- monet - (part 2)
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CHAPITRE DIX
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playlist d'écriture:
swim - chase atlantic
highlight reel 承 et 轉 - bts
fake love orchestral cover - mdp (youtube)
(je conseille vivement d'écouter les highlight vers le milieu du chapitre!!!)
Quel con.
Il n'y avait pas d'autre mot. Quel énorme con.
Con parce qu'il était obligé de courir pour sauver sa peau. Con parce qu'il s'était jeté aveuglément dans la gueule du loup.
Qu'est-ce qui lui avait pris? D'où était venu cette envie soudaine d'accompagner Yoongi lors du premier casse de leur mission? Lui, le garçon qui aimait l'art et le silence, qui ne supportait pas le contact d'une arme, et qui avait tapé une crise dans le bureau de Jeon parce qu'il ne supportait pas la violence et l'emprise qu'ils avaient sur lui? Lui, qui n'était jamais entré par effraction, mis-à-part quand il rentrait par la fenêtre de sa chambre, quand il habitait encore dans la maison familiale, pour ne pas recevoir les coups de son père parce qu'il rentrait tard?
Il s'était sûrement dit que son passé de petit délinquant serait suffisant pour pouvoir supporter cela. Que le fait d'avoir cherché la merde avec les racailles de sa banlieue était un élément qui pourrait lui servir, une fois sur place. Il pensait savoir se battre, être assez fort pour pouvoir gérer tout cela, toute cette illégalité. Il pensait que ses longues cernes violettes seraient assez pour le rendre menaçant. Ce n'est pas parce qu'il jouait aux mecs mystérieux, quand il partageait sa chambre avec Jimin, aux Beaux-Arts, que cela allait réussir à amadouer le noiraud.
La preuve en est, que ses cicatrices dans son dos n'étaient que le dur témoignage du fait qu'il ne savait pas se défendre. La preuve en est, que l'écorchure sur sa lèvre et sur son arcade sourcilière, encore frais du jour où il avait reçu la visite des hommes de main du mafioso, n'étaient que la confirmation qu'il n'attirait que les problèmes. Namjoon avait raison, au fond; sûrement qu'il avait un mauvais karma, vu le nombre de crasses qui lui étaient tombées dessus.
Ce soir n'en était qu'une de plus sur la longue liste.
Mais c'était lui qui l'avait demandé après tout. C'était lui, Taehyung, qui lui avait sèchement répliqué de ne pas venir fouiner dans ses méthodes, parce qu'il ne connaissait rien au métier de voleur en retour. Et Yoongi étant ce qu'il était, il avait pris la pique à la lettre. Peut-être que le brun aurait dû se méfier de la lueur étrange qui avait brillé dans ses prunelles au moment où il était prononcé ces mots-là. Il lui avait demandé, susurrant dans son oreille, s'il voulait l'accompagner pour sa première mission. Pour le premier tableau remplacé qui allait marquer le véritable début de leur partenariat ensemble.
Et Taehyung étant ce qu'il était, il avait dit oui. Il avait accepté, que ce soit par orgueil ou par véritable curiosité, il ne savait pas vraiment. A moins qu'il se demandait à quoi ressemblait l'arnaqueur quand il était là, concentré, en train de crocheter les serrures, la lune dessinant ses traits fins et l'éternelle veste en cuir sur son dos, dégageant une aura de sérieux et de confiance en soit qui pouvait lui procurer quelques frissons involontaires.
Ils avaient attendu la nuit tomber, comme le voile d'une veuve sur la ville en ébullition, les ténèbres combattus par les lampadaires aux lumières trop jaunâtres, et l'odeur de la pluie qui venait de tomber encore imprégnée dans le bitume. Ils avaient attendu, la copie des Nymphéas de Monet bien roulée dans son tube, et sécurisée entre les bras du faussaire qui ne voulait pas la laisser simplement sur le siège de la moto. Ils avaient attendu le bon moment, Yoongi pas phasé pour autant, allumant sa clope avec désinvolture, alors qu'il était adossé contre sa bécane, dans une ruelle sombre adjacente au musée.
Le plus âgé lui avait répété, mainte et mainte fois, le plan. Un plan bien huilé, sans accro, qui ne ferait ni dommage collatéral ni victime. Et Taehyung avait écouté, avait hoché la tête, avait dit qu'il avait compris -- et avait caché sa nervosité en acceptant la tige de nicotine entre ses phalanges pansées, tirant sur un nuage de fumée tremblant. Il avait confiance en Yoongi, même si leur rencontre datait de seulement quelques semaines. Une confiance presque aveugle, même, puisqu'il s'était laissé porter pendant tout le casse, obéissant au doigt et à l'œil.
Dans d'autres circonstances, il se serait interrogé sur cette attraction et ce pouvoir presque magnétique, hypnotisant, presque enchanteur que l'autre avait sur lui. Lui qui pourtant n'était pas vraiment du genre sociable -- il n'y avait que Jimin, son copain, et éventuellement Jungkook, à l'époque, à qui il pouvait se confier. Seokjin avait coupé tous les ponts avec lui il y a bien longtemps, et jamais il n'avait cherché à le retrouver, une fois qu'il avait compris qu'il s'était échappé comme un lâche. Alors comment avait-il pu lui faire confiance aussi rapidement? Quel genre de potion Yoongi avait-il versé dans son verre, pour qu'il mette tout sa foi en lui, sans doutes et sans craintes?
Si un autre l'aurait approché pour lui proposer un marché tel que le sien, jamais il n'aurait accepté à entrer par effraction dans un musée pour la seule et bonne raison qu'il était orgueilleux. Jamais il ne se serait laissé convaincre de venir.
Alors qu'est-ce qui avait merdé?
Taehyung s'efforçait de ne pas penser à cela. Ce n'était pas le bon moment.
Les dents serrées, le souffle court, les jambes engloutissant le béton sous ses pieds. Son champ de vision réduit seulement à la route qu'il y avait devant lui. L'ouïe focalisée sur les ordres criés du noiraud, qui lui demandait de courir, de courir vite et loin, de ne pas se retourner. Il en ignorerait presque les gyrophares qui venaient teinter les rues de couleurs vives et bicolores, les hurlements des sirènes qui venaient glacer son sang. Il ignorait tout cela, et courait, courait à ne plus pouvoir respirer. L'adrénaline battant dans ses veines comme un frisson sourd qui lui parcourait l'échine, lui murmurant de ne pas regarder en arrière et de sauver sa putain de peau.
Ce qui s'était passé n'avait pas été de leur ressort. Yoongi avait tout calculé, à la perfection. Le temps de ronde des gardiens, le temps de pause, le temps nécessaire pour désactiver l'alarme, le temps qu'il lui faudrait pour décrocher le tableau et le désosser proprement de son cadre... tout.
Et pourtant... et pourtant ils avaient été surpris. La lampe torche les aveuglant alors qu'ils étaient en train de ranger l'original dans le tube. Un juron de la part de l'intrus. La paralysie prenant momentanément possession de son corps. Et il avait manqué de lâcher un cri quand le voleur avait assommé le gardien, avant qu'il ne prenne sa main pour le tirer à sa suite, dévalant les escaliers des galeries pour déboucher à la surface.
La suite avait été un peu floue. Les flics n'étaient pas encore là alors qu'ils poussèrent avec force la porte donnant sur les réserves, ni quand ils avaient pu enfin respirer l'air frais du soir. Yoongi n'avait pas pris le temps de le laisser respirer, le poussant à courir, vite et loin.
Détalant comme des lapins, comme des vulgaires délinquants de quartiers qui avaient été surpris en train de vandaliser les infrastructures de la ville. Seulement, et à la différence de ses années de jeunesse, ce n'était pas à cause d'un joint ou d'une rixe qu'il courait.
C'était parce qu'ils venaient de voler un tableau qui valait plus de 30 millions de dollars. [Avant de partir à la conquête de la nuit, Taehyung avait été intrigué et avait voulu regarder le montant de la vente du dernier Nymphéas -- les chiffres le laissant pantois en se disant qu'il pourrait se payer une belle retraite avec].
Le jeune homme ne s'était jamais senti aussi hors-la-loi qu'à présent.
"La moto! cria Yoongi derrière lui, et, automatiquement, sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, ses pas le menèrent à cette ruelle sombre où était garée la bécane.
Ils avaient un peu d'avance, mais c'était bien maigre; et, encore une fois, il fit aveuglément confiance au voleur, ne s'interrogeant pas quant à savoir si c'était une bonne idée ou non. Et puisant dans cette adrénaline qui le poussait à courir, il s'efforça de continuer; la toile, accrochée en travers de son dos, battant contre sa hanche.
Le vent frais claquait contre sa peau, lui coupant le souffle, mais il continuait, n'ayant pas le choix. Ses jambes lui tiraient, n'ayant pas eu autant d'exercice physique depuis longtemps, et ses poumons étaient presque en feu. Mais ce sentiment de danger qui tambourinait dans ses tempes lui imposait presque d'emblée le rythme, et ils arrivèrent bientôt dans cette petite ruelle sombre, aux pavés humides par la pluie reflétant les éclats des lampadaires.
Du coin de l'œil, il vit le noiraud le dépasser, enjamber prestement sa monture, dans un éclair de cuir et de sombre; et alors que Taehyung allait le rejoindre derrière lui, il sentit deux mains, pressées, impatientes, se poser sur sa taille et le guider afin qu'il vienne chevaucher les genoux du motard.
A présent, ils étaient torse contre torse, bassin contre bassin, et le peintre avait ses bras lâches autour de ses épaules. Et leurs regards ne pouvaient que s'entrechoquer avec douleur et précipitation.
"Bordel, qu'est-ce que tu fous? lui demanda le brun, les dents serrées, les yeux regardant alternativement et de manière presque paniquée entre ses prunelles sombres et les forces de police qui menaçaient de s'approcher de plus en plus vite, dans le dos de l'aîné.
Ce n'était clairement pas le moment de jouer. Ce n'était pas le moment de flirter, et pourtant, c'est ce qu'il faisait?
"Je veux que tu les tiennes à distance, grogna-t-il en faisant rapidement apparaître une arme dans ses mains, tandis qu'il commençait à faire vrombir le moteur.
Fixant une seconde le canon brillant sous les lumières ankylosées du soir, il balbutia:
"Y-Yoongi, je peux pas...
"Fais le Taehyung! aboya presque Yoongi en raffermissant sa prise autour du bas du dos du jeune homme, le forçant à s'agripper plus fortement à ses épaules. On n'a plus le temps, tire!
Et alors que la moto bondissait en avant, prenant de plus en plus de vitesse, Taehyung fit ce qu'on lui avait demandé. Il y avait ce sentiment d'inconfort et d'impuissance à ne pouvoir fixer la route devant soit, à ne pouvoir voir où Yoongi les menaient, mais il s'efforça de s'accrocher à lui, comme si c'était sa bouée de sauvetage.
L'engin enchaîna une série de virages serrés, dans le but de semer les patrouilles qui les coursaient, et le faussaire ferma les yeux, ne pouvant supporter le tournis et la dangerosité de la situation. A présent, leurs deux visages étaient côte à côte, le brun s'agrippant avec force à la veste en cuir de l'arnaqueur, le vent les fouettant, la vitesse les englobant. De temps en temps, quand les tournants faisaient trop pencher la Arch KRGT-1, il pouvait même sentir la main de Yoongi se presser contre le bas de son dos, pour ne pas qu'il tombe. Et à présent, le jeune homme ne saurait dire si le fait que son cœur battait était de l'ordre de la situation qui lui échappait, ou du fait de la proximité avec son aîné.
Le noiraud prononça quelque chose, mais Taehyung ne l'entendit pas aux premiers abords, de part sa peur panique et pleine d'adrénaline qui le rendait presque sourd, mais aussi à cause des vrombissements de la moto qui emplissaient son champ auditif.
"Ils sont toujours derrière? cria Yoongi par-dessus le vent, ne quittant des yeux la route qui défilait sous les pneus.
Taehyung ouvrit brutalement les yeux. L'espace d'un instant, il avait presque oublié que la police les collaient aux basques, trop occupé à ne pas tomber et ne pas vomir -- et aussi de calmer son rythme cardiaque qui s'emballait, pour ne pas être trahi auprès de son partenaire.
Là, derrière la moto -- et par conséquent face à lui -- se trouvaient deux voitures, tous phares dehors, dont les sirènes hurlantes n'en étaient que désagréables et effrayantes. Sans la voir, il sentait toujours l'arme dans sa main, le contact froid du métal lui donnant quelques frissons quant à la puissance de feu qu'elle pouvait contenir.
Et tout ce passa comme dans un rêve. Comme dans un film, comme s'il était à côté, en train de voir son sosie faire des actions dont il n'avait pas conscience. Il n'eut pas conscience de son bras qui se leva, doucement, lentement, armé, prêt à tirer. Il n'eut pas conscience des premiers échanges de coups de feu qu'il échangea avec la voiture de patrouille. Il n'eut pas conscience des douilles de balles éjectées, ni du danger d'essuyer des coups de feu avec des flics beaucoup plus entraîné que lui. Il n'eut pas conscience de la prise de Yoongi, dans le bas de son dos, le maintenant, l'encourageant; ni de ses mots, qu'il n'entendit guère. Il n'eut pas conscience des tirs qui les frôlaient de près, n'eut pas conscience du caractère presque suicidaire de ce qu'ils étaient en train de faire. Il n'eut pas conscience du pneu de la première voiture qui éclata comme le bruit du tonnerre -- peut-être avait-il visé ici à la suite d'instruction du voleur, il ne s'en souvenait plus vraiment.
Il revint brutalement à la réalité, comme lorsqu'on se réveille d'une crise de somnambulisme, quand il entendit Yoongi pester. Et tout le frappa de plein fouet. L'odeur de la poudre mêlée à celle de la pluie. Le vent qui battait encore sur son visage. La main du motard crispée sur son dos. Le crash des deux voitures de police qui lui apporta le souffle de la collision. Les étincelles que produisaient les carrosseries en s'écrasant, dans un bruit à glacer le sang, contre les murs des bâtiments.
Et surtout, le hurlement de leur roue arrière qui éclata à son tour, claquant comme un fouet, assourdissant dans le vacarme de l'accident, derrière eux. Yoongi qui jura de nouveau, tentant tant bien que mal de garder le contrôle de leur véhicule. La panique qui déferla de nouveau, comme la vague brisant la digue, comme dans le bureau de Jeon, alors que Taehyung se rendit compte qu'il n'avait plus la main sur la situation.
Merde. Merde, merde, merde, merde, mille fois merde s'il le fallait.
"Je vais sauter, accroches-toi à moi! s'écria Yoongi
"Quoi?!
Et Taehyung eut à peine le temps de raffermir sa prise autour des épaules de son protecteur, de fermer les yeux de toutes ses forces, alors qu'il sentit l'aîné partir en arrière, sauter alors que la bécane roulait encore à pleine vitesse.
Leurs côtés gauches entrant d'abord en contact avec le bitume. Leurs corps enlacés roulant sur l'asphalte. Le cri de douleur bloqué dans la gorge, alors que l'onde de choc parcourut leurs os. Les étoiles de souffrance leur faisant tourner la tête. Les mâchoires serrées, alors qu'ils essayaient d'absorber la commotion. Le souffle court, les paupières fermées violemment. Le bruit déplaisant de la moto qui vint, elle aussi, s'écraser contre le mur.
Silence. Moment dans laquelle ils reprirent difficilement leur respiration, la douleur blanche dansant toujours devant leurs yeux. Leurs mains se cramponnant à l'autre dans un geste relevant presque du désespoir. Une grimace alors que Yoongi tenta de se relever. Un autre cri alors qu'il s'appuyait sur son bras pour se redresser.
"Il faut partir, lui dit-il, le souffle toujours court, et Taehyung ne put qu'acquiescer .
Et les voilà qu'ils se remirent à courir. Couverts d'égratignures, les plaies rouvertes, un rictus de douleur alors qu'ils tentaient de faire fonctionner leurs jambes pour partir le plus vite possible de la scène d'accident, mettre le plus de distance entre eux et les flics. Taehyung avait toujours le Monet, dans son tube protégé, en train de taper contre sa hanche, alors qu'ils clopinaient plus qu'ils ne marchaient. Yoongi qui continuait de murmurer d'avancer, de continuer, de forcer sur ses dernières réserves.
Ils étaient beaux comme ça. Une vraie paire de bras cassés.
S'il y avait eu des passants, à cette heure avancée de la nuit, sûrement auraient-ils été hypnotisés par le tableau qu'ils présentaient. S'appuyant l'un sur l'autre, la lumière des gyrophares renversés derrière eux éclairant leurs silhouettes sanguinolentes, amochées, écorchées; les lampadaires jaunâtre illuminant leurs prunelles remplies de détermination, de douleur, et d'une certaine férocité. Il y avait, en effet, une certaine beauté dans tant de destruction, quelque chose d'interdit et d'effroyable, dont on ne pouvait détourner les yeux. Dans le sang qui coulait le long de la joue de Taehyung parce que sa blessure à l'arcade sourcilière s'était rouverte; et la veste de Yoongi éraflée jusqu'au sang, frottant avec le goudron quand ils avaient roulés sur la route.
Mais cela aurait été une douce illusion de croire qu'ils s'en étaient sortis pour autant. Quand la moto s'était écrasée, le peintre pensait que c'était fini, qu'ils pourraient rentrer -- difficilement, certes -- à la maison. Mais c'était sans compter sur les brigadiers, qui avaient réussi -- difficilement, eux aussi -- à s'extraire de leurs voitures réduites en miettes et retournées sur le toit.
"Bordel, pesta de nouveau Yoongi en se retournant et en voyant que leurs poursuivants se remettaient sur pieds.
Ni une ni deux, il saisit le bras de son complice, et le tira vers lui, bifurquant sur leur gauche, dans ce genre de petit espace entre deux bâtiments, suffisamment étroit pour ne pouvoir faire rentrer que deux personnes.
Le brun se sentit plaqué contre un mur en briques rouges, le corps de Yoongi pressé contre le sien dû au manque de place.
"Qu'est-ce que?
Et avant qu'il ne puisse comprendre ce qu'il se passait, il sentit une paire de lèvres sur les siennes. Écarquillant les yeux à ce contact soudain, et ne pouvant le repousser, à cause de sa main ferme sur sa mâchoire. Il comprit enfin la raison de cette brusquerie, alors qu'il entendit les bottes des flics passer près d'eux, sur la grande rue, sans accorder un regard aux formes sombres que leurs corps formaient dans cette petite ruelle plus qu'étroite.
Et bien qu'une fois le danger partit, Yoongi ne bougea ses lèvres des siennes; au contraire, il y donna plus de force, penchant la tête du brun pour avoir un meilleur contact. Et alors que ses lippes commençaient lentement à se mouvoir sur les siennes, le faussaire perdit toute envie de le repousser, fermant doucement les paupières fatiguées, et se laissant bercer par la douceur de sa bouche. Se laissant porter, une nouvelle fois, lui faisant confiance, alors qu'il glissa ses doigts pansés dans la tignasse ébène du voleur, tirant un peu sur les mèches pour le supplier d'approfondir l'échange. Il sentit, en retour, la main sanglante de son aîné s'accrocher avec plus de désespoir à son visage, les rapprochant plus près, encore plus, laissant sa langue titiller sa lèvre inférieure de son vis-à-vis.
Et malgré toute la douceur qu'on pouvait ressentir, il y avait quelque chose en plus, quelque chose qui ressemblait étrangement à la violence de l'accident qu'ils venaient d'avoir. Comme si Yoongi voulait lui faire oublier la douleur de la collision par sa chair -- et peut-être s'excuser aussi, un peu. Et le faussaire se perdit dans ses lèvres, sans ce baiser, et tant pis si le tube protégeant la toile était inconfortable dans son dos.
Quand ils se séparèrent enfin, à bout de souffle, les yeux sombres du noiraud brillaient d'une lueur étrange.
Cela faisait deux fois qu'il l'embrassait par surprise -- que ce soit pour le calmer, pour le faire taire, ou par simple envie, il ne savait pas trop.
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hey hey hey!!! un chapitre un peu plus long, et je l'espère, assez divertissant pour me faire pardonner de mon retard!!
dites-moi ce que vous en avez pensé! je ne fais pas souvent des scènes d'actions comme celle-ci, alors je voulais savoir si vous aviez quand même aimé!
gros love sur vous, et n'hésitez pas à voter, commenter, partager!!!
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