Chapitre 22 : "Guerre déclarée... Ou pas."
Je soupirais puis tournais les talons, déçue de sa réponse frustrante. Jeff me regarda faire sans rien ajouter. De toute manière, il en avait assez dit. Je me dirigeais vers la cuisine et ouvrit un placard afin de sortir un paquet de céréales.
Rien ne vaut de la bouffe pour se réconforter un peu. Les céréales ne vous trahirons jamais.
J'en pris une poignée à la va-vite et l'avala directement. Je tentais de réfléchir.
Qu'est-ce que ça pourrait changer s'il m'aimait de toute façon ? Ça finirait surement à la sauce Yandere cette histoire ... En plus, ça n'effacerait en rien toutes les choses horrible qu'il a fait. Personne ne pourrait supporter d'être avec lui.
A moins d'avoir un sérieux problème...
Je pris une nouvelle bouchée de mes céréales et levais les yeux vers l'encadrement de la porte. Jeff me fixait bizarrement comme d'habitude. J'avalais et soupirais.
- Qu'est-ce qui a ?
- J'ai pas le droit de regarder ce qui m'appartient ?
Je levais les yeux au ciel. Je ne savais vraiment pas comment me comporter avec lui. Il était indéchiffrable, et complètement incompréhensible. Je posais la boite de céréales sur le plan de travail et me levais pour quitter la pièce. Lorsque je passais à côté de lui, Jeff attrapa mon avant-bras.
- Où tu vas ?
Je le regardais quelques secondes. Ça commence à être lourd... J'affichais un sourire ironique et lui répondit d'une voix calme.
- Je envie de chier. Tu veux venir peut-être ?
Il fronça les sourcils et ma lâcha le bras, déstabilisé par ma réponse. Je ricanais légèrement et pris la direction des toilettes. Je m'y enfermais et m'assis sur l'abattant fermé.
Il semblerait que j'ai enfin trouvé le moyen d'être un peu tranquille. Je sorti au bout de cinq minutes. Jeff faisait littéralement les cents pas dans le couloir, comme un fauve en cage. Cette vision me décrocha un sourire. Je m'appuyais contre le mur et croisais les bras. Un petit ricanement moqueur m'échappa et Jeffrey se tourna vivement vers moi et me fixa d'un air presque paniqué. Je fronçais un peu les sourcils.
- Qu'est-ce que tu as ?
- J'ai cru que t'allais partir.
Je gloussais un peu, amusée.
- Et comment j'aurai pu partir depuis les chiottes hein ?
Il me cracha presque sa réponse à la figure, comme si c'était une évidence.
- Fenêtre.
Son ton me retira toute envie de rire. Je reculais d'un pas et levais les mains en l'air pour prouver mon innocence.
- Je compte pas partir ! De toute façon, tu me retrouverai alors à quoi ça ser-
- Arrête de te foutre de ma gueule T/P. La seule chose à laquelle tu penses, c'est te barrer.
Je dégluti avec difficulté. Donc, il sait... J'ignore par quel moyen miraculeux il arrive à faire ça mais il parvient à anticiper jusqu'à a moindre de mes pensées. Un frisson désagréable me parcourut l'échine. Jeffrey s'approcha de moi et me fit un sourire dérangeant.
- Mais même si tu en rêves, tu n'arriveras pas à te casser.
Cette fois, c'est trop. Je lui lançais un regard noir.
- Et même si toi, tu rêves de m'enfermer ici pour toujours, tu n'y arriveras pas. Tu ne pourras pas me surveiller à chaque instant Jeffrey.
Je le vis reculer d'un pas. La guerre était déclarée. Je passais à côté de lui, lui donnant un coup d'épaule au passage. J'atteignis l'autre bout du couloir.
- Tu finiras par céder T/P. Je te ferais céder.
Je me retournais et ricanais légèrement.
- Tu crois ?
Il m'adressa à son tour un sourire malsain et s'approcha de moi. Il s'arrêta à ma hauteur et caressa ma joue du bout des doigts.
- J'en suis sur ma poupée.
Je soutins son regard, déterminée. Il se croit fort. Il pense qu'en me tabassant, il pourra m'obliger à lui obéir. Je souris intérieurement.
Quel con.
Je saisis son poignet et repoussais doucement sa main. Il me laissa faire, bien qu'il sembla étonné. Je lui tournais le dos et quittais enfin le couloir. J'entendis ses pas résonner derrière moi. Un nouveau frisson parcouru ma colonne vertébrale. Je lançais quelques mots par dessus mon épaule.
- Ah, et au fait, quand on veut aimer quelqu'un, on évite de le menacer.
Je l'entendis grogner derrière moi.
Dans ta gueule, connard de mes deux.
Je rejoignis le salon et m'assis sur le canapé. On ne va pas se mentir, je me sentais en position de force. Mais mon sentiment victorieux ne fut que de courte durée. Jeffrey arriva dans mon dos et attrapa mes cheveux, me tirant la tête en arrière. J'affichais une grimace de douleur. Je voyais son visage à l'envers me sourire légèrement.
- Evite de me dire ce que je dois faire ou pas, poupée.
Je grognais un peu.
- C'est toi qui m'as demandé ce que tu pouvais faire pour "m'aimer" !
Il me tira un peu plus fort la tête en arrière, m'arrachant un râle de douleur. J'entendis ma nuque craquer et mes vertèbres se planter les unes dans les autres. Il se pencha en avant et m'embrassa. Je grognais à nouveau. Il se redressa et ma lâcha. Je me redressais en frottant l'arrière de mon crâne en le fusillant du regard. Il prit un air détaché.
- Finalement, je préfère t'aimer à ma manière.
Je sentis les larmes me monter aux yeux. Je lui crachais une réponse indignée.
- Mais c'est totalement toxique ta façon d'aimer à la con !
Il poussa un soupire avant de me répondre.
- Je préfère le terme "spécial"...
- Spécial, mon cul oui !
Il me saisit nouveau par les cheveux et me fit tourner la tête vers lui. Je serrais les dents de douleur.
- J'suis pt'être juste trop compliqué à cerner pour une petite princesse comme toi.
- T'es surtout qu'un taré !
- Peut-être mais tu m'adores.
Je grognais à nouveau. Lui, souriait toujours.
- Je crois que tu confonds "haïr" et "adorer".
Il se mit à rire franchement puis pencher la tête sur le côté avant de m'embrasser. Je tentais de m'empêcher de répondre au baiser, en vain. Jeffrey recula quelques secondes plus tard, un air arrogant sur le visage.
- Tu vois que tu m'adores !
Il me lâcha les cheveux, me laissant reprendre mes esprits. Je soupirais.
-Non, j"adore" pas.
- Oh, et pourquoi ça ?
Je levais un regard froid sur li.
- Parce que tu me forces.
Il me fixa quelques secondes sans rien répondre puis il éclata de rire.
- Au pire, qu'est-ce que j'en ai a foutre, hein ? T'es à moi, t'as pas ton mot à dire.
Mon sang se glaça. Il m'adressa un sourire peu rassurant puis se leva.
- Donc ça va être simple. Tu obéis ou tu dégustes. Plus d'histoire de te faire plaisir ou non.
Il tourna la tête vers moi. Son regard était de nouveau froid et inquiétant.
- C'est clair poupée ?
Je hochais lentement la tête, tremblante. Jeff reprit.
- Bien, maintenant, va préparer un sac d'affaires. On rentre.
Je soupirais et me levais à contre-coeur puis me dirigeais vers ma chambre. Je sorti un vieux sac-a-dos et enfournais quelques fringues à l'intérieur. Je sentais le regard attentif de Jeffrey peser sur moi. Je terminais de rassembler mes affaires puis restais assise par terre, relevant les yeux vers lui. Il me saisit par le bras et me força à me relever. On traversa rapidement l'appartement avant d'en sortir. Jeff marchait devant. On ne tarda pas à arriver chez lui.
Si on peut vraiment qualifier ça de domicile...
Il me fit entrer en premier et referma la porte à clef.
- Va poser tes affaires dans la chambre.
Je hochais docilement la tête.
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Salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien. Comme annoncé il y a déjà plusieurs jours, je reprend l'écriture et voila le tout nouveau chapitre de Psycho, j'espère qu'il vous plaira ! Dites moi ce que vous en pensez. Je terminerai cette histoire sous peu, elle contient 29 chapitres, déjà tous écrits d'ailleurs.
Bisous ! <3
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