jungkook était collé contre le corps si incroyable de Taehyung, lui-même aplati contre le mur -- et la friction délicieuse entre leurs deux corps laissait peu de place à l'imagination, alors que le sociopathe pouvait sentir le membre gonflé de plaisir contre le sien, malgré la barrière du pantalon en cuir.
"Jungkook, s'il-te-plaît, souffla-t-il dans un gémissement.
"S'il-te-plaît quoi, chaton? demanda-t-il alors qu'il lui mordait tendrement l'oreille.
"C'est mon anniversaire, qu'est-ce que tu attends pour me prendre?
Jungkook ne put s'empêcher de rigoler doucement face à l'impatience de son ange blond, mais bien rapidement, ses vêtements furent également à terre, et en moins de temps qu'il n'en fallut pour dire ouf, Taehyung se retrouva soulevé dans ses bras, plaqué contre le mur, les mains imposantes de son amant contre son fessier, et ses cuisses s'enroulant avec naturel autour de sa taille -- exactement comme précédemment, mais cette fois-ci, le sociopathe savait qu'il allait enfin y avoir un peu d'action. Il sentait déjà l'érection du brun contre son entrée, et cela suffit pour qu'il murmure son nom dans un souffle coupé.
Le psychopathe devait avoir quelque chose pour les clavicules de son petit-ami, puisque sa bouche était de nouveau sur elles, tandis qu'un doigt vint titiller l'antre du blond -- et quand ses phalanges entrèrent finalement en lui, Taehyung tira sur la corde, la fâcheuse envie d'enfouir ses doigts dans la tignasse de son partenaire lui démangeant les mains. Un doigt devint deux, puis brièvement un troisième, avant que Jungkook ne se retire beaucoup trop tôt; le plus vieux n'était pas assez préparé, et cela, tous les deux le savaient. Quand il croisa le regard corbeau et plein de luxure de son amant, Taehyung comprit que le brun avait envie de l'entendre crier, ce soir.
"T'es vraiment qu'un con, marmonna le sociopathe alors que la réalisation de ce qu'il allait se passer l'attaqua de plein fouet.
"Je sais, mais c'est pour ça que tu m'aimes, répondit rapidement Jungkook avant de s'enfoncer d'un coup sec dans l'antre délicieuse.
Un long cri sourd suivit la pénétration violente. Les larmes perlant au coin des yeux, Taehyung fut néanmoins content que le psychopathe lui laisse un peu de temps pour s'y habituer, alors que le blond trouvait tout de même une sensation de plaisir dans l'incroyable douleur. Pour se venger, néanmoins, il replanta ses dents dans la trace de morsure qu'il avait fait, un peu plus tôt, et Jungkook ne put s'empêcher de lâcher un juron ou deux -- en particulier quand il sentit une perle de sang couler lentement le long de son pectoral -- avant de répondre par un coup de rein bien placé qui laissa Taehyung pantelant.
C'était comme ça qu'ils faisaient l'amour. Dans la douleur, dans la folie. Leurs blessures interprétées comme une preuve d'amour. Plus ils se faisaient mal, plus ils criaient, plus cela prouvaient qu'ils s'aimaient. Cela n'avait rien à voir avec la douceur du miel et le velours des roses -- seulement des traces de spermes et de sang au creux de leurs draps. Les morsures, les suçons et les bleus florissant sur leurs peaux pâles comme des bourgeons de printemps; des ombres pécheresses dansant au creux de leurs cuisses; des traces rougies comme un parterre de fleurs sur leur abdomens. C'était dur, c'était fort, c'était puissant, et c'était à la hauteur de leur esprits déséquilibrés: le pire de l'un faisait ressortir le pire de l'autre, et, à leur yeux, c'était sûrement la plus belle des facettes-. Et ça dérangeait, ça semblait fou, inhumain ou malsain, de prouver qu'on tenait à l'autre de cette manière.
Mais pour le moment, Taehyung s'en foutait royalement de la romance -- Jungkook lui avait déclaré sa flamme en lui prouvant qu'il était littéralement prêt à tuer n'importe qui dans la rue juste pour son bon plaisir, et lui offrait des victimes en guise de fleurs, vous pensez vraiment que c'est romantique? Non, pour l'instant, tout ce qui comptait, c'était le membre de son amant qui faisait des vas-et-viens profond à l'intérieur de lui, c'était les ongles plantés dans ses cuisses, c'était les grognements rauques dans son oreille, c'était la façon que le brun avait de lui mordre la lèvre pour les rendre encore plus rouges. Et le sociopathe adorait ça, complètement soumis, complètement à sa merci, le laissant faire ce qu'il voulait de son corps et de son cœur.
Il savait qu'il allait avoir des marques dans le dos à force de frotter contre le mur, sous les assauts de son amant; mais au diable tout cela, ce n'était pas comme s'il en avait pas assez sur son corps déjà, et ce n'était pas aussi inconfortable que cela l'était au début, s'habituant aux inflammations sourdes. Et si on en croyait à ses gémissements sonores, délicieux et dégoulinants de pêchés, il appréciait plutôt le traitement: la bouche de Jungkook contre son cou, son souffle chaud contre ses lèvres, son regard profond, ses mains rassurantes dans cette douleur, son - oh putain.
"Fuuuuuuck, lâcha Taehyung, les yeux papillonnants alors que le psychopathe venait de changer d'angle, procurant encore plus de désir, le rapprochant encore plus de la fin superbe.
Jungkook avait bien comprit, et s'occupa à tambouriner contre la boule de nerfs qui allait l'emmener au Nirvana, encore et encore, jusqu'à ce que Taehyung ne puisse prononcer que des phrases incompréhensibles, le souffle court, les cuisses se refermant encore plus autour de sa prise, les doigts qui agrippaient fortement la corde.
"Ju-Jungkook, je...
"Je sais chaton, grogna-t-il entre ses dents, les gouttes de sueurs perlant sur son front, alors qu'il maintenait l'intensité de ses coups pour les rapprocher tous les deux encore plus de l'orgasme tant attendu.
Et c'était juste délectable, toute cette soirée: comment ils étaient parti se balader avec la Mort, et comment, malgré le sexe brutal, Jungkook continuait à le surnommer de la manière des plus douces qui soit. Et, alors que les mouvements se faisaient plus rapides, signes que la fin était proche, Taehyung se remémora, derrière ses paupières closes, ô combien le brun était sexy quand il était au milieu des cadavres, l'hémoglobine coulant lentement le long de ses doigts.
Le blond cria le prénom de son amant alors qu'il jouit entre leurs deux torses, sachant pertinemment que le psychopathe allait le taquiner pour être venu sans même avoir été touché; ce-dernier le suivant de prêt, son visage enfouit dans son cou, alors qu'il laissait l'antre divinement serrée de son amour avoir raison de lui.
Les paupières encore closes et le souffle court, descendant progressivement de son orgasme, Taehyung ne sut qu'à moitié ce qu'il se passait autour de lui. Il sentit Jungkook se pencher pour prendre quelque chose, et aperçut l'éclat argenté d'une lame; avant d'être libéré de la corde, les poignets toujours attachés entre eux mais plus désormais reliés au plafond. Le plus vieux reposa alors sa tête contre l'épaule de son amant, les bras encerclant enfin son cou, tandis que le brun continuait de le porter pour se diriger vers leur chambre, cette fois-ci.
Il l'allongea délicatement sur le matelas, d'une douceur qui dénotait de la brutalité dont il avait fait preuve il y a même pas quelques minutes; il lui défit complètement les poignets de la corde coupée, mais Taehyung était beaucoup trop fatigué et fucked up pour bouger. Ces meurtres et cette séance de sexe l'avaient complètement épuisé. Il sentit Jungkook disparaître de ses côtés, et le blond ne put s'empêcher de protester faiblement, levant une main en sa direction comme pour le retenir.
"Ne t'inquiètes pas, chaton, je suis là, je vais juste chercher de quoi te nettoyer, lui rassura le brun d'une voix grave et apaisante, lui caressant ses cheveux humides un temps.
Et en effet, il fut rapidement de retour à son chevet, alors qu'il laissait la serviette chaude essuyer les restes de leur désir sur son ventre. Et quand, peu de temps après, Jungkook se glissa sous les draps à ses côtés, Taehyung se colla contre lui, laissant échapper un petit soupir de contentement, un bras en travers de son torse comme pour le garder tout près de lui, avant de murmurer, dans le silence de la nuit, un petit:
"Merci.
Et le brun savait, avec un sourire attendri, que ce simple remerciement renfermait beaucoup de choses.
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yep. im going to hell, i have my plane ticket; bye and see u with lucifer lol
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