Chapitre 8 : "Je pense que tu auras trop mal pour marcher"
Il faut que je me reprenne. Je recule brutalement et tente de me défaire de l'emprise de Jeffrey. Je le pousse et lui tourne le dos pour reprendre mes esprits. Il ricane.
- Ba qu'est ce qui t'arrives princesse ?
Je ne répond pas et fixe mes pieds. Je le sens s'approcher et passer ses bras autour des mes épaules.
- Lâche moi Jeffrey.
Il ressert sa prise et pose sa tête dans le creux de mon cou. Je sens son souffle chaud sur ma nuque. Je ne bouge plus, apeurée.
- J-Jeffrey ... s-s'il te plais...
Il ricane un peu sans bouger.
- T'es vraiment adorable tu sais ?~
Je frissonne. Sa voix m'envoute. C'est pas croyable d'être aussi faible d'esprit. Ça me ressemble pas... je soupire puis me retire de son emprise pour enfin quitter le couloir. Je l'entends rire légèrement. Je me précipite dans la salle de bain et ferme la porte à clé derrière moi. Je le mets face au miroir et regarde ma nuque. Une légère trace violette l'entoure. Je me mets à pleurer. Les larmes s'écrasent dans le fond du lavabo.
Pourquoi moi...?
Soudain un gros bruit sur la porte me fait sursauter.
- T/P ! Ouvre cette porte.
Les coups continuent. J'ai peur que la porte ne résiste pas longtemps... je pleure de plus belle. Faites que tout ça soit un cauchemars...
Soudain je relève la tête. Mes pupilles se dilatent étrangement.
Qu'est ce qui m'arrive ?
- Allez T/P, n'aie pas peur ma belle, ouvre cette porte.
Sa voix est de nouveau douce et envoûtante. Je me mets à trembler incontrolablement. Je tend la main vers la clé coincée dans la serrure. Non, non, non ! Je ne dois pas céder ! Jeffrey ne tape plus. Enfin...
Je le laisse glisser au sol, dos à la porte. Je prend ma tête entre mes mains. Sa voix se fait de nouveau entendre. Je me raidit.
- T/P. Sors de la tout de suite.
- Non ! Laisse moi tranquille ! Va-t-en !
Je l'entend rire derrière la porte. Putain mais dégage ! Mes muscles se crispent quand je sens Jeffrey frapper à nouveau contre la porte. Un psychopathe est dans mon appart putain de merde !
J'ai une idée: mon portable.
J'ai qu'à appeler la police ! Je commence à m'agiter pour essayer de me rappeler ou il est. Faites qu'il soit dans ma poche... je panique en ne le trouvant pas.
- Putain mais il est où...?!
- C'est ça que tu cherches ?
Je vois le haut de mon téléphone dépasser sous le bas de la porte. J'écarquille les yeux de terreur. Merde mais comment il a fait ?! Je vois mon portable re disparaître.
- Tu me croyais debile ou quoi princesse ?
Je baragouine quelque chose en essayant de me ressaisir. Rien. J'arrive à rien faire du tout ! Je me remet à pleurer.
- Voyons, pleure pas ma beauté ! Tout va bien, sors de la.
Bien sûr que non ! Tout va mal ! TRÈS MAL MÊME ! Je soupire et respire fort. J'ai mal à la tête. Je ne parle plus.
- Sors maintenant T/P et je ne te ferais rien. Par contre, si tu sors pas, c'est moi qui rentre et la, tu vas déguster.
Il marque un silence, comme me laisser le temps de réaliser les conséquences de sa menace. Je me lève avec difficultés et je tourne la clé dans la serrure. Ma main tremble. J'active la poignée et entre ouvre la porte. Jeffrey penche la tête sur le côté pour me regarder par l'entre-bâillement. Il sourit presque gentiment. Il saisit la porte et m'oblige à l'ouvrir complètement. Je ne bouge pas, me contentant de le fixer, inquiète.
- Tu vois ! C'était pas si compliqué !
Il semble sourire encore. Je baisse la tête, n'arrivant pas à soutenir son regard à la fois froid et excité. Le même regard qu'il avait quand... il m'a enlevée... je frissonne à nouveau en me remémorant ces souvenirs douloureux.
Jeffrey me fixe sans bouger. Il semble essayer de lire mes pensés.
- J'ai décidé un truc.
Oh seigneur, aidez moi... la dernière fois qu'il a dit ça, il m'a sorti qu'il voulait jouer et me rendre accro à lui...
- Vu que je veux que tu deviennes accro à moi, j'ai décidé de rester ici !
Il désigne mon appartement.
Pardon ?! Mais il est sérieux là ?! C'est hors de question ! Cette fois, je ne me laisserai pas faire à cause de ses beaux yeux. Je croise les bras et le regarde dans le blanc de l'œil.
- C'est hors de question.
- J'te demande pardon princesse ?
Son visage se crispe peu à peu de colère. Ne pas paniquer
NE PAS PANIQUER.
- Non, tu restes pas ici.
Il s'approche de moi et me plaque contre le mur en me saisissant à la gorge. Je me sens suffoquer. Je recommence à pleurer
- J-jeffrey ...!
- La ferme. Je t'ai déjà dit de pas me parler sur ce ton poupée.
Je tente désespérément de ma libérer de son emprise. En vain. Mes pleurs redoublent dans ma panique. Je porte mes mains à mon cou. Mon cerveau s'embrouille.
- J-Jeffrey ...! J-j'en supplie...!
- Alors tu vas dire ce que je te dire de dire. C'EST CLAIR ?
Je tente d'hocher la tête. Il ricane et desserre un peu la pression autour de mon cou. Je prend une grande inspiration.
- Dis que tu es à moi.
Je le fixe avec horreur. Non, je veux pas ! Jeffrey resserre à nouveau ma gorge.
- J-jeffr-
- DIS LE !
Je suffoque littéralement. Je n'ai pas envie de la laisser gagner mais j'ai pas DU TOUT envie de crever !
- j-j'suis à toi !
Il me lâche immédiatement. Je m'effondre au sol en respirant avec difficulté. Il s'accroupit devant moi.
- Tu vois quand tu veux. Bon, maintenant que t'es officiellement à moi, on va établir deux règles.
Je le fixe terrorisée. Oh non...
- Ca va ! Juste deux règles !
Il ricane.
- Bien, alors 1), tu m'obéis TOUJOURS et 2) tu ne me manque pas de respect. C'est clair princesse ?
Je hoche lentement la tête.
Putain
De
Merde.
Sans deconner, pourquoi moi ?! Soudain je le vois s'approcher encore et prendre mon menton entre ses doigts froids. Il me sourit.
- Tant que tu fais ce que je te dis, tout ira bien.
Mais bien sûr. Je vais le croire... mais bon.. j'ai pas envie de crever. Je me relève doucement et commence à m'éloigner après l'avoir contourner. Il se lève et se retourne pour me regarder partir. Il croise les bras.
- Qui t'as dit de partir ?
Je frissonne. Oh merde... je stoppe ma progression.
- Je- je vais préparer mes affaires pour demain !
- Et tu vas où demain ?
Je me retourne lentement. Je le vois me fixer de la tête aux pieds. Je commence à me justifier rapidement.
- A-a l-la fac !
- Ah bon ?
Il s'appuie contre le mur et arque un sourcil.
- Tu vas pas à la fac demain. Tu mérites d'être punie pour aujourd'hui et ton attitude irrespectueuse.
Il ricane.
- M-mais je dois y aller !
Je tremble.
- Je pense pas que tu pourras. Tu auras trop mal pour marcher.
J'écarquille les yeux.
Et merde.
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