sam. 9 juin

(attention je préfère prévenir, ce texte n'est pas très joyeux aha)

attachée par mes pensées

soudoyée par mes excès

je fume la liberté

je la crame à même le sol

je l'écrase contre cette terre dépareillée

qui est mon seul paysage depuis des années

leur visage me font peur

ils ressemblent à des monstres

je les entends s'approcher

"ne le nie pas

tu n'es rien

tu n'existe même pas

tout n'est que mensonge

les gens se foutent de toi

quand tu as le dos tourné

ils chuchotent...

les entends tu ?

ces messes basses

contre toi

oui contre toi

car tu n'es qu'un pantin

ils viennent

s'approchent de toi

doucement

n'éveille pas les soupçons

ils sourient

ahh qu'ils sont gentils

puis ils te plantent

t'arrachent le coeur

mordent dedans en choeur

les autres rigolent

ils se moquent

les vois tu ?

et toi

que reste-t-il de toi ?

qu'un misérable corps

pendue à ses pensées qui ne sont plus

elles t'enchaînent toujours

toi

qui maintenant n'est plus qu'un corps sans vie

regarde toi

tes boyaux sortent de ton corps

même eux ne veulent plus de toi

tu es devenue tellement laide

ton visage ne ressemble plus à rien

tu es sale

immonde

plus personne ne voudra de toi maintenant

même pas le diable

tu n'es pas faite pour ce monde

tu n'es qu'une erreur

le simple fait que tu sois en vie fait du mal aux gens

tout est de ta faute

les gens sont tristes

regarde les

ils pleurent

à cause de toi

parce que tu es là

parce que tu vis

alors disparais

fais dont la seule chose dont tu es capable de faire"

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