Après avoir remercié Amuro pour son aide, Luna prit la route pour aller chercher Kaito, qui avait eu cours l'après-midi. Lorsqu'elle arriva devant le lycée, elle gara sa voiture et en sortit, s'adossant tranquillement contre le capot pour attendre son amoureux.

Les élèves commencèrent à sortir lorsque la sonnerie retentit. Certains la regardèrent, intrigués par sa présence, tandis qu'elle soupirait en constatant que Kaito tardait à arriver.

Jetant un coup d'œil à son téléphone, elle vit soudain une ombre se diriger vers elle. Pensant que c'était enfin son magicien préféré, elle leva la tête avec un sourire... qui disparut aussitôt en voyant que ce n'était pas lui.

Un jeune homme blond à l'allure élégante s'arrêta devant elle, affichant un sourire trop poli.

— À qui ai-je l'honneur ? demanda-t-elle, méfiante.

L'inconnu inclina légèrement la tête, toujours aussi sûr de lui.

— Bonjour, belle jeune fille. Je suis Hakuba... Hakuba Saguru. Qu'est-ce qu'une aussi jolie personne fait ici à exactement 17h00 et 10 secondes ?

Luna le fixa un instant, perplexe, avant de soupirer en rangeant son téléphone. Elle détestait ce genre de personnes trop précises et arrogantes.

— Ce ne sont pas tes affaires, jeune homme. Tu peux dégager maintenant. J'ai horreur des types comme toi... précis et prétentieux.

Elle croisa les bras et le scruta de haut en bas d'un air agacé. Elle n'avait pas de temps à perdre avec un inconnu alors qu'elle attendait Kaito.

Un peu plus loin, justement, Kaito sortait du bâtiment avec une certaine Akako qui, fidèle à elle-même, tentait encore une fois de lui faire des avances.

— Kaito ~ Tu ne voudrais pas passer un peu de temps avec moi ce soir ? demanda-t-elle d'une voix charmeuse.

Il soupira, ne l'écoutant qu'à moitié, jusqu'à ce que son regard capte une scène qui lui fit immédiatement froncer les sourcils...Hakuba. Avec Luna.

Luna qui lui lançait un regard assassin...Oh non.

Sans même répondre à Akako, il fonça vers eux, l'ignorant totalement.

— Luna ? Tu es là ? Je croyais que tu étais occupée aujourd'hui...

Sa voix trahissait une pointe de tension tandis qu'il fusillait Hakuba du regard.

Luna détourna son attention du détective et lui adressa un sourire doux.

— Si, mais j'ai fini plus tôt, alors je suis venue te voir...

Elle s'apprêtait à continuer, mais un rire cynique l'interrompit.

— Eh bien alors, Kuroba, tu ne nous présentes pas à ta chère copine ?

lança Akako en arrivant à leur hauteur, un sourire amusé aux lèvres.
Kaito soupira en la voyant s'inviter dans la conversation.

— Honnêtement, je préférerais éviter... marmonna-t-il, agacé.

Mais Luna haussa un sourcil, curieuse.

— Je ne les connais pas. Qui sont-ils ?

Kaito se pinça l'arête du nez avant de lever les yeux au ciel.

— Hakuba, ici présent, est un détective insupportable et épuisant qui n'a qu'un seul but dans la vie : me démasquer. Il est convaincu que je suis Kaito Kid et il ne lâche jamais l'affaire. Ah, et il aime aussi se prendre pour un gentleman irrésistible et drague à peu près toutes les filles qu'il croise.

Luna lança un regard blasé à Hakuba.

— Ça ne m'étonne pas du tout.

Hakuba sourit, amusé.

— Et pourtant, vous semblez particulièrement agacée par ma présence. Intéressant...

Luna soupira, mais avant qu'elle ne réplique, Kaito continua ses présentations, pointant Akako du menton.

— Et elle, c'est Akako Koizumi. Une véritable sorcière. Littéralement. Tous les hommes tombent sous son charme, sauf moi. Du coup, ça l'obsède et elle passe son temps à me coller.

Akako gloussa, visiblement ravie de la situation.

— Ne sois pas si froid, Kaito~ Tu finiras bien par succomber un jour.

Luna arqua un sourcil, son regard se durcissant légèrement.

— Ouais... Je ne crois pas, non.

Kaito sourit en coin, amusé de la réaction de sa colombe.

— Bien dit. Bon, on s'en va ?

Luna hocha la tête.

— Volontiers. J'en ai assez entendu.

Il passa un bras autour de sa taille et l'attira légèrement contre lui avant de tourner les talons.

— À plus, Hakuba. Akako.

— Attends, Kuroba, ne sois pas si pressé ! ricana Akako.

Mais Kaito ne lui accorda même pas un regard.

Une douce complicité

Une fois dans la voiture, Kaito soupira, relâchant la tension accumulée.

— Bon sang, ils sont fatiguants...

Luna haussa un sourcil et lui lança un regard malicieux.

— Jaloux, Kaito ?

Il releva la tête vers elle avec un sourire en coin.

— Moi ? Jaloux ? Non... Juste possessif.

Luna roula des yeux, amusée, avant de déposer un baiser rapide sur sa joue.

— Possessif ou pas, c'est toi que j'aime. Alors arrête de t'énerver pour des idiots.

Son regard se radoucit aussitôt, et il entrelaça doucement ses doigts avec les siens.

— Dans ce cas, passons du temps ensemble, juste nous deux.

Alors qu'ils arrivaient devant la voiture, Luna eut une idée pour le taquiner. Elle s'arrêta devant la portière et fit semblant d'hésiter.

— Tiens... Et si je retournais voir ce détective ? dit-elle avec un sourire espiègle.

Kaito grogna, puis plissa les yeux en comprenant son petit jeu.

— Vas-y, ma colombe... Et moi, je te force à regarder des films d'horreur toute la nuit !

Luna ouvrit grand les yeux, horrifiée.

— Hé ! Non, ça sera sans moi !

Elle lui tira la langue avant d'éclater de rire, puis ils montèrent en voiture, direction chez Kaito.

Pendant le trajet, le silence s'installa un instant, avant que Kaito ne le brise.

— Dis-moi, Luna... Tu as avancé dans tes recherches ?

Elle soupira légèrement.

— Pas beaucoup, malheureusement. Et mon ami n'en sait pas plus...

Kaito, qui connaissait la vérité, voulait l'aider, mais il ne pouvait rien dire. Il eut soudain une idée.

— Tiens, et si on passait le week-end avec la famille Mouri ? Ça te ferait du bien de voir du monde.

Luna réfléchit un instant.

— Avec Ran et son père ? Oui, pourquoi pas.

Elle lui offrit un sourire doux, et Kaito sentit son cœur se réchauffer.

— Parfait. Un week-end tranquille, sans détective collant ni sorcière agaçante. Juste toi et moi.

— Ran, et Kogoro... précisa-t-elle en riant.

Kaito fit semblant de soupirer.

— Bon... On fera avec.

Ils échangèrent un regard complice avant de reprendre la route, prêts à profiter d'un peu de répit... ou du moins, c'est ce qu'ils espéraient.