J'ai....
Rien à dire.
Genre vraiment,
Donc...
Bonne lecture !
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Je mis mon casque et lançais la musique.
Lorsque les premières paroles parviennent à mes oreilles, j'esquisse un petit sourire satisfait.
Ma main attrape le crayon posé devant moi et je commence à crayonner. Je dessine, mon regard jonglant entre mon image de référence et le croquis qui prend vie sous mes traits hâtifs.
Je fais des traits, des courbes hésitantes, des détails, des triangles, tout pour réussir à donner une âme dans ce que je vois.
Peut-être que ce n'est pas Dieu, ou quelconque autre figure, qui a donné vie au monde mais les artistes en manipulant l'art pour créer la beauté et la délicatesse.
Ce qu'on crée nous représente. Même dans un dessin moche, on peut y voir un reflet intérieur, une émotion.
C'est bizarre, quand on veut représenter une emotion forte, on la représente mieux quand on ne la ressent pas. Les émotions sont le cœur même de l'art. Vous ne croyez pas ?

Je pars dans ma bulle, mon cocon. Avec ma musique et ma concentration. Plus rien ne m'importe, si ce n'est que ma feuille et ce que je voudrais y représenter. Là j'oublie tout car aucune de mes pensées parasites n'a sa place ici. Pas dans cette bulle. Lorsque je relèverais la tête, que j'arrêterai la musique et que le dessin sera terminé ou bien abandonné, là je pourrai repenser à tous ces problèmes qui m'attendent. Mais pas maintenant.
Lorsque je dessine, j'ai l'impression de partir, d'arrêter de respirer. Et c'est quand ma bulle éclate que je reprends une inspiration. Comme un poisson à la surface.

Concentrée, je continue de griffonner.
Normalement, j'oublie qui est autour de moi mais un ronflement sonore arrive à mes oreilles malgré mon casque. Ma bulle éclate.

Je relève la tête, agacée, pour voir l'auteur de ce boucan. Ça ne peut-être qu'une personne, celle qui se trouve échouée sur le canapé en train de dormir. Je m'affale sur ma chaise et continue de fixer la silhouette avachie en train de ronfler.
Puis je me reconcentre sur la feuille devant moi et délaisse mon crayon pour prendre un pinceau et le tremper dans l'eau. Je laisse le pinceau courir sur la feuille pour bien l'imbiber d'eau puis réitère mon action plusieurs fois.

Un nouveau ronflement parvient à mes oreilles et je retiens un grognement frustré. Il sait que je déteste quand il y a du bruit et que je me concentre mais il n'arrive pas à s'empêcher de me faire chier. Invivable, ce gosse.

Je décide de me lever de ma chaise et m'approche de lui, toujours le pinceau à la main mais sec pour éviter de foutre de l'eau partout.
Sa tête repose sur l'accoudoir et je jurerais voir un sourire triomphant orner ses lèvres fines avant de disparaître en un clin d'oeil.
Je hausse un sourcil.
Il veut jouer à ça ?
Je pose une main à côté de sa tête et me penche.
Mes yeux détaillent son visage aux traits sévères, la ligne de son menton, sa bouche fine, son nez, la courbe de ses yeux, ses paupières fermées, son front, ses cheveux blancs dérivant dans divers teintes de gris...
Mon regard s'attarde sur ses cicatrices pâles qui ressortent sur sa peau claire. Ses marques rosées qu'il n'a pas honte de montrer et qui pourtant représentent des épreuves.
Je ne sais pas si, si j'avais de telles cicatrices, j'oserais les montrer...
Parfois les autres ont bien plus de courage que nous...
Ou alors ils ont traversés des tempêtes et veulent montrer qu'ils sont restés debout...
Je ne sais pas quelle option est la vraie dans le cas de Sanemi, mais je pencherais pour la deuxième.
Il n'a jamais eu honte de lui... et je l'admire en partie pour ça.

Sans réfléchir, je lève le bras et approche ma main de son visage avec le pinceau. Sans une once d'hésitation, je dépose la pointe du pinceau sur sa peau et commence doucement à tracer ses cicatrices.
Il fronce les sourcils une demi-seconde mais je continue.
Je commence par le front et les deux entailles formant une croix. Je sais que mon pinceau le chatouille mais il se laisse faire. Je descends lentement vers sa joue et la marque qui part de sa joue et finit sur son nez.

Ses yeux s'ouvrent et me fixent.

- Qu'est-ce que tu fous encore ? demande-t-il, perplexe et faussement agacé.

- Ta gueule, je fais ce que je veux, rétorquais-je, en continuant. 

Il grommelle mais ne tente pas de m'arrêter. Mon pinceau glisse de ses joues pour aller frôler sa gorge avant de remonter. Je délaisse ses cicatrices pour me préoccuper uniquement des traits de son visage. Je dessine ses yeux qui m'observent calmement et son nez.
Je laisse ma main aller lentement et arrive vers ses lèvres. J'hésite à peine une seconde mais ne m'interromps pas. Il le sent et plisse les yeux.
Je reste concentrée tout en essayant de ne pas croiser son regard inquisiteur. Je ne sais pas pourquoi mais je retiens mon souffle.
Les poils du pinceau dessinent le contour de sa bouche.
Puis je releve ma main et la pose a coté de son visage, en prenant appui dessus.
Le cœur battant à tout rompre, je me penche vers son visage et dépose un léger baiser sur ses lèvres.

Je ne guette pas sa réaction et me redresse rapidement, le visage cramoisi. Je tourne les talons et m'éloigne vers la cuisine d'un pas vif.

Mais qu'est ce que je fous ?! Bon c'est pas la première fois que je l'embrasse mais...
Pourquoi je suis gênée pour ça, enfin ?! J'en sais strictement rien !

Je m'affaire dans la cuisine, avec des gestes maladroits, plus pour me distraire de mes pensées que pour accomplir une tâche.
Sans y prêter vraiment attention, j'entends des bruissements et des pas arriver vers moi.
Soudain, des bras puissants enserrent ma taille pour me coller contre un torse que je ne connais que trop bien.
Les joues encore un peu chaudes, je relève la tête vers Sanemi qui me regarde d'un air intrigué.

- Qu'est-ce qu'il y a ? lançe-t-il, doucement.

Je comprends de suite qu'il parle de ma réaction d'il y a quelques secondes et je détourne le regard, un peu gênée.
Mais Sanemi ne doit pas l'entendre de cette oreille vu qu'il me fait pivoter vers lui, en gardant ses mains sur ma taille.

- R- Rien... je réponds.

L'homme aux cheveux blancs penche la tête sur le côté et je sens même son souffle sur mes mèches.

- Je sais pas ce qu'il m'a pris, désolé, je dis avec un petit rire.

Sanemi plisse un peu les yeux et je l'observe, intrigué.

- J'ai dû te réveiller d'ailleurs, excuse moi, continuais-je, un peu penaude.

- Non t'inquiètes. Je.. j'étais déjà réveillé... avoue-t-il.

Je fronce les sourcils.

- Attends... t'as fait exprès de faire du bruit ?! Putain mais t'es trop chiant Sanemi ! Tu sais que je déteste ça !

- Oui bah désolé hein ! Mais j'aime bien te regarder quand tu dessines !

- Espèce de pervers, va !

- Je peux pas être un pervers, on est en couple !

- Même ! rétorquais-je, en tournant la tête sur le côté. 

Mais le jeune homme attrapa mon menton avec ses doigts et m'embrassa doucement. Prise au dépourvue, je ne réagis pas tout de suite avant de passer mes mains derrière son cou et de l'attirer contre moi.
Lorsqu'on se sépara, il avait un petit rictus de vainqueur que je ne lui rendis pas. Je détourna les yeux.

- Tss, je déteste quand t'as le dernier mot, grommelai-je.

Il s'esclaffa avant que je ne me détache de lui et lui donne une petite tape sur l'épaule qu'il me rendit sans douceur. Je lâche un petit "Aïe" plaintif et lui lance un regard assassin.

C'était un moment habituel pour nous. On passe d'un instant calme et tranquille à une engueulade, mais on est comme ça. Et je dois avouer que cet aspect de notre relation me plaît bien.

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Hello everyone !!! Alors cet OS il était vraiment cool (et court sorry) a écrire vu que Sanemi en terme de caractère, il est trop cool à écrire vraiment !
Niveau écriture... bah j'aime pas comme d'hab... je trouve ça pas ouf et je dis pas ça pour recevoir des commentaires pour me dire que j'écris bien ! Non c'est juste que j'ai vraiment l'impression de faire un peu de la merde ;_;...

Sinon c'est un OS simple en attendant 2 autres (un a peine plus travaillé et un peu spécial 😉 et l'autre beaucoup plus long).

J'ai rien à dire donc salut la compagnie, je file écrire le prochain parce que j'ai TROP TROP hâte de le faire !!!